La Cinématographie Française (1949)

RAPHIE ISE 7 Œ2 xxxxxxxxxx:xxxxrxxxxxxxxxxxxxxxxxxx ANALYSE CRITIQUE DES FUIS CS) LES AMANTS TRAQUES (A.) (Kiss the blood olï my Hands) Drame psychologique et d'action (80 min.) (V.O.-D.) UNIVERSAL FILM Origine : Américaine. Prod. : Richard Vernon-Universal, 1948. Prod. associé : Norman Deming. Réal. : Norman Foster. Auteurs : Scén. de L. Bercovici, adapt. de B. Maddow et, W. Bernstein, dial, de H. Gray d'après le roman de Gerald Butler. Chef-Opérateur : Russell Metty. Musique : Miklos Rozsa. Dir. artistiques : B. Herzbrun et N. Juran. TJontage : Milton Carruth. Interprètes : Joan Fontaine, Burt Lancaster, Robert Newton, L.L. Russell, A. Dyne, G. Hervey, J. Novello, C. Keith-Johnston. Première représentation (Monte-Carlo) : 23 juillet 1949, « Cinéma d'Eté ». Présentation corporative (Paris) : 21 novembre 1949, « Le Paris ». EXPLOITATION. — Film dramatique, à la fois violent et tendre, dont l’action rapide est habilement concentrée. C’est le drame psychologique d'un prisonnier de guerre, qui trouvera dans l’amour la force de payer ses fautes. SCENARIO. — Marqué par la guerre, Bill Saunders (Burt Lancaster) pense avec ses poings. A Londres, au cours d’une dispute, il tue accidentellement un cabaretier. Traqué, il se réfugie chez Jane (Joan Fontaine). Un grand amour nait entre eux. Une bagarre dans un train lui fait blesser un homme. Il est arrêté. A sa sortie de prison, Harry (Robert Newton), seul témoin du meurtre, tente de le faire chanter et veut dresser les deux amants l’un contre l’autre. En se défendant contre ses avances, Jane blesse Harry. Bill devra le tuer. Jane parvient à convaincre Bill qu’il doit s’en remettre à la justice. REALISATION. — Norman Foster par son habile direction a su mener une action rapide et mouvementée sans pour cela nuire au développement psychologique. La réalisation, aidée par un montage nerveux, est presque un modèle du genre. La technique est excellente et les mouvements d’appareils soigneusement étudiés. INTERPRETATION. — Burt Lancaster, être désaxé, frappe instinctivement, conservant toutefois un besoin immense de tendresse et d’amour dans ce personnage complexe et simple à la fois sobre et puissant convenant à son grand talent. Joan Fontaine, toute de sensibilité, de fragilité, de tendresse, fait une création émouvante. Robert Newton fait une personnification caractéristique d'un maître-chanteur cauteleux. — P. A. B. AU DELA DES GRILLES (G.) (Le Mura di Malapaga) Comédie dramatique (95 min.) FRANCINEX Origine : Franco-italienne. Prod. : Alfredo Guarini, 1948. Réal. : René Clément. Auteurs : Scén. de C. Zavattini, C. d'Amico et A. Guirini, adapt. et dial, de Jean Aurenche et Pierre Bost. Chef-Opérateur : Louis Page. Musique : Rossellini. Décors : P. Filipone. Dir. de Prod. : Jean Jeannin. Interprètes : Jean Gabin, Isa Miranda, Vera Talchi, Andrea Cecchi, Robert Dalban, A. Ninchi, C. Tamberlani. Premières représentations (Marseille) : 5 octobre 1949. « Capitole », « Majestic ». (Paris) : 16 novembre 1949, « Aubert-Palace », « Colisée », « Gaumont-Théâtre ». EXPLOITATION. — Cette tt-uvre dramatique et psychologique de René Clément, auteur de La Bataille du Rail et Les Maudits, interprétée par deux grandes vedettes internationales Isa Miranda et Jean Gabin et une révélation, la petite Vera Talchi. raconte en des images pleines de vie, soulignées par un texte incisif, trois jours de la vie d'un hors la loi que l’amour d’une femme ne peut soustraire à son destin. A la fois d’une qualité technique exceptionnelle et d'une valeur commerciale de premier ordre, ce film, qui a obtenu au Festival de Cannes 1949 les grands prix de la mise en scène et de l'interprétation féminine, s’adresse à tous les publics. SCENARIO. — Pierre (Jean Gabin), fuyant la France où. par amour, il a tué une femme, débarque à Gênes. Une enfant de 13 ans Vecchina (Vera Talchi) le pilote et l’amène à sa mère Martha (Isa Miranda), Pierre tente en vain de rejoindre le cargo, puis grâce à Cecchina y réussit, mais il revient chez Martha. Après une nuit d’amour, la police s’empare de Pierre que Cecchina a essayé en vain de prévenir. Il part vers la prison laissant Martha devant son rêve écroulé. REALISATION. — La mise en scène de René Clément est de tout premier ordre, mettant le point sur l’atmosphère tourmentée de l’aprèsguerre. Les images imprégnées de fatalité sont sobres. L’ambiance est rendue avec sensibilité. Le dialogue à la fois français et italien donne un accent de vérité supplémentaire. INTERPRETATION. — Isa Miranda est vibrante d'amour dans un rôle qu'elle a rendu très humain. Jean Gabin reste égal à lui-même, typant un être jouet d’un destin qu’il ne peut dominer. La petite Vera Talchi fait une création curieuse, fort complexe, mêlant innocence enfantine et sensualité inavouée. C’est une révélation pour le cinéma français. P.-A. B. DISTRIBUTION LUX-F1 LM S Sensations , mutineries , batailles , amour. Un film de d'après le célèbre Edward Ludwig roman de Garland Roark et GAIL RUSSELL (Wake of the Red Witch) “ Une lutte sans merci pour l’or et les femmes’’ RERUBTrC IUMULLL ORGANISATION "REPUBLIC P1CTURES” EN FRANCE : 92, avenue des Ternes, PARIS 131, bd. Longchamp, MARSEILLE 75, rue LaftWie de Monbadon, BORDEAUX 25, place Carnot, LYON 36, rue de Roubaix, LILLE 19, rue de l'Oratoire, NANCY 28 bis, rue Rovigo, ALGER