La Cinématographie Française (1949)

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3 rxTxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxrraxrxxxxxxxxxxx r txxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx: LA FERME DES 7 PÉCHÉS Grand Prix du Festival de Locarno La lecture du palmarès du IV” Festival de Locarno eut lieu dans la nuit du dimanche 17 juillet. Le Grand Prix a été attribué par le jury national suisse à La Ferme des Sept Péchés, de Jean Devaivre, considéré comme le meilleur film à la fois pour le fond et la forme, du triple point de vue de l’évocation historique, de l’expression poétique et de la valeur symbolique. C’est un encouragement remarquable accordé à un metteur en scène encore au début de sa Jacques Dumesnil, Claude Génia et Georges Grey sont les interprètes de LA FERME DES SEPT PECHES, une production Neptune distribuée par Sirius. carrière, et dont la personnalité se reconnaît déjà dans son œuvre, nettement caractérisée. Outre le Grand Prix, le jury disposait de sept prix spéciaux, qui ont été attribués comme suit : Au meilleur film traitant un problème humain et actuel : Le Voleur de Bicyclette (V. de Sica). Cette remarquable production sortira bientôt en France, distribuée par Pathé-ConsortiumCinéma. Au meilleur film policier : La Proie ( Walked by Night). Cette production Eagle-Gamma sera distribuée en France par Gamma-Jeannic Films. Au meilleur film de divertissement : Adam et Evelyne, de Harold French. A la meilleure mise en scène : William A. Wellman, pour La Ville Abandonnée. Ce film, de la 20th Fox, connaît d’aileurs un très grand succès à Paris, où il passe dans quatre salles : Avenue, Olympia, Alhambra, Lynx. Pour la meilleure interprétation : à Hilde j Krahl, pour Amour 47. Pour la meilleure exposition du sujet : à Enchantement, de Irving Reis. Enfin, le jury constate que la qualité de la photo est généralement très bonne ; cependant pour la qualité spécialement remarquable de la photo et du montage, un prix est décerné à Pattes Blanches, de Jean Grémillon. Les dernières journées Les dernières journées au Festival ont été, bien entendu, surchargées. Parmi les films les plus intéressants, citons : Le Voleur de Bicy1 dette (V. de Sica), très admiré pour la sobriété absolue de sa technique — d’ailleurs magistrale — et pour son intensité expressive. La Dame en Hermine (Ernst Lubitsch), tour à tour parodie et opérette, et très divertissant. Cendres Mortelles, film anglais de Lance Comfort, émouvant et soigné. Amour 47, film allemand de W. Liebeneiner, tiré de la pièce de Borchert Devant la Porte, jouée en Allemagne depuis l’effondrement et qui discute le problème de la « responsabilité ». Duel avec la Mort, le nouveau film de Pabst, qui traite hardiment de la « résistance » allemande. Il marchait la Nuit, remarquable film de crime, d’Alfred Werker. Enchantement, de Irving Reis, émouvant et tendre, dans l’atmosphère de Londres durant la guerre. Mission à Tanger, de A. Hunebelle, gai, vif, alerte, avec une pointe plaisante de parodie. La Ferme des Sept Péchés, de Jean Devaivre. A ces deux derniers films français vinrent se joindre d’abord Jour de Fête, de Tati, présenté « officieusement » par son distributeur suisse Colambus film, et ensuite, in extremis et « hors compétition », L’Escadron Blanc, de René Chanas, et Le Secret de Mayerling, de Jean Delannoy ; il était aisé de constater que, pour ce dernier film, les tergiversations et les retards apportés à l’envoi de la copie lui ont coûté le Grand Prix, qu’il eût sans doute remporté s'il eut pu être inclus dans le programme. .Concluons par l’expression d’un regret : la mise à l’écart par le règlement des documentaires, admis aux programmes et non pas au palmarès. Retenons Van Gogh, d’Alain Resnais ; La Leçon de Géométrie (Italie), de Virgilio Sabel et du philosophe, mathématicien et poète Leonardo Sinisgalli; L’Opéra de Pupi, de Malder (Suisse) sur le théâtre de marionnettes de Catane ; le film de formation de nuages en haute montagne à l’accéléré de MM. Rikli et Kaufman (ce dernier .