La Cinématographie Française (1949)

jTTTTtHXXTXXZXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXX CINE RAPIDE xm ISE L'AFFAIRE RANK ÉVOQUÉE AUX COMMUNES »■ Londres. — A la suite de la publication du ■apport financier dressant le bilan de l'Organisation Rank pour l’exercice 1948-1949, il est lei-ertain que la grave question de la crise de la jroduction cinématographique britannique passera désormais à l’échelon gouvernemental. Aucune déclaration officielle n’est prévue à ce sujet ivant la fin du mois, mais l’on sait que l’ultinatum adressé par Rank au Gouvernement de liminuer les taxes sur les spectacles ou de faire îi'ace à la fermeture des studios, a été discuté jjiu cours d’un récent Conseil de cabinet. Nous sommes en mesure d’annoncer qu’il n’y Si guère de chances qu'une réduction des taxes loit acceptée par le Ministère des Finances, en lépit de la campagne que mène actuellement ^l’Association des Exploitants anglais. M. Harold Wilson, ministre britannique du -Commerce, étudie actuellement en détail les :omptes de l’Organisation Rank qui sont d’une -grande importance pour toute l'industrie cinéM natographique britannique. Des interpellations sur la situation critique ,| lu groupe Rank ont déjà eu lieu mardi à la ~ Jhambre des Communes. M. Harold Wilson a répondu en assurant que “la situation de l’Industrie cinématographique britannique n’était pas désespérée. « Tout en déplorant, a-t-il déclaré, les diffi Première de gala TAU DELA DES GRILLES La première du film Au delà des Grilles ( Les « Murs de Malapaga) , qui valut à son réalisateur, René Clément, le Prix de la Mise en scène au ^dernier Festival de Cannes et à Isa Miranda, principale interprète, le Prix de la Meilleure 11 interprétation féminine à ce même Festival, a ■U|eu lieu, au Colisée, le mardi 15 novembre. C’est sous les auspices de l’Association Française du Festival International du Film, et en -présence de S.E. l’Ambassadeur d’Italie en .. France, de M. Schuman, Ministre des Affaires Etrangères, de M. Lacoste, Ministre de l’Industrie et du Commerce, et de nombreuses personnalités du Cinéma français et italien, que s’est déroulée cette soirée au cours de laquelle, " MM. Hourré-Cormeray, Directeur général du Centre National de la Cinématographie et Président du Festival de Cannes et Favre Le Bret, Secrétaire général, ont remis à Isa Miranda, venue spécialement à Paris, et à René Clément, 'N les diplômes qui leur ont été décernés, ayant déjà reçu à Cannes, chacun, un tableau de jj maître. ■jjj La jeune Véra Talchi « découverte de René Clément », qui a fait dans le rôle de la fille d’Isa Miranda une remarquable création, aux côtés de Jean Gabin, était présente également. Puis ce fut la projection du film. Excellent, , ses prix en font preuve, malgré une atmosphère un peu chargée. Une première partie, intitulée Venise et ses. Amants, commentée par l’auteur, Jean Cocteau, également dans la salle, précédait cette projection. — S. D. EEZA RADVANYI VA TOURNER EN FRANCE Le metteur en scène de Quelque Part en Eu1 rope a fait part à la presse, lors de son passage i" à Paris, de ses projets actuels. * ' Il vient d’achever Femmes sans Nom pour la tu Lopert Film de New York, qui met en scène des réfugiées de tous pays, obligées de viyre Ù dans les camps de « personnes déplacées ». Parmi les actrices connues : Françoise Rosay, !» 'Simone Simon, Valentina Cortese, Vivi Gioi. Geza Radvanyi réalisera maintenant un autre . film sur les mêmes problèmes d’après-guerre. cultés auxquelles l’organisation Rank doit faire face, je ne pense pas que cet événement largement dramatisé, nous place devant une menace quelconque d’effondrement de la production des films. M. Wilson a rendu hommage à la façon dont les entreprises de M. Rank avaient contribué à la réputation de haute qualité des films britanniques dans le monde. Il semble, toutefois, que la crise de la production britannique ne soit pas uniquement une affaire Rank, mais que d’autres producteurs soient touchés par la situation actuelle. Sir Henry French, directeur général de l’Association des Producteurs britanniques, a déclaré à ce sujet que la réalisation des films en Angleterre ne pourrait continuer, à moins d’une nouvelle aide substantielle de la part du Gouvernement. Dans les milieux syndicaux d'ouvriers et d'employés du film, une tendance se fait jour, qui tirerait à profit les difficultés du trust Rank pour essayer d’en assurer la nationalisation. Quoi qu’il en soit, aucun pronostic ne peut être fait avant la publication de la « Commission du plan » qui, après une année d’études et d’investigations