La Cinématographie Française (1949)

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rXXXXXXXXXXXXXXXTTnCXXXXXXXXX31XXXllllXXX LE FESTIVAL D XTrXiTTYTTTXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXJ E CANNES Le stand de propagande de La Cinématographie Française-Ciné-Revue, installé dans le hall du Canton pendant toute la durée du Festival de Cannes. (Photo Grcno.) (Cliché Filmsonor.) Comité d’organisation du Festival du Film offrent une réception où sont conviés journalistes et invités du Festival. A 15 heures, dans la petite salle du Palais, fut présenté à la presse Symphonie Provençale, film d’essai réalisé suivant le procédé Dugromacolor qui obtint le plus vif succès. Ensuite furent projetés deux dessins animés français en Technicolor : Chonpinet et Actualités Préhistoriques. A 21 h. 30, première mondiale du film de Marcel Pagliéro, Un Homme marche dans la Ville. Et, ultime manifestation dif* Festival, la visite des Studios de La Victorine à Nice, où a été donné, le 19, le premier tour de manivelle de La Patronne, dont la vedette est André Luguet, termine cette manifestation internationale sur une note d’optimisme. P. -A. Buisine. * * * Nous ne pouvons clore ces notes rapides sans souligner l’excellent travail fourni par l'équipe des opérateurs-projectionnistes du Palais des Festivals, et nous sommes heureux de rendre hommage à leurs qualités professionnelles. Tous sont d'ailleurs unanimes à préciser que leur travail a été grandement facilité par l'excellence du matériel de cabine dont ils disposaient. Ce matériel, dont nous avons donné les caractéristiques il y a trois semaines et sur lequel nous reviendrons, a été fourni par Philips qui avait installé ses projecteurs PH 60. Répétons que son et projection ont été impeccables. Au Palais des Festivals, le Jury remet à Sir Duff Cooper, la toile de Waroquier, récompensant le film britannique : THE THIRD MAN, qui vient d’obtenir le Grand Prix du Festival International de Cannes 1949. (Photo Grcno.) Cliché Filmsonor.) OPINIONS Pi JOURNALISTES LE FESTIVAL VU PAR UN ÉTRANGER par JOCCJUSS Pascal/ Directeur de « Ciné-Orient » au Caire. Désireux de connaître l’opinion de journalistes d'exposer ses idées dans nos colonnes. Sans partaétrangers sur le Festival de Cannes, nous avons ger totalement sa manière de voir, nous nous faiprofité de la présence à Paris de notre correspon sons un devoir de publier intégralement ses cridant du Caire, Jacques Pascal, pour lui demander tiques. Le troisième Festival International du Film à Cannes a vécu.. Il a vécu en dépit d'une organisation déplorable ; il a vécu malgré la série incroyable de mauvais films qu’on nous a présenté ; il a vécu enfin au milieu d’une ambiance de festivités mondaines, peut-être, mais désordonnées et qui n'avaient rien d’artistiques. Je m’en veux d être franc et même désagréable. Mais « qui aime bien, châtie bien », dit un vieux proverbe français. C’est pour cette raison que je me permets d’écrire ces quelques lignes, sans mâcher mes mots. Quand on a l'honneur d'avoir la participation de 24 pays avec ses délégués et ses journalistes, quand on a l'occasion d’organiser un Festival aussi important dans une ville comme Cannes et, surtout, quand on espère en faire une manifestation de grande envergure qui aura une répercussion internationale, le moins qu'on puisse faire est une organisation parfaite et la présentation d’une série de films de long et court métrages d’une certaine valeur. Il est vrai, comme l'a si bien dit M. Favre Le Bret, « qu’il était impossible de faire un choix et très délicat de refuser un film étranger ». Certes, ce point de vue ne manque pas de logique. Mais dans ces conditions, pourquoi ne pas avoir présenté un meilleur choix de films français ? En dehors des films The Third Man, Rizo Amaro et Passport to Pimlico (qui était d’ailleurs présenté hors festival), nous n’avons rien vu. Il est regrettable de constater que la production mondiale, à en juger par ce Festival, est en nette régression. Il semble que les producteurs et metteurs en scène manquent de scér.arii. Enfin on constate qu’il y a un abus du « clair-obscur ». Presque tous les films projetés l'ont employé. Il y a