était l’ex-chef du service du film scientifique de la U.F.A.), qui méritaient hautement de n’être pas oubliés. — P. Michaut. + LA CINÉMATHÈQUE FRANÇAISE AU FESTIVAL DE CANNES En marge du Festival de Cannes, « La Cinémathèque Française » organise une série de projections, qui auront lieu le matin, sous le titre général : Les Pionniers du Cinéma. Des œuvres de Lumière, Méliès, Cohl, MaxLinder, Feyder, Gance, L’Herbier, Sjostrom, Griffith, Ince, Mack-Sennett, Murnau, Eisenstein, Chaplin, Fritz Lang, King Vidor, etc., dont un grand nombre inédites, y seront présentées. Les travaux du Palais des Festivals se poursuivent à un rythme accéléré, l’activité n’étant, avec trois équipes se relayant, jamais interrompue sur le chantier. Le Conseil municipal de Cannes vient d’adopter le projet d’un nouvel emprunt de 80 millions destiné à couvrir les frais de la troisième partie des travaux. Parlant au nom de l’opposition, un conseiller a tout particulièrement insisté sur les lourdes charges imposées aux contribuables cannois par les retards apportés à la construction du Palais. Paul-A. Buisine. ♦ MONSIEUR VINCENT DÉTAXÉ EN IRLANDE Dublin. — La grande production française, Monsieur Vincent vient d’être rangé dans la catégorie des films éducatifs par les services fiscaux irlandais. Il sera exempté à ce titre de la taxe d’importation de 100 francs par mètre qui frappe l’admission de tous les films étrangers en Irlande. De plus, toutes les salles qui projetteront le film de Maurice Cloche ne paieront pas de taxe sur les spectacles, à condition toutefois que le reste du programme soit composé de courts sujets également classés dans la catégorie éducative. La première de Monsieur Vincent, à Dublin, est prévue pour le mois de septembre au Savoy. Le film est distribué en Irlande par Cinéma and General Films. David Niven et Teresa Wright dans une scène du film de Samuel Goldwyn : VOUS QUI AVEZ VINGT ANS..., qui vient de recevoir un prix spécial au Festival de Locarno. Ce film fait partie de la Production RKO 1949-1950. 90.097 Salles de Cinéma dans le monde New York. — Le Département du Commerce du Gouvernement des U. S. A. vient de publier une intéressante statistique concernant la situation du cinéma dans le monde. On y apprend, entre autres, que le nombre des salles de cinéma, pour un total de 116 pays, s’élève actuellement au chiffre de 90.097 contre 78.974 il y a deux ans. La capacité des cinémas de ces 116 pays est passé de son côtéde 42.667.411 à 48.750.147 fauteuils. Malgré toutes les barrières que rencontre, dans de • nombreux pays le film américain, celui-ci représente 72 % des productions de long métrage projetées dans le monde. C’est en ExtrêmeOrient que le pourcentage des films d’Hollywood est le plus bas — 47 % — en raison de la concurrence intense des films britanniques et de la production locale (notamment japonaise). Le pourcentage le plus élevé se note dans le Honduras britannique (Amérique Centrale) où 98 % des films sont américains. Aux Etats-Unis, 95 % des productions projetées sont américaines. C’est aux Indes que l’augmentation du nombre des salles de cinéma, depuis deux ans, est la' plus forte : 43 %. En Europe, l’Italie vient en tête, suivie par l’Allemagne et la Russie. Les Etats-Unis comptent 18.351 cinémas, totalisant 11.769.072 fauteuils, soit 414 salles de moins qu’en 1947. A noter que la statistique en question ne précise pas s’il s'agit de postes fixes, de salles stam dard ou substandard. — J. W. ♦ ❖ Le film d’Henri Decoin, Le Grand Balcon, vient d’être présenté en première mondiale à Vannes, le 20, à l’occasion de l’Assemblée générale de la Chambre Syndicale du Cinéma de la Région Ouest. De l'esprit bien français ! INTERDIT AU PUBLIC