La Cinématographie Française (1949)

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ANALYSE CRITIQUE xxxxxxxxxxxxzxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxa DES FILMS ^ LE TROISIEME HOMME (G.) (The Third Man) Comédie dramatique d’atmosphèfe (93 min.) (V.O.-D.) FILMSONOR Origine : Britannique. Prod. : Alexander Korda et David O. Selznick, 1949. Réal. : Carol Reed. Auteurs : Graham Greene, adapt, et dial, de C. Reed et G. Greene. Chef-Opérateur : Robert Krasker. Musique : Jouée à la cythare par Anton Karas. Décors : Vincent Korda. Montage : Oswald Hafenrichter. Interprètes : Joseph Cotten, Alida Valli, Orson Welles, Trevor Howard, E. Ponto, W. Hyde-White, H. Bleibtreu, H. Halbik, J. Werner, A. Chesnakov, E. Pohlmann, G. Wade. Première représentation (Paris) : 20 octobre 1949, « Biarritz », « Madeleine ». EXPLOITATION. — Combinant l'élément attractif d’une interprétation de grandes vedettes internationales, d’un sujet débordant de réalisme, d une musique absolument originale, et enfin d’une technique impeccable, cette œuvre, lauréate du Grand Prix du Festival de Cannes 1949 est assurée du succès le plus vif auprès de tous les publics. Rarement un film a réussi à atteindre un climat aussi poignant, couronné par une fin des plus sensationnelles. SCENARIO. — Vienne 1949. de la misère, des ruines. Holly Martins (Joseph Cotten) , écrivain canadien. vient y retrouver son vieil ami Harry Lime. Il aprend au’il vient d’être assassiné. Au cimetière, il rencontre sa maîtresse Anna (Alida Valli) et Calloway (Trevor Howard), chef de la police de la zone britanniaue. Martins apprend que Lime dirigeait un gang. L’enauête de Calloway, aidé, après bien des réticences, par Martins, fait découvrir en filant Anna que Lime (Orson Welles) se cache en zone russe. C’est un complice qui a été enterré à sa place et il vit sous un faux nom. Après une poursuite dans les égouts. Lime est abattu après qu’il ait tué un policier. Martins repart, laissant Anna au souvenir de son amant. REALISATION. — Carol Reed, est un véritable maître de la mise en scène, usant de l'atmosphère d'une ville ravagée par la guerre, utilisant l’ambiance trouble entourant les trafiquants du marché noir, pour culminer dans le final hallucinant de la poursuite dans les égoûts. La partition jouée par un seul instrument, une cythare, a une puissance d’expression dépassant ce que pourrait fournir tout un orchestre. Les images sont d'une force d’expression étonnante et le montage d’une souplesse et d’une intelligence rare. Il n’y a pas une scène qui n’est à voir. INTERPRETATION. — Chaque personnage mérite tous les éloges, chacun composant avec réalisme, sincérité, celui qu’il incarne. Qu’ils soient sympathiques comme Joseph Cotten, ami fidèle, tendre comme Alida Valli amoureuse reconnaissante, esclave du devoir comme Trevor Howard, policier qui ne lâche pas une piste, dangereux comme Orson Welles, humoristique comme Bernard Lee, policier spirituel, inquiétants comme Ernst Deutsch, Siegfried Breuer, Erich Ponto, ironiques comme Wilfrid Myde-White. Et, dominant toute l’interprétation, la grande ombre de l'aprèsguerre, personnifiée par les ruines d'une métropole : Vienne. — P.-A. B. LA VALSE DE L’EMPEREUR (G.) (The Emperor Waltz) Comédie musicale (107 min.) Technicolor (V.O.-D.) PARAMOUNT Origine : Américaine. Prod. : Charles Brackett-Paramount, 1948. Réal. : Billy Wilder. Auteurs : Scén. de Ch. Brackett et B. Wilder. Chef-Opérateur : George Barnes. Effets photographiques : G. Jennings. Procédé photographique : F. Edouart. Technicolor : N. Kalmus assistée de R. Brower. Musique : Victor Young. Arrangements vocaux de J.J. Lilley. Dir. artistiques : H. Dreier et F. Bachelin. Décors : S. Corner et P. Huldschinsky. Montage : Doane Harrison. Interprètes : Bing Crosby, Joan Fontaine, Roland Culver, Lucile Watson, R. Haydn, H. Vermilyea, S. Ruman, J. Dean, B. Privai, A. Macrorie, R. Jonay, J. Goldsworthy. Présentation corporative (Paris) : 14 octobre 