La Cinématographie Française (1949)

Record Details:

Something wrong or inaccurate about this page? Let us Know!

Thanks for helping us continually improve the quality of the Lantern search engine for all of our users! We have millions of scanned pages, so user reports are incredibly helpful for us to identify places where we can improve and update the metadata.

Please describe the issue below, and click "Submit" to send your comments to our team! If you'd prefer, you can also send us an email to mhdl@commarts.wisc.edu with your comments.




We use Optical Character Recognition (OCR) during our scanning and processing workflow to make the content of each page searchable. You can view the automatically generated text below as well as copy and paste individual pieces of text to quote in your own work.

Text recognition is never 100% accurate. Many parts of the scanned page may not be reflected in the OCR text output, including: images, page layout, certain fonts or handwriting.

ixxxxxxxxxrxxxxxxxrrxxxxxxxxxxxxxxrxxxrrs 32 LA ' y^xxxxixixxxirziixiixxiixixxxxxixxxixxii cinématographie FRANÇAISE ont été dessinés par Léon Barsacq, les costumes sont de Mayo, la photographie de Keïber. (r)zj)f)èo à cl a in t Qv cm a in de J (p zê A Jean Cocteau, qui fut le créateur du genre avec L'Eternel Retour , s’inspire, pour son nouveau film, de la légende mythologique d’Orphée; empruntant à la Grèce son héros. Orphée et Eurydice, — Jean Marais et Marie Déa, — un couple de légende, réincarné par les pl us modernes de nos jeunes artistes, voilà un événement plein de promesses, surtout lorsque la transposition moderne est issue du cerveau de Jean Cocteau, le poète de l’écran. — Orphée, dit-il, nous apparaîtra pour la première fois au café de Flore, dans la pittoresque atmosphère actuelle. Un des attraits du sujet seront la Mort et son aide Heurtehise, personnifiés par une femme d’une grande élégance et son chauffeur. Certains décors, une des dernières œuvres du regretté Christian Bérard, montreront une zone intermédiaire entre la vie et la mort, toute imaginative. L’inconsolable Orphée allant chercher sa femme au royaume de Pluton et la perdant une seconde fois dans 'sa hâte de la revoir, voilà encore de la poésie, de l’idéal, de l’irréel en perspective. Tant dans le décor d’Eaubonne que dans les costumes d’Escoffîer. Le désespoir d’Orphée, voulant à tout prix retrouver Eurydice par delà la mort, voilà un grand sujet classique retrouvé. SI la nuiMqiia clanique ? On peut s’étonner, à juste titre, de voir délaissées, dans toutes ces productions, les œuvres musicales que leurs sujets avaient inspirées. Qu’il s’agisse de Massenet, auteur de Manon, d’Ambroise Thomas, compositeur d ’Hamlet, des opéras de Gounod, Faust et Roméo et Juliette ou de I "Orphée, de Gluck, tous ces compositeurs ont été évincés. Ces opéras sont-ils devenus indésirables? Nous pensons, pour notre part, que les réalisateurs ont craint de faire dater leurs œuvres en les accompagnant d’une musique trop connue. Malgré les intéressantes partitions modernes accompagnant ces films, il semble qu’il eût été intéressant d’adapter la musique classique à notre époque en la modernisant. C’eût été un beau travail artistique. Mais attendons l’avenir, tout n’a pas été dit sur la question... Il est intéressant d’observer, pour conclure cette longue étude, que, deux années de suite la Biennale de Venise a décerné sa plus haute récompense à des sujets classiques, l’un d’époque, Ilamlet, l’autre moderne, Manon. C’est un encouragement, mais gardons-nous d’abuser, l’esprit d’imitation n’apporte rien de bon, c’est toujours du nouveau qu’il nous faut trouver. I O O daire, immortalisé par Goethe dans le drame qu’il écrivit en 1798, a tenté l’imagination brillante de René Clair. Classiques eu modernes, voilà Serge Reggiani et Anouk Aimée dans LES AMANTS DE VERONE, film inspiré de « Roméo et Juliette ». Une production C.I.C.C., réalisée par André Ceyatte. poignante car les sentiments, une fois encore, dépassent le cadre et assurent le triomphe de l’esprit sur la matière, malgré le contraste, renforcé encore par le costume de Juliette, à côté de la tenue moderne d’Angelo. Serge Reggiani et Anouk Aimée ont compris avec tinesse leurs rôles d’amoureux, ils sont shakespeariens avant tout et doivent en être remerciés : dans un milieu taré ils semblent planer et nous entraîner avec eux et malgré tout, vers de beaux et larges horizons. Çeu/ieAAe, Ojoaulà du Niable Faust, fameux magicien et nécromancien de la fin du Il tourne actuellement à Rome, La Beauté du Diable, dont il a écrit le scénario et les dialogues, en collaboration avec Armand Salacrou, s’inspirant, lointainement, nous dit-on, de Faust. Michel Simon sera à la fois Faust et Méphistophélès, Gérard Philipe, Faust jeune, Nicole Besnard, une nouvelle découverte du metteur en scène, Marguerite. Le secret est jalousement gardé dans l’entourage de René Clair, sur la tournure qu’il a donnée à son film. Nous savons seulement que, si les personnages restent les mêmes, l’époque est légèrement modifiée et se situe vers 1830. L’homme qui a vendu son âme au diable pour connaître l’amour et la fortune va retrouver une nouvelle jeunesse et nous faire revivre, par l’écran, l’histoire de ses appétits passionnés, de celte soif de jouissance qui assaille un vieillard n’ayant jamais connu les joies de la vie. Nous supposons que René Clair, tout en transformant et interprétant ce thème classique à sa guise, conservera aux personnages leurs traits caractéristiques; nous sommes certains qu’il le fera avec son inimitable humour, mêlant le tragique et l’ironie comme dans la vie. De grands et beaux décors I