La Cinématographie Française (1949)

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— X CRISE DU CINÉMA Sur les recettes réalisées en France par les films étrangers 20° Utilisation des revenus réalisés en France par les compagnies étrangères à des objectifs excluant toute emprise sur le cinéma français, pour sauvegarder les intérêts de la production française. Dans la coproduction réalisée en France, le financement doit être assuré, partie par un producteur étranger et partie par un producteur français. Les recettes réalisées devront être partagées proportionnellement aux apports, les recettes de la France et de l'Union Française étant réservées par priorité au coproducteur français. A l’exception d'un metteur en scène, éventuellement d’un opérateur et de quelques interprètes étrangers, tous les éléments et notamment les techniciens, les ouvriers et le matériel technique seront français. Les coproductions devront rester "soumises à l’agrément du Centré National du Cinéma. Sur la formation professionnelle 21" Développement avec l’aide de l’Etat et de la profession, de la formation professionnelle dans l’industrie cinématographique. a) Création du C.A.P. et du* brevet professionnel pour tous les métiers techniques ; .b) Réforme de l’Institut des Hautes Etudes Cinématographiques s’il continue à être subventionné par le Centre du Cinéma ; c) Synchronisation des cours professionnels entre toutes les écoles existantes. 22" Recherche et formation de jeunes artistes pour assurer l’avenir du Cinéma français. La création de nouvelles écoles d’art dramatique ne s’impose pas ; il importe de procéder à des sélections de sujets, d’assurer leur orientation et leur formation par des maîtres choisis, de leur constituer un dossier d’essais cinématographiques, d’intéresser à leur carrière les metteurs en scène et enfin de faire les frais nécessaires de publicité pour leur lancement. Sur l’emploi du personnel 23" Création de bureaux paritaires d'embauche régionaux pour répartir la main-d'œuvre ouvrière suivant les demandes. 24° Etude par les organisations syndicales et le Centre National de la Cinématographie des mesures propres à éviter la dispersion des équipes qualifiées et à assurer la stabilité de l’emploi. Sur la censure 25" Application intégrale des dispositions réglementaires actuellement en vigueur, concernant la censure et la délivrance des visas de films. La censure spéciale pour l’exportation de films français en Allemagne doit être exercée, comme toute autre censure, par la Commission de Contrôle des films cinématographiques qui devra s’adjoindre les membres de la Commision spéciale de censure des affaires allemandes. Sur la recherche cinématographique 26" Constitution d’un centre de recherche pour l’industrie cinématographique, imposé par la mise au point d’idées nouvelles et leur réalisation pratique et la libération progressive des licences et des brevets étrangers dont la profession est tributaire, ou extension des moyens mis à la disposition de la Commission supérieure technique. Sur la protection contre la concurrence anormale 27" Etablissement d’un statut réglant le spectacle non commercial autre que le cinéma. Seules pourront être exemptées des règles d’impositions de l’exploitation commerciale les sociééts ou associations légalement constituées dont le bénéfice financier de spectacles organisés est affecté, après contrôle des contributions, à des œuvres, sous réserve que le nombre de séances n’excède pas ie taux légal de quatre par an et par association. Sur la télévision 28" Vote d’un statut de la télévision et recherche d'une entente télé-cinéma pour sauvegarder les intérêts légitimes du Cinéma français. cm RAPH1E SE 3 rXXXrxXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXZXXXXXXX UN FRONT ÉCONOMIQUE CRÉÉ CONTRE LÂ FISCALITÉ Lundi dernier, les présidents et représentants des principales fédérations et confédérations du .■ommerce, de l'industrie et de l’artisanat ont igné un manifeste commun. Les signataires ;ont : la Confédération générale des petites et moyennes entreprises, le Comité national des classes moyennes, le Conseil du patronat français (dont fait partie la Confédération nationale du cinéma), la Fédération de la propriété agricole, la Fédération nationale des syndicats d’exfioitants agricoles et l’Association dès professions libérales. Voici le texte du manifeste : L'Economie française est en danger. L’intérêt général exige donc qu’aucun différend ne subsiste entre les grandes organisations professionnelles qui, fortes de leur indépendance, réalisant l’union, s’adressent toutes ensemble, à