La Cinématographie Française (1949)

VOUS QUI AVEZ VINGT ANS... Un film de SAMUEL GOLDWYN Un des plus beaux romans d’amour qui ait jamais été porté à l’écran ! C’est l’histoire de trois générations successives fondée sur un thème très simple mais qui n’en est que plus émouvant : il ne faut pas laisser s’enfuir le bonheur quand il passe car il ne revient pas. Ce sujet, Irving Reis l’a traité tout en nuances discrètes, en allusions subtiles, en demi-teintes, en jeux délicats de clair-obscur. Il était d’ailleurs magnifiquement secondé dans sa tâche par le célèbre photographe Gregg Toland qui, par son incomparable science des éclairages et du travelling, est parvenu à faire de chaque image un symbole de tendresse, d’émotion ou de regret. “VOUS QUI AVEZ VINGT ANS...” est admi rablement interprété par quatres grandes vedettes : David Niven, Teresa Wright, Evelyn Keyes, Farley Granger qui sont la perfection même. Il convient de citer Jayne Meadows et cette éton NOS FILMS nante enfant à qui Samuel Goldwyn prédit le plus bel avenir, la petite Gigi Perreau dont chaque expression poigne le cœur. Dans sa vieille maison londonienne, durant la guerre de 19391945 le général Sir Roland Dane (David Niven) évoque, au soir de sa vie, ses souvenirs de jeunesse. Sa quiétude est troublée par l’arrivée d’une petite nièce américaine, Gisèle (Evelyn Keyes) descendante de son frère aîné émigré il y a bien longtemps aux ÉtatsUnis. D’abord réticent, il prend peu à peu la jeune fille en affection et lui conte son passé. Il y a de longues années, Roland, son frère et sa sœur Selina (Jayne Meadows) ont vu un jour leur père revenir avec une petite fille, Lark (Gigi Perreau) qui vient de perdre ses parents dans un accident de chemin de fer. Il leur annonce que l’orpheline fera désormais partie de la famille. Les garçons s’attachent à l’enfant ipiais Selina, férocement jalouse, ipe manque jamais l’occasion de lui faire sentir qu’elle est une intruse. Le temps passe : Lark (Teresa Wright) est devenue une ravissante jeune fille dont Roland est passionnément épris. Au cours d'’une permission — car il a choisi la carrière militaire — il demande à Lark de l’épouser et elle accepte avec joie. Selina, folle de rage, convainc Larkqu’elle doit attendre car elle va briser la carrière de Roland qui vient d’obtenir un poste important à l’étranger. Roland cède. Doutant d’un amour qui paraît si peu fort, Lark s’éloigne et épouse un jeune diplomate italien qui la courtisait. Roland, fou de douleur, se brouille avec sa sœur et ne rentrera dans la demeure familiale qu’après sa mort. Là, dans ce cadre familier, il vieillira mélancoliquer tisonnant sous la cendre u qui n’a pas pu mourir et rev toujours par la pensée l’ima celle qui est partie et qu’en du temps il n’a jamais ces chérir. Gisèle qui conduit une lance, fait la connaissance jeune officier britannique, Masterson (Farley Gran grièvement blessé aux main trouve qu’il est le propre de Lark qui l’avait précis prié de visiter la demeur Dane où elle avait laissé tt souvenirs. Patty, rapide s'éprend de Gisèle, mais la fille qui a déjà souffert désillusion amoureuse le re| en dépit du tendre sent qu’elle éprouve pour lui. Durant la dernière visit rend aux Dane pour appre Sir Roland la mort de Larl il vient d’être informé, il pr fois encore Gisèle de luiao sa main. Elle refuse et il s’ Sir Roland la trouve en lari la met en garde contre la f< laisser s’enfuir le bonheu court à la poursuite de F l’instant où une attaque aé d’une terrible violence e; clenchée sur Londres. E rattrape et comme ils s’étre avec ferveur sur un pont q laient les projecteurs, une pendant ce temps anéantit h maison des Dane, enseve Sir Roland sous les déco “VOUS QUI AV VINGT ANS...1 vient d’obtenir PRIX SPÉCIAL au Festival du Fi de Locarno