La Cinématographie Française (1949)

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■zkTXXTYI'* y XX X XXXXXXXXXXXJtxXZXXt * i*XixXXX3 LA CINEMATOGRAPHIE FRANÇAISE ment contraint d’abandonner ? » D'autre part, il se pourrait que, se pliant au jugement sévère de la Critique française, le Rendez-vous de Juillet ne soit pas maintenu dans le choix prévu pour les salles E.N.I.C. ; le film alors serait réservé à des salles plus spécialisées. Pourtant, ne semble-t-il pas qu'on pourrait être assuré que Le Secret de Mayerling, Le Sorcier du Ciel ou Aux Yeux du Souvenir pourraient être accueillis dans toute grande salle, même celles de l’E.N.I.C. ? Optimisme quand même Le rôle du Bureau de Rome sera ainsi de propagande permanente : organisation de séances pour la presse et les Exploitants, diffusion de documentation sur les artistes et les metteurs en scène français, soutien général des lancements. Son rôle sera également de tenir la liaison avec les cercles officiels et l’administration, pour suivre la marche des dossiers des affaires de co-production, etc... M. Borg espère pouvoir annoncer prochainement l'installation de ce Bureau dans un vaste « gratteciel cinématographique », situé dans la région de la Gare de Fermini, où sont installées deux salles : l’une au sous-sol et l’autre ü’Arcobaleno) sous le toit, ainsi qu’un Club de la Presse, une bibliothèque, et qui est en voie de devenir un centre de la Profession italienne. On, peut attendre de ce Bureau d’immenses services ; il pourra aider à réaliser les espoirs fondés sur la similitude des marchés des deux pays et sur .les programmes cinématographiques établis par les Officiels, et qui sont en cours et en vue. Des signes favorables se manifestent, semblet-il ; et M. Borg nous dit que Manon, Jour de Fête, Au Royaume des deux, sont l’objet de constantes demandes d'information et de propositions d’achat indiquant un mouvement vif et soutenu de curiosité à l’égard de nos grands films. — Pierre Michaut. ♦ LA PRODUCTION ITALIENNE SAUVÉE PAR LA PROTECTION ET L’AIDE AU CINÉMA Bernard Blier dans son rôle de l’instituteur de L’ECOLE BUISSONNIERE qui lui a valu le prix du Meilleur Interprète masculin au Festival de Knokke-le-Zoute. (Cliché A.G.D.C.) réserver chaque fois 300 placés pour les invités officiels et la presse ; le reste de la salle étant disponible pour le public, avec un système d’abonnements pour trois soirs. La Direction des Spectacles de Rome ferait son affaire de la mise à la disposition de la salle. Les films présentés seraient ceux même qui ont été remarqués aux Festivals — sauf Manon, Grand Prix de Venise, mais qui sort à Rome en V.O. incessamment. Seront affichés successivement : A-u Royaume des deux, Occupe-toi d’Amélie, Jour de Fête, Rendez-vous de Juillet, Aux Yeux du Souvenir et enfin Au-delà des Grilles en version française. Les séances seront accompagnées de réceptions, avec buffet, etc... Cette manifestation de propagande sera suivie d'un effort prolongé qui doit conduire dans les douze à dix-huit mois à la sortie de 20 films français en version doublée sur tout le territoire. La plupart de ces 20 films sont déjà traités effectivement. Ce seraient : Manon, Au Royaume des deux, Aux Yeux du Souvenir, Occupe-toi d’Amélie, Le Grand Balcon, Du Guesclin, Entre 11 heures et Minuit, Le Secret de Mayerling, Les Amants de Vérone (dans une version destinée à l’Italie et qui comporte des différences avec la version destinée à la France) , La Femme Nue, Le Sorcier du Ciel, Hans le Marin, Bal Cupidon. S’ajouteront probablement : Les Casse-Pieds, Le Roi, Tous les Chemins mènent à Rome, Retour à la Vie, Le Mystère Barton. En outre, trois films sont prévus pour être distribués par l’E.N.I.C. : ce sont, à l’heure actuelle, Jour de Fête, Rendez-vous de Juillet et Eternel Conflit. Mais il se pourrait que, pour l’essai qui va être fait ainsi dans le circuit E.N.I.C. des changements pourraient encore intervenir. M. de Pirro, que nous questionnons particulièrement sur ce point, et qui se déclare nettement très attaché à la réussite de l’essai, se montre soucieux quant au choix des titres. Le choix des Casse-Pieds aussi bien que de Jour de Fête lui paraît heureux et en accord avec la nouvelle orientation du Cinéma italien, qui se dirige vers le film gai et comique. Le doublage de tels films demande des soins extrêmes. « On pourrait rêver, nous dit-il, d’un doublage réalisé par Macario, en indiquant sur l’affiche et le générique, le nom de ce comique très populaire auprès du