La Cinématographie Française (1949)

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CINE RAPHIE ISE ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ ■'TIIIIirXIXIXIIIYTYY] Ml* 1332 du U Octobre 1949 publié sous la direction technique de A.-P. RICHARD rzZZZZZZZZZZZZZZZZZl TECHNIQUE MATERIEL LA PRISE DE VUES La prise de vues s’oriente-t-elle vers de nouvelles données ? C’est la question que se posent à travers le monde les techniciens de la production. Tout d’abord, quels sont les progrès récents qui ont influé sur la prise de vues depuis quelques années ou peuvent le faire dans un avenir prochain ? Sur le plan physico-chimique notons l'accroissement de sensibilité des émulsions, l’augmentation de leur définition, la création ou le perfectionnement d’émulsions pour le contre-typage des originaux. Les opérateurs se sont, notamment en France, S inquiétés de rechercher les méthodes à appliquer pour augmenter le rendement qualitatif des éclairages et la régularité du développement. On a, par exemple, généralisé l’emploi de la cellule photo-électrique et les laboratoires anglais ne développent qu’à gamma constant dans une grande masse de bain révélateur sans qu’il y ait renouvellement ou apport de bains frais. Cette méthode n’est peut-être pas très économique, mais elle donne des résultats satisfaisants. En France, les essais faits pour développer a gamma constant ont, dans divers laboratoires, donné l'assurance que la méthode peut être généralisée, à la condition expresse que l’opérateur soit capable d’éclairer en conséquence les scènes tournées. Le contrôle serré des éclairages ne profite pas seulement à la qualité du développement : l’opérateur prend l’habitude de mieux assurer l’équilibre des luminosités du sujet et, de ce fait, donne à la palette des ombres et lumières une meilleure répartition qui se traduit par une augmentation de la valeur artistique. Anciennement, lorsque le négatif original servait comme unique matrice de tirage, la perte de qualité de la copie n’avait qu’une importance relative. Maintenant que l'original est mis en sûreté, et que seuls des contre-types servent au tirage, il importe tout d’abord que le négatif, matrice de base, soit d’une très bonne qualité photographique. Le report du négatif original sur une autre émulsion a posé de multiples problèmes apparemment résolus en laboratoire de recherches. Ces problèmes sont d’ordres mécaniques, optiques et chimiques. Mécanique, la fixité de l’image reproduite devant être égale à celle de l’image initiale, optiquement doit se comprendre dans le sens définition sur toute l'étendue de l'image duplicatée quel que soit le mode d’impression : continu ou discontinu par contact, ou par voie de reproduction optique. Il est visible à l’écran que toutes les causes de dégradation de la qualité photographique en ce qui concerne la définition, ne sont pas tou jours résolues pour l'image contretypée. De ce côté, il y a certainement à perfectionner encore. Dans le cas d'une image plane pressée contre une surface sensible, il est connu que le problème est beaucoup moins simple qu'on ne se le figure et pour le résoudre, il faut se référer à certaines études connues en photo aérienne. La perte de gradation de l’image duplicatée pose une série de lois sensitométriques connues. « et si l’on part de l’idée que le négatif est correct », assez faciles à appliquer. Or, le négatif a presque toujours nombre de scènes incorrectes et le positif intermédiaire, pour des motifs d'économie, ne saurait être découpé en morceaux à rectifier séparément les uns des autres. Théoriquement, il est facile de concevoir un négatif contretypé comme idéal, en pratique industrielle lorsque le client entend ne payer que le strict nécessaire, il est presque impossible de consacrer le temps nécessaire aux rectifications qui s’imposent. Le contretypage correct n’est pas une question qui ne dépend que du laboratoire, elle relève aussi des crédits que le producteur entend lui accorder. Cette question que nous avons déjà soulevée reste d’autant plus à l’ordre du jour que c’est sur des copies' contretypées que le cinéma français est jugé à l’étranger. Si l’on quitte le domaine de la photo-chimie, on est amené à considérer comme primordiaux les problèmes qui relèvent de la mécanique et de l’optique. Une très belle photo du court métrage MON ONCLE DE FRANCE. (Cliché A.I.C.) par A.-P. RICHARD La presse non technique s’est extasiée sur des arguments de propagande par lesquels des réalisateurs américains ont, ces dernières années, prétendu avoir rénové les méthodes de prise de vues. A l’examen, il reste peu de choses de ces assertions, les progrès réalisés étant dus à des perfectionnements lents et continus de détails. Qu’un réalisateur exige une prise de vues spéciale, et qu’un mécanicien construise pour le satisfaire une plateforme, une grue, ne détermine pas un renouvellement des principes de la prise de vues. Un metteur en scène qui utilise un hélicoptère pour prendre des scènes en extérieur prouve seulement qu’il sait se servir des moyens que le progrès met à sa disposition. Ce sont néanmoins les demandes des réalisateurs de films si extravagantes qu’elles soient qui forcent souvent le technicien à sortir de sa réserve. A cet égard, il faut aussi maintenant tenir compte de ce que dans les principaux pays producteurs, les opérateurs et techniciens groupés étudient, discutent avec les constructeurs, essaient et critiquent les nouveautés qui leur sont présentées. Leurs suggestions sont soumises aux constructeurs et ceux-ci tentent d’y donner satisfaction. La tendance moderne pour l’image est d’augmenter la profondeur de champ, or, le seul moyen de parvenir à l’augmenter est de diaphragmer. De là découlent deux obligations : posséder une caméra où le temps utile d’exposition soit le plus long possible, travailler avec une optique dont le coefficient de transparence soit très élevé. Le premier problème est très difficile à mettre au point, car il faut éviter les déchirements de la perforation, et répondre à des conditions de fixité de plus en plus rigoureuses. Les centaines de brevets pris tant en prise de vues qu’en projection pour obtenir le temps d’arrêt devant la fenêtre le plus long qu’il soit possible d’avoir, montrent quelle ingéniosité a dû être déployée par les divers inventeurs. Les constructeurs se sont maintenant attaqués à la vision dite « Reflex » qui doit être le reflet fidèle de ce qui se passe sur la fenêtre de prise de vues, sans présenter pour l’opérateur les inconvénients de la vision derrière la pellicule toujours difficile et hasardeuse. Dans le cas de la vision Reflex, cet avantage doit se conjuguer avec le montage d’objectifs de très courts foyers, ce qui est une difficulté difficile à vaincre. La question optique est beaucoup plus complexe car elle met en jeu des goûts artistiques parfois passagers. Il est, cependant, quelques points sur lesquels les opérateurs sont d’accord. Par exemple, tous demandent de très courts foyers dotés d’une excellente couverture alliée