La Cinématographie Française (1949)

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REPUBLIC PICTURES Distribué par LES FILMS FERNAND RIVERS Nous avons été les premiers à annoncer la distribution en France par les FILMS FERNAND RIVERS des productions de la grande compagnie américaine REPUBLIC PICTURES. Nous sommes en mesure aujourd'hui de préciser que c’est au cours d'un voyage d'études en France et en Europe que M. Herbert J! Yates, M. Herbert J. Yates, Président de Republic Pictures. Président de la REPUBLIC PICTURES CORPORATION, a pris la décision de confier la sélection de ses productions à distribuer à la Société des FILMS FERNAND RIVERS dont la longue expérience en matière de distribution en fait l’un des organismes les plus importants de France. C’est au moment où REPUBLIC PICTURES fête le quatorzième anniversaire de sa fondation que débute cette collaboration qui, n’en doutons pas, introduira sur le marché français les productions de la firme de M. H. J. Yates, jusqu’à présent assez peu connues chez nous. Si l’importance et l’excellence de la production actuelle de Republic Pictures lui confèrent désormais une place de choix dans l’industrie cinématographique internationale, cette compagnie doit essentiellement ce remarquable résultat à son président et fondateur, M. Herbert J. Yates. Celui-ci, à l’âge de 67 ans, compte maintenant 39 ans de sa vie consacrés à l’industrie du film. Il y fit ses premier pas en 1910. Sans employer les méthodes spectaculaires chères à certains, cet homme tranquille et vigoureux n’a eu qu’un seul but dans la vie : le résultat. C’est en 1910 que M. Yates investit pour la première fois des capitaux dans une entreprise cinématographique. Après une courte interruption, il revient au cinéma en 1915, alors qu'il entre aux Laboratoires Hedwig Film. Après deux ans d’études et d’expériences, il avait suffisamment appris pour s’installer à son propre compte et fonder les Laboratoires Republic Films. Durant plus de dix ans. Yates observa la façon de travailler dans la production et la distribution et construisit le programme qui devait le conduire à la fondation de la Republic Pictures Corporation. En 1935. il réalisait la fusion de plusieurs compagnies relativement petites qu'étouffait la dure concurrence de Hollywood. Il réunit ainsi Mascot, Liberty et Republic. Dès lors, la nouvelle société se consacra en grande partie à la production de films « western » qui connurent toujours partout un grand succès. Depuis, Republic Pictures, tout en réalisant des œuvres de grande envergure, est resté fidèle à son programme initial en se consacrant essentiellement à la réalisation de films d’aventures et de mouvement, dont la première qualité est de constituer des spectacles distrayants. En 1946, Republic Pictures englobait la Consolidated Film Industries, adjoignant ainsi à son organisme déjà puissant deux grandes usines de fabrication de pellicule qui lui fournissent actueliement près de 70 millions de mètres de film vierge. d’une toute petite maison, Herbert J. Yates a fait la rivale des plus grandes firmes cinématographiques américaines. Republic Pictures possède ses studios, ses vedettes et consacre chaque année un budget de 40 millions de dollars à sa production. Par la qualité et la valeur de ses films, F.epubln Pictures a aujourd'hui acquis, tant sur le marché des U. S. A. que sur celui du Canada, de la GrandeBretagne et de l'Amérique du Sud la réputation d’une affaire particulièrement solide et saine qui inspire la confiance. LA PRODUCTION Tout un programme important de production a déjà été établi par H. J. Yates et ses principaux collaborateurs pour l’année à venir. Nous nous contenterons d'étudier ici la partie de la production 1949 qui a été sélectionnée. Cette sélection comprend actuellement 9 films : Le Réveil de la Sorcière Rouge, drame de la mer dans la véritable tradition de ces films qui ont fait le succès du genre, tels que Capitaines Courageux, Les Révoltés du Bounty. Réalisé par Edward Ludwig, Le Réveil de la Sorcière Rouge est une excellente adaptation cinématographique du roman de Garland Roark « Wake of the Red Witch », vendu aux Etat-Unis à plus d’un milion d'exemplaires et qui vient d’être édité en France. Pour l’interprétation de cette histoire d’aventures passionnantes, Republic a fait appel à deux excellents acteurs : John Wayne (qui fut le Ringo Kid de Francis Lederer et Gail Patrick dans LE SECRET DE LA MADONE (The Madonna's Secret) mis en scène par William Thiele, une production Republic Pictures. La Chevauchée Fantastique, de John Ford) et Gail