La Cinématographie Française (1949)

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46 LA XXXXXXXXXXXXXXXXXXX^AXXIXXXXXXXXXXXXXXXXX CINEMATOGRAPHIE niYTIYIITTTTTTTTTTT^TIIITTITT^ » ,TTTTTT enchanteurs ; Les Contes du Bonheur. Pabct a tourné récemment Mystérieuses profondeurs (présenté à Venise) ; Duel avec la Mort (présenté à Locarno) et Le Miracle de nos jours (la Pénicilline) ; il pense à un film sur les huit derniers jours de Hitler : beaucoup de ses amis lui signalent que l'opportunisme excessif de ce sujet n’a d’égal que son manque d’opportunité ! Willy Forst, qui n'a jamais pu récupérer ses Jeunes Filles de Vienne, tourné à Prague en 1944 en couleurs (saisi par les Russes et les Tchèques), l'a refait en noir à Zurich ce printemps ; il va le sortir en Suisse et en France. En Autriche des difficultés seraient à prévoir, son activité souffre un temps d’arrêt ; sa revue de spectacles a cessé de paraître ; son projet avec Rank sur L’Impératrice Elisabeth serait abandonné... Son dernier film, L'Œuf de Coucou, avec l’actrice Kathe Dorsh, a très bien marché. Les co-productions sont également une des possibilités du cinéma autrichien. Les installation sont satisfaisantes, le personnel fait preuve d’un grand sérieux professionnel, les prix sont avantageux, les dépassements de devis et les prolongations de tournage sont ici évitées... Il y a quelques difficultés à disposer des sommes bloquées, provenant soit des règlements, soit de la manière dont on les applique... Dans ce pays très divisé, soumis à l’occupation, tout prend très vite une couleur politique... alors on est pour ou contre, on aide ou on entrave... Maria Chapdelaine a été réalisé ainsi ; et les résultats ont été satisfaisants. Le coût d’un grand film en deux versions est de 3 millions de sh., soit 40 millions de francs. Nul doute que la production viennoise ne reprenne assez vite une place considérable sur le marché autrichien et même allemand, et peut Viviane Romance et Fréhel dans le film réalisé par Raymond Bernard, MAYA. (Cliché Lux-Films.) être même un rang international important. Beaucoup de metteurs en scène se rencontrent à Vienne. Surtout un groupe important d’acteurs existe également, et les théâtres de Vienne restent une grande école d’art dramatique. Werner Krauss, Evald Basler, Thimig, Paul et Attila Horbiger, Paula Wessely sont toujours aux premiers rangs des distributions ; Marika Rokk soutient seule le succès du film Fregola ; lise Werner, Elfie Mayerhofer, Hannelore Schrott, Johannes Esters, Siegfreied Brauer, Maria Eis, Gustav Waldau... sont d’excellents acteurs. Kurt Jurgens, acteur et metteur en scène au Burgtheater, reviendra au cinéma, et également Luis Trenker. On signale un « jeune premier » de trente ans : Meinrad. — Pierre Michaut. ISRAËL est L’avenir à la co-production tesse ». Devenue réticente et très prudente, cette société se prépare, en 1949, à lancer Maria Chapdelaine, avec Michèle Morgan, et deux ou trois autres films français. Cette succession de demi-sticcès • — indépendants de la valeur propre des films — pèse sur la situation du film français dans le pays. Il est probable surtout que, au premier élan de curiosité et d’attrait pour « ce qui venait de Paris », aux premiers jours de l’expulsion des Allemands, a succédé, à présent, une certaine satiété. Les grands succès du début apportaient une promesse difficile à tenir. On voudrait que les Français retrouvent le secret de la réussite exceptionnelle des Eternel Retour, Visiteurs du Soir, La Belle et la Bête : c’est-à-dire des sujets prenants que chacun comprend, simples, faciles, accessibles à tous, chacun y reconnaissant des rêves de son enfance et de sa jeunesse... un peu comme Faust et Manon au théâtre... et donnant à chaque spectateur l’impression que l’auteur a pensé à lui en réalisant son œuvre... La Symphonie Pastorale a été bien accueillie : c’est une œuvre qu’on « respecte », même si elle ne « plaît » pas réellement... car on lui reproche de n’être pas un « amusement », et sa fin n’apporte pas une solution : l’héroïne se tue, le pasteur reste désespéré et sa femme désemparée... Ce public, assombri par ses malheurs, attend du cinéma un divertissement : le film français, trop souvent, lui pose des problèmes, lui demande de penser... Voilà ce qu’on entend... (Et lors de mon passage à Vienne, Le Bain de Vénus tenait, en effet, depuis six semaines, et promettait de se maintenir six semaines encore !) Depuis quelques mois, l'entrée des films français en Autriche