La Cinématographie Française (1949)

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16 aaacEXxxxxxxxxxxxxxxxxxxx xxxxxxxxxxxxxx LA GRAND XXXXXXX^XXXXXXIXXXXXXXXXYTYYTTXTXYXYTTY 5 e q u i r ■ ■■I Hlll II — — rtiMMIII 0 RÉUSSITE POUR UN PREMIER ESSAI U vaut mieux attendre la fin de la « Quinzaine du Cinéma » pour juger de son influence sur les encaissements de l'Exploitation. Car c’est bien là le but final de tant d’efforts et d'ingéniosité, de dépenses aussi qu'on peut dans l’ensemble chiffrer par plusieurs millions. Même si l’argent dépensé ne trouve pas une compensation immédiate dans un accroissement correspondant des recettes, la « Grande Quinzaine » aura été très utile. Il était temps de clore solennellement l’ère de facilité ouverte par l’après-guerre. Il était temps de rappeler aussi que le métier de directeur exige des qualités nombreuses : initiative et psychologie surtout. Une centaine de salles, sur les 350 que compte Paris, ont tenu à y participer. Ce chiffre groupe les grandes salles d’exclusivité et les plus importantes salles de quartier. L’année prochaine, le nombre des participants sera plus nombreux, les hésitants étant encouragés par le succès de ce premier essai, les organisateurs ayant profité de cette expérience pour les mises au point nécessaires. Nos directeurs d’exclusivités ou de grandes salles d’avant-premières représentent les « grands » de l’Exploitation, dont l'infanterie est constituée par les directeurs des petites salles. Ce sont ces derniers surtout qui ont besoin d’encouragements. C’est à eux surtout que ce concours aurait dû s’adresser si des détails d’organisation ne leur avait fait croire qu’ils étaient hors course. La publicité générale de la Quinzaine, enfin, aurait gagné à être plus massive, plus obsédante. Il aurait été souhaitable qu’une entente générale ait groupé producteurs, distributeurs et directeurs parisiens pour une large offensive auprès du public, ce que n’ont pas manqué d’organiser aux Etats-Unis les promoteurs du « Mois du Cinéma ». Nos publicitaires valent largement leurs confrères étrangers. Us connaissent mieux que tous autres la psychologie française. Encore faut-il qu’ils aient à leur disposition les budgets nécessaires. L’argent reste toujours le nerf de la. guerre. Jacques Lamasse. î> lu dt ir t! P; rr. 1; f ti tt « (i b 1 0 1 b LA “GRANDE QUINZAINE DU CINÉMA” LA RENAISSANCE DE L’EXPLOITATION CONSACRE PARISIENNE a a c q t Le public se presse devant nombre de façades qui sont des trouvailles de bon goût On ne rend pas toujours assez justice au rôle des directeurs de salles. Ce rôle est essentiel, capital dans la carrière d’un film, dans son rendement et par là-même dans l’immense circuit économique et financier qui constitue en quelque sorte le système circulatoire du cinéma. C’est au directeur de salle que Fort confie ce produit particulier, délicat, précieux, fragile, qu’est un film dont la valeur marchande proprement dite est difficilement appréciable. C’est à lui qu’incombe la mission de le vendre au public pour le compte de ceux qui ont pris le risque considérable de sa réalisation. A lui de rendre sa salle attrayante, de veiller à son confort, à la qualité de sa projection, de choisir ses programmes, de renouveler ses procédés publicitaires et de songer aux mille détails qui donneront à son établissement sa classe et son cachet. C’est là tout un métier qui demande des qualités personnelles, qui exige un constant labeur, et qui ne se perfectionne qu’avec l’expérience. Cette tâche est difficile. Elle est devenue singulièrement difficile en un pays où la guerre a laissé des ruines économiques et matérielles par les destructions. Tout ce qui a été épargné a vieilli sans pouvoir être en temps voulu renouvelé et modernisé. C'est pourquoi, à quelques exceptions près, les cinémas de France sont moins luxueux, moins confortables, que ceux de nombreux pays, même touchés par le feu des batailles. Si l’on considère, en outre,, que les prix des places sont chez nous moins élevés que ceux qui sont pratiqués à l’étranger, que l’impôt frappe le Cinéma plus lourdement que toute autre industrie, que le Français est moins assidu dans les salles obscures que ne le sont les citoyens des autres nations, on comprend les soucis qui assaillent les directeurs de salle. Et cependant, ils n’ont perdu ni confiance, ni courage. Ils restent fidèles à un métier passionnément attachant, et manifestent, en toute occasion, leur résolution de le défendre et de lui rendre sa pleine prospérité. S’ils réclament une meilleure et plus sérieuse attention des Pouvoirs publics, ils savent aussi qu’il leur faut fournir par eux-mêmes un effort de renouveau. Ils en donnent actuellement un témoignage éclatant. Et lorsque la Confédération Nationale a suggéré l’organisation de la « Grande Quinzaine du Cinéma », d’abord à Paris, puis dans les grandes villes de province, ils ont répondu avec enthousiasme. Actuellement, la « Grande Quinzaine » bat son plein à Paris. Sa réussite est complète. Les cinémas parisiens projettent leurs meilleurs programmes. De grands films tels : Gigi, Les Tuniques Ecarlates, Epousez-moi Chérie, La Fosse aux Serpents, Voleur de Bicyclette, La Dame au Manteau d’Hermine, Espionne aux Enchères, L’Escadre est au Port, La Renaissance du Rail, La Grande Horloge, etc.., sont à 1 affiche des salles d’exclusivité, ainsi que Nous avons gagné ce Soir, Au Royaume des deux, La Femme aux Cigarettes, Les Anges Marqués et Riz Amer. Les salles de quartier sortent : Les N auf rageurs des Mers du Sud, L’Homme aux Abois, Les Trois Caballeros, La Clé de Verre, Les Yeux de la Nuit, Tarzan et la Femme Léopard, La Boîte à Musique, etc. Et nombre d’entre les directeurs rivalisent de goût, de fantaisie et d’imagination. Ce faisant, ils créent un courant d'intérêt et de curiosité nouvelle pour le cinéma, un « climat » dont les bienfaits ne manqueront pas de se répercute! sur les mois à venir. 1 ! PATHE A LA QUINZAINE Le Marignan a fait un effort considérable pour la « Quinzaine du Cinéma français » avec la sortie en exclusivité de Gigi. Le directeur de la salle, M. Lucien Nachbaur, avec la collaboration de notre ami M. Marcel Ollier, directeur du C.A.P. et conseiller en publicité de Pathé-Cinéma, et de M. E. Gross, conseiller en publicité du F.P.C., a réalisé un ensemble décoratif tel qu’il faudrait remonter bien loin dans l’histoire de la salle (La Kermesse Héroïque ) pour trouver un exemple approchant de la qualité bien française de réalisation graphique, mise en place au Marignan. Une tonalité dominante a été choisie, il