vaste public d’Italie. Mais ne sont-ce pas là des rêves que la réalité générale Lu production italienne était fort menacée l’an dernier, à la fois par les difficultés de financement et par l'afflux extraordinaire des films américains ; elle ne réussissait pas à trouver des dates sur ses propres écrans. Elle a été rétablie, de façon substantielle, par la nouvelle loi de protection et d’aide au Cinéma national. La loi, telle qu’elle est, donne satisfaction à l’Industrie. On a vu la production se relever et passer de la cadence de 55 à 60 films par an à celle de 80 à 90 films. Si la loi de crédit est pleinement efficace, la « Loi générale », qui est encore en voie d’amendements, va permettre d’envisager l’ensemble du problème, et elle rendra notamment possible, nous dit M. Monaco, Président de la Fédération du Cinéma, l’application intégrale des accords internationaux et plus spécialement italo-français. * Les co-productions avec la France ont donné satisfaction ; les éléments artistiques et techniques réunis offraient une valeur satisfaisante, avec un René Clair, un René Clément, pour ne citer que deux noms. Et c’est probablement la forme la plus intéressante de propagande pour les artistes français auprès du public italien. La nouvelle loi va en augmenter le nombre ; mais l’ensemble des co-productions (anglaises, américaines, françaises...) représente déjà le quart du chiffre de la production italienne. Comme en France, une part considérable de la production est assurée par des sociétés temporaires, qui se forment à l’occasion de la réalisation d’un film. Les sociétés « stables » les plus actives sont toujours la Scalera (7 films en 1948-50), l’I.C.E.T. (4 films), l'Universalia, pendant cette même période, a produit ou présenté 6 films, et il faut dire que l’immense succès de Fabiola n’a pas peu contribué à rendre au film italien la faveur de son propre public. (Ce renversement de situation est actuellement confirmé par le succès, également considérable, du Voleur de Bicyclette, qui est très large et général.) La Lux, au même tableau, s’inscrit avec 18 films ; elle conserve le premier rang par le nombre et la variété, autant que par la tenue générale de ses réalisations. Le programme de la Lux Film porte, cette année, sur 13 films. Après Riz amer (de Santis) et Le Moulin du Pô (Lattuada), la « ligne réaliste » sera abandonnée. Le plan comporte, en effet, plusieurs films comiques : Comment j’ai découvert l’Amérique (Carlo Borghèse), avec Macario, qui sera un film de gags ; Ce Bandit c’est moi (Mario Soldati), dans la manière de la commedia dell’arte, est inspiré d’une farce de l'acteur napolitain Peppino de Filipo ; Adam et Eve (Mario Mattoli), avec Macario et la jeune et très belle Isa Barzizza, retracera avec humour les malheurs apportés à l’humanité par les femmes ; Miss Italie (Duilio Coletti) montrera les faux espoirs, les déceptions, voire les malheurs des jeunes Prix de beauté ; L’Empereur de Capri (Luigi Comencini), sera la satire des extravagances de la jeunesse dorée, qui a élu séjour à Capri, autour du jeune et fameux Dadi Ruspoli, dont le comique Toto donnera une évocation transposée... ; Francesca de Rimini (Rafîaello Matazzaro) avec notre vedette Odile Versois, sera la version filmée du drame célèbre. Pâques sanglantes (de Santis), toutefois, sera un drame paysan situé dans les environs de Rome, et de même Le Loup de la Sila (Duilio Coletti), La Ligne blanche (Luigi Zampa) sera consacré aux drames des « frontières diplomatiques arbitraires », mais Anselme est très pressé (Gianni Franciolini) , avec Odile Versois (fondé sur un quiproquo rappelant quelque peu Quatre Pas dans les Nuages ), sera une comédie dramatique sensible et très humaine. La Lux Film a ajouté à son programmes deux Technicolors américains, ainsi que : Occupe-toi d’Amélie, d’Autant-Lara, et La Valse de Paris, de Marcel Achard, ainsi que La Ballade de Berlin, de Stemele. L’Universalia donnera La Beauté du Diable, de René Clair ; il est prévu, en septembre, de mettre en train La Première Communion, de Blasetti, qui sera un film aimable et humain, avec une « pointe d’esprit social ». Un troisième sujet, qui sera également confié à un cinéaste italien, est retenu ; M. Salvo d’Angelo assure que son option sur Dreyer, pour 1951, tient toujours. L’Universalia reste une firme considérable, avec de hautes ambitions. Parmi les autres films importants, ou intéressants, qui domineront la production italienne, citons d’abord le film de Rossellini : Terre de