La Cinématographie Française (1949)

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rTxxTxixxrxzxxxixixxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx 17 x^rrxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxn A I N E ; s’agit d'un rose tyrien allant sur le parme qui lie l’extérieur et l’intérieur. Le grand panneau de façade 17 m. 40 X 3 m. 20 comporte unique: ment le titre du film Gigi, tandis que les vitrines provoquent un terrible embouteillage par l’originalité de leur présentation : Deux d’entre elles, celles du centre, renferment l’une un mannequin de femme habillé à I la mode 1900 et se détachant sur un fond décoré avec des dessins représentant le Paris d'autrefois, l’autre un mannequin d’homme. La grande surprise consiste dans les étiquetij tes qui donnent les .prix des vêtements de la « Belle Epoque ». C’est ainsi que le pardessus du monsieur ne coûte que 19 fr. ; son melon beige, 4 fr. 30 ; sa cravate, 0 fr. 90 ; son pantalon, 9 fr. Il en est de même pour la dame dont le chapeau empanaché est étiqueté 8 fr. 95 ; le corsage, 6 fr. 60; la jupe (pure soie), 15 fr. ; le sac à main, 3 fr. 20, etc., etc. Dans les deux autres vitrines ont été placés avec un goût parfait, devant un fond réalisé avec des photos de Gigi, des objets de 1900 : chapeaux, bottines, lingerie féminine, ainsi qu’un splendide corset de l’époque, le tout placé sur d’amusantes photos du début du siècle. Les vitres des portes ont été peintes d’araj besques imitant le fer forgé et réalisées dans le style « Entrée de métro ». Quant à l’intérieur, on se croirait dans une exposition de souvenirs d’antan provenant de la collection Romi : 17 affiches signées des plus grands noms, nous donnent un aperçu de l'affichage en 1900, tandis que les vitrines sont décorées de photos où l’on retrouve les traits de Polaire, Cécile Sorel, Jeanne Bloch, La Duse, Pierre Loti, Delaunay, Emilienne d’Alençon, etc. C’est toute la vie parisienne qui renait grâce à cette décoration, originale et agréable. Sur un grand panneau on trouve des photos de Paris : Exposition 1900, Porte Saint-Martin, Vaudeville, les Grands Boulevards, Trocadéro, etc. Face à l’entrée, une grande affiche du cinéma Pathé invite la foule à venir assister à un spectacle hors-pair au prix de 0 fr. 10, tandis qu’un phonographe Edison, à rouleau semble égréner des airs populaires d’alors grâce à un haut-parleur soigneusement dissimulé. Les deux caisses recouvertes de contreplaqué ont été aménagées avec des appliques électriques d’époque. Le haut est drapé par des tentures qui encadrent également le fond du hall. Un chef de réception en jaquette, portant moustache, les cheveux séparés par une raie au milieu, accueille les spectateurs dans un style très 1900. Les caissières et les ouvreuses sont aussi vêtues de costumes ayant figuré dans le film. Dans le grand hall, une immense vitrine contient un somptueux déshabillé ayant appartenu à Sarah Bernhardt ainsi qu’un chapeau de la célèbre Cléo de Mérode, prêtés par l’Union Française des Arts du Costume. Parmi les salles Pathé de quartier qui participent cette semaine à la « Quinzaine du Cinéma », il convient de citer : Le Louxor et le Select qui, pour Jean de la Lune, ont, en combinaison avec un fleuriste, réalisé un très bel ensemble de présentation dans le hall, grâce à une exposition renouvelée chaque jour de fleurs de la saison. Le Métropole qui, pour Le Secret de Mayerling, a su combiner une décoration peinte et des draperies, créant ainsi une ambiance exceptionnelle pour le film de Jean Delannoy. Le Royal passant Duguesclin, a réalisé une agréable présentation avec des oriflammes armuriés, des draperies, et surtout une armure de l’époque qui retient l’attention de tous les passants. Le Victor-Hugo, de son côté, a installé un DU CINEMA projecteur de 16 mm. dans son hall et y projette des films-annonces en format réduit de ses prochains spectacles. Le Mozart a fait exécuter dans son hall une amusante décoration dans le style d’un jardin d’hiver. Il y annonce Jean de la Lune et Docteur Laënnec et a su créer une ambiance de bon goût qui retient l’attention de tous. Le Pathé-Orléans, pour Une Femme par Jour, a placé un grand écran au-dessus de sa façade et grâce à un, projecteur, fait apparaître en ombres chinoises, la projection