l’opinion pour faire connaître, avec la plus grande force possible, leur position aux pouvoirs publics. Elles décident de constituer un Comité de liaison pour effectuer les démarches nécessaires, atteindre leurs buts, et, en poursuivre la réalisation par tous les moyens dont elles disposent. Le projet de budget actuellement soumis au Parlement conduit à la ruine du pays, en négligeant tous les problèmes dont dépendent la prospérité de la nation et les ressources mêmes de l’Etat. En présentant ce budget en augmentation de 300 milliards et qui atteint le chiffre de 2.300 milliards, sans compter les 260 milliards minima perçus par les finances locales, le gouvernement comme ses prédécesseurs, sacrifie l’Economie à la Fiscalité, sans faire aucun effort sérieux pour ajuster les dépenses aux facultés contributives de la nation, et accepte sans réaction l’accroissement, chaque année plus accélérée, de budgets successifs tant nationaux qu’autonomes. Il n’est pas question d’économies. Il n’est pas question de supprimer les déficits. Il n’est pas question d’examiner les comptes de la Sécurité sociale. Il n’est pas question de réviser les plans d'équipement. Il n’est pas question1 de réforme fiscale. Alors que se trouve posé le problème du pouvoir d’achat qui ne sera effectif que si les prix sont stables, en augmentant les charges fiscales ou sociales, on augmente indéfiniment les prix, et l’on ruine la monnaie. Déterminées à ne pas prendre la responsabilité de la cherté de la vie, ou par leur silence, à assumer la complicité d’une politique qui' ne peut que freiner la productivité, créer le chômage, et handicaper d’une façon définitive l’économie française en face de la concurrence étrangère, au moment précis où l’on parle de la libération des échanges. Les organisations signataires ont constitué ce front économique pour dénoncer cette situation, et s’attaquer aux causes, défendre le consommateur contre les hausses inévitables du coût de la vie, les salariés contre le chômage, et envisager toutes mesures susceptibles d’assurer la prise en considération de leurs suggestions. Elles estiment qu’il faut rechercher les causes de l’augmentation du budget, sans les accepter aveuglément ; qu’il faut, après avoir déterminé ces causes, apprécier leur utilité et étudier les meilleurs moyens de résoudre les problèmes qu’elles posent. Elles demandent : Une politique de déflation des dépenses ; D’allègement des charges ; D’utilisation rationnelle des ressources ; De réformes administrative, fiscale et parafiscale ; De revalorisation du pouvoir d’achat ; D’harmonisation des échanges, au lieu de la politique de faiblesse, d’inflation déguisée et de hausse hypocrite poursuivie depuis des années. Soucieuse de ne pas donner l’impression de vouloir rester sur le plan stérile de la critique, les organisations signataires se tiennent à la disposition du gouvernement pour étudier d’urgence avec lui des suggestions pour maintenir le budget de 1950 à un niveau compatible avec les possibilités financières du pays. Elles adressent aux parlementaires un appel pathétique pour qu’ils reprennent l’exercice de leurs prérogatives en s’opposant aux empiètements de l’administration sur le législatif, et pour qu’ils se refusent à voter des taxes contraires aux intérêts de la nation et dont ils auraient à supporter la responsabilité. Les représentants des Fédérations et Confédérations qui ont adhéré au FRONT ECONOMIQUE ont porté ensuite le texte du manifeste à la présidence du Conseil. ♦ Une belle photo de travail de deux jeunes danseurs de l'Opéra : Mlle Michelle Perrot, tête de liste des « Coryphées » et Michel Descombey, qui vient d’être nommé « Petit Sujet » à la suite de son succès aux récents examens annuels de la danse. Rappelons que M. Michel Descombey est le fils du très sympathique et très actif directeur d’Universai Films en France, M. Etienne Descombey. LES FILMS FRANÇAIS A L’ÉTRANGER Empruntons à notre confrère romain Ita quelques chiffres à méditer : Argentine, premier semestre 1949 : Etats-Unis : 128 films ; Argentine : 38 films ; Angleterre : 18 films ; Allemagne : 17 films (en majorité prod. d'avant-guerre) ; Italie : 9 films ; France : 6 films ; Espagne : 5 films. Mexique, premier semestre 1949 : Etats-Unis : 123 films ; Mexique : 45 films ; France : 12 films ; Angleterre : 10 films ; Espagne : 9 films. Norvège, année 1948 : Etats-Unis : 288 films ; Angleterre : 55 films ; Suède : 53 films ; France : 36 films ; U.R.S.S. : 14 films. Hollande, année 1948 : Etats-Unis : 200 films ; Angleterre : 60 films ; France : 50 films ; Italie : 13 films.