La Cinématographie Française (1949)

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rrxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx: LA CINEMATOGRAPHIE FRANÇAISE 93 de la réponse électro-acoustique d'une installation. C’est dans ce but que le Contrôle technique du Cinéma a mis au point une nouvelle technique de contrôle, permettant non seulement d’obtenir le tracé continu de la réponse acoustique sur toute la suite des fréquences du spectre, mais encore d’assurer son enregistrement direct en un temps très inférieur à celui nécessité par les lectures point par point. Le nouvel équipement schématisé sur la figure 1 comprend essentiellement un microphone étalonné, un amplificateur avec filtre correcteur de la courbe des microphones et un enregistreur rapide de niveau (modèle Briiel et Kjaer à réponse rapide), assurant l’enregistrement direct des niveaux en échelle logarithmique. Un film d’essai spécial enregistré au laboratoire de la C.S.T. comporte la suite ininterrompue des fréquences par glissements progressifs de 30 à 8.000 c.p.s. L’installation étant mise en route par simple branchement de l’appareillage, il suffit de faire défiler le film test sur les appareils de projection sonore pour obtenir l’enregistrement des courbes en toutes positions que le microphone occupera dans la salle. Selon la méthode maintenant confirmée, un premier enregistrement effectué à 3 m. des haut-parleurs fournit la réponse propre du système reproducteur, avec un minimum d’influence des caractéristiques acoustiques de la salle, les relevés en divers points de celle-ci fournissant ensuite toutes indications sur la répartition du son aux diverses places, et l’influence éventuelle du traitement acoustique. Les courbes des figures 2 et 3 se rapportent aux enregistrements effectués dans la salle du Palais des Festivals. Elles montrent que la reproduction était assurée de façon assez homogène dans la gamme 50-5.000 c.p.s., et que la distribution sonore au balcon respectait la caractéristique d’émission propre au système reproducteur. Contrôle acoustique C’est un fait reconnu que l’acoustique architecturale a surtout progressé sur la base d’une expérimentation de plus en plus poussée, appuyée sur des mesures sans cesse plus rigoureuses. La mesure des caractéristiques acoustiques d’une salle offre donc un double intérêt : d une part elle permet la vérification directe des bases de calcul du traitement acoustique (en vue de la rectification éventuelle de telle déficience constatée par les essais), d’autre part elle apporte sa contribution à l'assise de ces bases pour les études ultérieures. On devrait donc pratiquer ce contrôle de façon beaucoup plus constante qu’on ne le fait encore actuellement. Sans doute les mesures acoustiques restentelles assez délicates et font-elles appel à un matériel relativement coûteux : c’est justement le rôle d’un organisme tel que le Contrôle technique du Cinéma de les entreprendre au profit de toute une profession : le nouvel équipement dont il vient d’être parlé permet d'effectuer ces mesures. L’étude acoustique d’une salle est essentiellement basée sur la mesure des temps de réverbération ; il faut à cet effet — et conformément à la définition de cette caractéristique — enregistrer sur une étendue de 60 décibels la décroissance du niveau d’un son brusquement interrompu. La production d’un tel son a été souvent confiée au bruit sec d’un claquoir ; mais on peut, à juste titre, lui préférer l’émission d'un son à fréquence déterminée, plus proche des conditions réelles d’écoute ; une seule précaution est à observer, l’absence d’apparition d’ondes stationnaifes, ce qui est atteint par la wobulation ou hullulement du son émis. Les Laboratoires du Contrôle technique ont mis au point un wobulateur original qui permet de conserver une profondeur de hullulement constante à toutes fréquences, grâce au couplage avec le condensateur d’accord d'un générateur bf à battements, <arr.G PALAIS du FESTIVALS _ CANNES pptri* Courb«& de Réverbération en 5.4 Ile vide (2/3/4$) N2 43 I ORCHESTRE 3Vdn9.m1i.eu Tn «*5 T7 LOGES BAlLOn m.t.eu Tm 2" i"7 18 1% i*<> r i-2 n r la fréquence : la figure 5 reproduit le diagramme ainsi établi : on y remarque le groupement très satisfaisant des valeurs de mesure qui permet de dégager une valeur moyenne du temps de réverbération, soit : 1 seconde 3/10e à la fréquence 500 Hz s’élevant à 1 seconde 8/1 0" à la fréquence 30 Hz et s’abaissant à 1 seconde à la fréquence 6.000 Hz. Comparativement aux valeurs considérées comme favorables par la moyenne des acousticiens pour une salle de 10.000 m3 (norme française S. 27-002) et qui seraient respectivement de : 1 se conde 5/10', 2 secondes 7/101', 1 seconde 2/10/ la salle du Palais des Festivals se révèle légèrement « mate », d’environ 2/10° de seconde sur la gamme moyenne et aiguë, plutôt « sourde » sur le registre grave d’environ 1 seconde. 