d’une femme en chair et en os, qui semble quitter son chapeau et se déshabiller. Enorme succès dans ce quartier populaire. Pour Le Mystère Barton, le Montparnasse a eu recours à une décoration florale, tandis que le Saint-Marcel, utilisant l’affiche spéciale éditée pour l'exclusivité du film, a placé un guéridon qui paraît suspendu dans le vide et des mains de grandeur normale semblent le faire tourner. Enfin, le Lyon, pour Ces Dames aux Chapeaux Verts, a réalisé un ensemble de découpages fort amusants et très attractifs. N’oublions pas que cet effort qui n'est valable que pour la première semaine, se renouvellera à partir du 12 avec d'autres films afin de compléter le cycle même du concours. IMPORTANT EFFORT DU CIRCUIT GAUMONT Le circuit Gaumont, à l’occasion de la « Grande Quinzaine » a réalisé un effort très important de propagande. Tout d’abord, il a fait projeter dans toutes ses salles des bandes annonces spéciales des programmes futurs en même temps que les rappels d’anciens succès et l'immeuble du 40, Champs-Elysées, reçut une décoration fleurale spéciale. Par ailleurs, un concours fut instauré auquel pouvaient prendre part tous les spectateurs des salles Gaumont. Les concurrents doivent répondre aux questions suivantes : 1) Désigner le nombre de sketches que NoëlNoël interprète dans Les Casse-Pieds. 2) Nombre de films que Noël-Noël a interprété avant Les Casse-Pieds. 3) Combien de réponses justes pour la salle. Les prix sont très intéressants. Prix généraux pour le Circuit : 8 jours à Casablanca, voyage par Air-France ; 1 bon de 12.000 fr. pour achat de vêtements. Un prix par salle : la visite des Châteaux de la Loire ; un abonnement de deux places pendant trois mois dans la salle où le gagnant a concouru. Outre ce concours, les diverses salles du Circuit reçurent chacune une décoration, appropriée. Le Gaumont-Palace voit l’intérieur de son hall décoré de plantes vertes et d’azalées, tandis que deux étendards timbrés de la Marguerite portent en inscription : « Grande Quinzaine du Cinéma. Soyez les bienvenus ». Le Madeleine, I’Aubert et le Colisée ont reçu une décoration fleurale tandis que le Colisée voyait installée sa nouvelle enseigne lumineuse. Les salles de quartier du Circuit firent, elles aussi, des efforts publicitaires sérieux. Citons, par exemple, le Grand Cinéma de l’avenue Bosquet qui, programmant Du Guesclin, a décoré son hall et sa façade d’étendards et guidons du film, tandis qu’un homme enfermé dans l’armure de Fernand Gravey se promenait devant la salle et dans les rues avoisinantes. Pour cette semaine, où elle programme Les Amants de Vérone, la direction a reconstitué le fameux Balcon de Roméo. Signalons également le Grenelle-Aubert où MIL /.GîUK'ÿO-ClllfW ■ * Commissions du Jury de la Grande Quinzaine du Cinéma. En haut : 6° Commission, de gauche a droite : MM. Hamelin, Weil-Lorac, Plunkett, Leviilain et Vatrin. Au centre : 5e Commission : MM. Vaidy, Kamenka, Trichet, Angelvin, Lestaing. En bas : 2 11 Commission : MM. Latthière, Delac, Pierre Morin, Hirsch. pour la première semaine avec Les Trois Caballeros, une tombola a été organisé avec pour prix un Donald animé ; pour la deuxième semaine, avec La Maternelle, même loterie, mais avec pour prix une poupée animée. BELLES INITIATIVES DES DIRECTEURS L’effort des exploitants ne se limite pas aux grands circuits. Paramount qui programme Les Tuniques Ecarlates a habillé ses contrôleurs d’uniformes de la « Royal Mountain Police » ainsi que des hommes-sandwichs qui, d’ailleurs mirent en émoi certains Parisiens qui les prirent pour des Cosaques... La façade de la salle est luxueusement décorée et comporte des Indiens animés qui se profilent sur un dépoli lumineux. Les salles Veinlerg se signalent également par leur décoration originale. Au Monte-Carlo un mannequin en habit se détache au-desus de la porte d’entrée et attire l’œil. Gros effort aussi aux Reflets qui programment Renaissance du Rail. Une locomotive devait être amenée devant la salle, d’accord avec la S.N.C.F., mais finalement la Préfecture de Police, de peur d’attroupements, ne donna pas son autorisation. Le Miramar (P. Ritman) se signale par une façade décorative digne des Champs-Elysées ; le Montcalm également Signalons pour terminer ce rapide aperçu le ( Suite page 19.)