mieux. Tous les sujets étaient basés sur des crimes, meurtres et violence. Act of Murder, Act of Violence, Obsession, Twilights, The Set-up, Le Mura di Malapaga, Pueblerina, etc., sont autant d’exemples. A l’exception du film Occupe-toi d’Amélie et de Passport to Pimlico, qui furent des comédies. Cette tendance des metteurs en scène devient monotone. Chaque fois qu’on veut réaliser un film d’atmosphère, on se rabat sur le « clairobscur ». Chaque fois qu’on veut produire un film dramatique, on utilise le noir. C’est fatiguant pour les yeux et pour l’esprit. Une autre remarque : On ralentit de plus en plus l'action du film. Les longs silences que le cameraman utilise pour faire des prises de vues sous différents angles, les travellings interminables, qui sont peut-être artistiques, mais tellement ennuyeux et enfin la répétition de certaines scènes qui sont très souvent inutiles. Le Mura di Malapaga et Rendez-vous de Juillet en sont les exemples typiques. Voici pour le côté technique. Pour le côté « administratif », dirai-je, ou plus exactement section jury, j’estime que certains prix ne furent pas mérités. Si j’admets, sans discussion, l’attribution du grand prix au film anglais The Third Man, celui de la musique à Pueblérina, du décor à Occupe-toi d’Amélie, et de la meilleure interprétation à Edward G. Robinson, par contre je ne comprends pas pourquoi Mme Isa Miranda et M. René Clément furent primés. Si c’est pour des raisons de « haute » politique, ce n’est pas faisable. Si c’est pour incompétence, c'est inadmissible. Le fait est que ces deux prix ne furent pas du goût de la presse. On aurait pu ne pas donner un prix pour l’interprétation féminine et, pour la mise en scène, éviter ce non-sens. J’ajouterai même, sans être chauvin, que le film égyptien Les Aventures de Antar et Abla pouvait prétendre à ce prix, comme l’ont si bien déclaré certains journalistes. Je tiens à ajouter que je n’ai absolument aucun grief personnel contre Mme Isa Miranda et M. René Clément. Qu’on ne s’y méprenne pas. Côté organisation, ce fut pire. Le désordre le plus parfait régnait à Cannes. On n'aurait pu faire mieùx. On peut même écrire que ce fut un nouveau record. Le bureau de presse qui était censé renseigner les journalistes présents ignorait tout. Les cartes pour les réceptions, cocktails et galas étaient distribuées à tout le monde, jusqu’au chasseur du « Carlton », sauf aux membres de la presse. Le programme des séances de projection qu'on nous avait distribué était pratiquement inutile. Il changeait d’un jour à l’autre et même d’une heure à l’autre. C’est bien simple : on allait au Palais des Festivals au petit bonheur, sans savoir ce qu'on allait voir. Nous n’étions sûrs que d’une seule chose : le spectacle de la matinée commençait à 15 heures et celui de la soirée à 21 h. 30. Pour le reste : A Dieu vat ! Et encore même ces horaires ne commencèrent à être respectés que vers le milieu du Festival. Nous ne parlerons pas des autres projections qui avaient lieu dans la petite salle du Palais et les cinémas de la ville de Cannes, qui avaient lieu en même temps que les projections officielles. Il fallait avoir le don d'ubiquité pour être partout à la fois. Pour terminer cet aperçu, signalons encore le nombre incalculable de réceptions et cocktails qui furent organisés sans méthode, presque en même temps, et qui eurent le don de se gêner. Dommage, car autrement ce Festival aurait eu une excellente répercussion sur tous les présents et. partant, dans le monde entier. Il faut espérer que le IVe Festival International du Film qui se déroulera l'année prochaine, sera bien mieux organisé et que les pays participants feront un meilleur choix des films qu'ils présenteront. — Jacques Pascal. . LE FESTIVAL VU Pli DU JOURNALISTE FRANÇAIS Nous croyons intéressant de publier ici un article de notre confrère Georges Ravon, paru dans Le Figaro. Ces réflexions ne doivent pas être oubliées dans l’avenir si l’on ne veut pas attirer sur les Festivals critiques et réprobation. Voici donc achevé le Festival de Cannes. Je ne doute pas que les lauriers dispensés par le jury ne soient propres à encourager puissamment le septième art. Et pourtant, reconnais i i