sur la structure du cinéma britannique, doit proposer des solutions à tous ces graves problèmes. — Ted Porter. LE CONSEIL D'ÉTAT ET LE CINÉMA NON COMMERCIAL Nous apprenons que la Confédération Nationale du Cinéma vient de se pourvoir au Conseil d’Etat pour obtenir l’annulation du décret fixant le statut du cinéma non commercial. Il semble, en effet, que ce décret, publié récemment dans nos colonnes, peut poser certains problèmes de droit qui ne paraissent pas avoir été suffisamment étudiés lors de l’élaboration des textes. LE GRAND CIRQUE présenté aux aviateurs Mardi dernier, Pierre Clostermann a présenté aux aviateurs Le Grand Cirque, tiré de son récit. L’élite de la Chasse Française était présente et n'a pas ménagé ses approbations au film. Le metteur en scène, Georges Péclet, a joué une partie très difficile et l’a gagnée ; le livre si grand dans sa simplicité et dans sa vérité a été respecté. Etaient présents : Général Hoederer, secrétaire général de l’Aviation Civile et Commerciale, grand maître de l’Aviation Civile en France ; Général Vallin, inspecteur général de l’Armée de l'Air, ancien commandant en chef des F.F.L. ; Général Moraglia, de l’Armée de l’Air ; Colonel Gardes, as de la Chasse, commandant la base aérienne de Villacoublay ; Colonel Roy, chef des Services d’informations du Ministère, le grand auteur de la « Vallée Heureuse », épopée des bombardiers anglais sur la Ruhr ; Capitaine Muzels, son adjoint ; Colonel Sauterau ; Colonel Ezano, inspecteur de la Chasse au Ministère de l’Air, ancien as du groupe Alsace ; Colonel Homolle du groupe Alsace, un des grands chasseurs de cette guerre ; Colonel Gallois, E.-M. Général de l’Armée de l’Air ; Commandant Jeandet, inspecteur adjoint de la Chasse, as de l’acrobatie ; Commandant Avenard, de la base aérienne de Villacoublay (chasse) ; Commandant Garat, de la base de Villacoublay (chasse) ; Capitaine Le Borgne, as de la Chasse des F.F.L., grand spécialiste des Spitfire, et le grand romancier Joseph Kessel, 7 XTXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXS LA VALSE DE L’EMPEREUR, film en technicolor réalisé par le spirituel Billy Wilder et interprété par Bing Crosby, Joan Fontaine et Richard Haydn — que l’on voit sur la photo ci-dessus — sortira à Paris en quadruple exclusivité au moment des Fêtes de Noël. (Cliché Paramount.) SUCCÈS DE “MARIUS” A LONDRES Le premier film de la trilogie de Marcel Pagnol : Marius, vient de sortir au Curzon, cinéma de Mayfair. Marius n’avait jamais été présenté à Londres en raison de difficultés de censure (qui viennent d’être aplanies). Le succès de ce film est éclatant et, depuis de nombreuses années, aucune production continentale n’avait reçu un accueil aussi chaleureux de la part de la presse londonienne et de la B.B.C. Des critiques très écoutés, comme celui du « Daily Telegraph », consacrent une colonne au film et ils témoignent d’une grande compréhension de la valeur du dialogue, accordant beaucoup d’admiration au jeu de Raimu. M. H. H. Wingate a fait un lancement remarquable pour le film et le public attend avec impatience la suite de la trilogie et les autres films de Marcel Pagnol qui font partie d’un accord d’ensemble intervenu entre « General Cinéma Théâtres Limited » et la « Société Nouvelle des Films Marcel Pagnol ». BREVETS AU JAPON A la suite d’une décision du Grand Quartier Général des Puissances alliées au Japon, l’Office des brevets de ce pays est réouvert depuis le 1er septembre 1949. En conséquence, il est maintenant possible de déposer des demandes de brevets au Japon, en revendiquant le bénéfice de la Convention Internationale. Par ailleurs, des dispositions spéciales prises en faveur des ressortissants des pays alliés (et applicables notamment aux Français) restaurent les anciens droits de propriété industrielle non maintenus en vigueur par suite de la guerre. En particulier, les Français peuvent déposer au Japon des demandes de brevets correspondant à des brevets déposés pendant les hostilités ou moins un an avant l’ouvepture de celles-ci (la date du 8 décembre 1941 est considérée, en France, comme date de l’entrée en guerre avec le Japon) . COMMISSION SUPÉRIEURE TECHNIQUE Dans notre numéro spécial trimestriel, nous avons longuement parlé, dans notre rubrique « Belles Salles Modernes », du Palais des Festivals de Cannes et des contrôles qui y ont été exercés par le C.T.C. A ce propos, nous devons préciser que M. Fred Orain est le président de la Commission Supérieure Technique et que M. Jean Vivié en est le secrétaire général et chef des services techniques de cet organisme.