La Cinématographie Française (1949)

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5 i-'V 'tyytxxx^xxxxxxxzxxxxxxxxzxxxxxxxxxxxxx "POUR LA PUBLICITÉ DES SALLES SURTOUT DE L'IMAGINATION" déclare M. NACHBÂUR, lauréat de la Quinzaine , Le Jury du Concours de la Meilleure Exploitation, réuni à la fin de la Quinzaine du Cinéma, a décerné, comme nous l'avions annoncé la semaine dernière, son premier prix à M. Nachbaur, directeur du Marignan. Ainsi reçut sa consécration officielle un effort publicitaire particulièrement grandiose qui, relaté en son temps, côntribua au succès de Gigi, [puisque les deuxième et troisième semaines de ce film sont supérieures à la première, fait très rare en Exclusivité. Nous avons été féliciter cet heureux directeur et nous lui avons demandé comment il avait pu réunir une telle documentation originale. « Tout d’abord, nous dit-il, il faut vous dire que le film Gigi en lui-même permettait un effort publicitaire spécial. Il est particulièrement bon et son cadre correspondait à un vaste mouvement d’intérêt qui fixe l’attention du public, ' depuis déjà un certain temps, sur les débuts de ce siècle. Il me faut rendre grâce, en premier lieu, à M. Thévenot, qui l’avait programmé. « Un lancement important s’imposait d’ailleurs d'autant plus que Gigi était déjà sorti en province et que de nombreux parisiens avaient pu le voir au cours de leurs vacances. C’est pourquoi, environ six semaines avant le début de l’exclusivité, j’étudiais, en compagnie de M. Ollier, conseil en publicité de Pathé, le thème général du lancement. Après de nombreuses discussions, il fut finalement axé sur les différences de prix entre 1900 et 1949. « La vitrine centrale de la façade reçut les costumes de Frank Villar et de Danièle Delorme. Pour les prix, je les demandais à la Belle Jardinière, qui me, communiqua un catalogue de la Belle Epoque. Cet étalage a retenu tout de suite l’attention amusée du public. J’ai eu même la visite d’un acheteur qui, se référant à la loi, m’a réclamé de lui céder les costumes aux prix marqués ! Je lui ai demandé d’attendre le changement de programme. « Grâce à des amis, j’obtins la décoration des autres vitrines. « Tout d’abord, la chemise de nuit et le pantalon portés jadis le jour de son mariage par une dame très connue. Elle m’a dailleurs demandé de dissimuler son chiffre. « M. F. Bouchez, conservateur du Musée Carnavalet, me prêta une robe de Sarah Bernhardt datant de 1905 (assurée pour 200.000 francs). Mme Cléo de Mérode me prêta un de ses chapeaux (assuré pour 50.000 francs. Option prise par le Musée Carnavalet). « M. Léon Mathot, qui s’intéresse beaucoup à 1900, me prêta de précieux documents d’époque : l’invitation du Président Loubet à Louis Lumière pour l’Exposition Universelle, une affiche sur fer du Phonographe Pathé et la seule photo existante de Sarah Bernhardt en Aiglon et une lettre autographe de la Duse à Sarah. « Enfin, M. Romi, propriétaire du Bar SaintYves, me porta quelques affiches de sa collection unique au monde, ainsi que le premier reportage photographique sur Paris, où on peut voir les Champs-Elysées encore vierges de constructions, etc. « Restait à créer l’ambiance. « Tout d’abord, contrôleur et ouvreuses furent 'revêtus de beaux costumes 1900 et des arrangements de musique d'époque furent enregistrés sur disque par M. Mahieux, chef d’orchestre à la Radio. Grâce à lui ces airs, diffusés dès le hall ramenèrent immédiatement les spectateurs aux débuts de ce siècle. « Comme vous pouvez le voir, ce Premier Prix du concours de la Meilleure Exploitation, ne consacre pas une réussite personnellë, mais le travail de toute une équipe. Les 52 personnes qui contribuent à faire fonctionner, le Marignan, ont chacune droit à une part du succès. « Je dois, en outre, insister sur la collaboration très efficace que m’ont apporté les ouvriers de Pathé-Cinéma, à Francœur, et surtout le chef de l’atelier de menuiserie, M. Desprez, qui n’a ménagé dans la décoration du hall, ni sa peine, ni son talent. — Croyez-vous qu'un tel effort publicitaire puisse être accompli en province? — Parfaitement. Il n’y a pas une ville où il n’y ait de vieilles familles, de musées où les directeurs peuvent trouver matière à lancement de Gigi. Pour d’autres films, ce n’est qu’affaire d’imagination et surtout de recherches. « Croyez-moi, cela paye. Pour cette décoration en valeur absolue presque inestimable, je n’ai dépensé que 60.000 francs et le film a déjà rapporté plus de 13 millions. — ■ En conclusion pratique ? — L’effort publicitaire de Gigi va être poursuivi pour chaque film. Je prépare actuellement la sortie de : Au Grand Balcon, elle n’aura rien à envier à la publicité actuelle, j’ai déjà la certitude d’avoir des objets personnels et des costumes de Jean Mermoz. « D’ailleurs, je suis persuadé que mes collègues sont décidés, eux aussi, à travailler leurs sorties. RKO, par ailleurs, prépare un concours pour le lancement de Jeanne d’Arc » Encore une ou deux manifestations de ce genre et tous les directeurs, comme avant-guerre, sauront mobiliser de nouveau l’attention du public autour de leurs films. — Jacques Lamasse. VENTE D’INSIGNES AU PROFIT DES A.C. Comme chaque année, une vente d’insignes, au profit de la Fédération des Combattants du Spectacle, aura lieu du 9 au 15 novembre 1949 dans les salles de cinéma, au profit de nos caisses d’entr’aide. Nous faisons donc appel à la solidarité et à la bienveillance de tous les directeurs de cinéma (Standard et Format Réduit) pour que des résultats favorables soient obtenus. Nous les en remercions de tout coeur. MM. les Directeurs qui ne seraient pas touchés directement pas nos délégués régionaux ou locaux, pourront s’adresser à M. André Bauge, président de la Fédération des Combattants du Spectacle, 30, rue de Montpensier, Paris (1er) Tél. : RIC. 73-72. DE NOUVEAUX LAURIERS POUR RKO ! Festival de Cannes, décerné au film RKO NOUS AVONS GAGNE CE SOIR... (The Se1.-Up), à M Phil Reisman, Vice-Président de RKO Radio Pictures inc., et Directeur de la Distribution à l’Etranger en présence de MM. Eric Johnston, Président de la M.P.A.A. ; Favre-Lebret, Secrétaire Général du Festival de Cannes ; Gerald Mayer, Directeur pour l’Europe de la M.P.A.A. ; Walter Wanger, Producteur de JEANNE D’ARC ; Remaugé. Président de la Confédération ; J. Bellfort, Directeur Général de RKO pour 1 Europe Continentale : E. Lapinère, Directeur Général des Ventes de RKO pour le Continent ; M. Gentel, Président-Directeur Général de RKO pour la France, et de nombreuses autres personnalités. Sur le cliché, de gauche à droite : MM. Eric Johnston, Phil Reisman, Favre-Lebret et Fourré-Cormeray. St •