se heurte à des difficultés constamment renouvelées. L’accord commercial, récemment « reconduit », prescrit le principe de l’échange de 4 films français en Autriche contre un film autrichien en France. Or, on a sorti en Autriche 60 films français et en France seulement deux autrichiens : Frégola et Grève d’Amour, ainsi, peut-être, que Valse du Ciel... On en a passé davantage en Sarre ; mais les Autrichiens répondent que la programmation en Sarre ne relève pas de la France et par conséquent ne compte pas. Et d’ailleurs ses 20 salles sont bien peu de choses... Là, également, les difficultés sont surtout d’ordre administratif et en grande partie elles relèvent de partis-pris ou d’influences politiques... La France eut, sur ce marché, il y a deux ans, une position tout à fait prépondérante ; ses concurrents assaillent cette position avec ardeur. Le film allemand Les films autrichiens et allemands connaissent la faveur très nette du public : parmi la production autrichienne, encore assez faible matériellement, c’est Le Conseiller Geiger qui a eu le plus beau succès (ce film a également fait une bonne carrière en Suisse). Parmi les films allemands, citons L’Homme de l’autre Etoile, de Heinz Ruhmann (prod. de Zone française) ; de La Vérité, de Frôhlich ; En ces jours-là, de Kautner, jugé excellent mais trop triste par ses paysages de ruines. Le Procès, de Pabst, a été un échec, en raison de sa « tristesse ». Le film autrichien, L’Ange à la Trompette, qui est une sorte de Cavalcade viennoise, avec l’actrice Paula Wessely, a beaucoup plu : les Viennois y ont reconnu leur « bon temps » d’autrefois, et l’ambiance un peu tendre qu’ils affectionnent. La production viennoise La production autrichienne réalisera environ six à huit films en 1949. Sont en cours ou récemment achevés : Les Vagabonds (Rolf Hansen) avec Paula Wessely, tiré d’une pièce de théâtre ; L’Or Blanc (Ed. von Borsody) ; Chère Amie (réalisé par le groupe du théâtre de la Josefstadt) ; Diable d’Amour (prod. de la Czifïra Films); Le Pêcheur infatigable ; Eroica (la vie de Beethoven), présenté à Cannes) ; Les Tricheurs Malgré la crise qui sévit en Israël par suite de l’après-guerre, les cinés regorgent de monde avec les films américains, russes et polonais. Le film de la RKO, The Best Year of our Lives, a battu tous les records à Tel-Aviv avec sept semaines de projection. De même, le film Shéhérazade, de l’Universal, a été projeté pendant 7 semaines. On annonce la projection du film, The Search, de la Métro, qui a été projeté pendant 3 semaines à Haïfa. C’est le record pour cette ville. Nous avons à Tel-Aviv 6 grandes salles en première vision et il en faudrait au moins 10 pour pouvoir contenter toute la population. Il reste, malheureusement impro jetés environ 50 films français et italiens, vu que personne ne veut les exploiter. Un bon film français ou italien peut avoir un très grand succès, puisque la population qui connaît ces langues augmente de jour en jour. En dehors des grandes villes de l’Etat d’Israël, il existe une cinquantaine de salles répar Salle du cinéma « Zohar » à Tel-Aviv que dirige M. Saby Mallah. lies sur tout le territoire, dans les colonies et petites agglomérations. Par contre, à Jérusalem, on compte quatre salles de première vision : Eden, Edison, Orion et Zion ; deux salles de seconde vision : Telor et Studio. A Haïfa, quatre salles, également de première vision : Armon, Oral, May et Orion et trois salles de seconde vision : Telor, Carmel et Adar ; enfin à Tel-Aviv sept salles de première vision : Ophir, Allenby, Esther, Migdal, Mograbi, Orion et Eden, et trois salles de seconde vision : Sideroth, Zohar et Bethahan. Notre pays a été représenté au Festival International de Cannes par M. Otto Sennenfeld, directeur général de la Société Forum-Film. Il a pu annoncer que nous construisons en ce moment un studio moderne et un laboratoire pour développement et tirage à Hertzlia. Par contre, nous possédons déjà à Jérusalem un laboratoire et un auditorium. La production en Israël n’est pas rentable à l'intérieur du territoire. Ce que nous espérons c’est établir un système de co-production. Des contacts ont été pris récemment avec M. David Selznick, M. Fred Zinneman de la M.G.M., M. Wechsler. de la Praesens Film de Zurich, M. Spyros Skouras de la Fox, M. Murray Silverstone, etc. Signalons pour terminer que le film italien Fabiola a été provisoirement interdit par la censure en Israël. — M. Echkenasy. Saby Mallah, directeur du « Zohar » et journaliste.