1949, « Paramount ». EXPLOITATION. — Charmante comédie musicale en Technicolor se déroulant à Vienne et au Tyrol, sous le règne de François-Joseph. C’est un film de la fameuse équipe Billy Wilder-Charles Brackett à laquelle nous devons tant d’excellents films, dont The Lost Week-end et La Scandaleuse de Berlin. De très jolies images aux belles couleurs ainsi que Bing Crosby et Joan Fontaine doivent lui assurer une belle exploitation générale. SCENARIO. — Vienne 1901. Virgil Smith (B. Crosby), représentant de commerce américain, accompagné de son chien, demande audience à l’Empereur, afin de lui faire acheter un phonographe, invention nouvelle. Virgil est jeté à la porte par les gardes, avec son chien. Celui-ci se fait mordre dans la cour du palais par la chienne de la comtesse Johanna (J. Fontaine), chienne que François-Joseph (Richard Haydn) destinait à son royal caniche. Au Tyrol, quelques jours plus tard, Virgil rencontre à nouveau Johanna et les propos ne sont guère empreints d’aménité. Les deux chiens pourtant commencent à se témoigner une tendre amitié qui, par répercussion, provoquera un sentiment semblable chez leurs maîtres qui s’épouseront après bien des aventures , avec la bénédiction de l’Empereur. REALISATION. — Ce scénario renferme d’amusantes situations dignes de Lubitch dont Wilder est un adepte. Regrettons toutefois que certaines de ces situations soient annoncées un peu trop avant leur apparition sur l’écran, ce qui nuit à l’effet de surprise. Pourtant, on rit sans réserve tout au long du film et on admire les judicieux cadrages (scènes de bals à la Cour et « extérieurs » au Tyrol) auxquels la couleur confère un surcroit d’agrément. INTERPRETATION. — Bing Crosby plaira à ses admiratrices. Il a campé son personnage d’Américain dédaigneux des usages mondains, avec son flegme habituel, et puis il chante. Joan Fontaine est charmante. Elle a créé là un rôle intéressant rempli à la fois de majesté et de fantaisie. Les autres interprètes sont dans le ton voulu par l’action, y compris les chiens. — P. R. VIENT DE PARAITRE (G.) Comédie psychologique (97 min.) SIRIUS Origine : Française. Prod. : Sidéral Films, 1949. Réal. : Jacques Houssin. Auteurs : D’après la pièce de théâtre d'Edouard Bourdet, adapt. de M. Duran, découp, de J. Houssin. Chef-Opérateur : Jacques Lemare. Musique : Stern. Décors : Roland Quignon. Dir. de Prod. : Paul Olive. Montage : Raymond Leboursier. Chef-Opérateur du Son : R. Teisseire. Interprètes : Pierre Fresnay, Rellys, Blanchette Brunoy, F. Villard, J. Brochard, J. Aymé, P. Ringel, A. Carnège, R. Densy, R. Stoya. Premières représentations (Nice) : 12 octobre 1949, « Rialto », « Mondial ». (Paris) : 28 octobre 1949, « Ermitage », « Français », « Max-Linder », « Moulin-Rouge ». EXPLOITATION. — Cette comédie psychologique conservant toute la puissance et la richesse du sujet et du texte de la pièce d'Edouard Bourdet, doit comme celle-ci connaître un très vif succès. La présence de Pierre Fresnay dans le rôle principal est un puissant élément d’attrait comme de lancement. Cette œuvre trouvera auprès de tous les publics l’accueil le plus favorable, mais s’adresse particulièrement aux spectateurs aimant les chefs-d’œuvre du théâtre contemporain. SCENARIO. — Marc Fournier (Rellys), dont la femme Jacqueline (Blanchette Brunoy) a déposé à son insu une œuvre chez l’éditeur Moscat (Pierre Fresnay). obtient le Prix Zola à la faveur d’un différent opposant l’écrivain à succès Maréchal (Frank Villard) et Moscat, incident suscité par un auteur ambitieux, Bagaillon (Jean Brochard). Marc, sincère et candide, ne peut parvenir à écrire d’imagination un second roman. Moscat jette Jacqueline dans les bras de Maréchal pour créer le climat oui inspirera Marc. Comme Maréchal et Bourgine (Jean Aymé), Marc écrira une pièce sur ce drame sentimental que seule la droiture de Jacqueline évitera de mener à la catastrophe. Moscat, satisfait, aura le roman de Marc, qui est maintenant devenu un