'rêquence; 30 63 120 2S0 S00 1000 2000 Fig. 4. Les ondes sonores recueillies par un microphone suivi de son amplificateur étalonné et ainsi traduites électriquement sont enregistrées par le bathymètre. On sait que tels bathymètres opèrent par une méthode d’opposition avec une tension référence recueillie sur les spires d’un potentiomètre à variation logarithmique, l’opposition étant automatiquement réglée par un système à servo-moteur ; les courbes de décroissance sont inscrites sur la bande diagramme et un abaque permet de déduire aussitôt de la pente moyenne, la valeur du temps de réverbération. Grâce à un tel équipement, il est facile d’explorer en divers points de la salle la variation du temps de réverbération à diverses fréquences échelonnées dans le spectre acoustique. Au Palais des Festivals, le contrôle a porté en quatre points sur neuf fréquences différentes, et la figure 4 détaille l’allure des courbes enregistrées : ‘“00 ‘"M H‘ Or s’il s’est avéré d’après toutes les opinions exprimées, que la qualité de l’audition a été particulièrement appréciée, il en résulterait donc cette conclusion que — pour un traitement acoustique d’une homogénéité très poussée — il conviendrait d'adopter des valeurs OBSERVATIONS: Fig. 6. conTQou^rtÇHm^i^imû* ESSAI PALAIS de* FESTIVALS CANNES Référence Reteve Acoustique du temp* a« réverbération plus courtes que celles recommandées par la norme, surtout dans le registre grave. Il serait indispensable naturellement d’appuyer une telle affirmation sur d’autres mesures, et ainsi pouvons-nous réaffirmer l’intérêt général de tels essais, ainsi que nous l’avons souligné plus haut. lll V Nous ne saurions d’ailleurs apporter à cette étude d’autre conclusion que celle de la géné !||, T| s ■ ralisation de ces contrôles sous forme d’un fl Label de qualité pour les salles de projection cinématographique. Notre opinion sur la ques tion n’a pas varié depuis que nous avons pro posé cette procédure ; les défectuosités trop fréquentes que l’on rencontre encore dans cer taines salles, tant en ce qui concerne l’insuffi OBSERVATIONS: Emplacements de mesure: Ochestre • 3* truheu (i) . Centre dro/t fïï). fhtd B«alcon Loges milieu (Sj Fig. 5. elles montrent dans l’ensemble une allure de décroissance très régulière ; certaines font apparaître la variante bien connue de la courbe de décroissance à deux pentes, la première étant relative à l’absorption directe par les surfaces traitées, la seconde représentant l’effet de réverbération d’un volume limité par une surface réfléchissante, tels que fond d’orchestre avec le dessous d’un balcon, fond de balcon avec la portion voisine du plafond, etc.. De l’ensemble de ces mesures, on peut tracer le faisceau des courbes représentant la variation du temps de réverbération en fonction de sance ou les variations cie lumière sur î écran, que les distorsions inadmissibles de la reproduction sonore, constituent un véritable « sabotage » de l’œuvre cinématographique pour laquelle de nombreux techniciens ont conjugué leurs efforts afin d’aboutir à un niveau certain de qualité. C’est ce niveau de qualité que le spectateur a droit à retrouver lorsqu’il prend place dans une salle de cinéma. Nous espérons que les perfectionnements apportés par le C.T.C. à ses méthodes de mesures ainsi que la plus grande facilité qui en résulte dans l’exécution du contrôle permettront de généraliser une telle pratique. Tous les théâtres cinématographiques se doivent d’assurer à leurs spectateurs une projection sonore de qualité impeccable : leur intérêt même le leur recommande. Jean Vivié, Ingénieur civil des Mines, BELLES SALLES MODERNES