Russel qui, elle, vient de tourner trois films pour Republic. Je vous ai toujours aimé, superproduction en Technicolor, dont la réalisation a été confiée à Frank Borzage. Cette œuvre émouvante se déroule au rythme d’œuvres musicales exceptionnelles, interprétées par le maître Arthur Rubinstein. Pour ce film, dont la réalisation a coûté près de deux millions de dollars, vingt œuvres de quatorze grands compositeurs classiques ont été sélectionnées. Rubinstein interprète entre autres la célèbre « Appasionnata », de Beethoven, l’exquis Prélude en Ut majeur de Chopin, le Nocturne et la Ballade en Sol mineur, ainsi que Liebestedt de Wagner et le Concerto en Ut mineur de Rachmaninoff. C’est la première fois qu’un tel festival d’œuvres musicales de qualité sert à accompagner l’action dramatique d’un film. L’interprétation groupe les noms de Catherine Mac Leod (une découverte de Frank Borzage), Philip Drone et William Carter. Le Fils du Pendu (Moonrise). œuvre dure et bouleversante, réalisée également par Frank Borzage, avec Denn Clark, Gail Russell et Ethel Barrymore, C’est l'histoire, tirée d’une nouvelle de Théodore Strauss, d’un jeune garçon dont le père a été condamné à mort par pendaison. Cette fin atroce poursuit pendant toute sa vie celui qui s’efforce de devenir un homme, mais qui se trouve en butte au mépris des autres individus pour qui il est toujours « Le Fils du Pendu ». Déçu, bafoué, victime de la fatalité, il deviendra à son tour un criminel. Œuvre psychologique puissante où un « cas » est exposé sans faux moyens. Le Bébé de mon Mari (That's My Mann), autre réalisation de Frank Borzage dont l’interprétation réunit les noms de Don Ameche et Catherine Mac Leod. Cette comédie déroule son action rapide et son intrigue parfois dramatique dans les milieux hippiques. Cependant, la fin heureuse fera plaisir aux âmes sensibles. Le Secret de la Madone (The Madone’s Secret), réalisation de William Thiele. avec Francis Lederer, Gail Patrick et Ann Rutherford. Histoire sans concession d’un « cas » psychologique : une mère dans un amour exclusif pour son fils, amour qui va jusqu’à la folie, tue les jeunes femmes que celui-ci a choisies pour compagnes de sa vie. L’Ange et le Mauvais Garçon (Angel and the Bad Man), réalisation de James Edward Grant, avec John Wayne, Gail Russell et Bruce Cabot. Film d’aventures mouvementéés aux péripéties multiples, un « Western » dans tout ce que cette définition comporte d’attractif et d’attachant pour que le cinéma peut nous apporter en tant que distraction et moyen d’évasion. La Flamme (The Flame), réalisation de John H. Auer avec John Carroll, Vera Ralston. Robert Paige, d’après le roman de Robert T. Chanoon. Drame policier qui retrace l’étrange histoire de deux êtres qui se sont follement aimés, malgré les embûches que leur a réservées la vie. I Jane Doe. dont le titre français n’est pas encore arrêté, mais qui connut aux U. S. A. un succès retentissant. Histoire émouvante de la femme moyenne dans une grande ville américaine dans le genre du film qui fut réalisé sur l’Américain moyen avec Gary Cooper Meet John Doe. Ce film, mis en scène par John Auer, est interprété par Ruth Husey, John Carroll, Vera Ralston. Le Poney Rouge, une superproduction en Technicolor, d’après un roman de John Steinbeck, et interprété par Myrna Loy et Robert Mitchum. Myrna Loy y incarne un rôle difficile : celui d’une mère idéale d’un petit garçon de neuf ans pour qui son poney rouge représente tout le bonheur et qui sera désespéré par sa maladie et sa disparition. Cette série de neuf films, dont nous n’avons pu donner qu’un très bref aperçu, est accompagnée de courts sujets d’une durée de 25 à 40 minutes qui, chose dont l’importance n’échappera certainement pas à l’exploitant, ne sont pas des documentaires trop souvent inintéressants, mais de vrais films à scénarios dont le rythme (étant donné leur courte durée) est parfois d’une rapidité étourdissante. Signalons pour terminer, et ceci à l’intention des professionnels, que toute la publicité et propagande en France de Republic Pictures a été confiée à l’organisation D.E.B. dont l’animateur, M. Gaëtan de Boissière, n’a plus à faire ses preuves dans un métier qu’il possède parfaitement. C’est donc avec le maximum de possibilités que Republic Pictures commence sa carrière en France, carrière qui s’avère devoir être des plus brillantes. Gail Russel, la jolie vedette Republic, que nous verrons prochainement dans LE REVEIL DE LA SORCIERE ROUGE (Wake of the Red Witch). LE FILS DU PENDU (Moonrise) et L’ANGE ET LE MAUVAIS GARÇON (Angel and the bad Man).