écrivain sûr de lui et, comme les autres, sans scrupule. REALISATION. — Jacques Houssin conservant très habilement à l’œuvre d’Edouard Bourdet son caractère de pièce, a fait de l’excellent théâtre filmé alerte, vivant, coloré, au rythme rapide et dépourvu de longueurs. I, 'ambiance et le développement psychologique y gagnent en intensité comme en concentration. Les décors sont nombreux et fort soignés. Quelques beaux extérieurs. La photographie est très étudiée, le son est excellent. INTERPRETATION. — Pierre Fresnay fait une composition d’une vie intense, d’un réalisme étonnant. Toute la psychologie, la rouerie, le sens des affaires, le manque de scrupule d’un éditeur qui commerce de littérature est rendu avec une puissance que seul il pouvait matérialiser. Rellys, en homme candide, sentimental et falot s’éveillant peu à peu aux réalités de la vie pour devenir, lui aussi, ambitieux et sans scrupule, prouve qu’il est plus un acteur dramatique qu’un comique. Blanchette Brunoy est charmante. jouant avec simplicité, spontanéité, sincérité. Frank Villard, avantageux, sûr de lui, amoral, fait une bonne création. Jean Brochard et Jean Aymé sont excellents. P.-A. B. MADEMOISELLE DE LA FERTE (A.) Drame d’atmosphère psychologique (98 min.) COMPTOIR FRANÇAIS DU FILM Origine : Française. Prod. : Compt. Français de Prod. Cques, 1949. Réal. : Roger Dallier. Supervision : Georges Lacombe. Auteurs : Adapt. et dial, de S. Passeur, d’après le roman de P. Benoit. Chef-Opérateur : Roger Arrignon. Musique : R. de Nesles. Décors : Eugène Delfau. Dir. de Prod. : P. Laurent. Montage : Gary. Chef-Opérateur du Son : L. Legrand. Interprètes : Jany Holt, Françoise Christophe, Jean Servais, P. Cressoy, Brochart, Palau, Parédès, C. Régis, A. Laury, Laverne, O. Barançay, Vissières, G. Quéant. Première représentation (Nice) : 14 septembre 1949, « Paris-Palace », « Forum ». Présentation corporative (Paris) : 20 octobre 1949, « Marignan ». EXPLOITATION. — Le célèbre roman de Pierre Benoît a été porté à l’écran avec le souci de maintenir toute l’intensité dramatique de cette vengeance de femme blessée dans son amour et sa fierté. Une interprétation de classe donne aux principaux rôles le relief indispensable. L’atmosphère brumeuse et nostalgique de la forêt landaise est rendue avec force. SCENARIO. — Anne de La Ferté (Jany Holt), ruinée à la mort de son père par son cousin Laralde (Brochard), s’éprend de Jacques de Saint-Selve (Pierre Cressoy) qui, pour le succès de ses affaires, épouse Galswinthe Russel (Françoise Christophe) . Après la mort de Jacques, Galswinthe, malade, vient dans les Landes où Anne vit dans la solitude. Pour se venger, Anne détruit la santé de Galswinthe qui meurt, brise son bonheur en discréditant David Osborne (Jean Servais), ruine Laralde. Anne restera seule, triomphante, face à sa conscience. REALISATION. — Le développement volontairement assez lent de l’action, l'abondance des dialogues, ne nuisent pas à la narration. De beaux extérieurs créent l’ambiance tragique, que des décors soignés complètent. Le montage conserve à cette œuvre un rythme bien équilibré qui contrebalance ce qu’elle peut avoir par ailleurs de trop statique. INTERPRETATION. — Jany Holt est la vivante incarnation de l’héroïne si curieuse de Pierre Benoît, qui ne songe qu’à sa vengeance. Son maquillage, à la fin, est une excellente réussite. Françoise Christophe est une véritable révélation. Jouant avec simplicité, douceur, sincérité le rôle délicat de la volage Galswinthe, elle donne à son personnage un relief qui le détache en clair dans cette œuvre assez sombre. Jean Servais joue avec dignité un rôle assez bref. Pierre Cressoy, en une brève apparition, est juste et sympathique. Brochard, en homme d'affaires qu’aucun sentiment ne peut ébranler, fait une intéressante création. Jean Parédès est un médecin de campagne assez curieusement typé. — P.-A. B. COPIE DE DÉCOUPAGES LIVRAISON TRÈS RAPIDE 1 COPY bourse! 130, Rue Montmartre GUT. 15-11