La Cinématographie Française (1949)

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31* Année N" 1332 S OCTOBRE 1949 Prix : 250 Francs rTttriïirTTHimTTiimrTnnTim REVUE HEBDOMADAIRE EXXXXXXXXXXlXiUXlXXXXXXXXXXXlXXXXI FESTIVAL UTILE e Festival de Cannes a conquis cette année son droit à l’existencce, et l’on peut en complimenter ses animateurs. Depuis 1939 cette manifestation, organisée avec l’appui de l’Etat par les dirigeants de cette ville estivale, rencontra des vicissitudes diverses. Cependant le Cinéma s’y prêtait sans réserve, dès le début, avec ses films et de fortes dépenses. Cette année, la belle salle est achevée. Les personnalités » mondiales s’y pressent. Vingt-dinq nations participent. C’est que l’accueil de la Côte d’Azur est charmant et qu’on y vient aisément de tous les points du monde. L’alternance d’un Festival international et d’un Festival national, en partage avec la Biennale italienne, ne satisfaisait pas les ambitions des premiers organisateurs. Il semble, au contraire, que ce partage diplomatique écarte des jalousies nationales bien naturelles, et fait oublier que la compétition mondiale serait plus amusante si elle changeait constamment de cadre. Luxe que, d’ailleurs, le métier ne saurait se permettre. A-t-on trouvé la formule définitive de présentation des films ? Est-il nécessaire d’obliger un jury de haute intellectualité à dévorer des yeux dix-mille mètres de pellicule chaque jour ? Au contraire le nombre de films projetés, étant donné la production croissante, ne devrait-il pas être plus grand encore, mais avec un système d’élimination précédant une série de finales qu’alors ce haut jury présiderait ? La question reste posée. On a aussi pensé que le jury devrait être international. C’est sans doute parce que, de nos jours, l’esprit de politique vient colorer tous les jugements, même artistiques ou sentimentaux, qu’on a pris le parti fort sage de ne nommer que des arbitres locaux, et en si petit nombre qu’autour de la table finale ils peuvent se dévisager en souriant. Nous croyons que le spectacle cinématographique doit maintenir la sérénité de notre Terre .divisée. Nous ne désespérons donc pas de trouver, pour un prochain Festival, assez d’humains raisonnables qui formeraient un vrai jury universel, tout en étant libre, et au fait de la question. On a trop usé en Europe, ces derniers temps, du mot de festival. On a peut-être même abusé de la chose. Mais elle est cependant digne de passer le temps d’une mode et de devenir une institution. II y a l’Art, et il y a le Commerce. En cinéma, l’un ne va pas sans l’autre. Le film ne naît que parce qu’on le vendra ; c’est d’accord. Mais il survivra, ce bel ensemble d’images, bien au delà de ses sorties générales, et pour la gloire du pays qui l’a fait, de ses techniciens et de ses artistes. C’est pour désigner avec éclat les grandes oeuvres du Cinéma, pour les projeter immédiatement à travers le monde, pour encourager et guider ceux qui les ont créées, que les Festivals sont institués. Sans attendre la lente diffusion publique ils montrent le bon et le nouveau des filins, et poussent en avant les auteurs dans l’audace des productions nouvelles. A ce titre, ces manifestations méritent tous les soins des professionnels du Cinéma. Ils démontrent à la fois la grandeur et l’utilité de l’Art. Dans le développement de l’Industrie ils nous font gagner du temps sur le Temps. P. A. Harlé. LES MANIFESTATIONS EN MARGE DES PROJECTIONS Il serait fastidieux de rapporter par le menu l’emploi du temps, heure par heure, des invités du IIP Festival International de Cannes 1949. Nos lecteurs auront d’ailleurs suivi les manifestations, auxquelles nous avons assisté, dans nos numéros hebdomadaires. Nous nous bornerons ici à souligner ce qui aura de profondes répercussions dans l’avenir, pour la production française, nous voulons parler de l’annonce officielle au monde de la création d’Unifrance-Film. Tout d’abord, il faut constater la présence à Cannes de M. François Mitterand, secrétaire d’Etat à la Présidence du Conseil, chargé de l’Information. Il n’est pas interdit de penser que le gouvernement français a enfin compris toute l’importance qu’a prise notre industrie puisqu’il a délégué un ministre à l’inauguration du Palais définitif des Festivals, UNIFRANCE-FILM M. J. -P. Frogerais, président du Syndicat français des producteurs, et vice-président de l’A.F.D.E.C., devenue U nif rance -Film, a tenu une conférence de presse au cours de laquelle il a annoncé la naissance de cet organisme. Il a précisé, à l’intention de nos confrères étrangers, que Unifrance-Film représente tous les éléments actifs de l’Industrie cinématographique française, groupés en vue de constituer et de développer les moyens de diffusion du film français à l’étranger. Sa création a été rendue possible avec l’appui éclairé des Pouvoirs publics, grâce à la bonne volonté de tous ceux qui, à un stade quelconque de la production des films, prouvent chaque jour leur habileté, leur talent et leur foi profonde dans l’avenir du film français. M. Frogerais a rappelé que le bureau est ainsi composé : Président : M. G. Lourau-Dessus ; vice-présidents : MM. J.-P. Frogerais, M. de Hubsch, J. Jay, R. Artus ; trésorier : M. A. Paulvé ; secrétaires : MM. R. Chabert, J. Davis. Membres du Comité directeur : MM. R. Borderie (films de long métrage) ; F. Cosne (films de long métrage) ; L. Métayer (films de long métrage) ; G. Bouton (films de court métrage) ; R. Risacher (films de court métrage) ; A. Kamenka (exportation). A l’issue de cette conférence de pi’esse, une très brillante réception a eu lieu dans les salons de l’hôtel Carlton.