La Cinématographie Française (1949)

rXXXXTXTXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXTXXXXXXXXXX LA PRODUCTION 1 1 nrt.'Lniiiiiimmiimnxxxixxiiixiii RANÇAISE Henri JEANSON fait ses débuts de réalisateur avec LADY PANAME dont la vedette est SUZY DELAIR I FILM COMMENCÉ LE CERCLE ENCHANTE (5-12-49) (Côte d'Azur). Prod. : Sagitta Films. Réal. : M. Cravenne. 17 FILMS EN COURS 2" SEMAINE LA BELLE QUE VOILA (SaintMaurice et Joinville). Prod. : Films Gibé-Bercholz. Réal. : J:-P. Le Chanois. 3» SEMAINE ENVOI DE FLEURS (Billancourt). Prod. : Codo-Cinéma. Réal. : J. Stelli. LE PETIT ZOUAVE (Billancourt). Prod. : Codo-Cinéma. Réal. : G. Grangier. AGNES DE RIEN (Billancourt). Prod. : Codo-Cinéma. Réal. : P. Billon. LES ENFANTS TERRIBLE S (Théâ tre Pigalle). Prod. : Melville Prod. Réal. : J :-P. Melville. SANS TAMBOUR NI TROMPETTE (env. Pontoise). Prod. : Général Film. Réal. : R. Blanc. NOUS AVONS TOUS FAIT LA MEME CHOSE (Eclair). Prod. : Prisonniers AssociésA.T.A. Réal. : R. Sti. 5® SEMAINE TIRE AU FLANC (Neuilly). Prod. : Films F. Rivers. Réal. : F. Rivers. UN CERTAIN MONSIEUR (ext. Montmorency ) . Prod. : Eclectique Films. Réal. : Y. Ciampi. 7» SEMAINE LE MAL DES SIECLES (ext. Saint-Cloud et Paris). Prod. : Métronome Films. Réal. : M. Téboul. LA NUIT S’ACHEVE (ext. Algérie). Prod. : Films Minerva. Réal. : P. Méré. 9» SEMAINE LADY PANAME (Boulogne). Prod. : Spéva Films. Réal. : H. Jeanson. LA MAISON DU PRINTEMPS (Procédé Gévacolor) (Franstudios-Marseille). Prod. : Protis Film. Réal. : J. Daroy. 11» SEMAINE LE JUGEMENT DE DIEU (prochainement Studios Eclair). Prod. : B.U.P.-Française-E. Tucherer. Réal. : R. Bernard. 12» SEMAINE CE SIECLE A CINQUANTE ANS. Prod. : S.E.P.I.C.-U.G.C. Réal : D. -R. -Tuai. 15» SEMAINE LES CONQUERANTS SOLITAIRES (Cotonou. Gabon). Prod. : A.F.C. Réal. : Cl. Vermorel. 17» SEMAINE LA VIE COMMENCE DEMAIN (ex-1950) (ext. Paris). Prod. : Cinéma Prod. Réal. : N. Vedrès. I FILM TERMINÉ LA SOIF DES HOMMES (2-12 49). Prod. : L.P.C. Réal. : S. de Poligny. La grande offensive lancée par les scénaristes se poursuit avec succès. Après Sauvajon, Spaak, Achard, etc., voici enfin Henri Jeanson qui s’installe dans le fauteuil réservé aux metteurs en scène. En réalité, il reste toujours debout sur le plateau des studios de Boulogne où il dirige les prises de vues de son film, Lady Paname; mais ça ne change rien au fait. Nous avons dit « enfin » car mettre en scène lui-même ses sujets est un désir que Jeanson caressait de Suzy Delair dans LADY PANAME. (Cliché Discina.) puis longtemps. L'occasion, les producteurs ou tant d’autres raisons conjointes avaient fait que, jusqu’ici, ce désir n’avait pu voir le jour. On ne présente plus Henri Jeanson. On sait qu’il compte parmi nos plus fertiles scénaristes et qu’il en est en tous cas, le plus « enfant terrible », le plus mordant, le plus « casse tout », parmi les plus spirituels, les plus souriants, les plus décriés et les plus appréciés des auteurs de films et des journalistes. Au demeurant, un homme charmant, qui cache son affabilité sous un masque moqueur. Puisse cette esquisse le bien dépeindre. Donc Henri Jeanson réalise un sujet qu’il a écrit voici bientôt dix ans, avec la volonté très arrêtée de le porter lui-même à l’écran. Voici comment il le présente : « Il y a les asperges d’Argenteuil, le saucisson de Lyon-, le vin de Bordeaux, les tripes à la mode de Caen, le cassoulet toulousain... et il y a les chansons du faubourg Saint-Martin, une spécialité du dixième arrondissement. « C’est ce quartier, l’un des plus pittoresques de Paris, que nous voulons montrer dans ce film optimiste et tendre qui se passe entre 1920 et 1925, à une époque où la douceur de vivre n’était pas encore un souvenir ». Vous n’en saurez pas plus pour l’instant sinon qu’au travers des aventures d’une gommeuse de l’époque « modem style », c’est tout « le Faubourg » qui renaîtra avec ses pavés authentiques entre lesquels ont « poussé » Mayol. Dranem, Christiné, Maurice Yvain, Vincent Scotto, Fortuné et Van Parys — qui composera d’ailleurs la partition et les chansons de Lady Paname. Ce faubourg Saint-Martin 1920, c’est lui que nous avons retrouvé, presque grandeur nature, loin du dixième arrondissement, là-bas, à Boulogne, avec sa Porte historique, par la grâce de Jeanson et de MM. Safra FICHE TECHNIQUE «LADY PANAME Titre : LADY PANAME. Prod. : SPEVA FILM. Dist. : DISCINA. Réal. : Henri Jeanson. Collaborateur technique : H. Bromberger. Assistants-Réal. : U. Picard, B. Topard. Auteur : Scén. orig., adapt. et dial, de H. Jeanson. Chef-Opérateur : Robert Lefebvre. Opérateur : Léon Bellet. Deuxièmes Opérateurs : André Domage, Daniel Diot. Musique : Georges Van Parys. Décors : D'Eaubonne. Assistants-Décorateurs : Gut et Frédérix. Dir. de Prod. : Henri Baum. Montage : Roger Dwyre assisté de F. Javet. Photographe : Limot. Script-Girl : Nicole Bénard. Régie générale : André Hoss. Régie intérieurs : Beauchamps et Dubail. Régie extérieurs : Maujin et Seuret. Accessoiristes : Dechelle, Dosnon. Costumes : Annenkoff, M. Rabusson. Maquilleur : Georges Bouban. Habilleuses : P. Ten Hâve, M. Le Dantec et G. Sponcet. Chefs-Opérateurs du Son : J. de Bretagne et Petitjean. Assistants du Son : Demede et Ancessi. Enregistrement : Western Electric. Studios : Boulogne. Commencé le : 11 octobre 1949. Interprètes : Louis Jouvet, Suzy Delair, Raymond Souplex, Henri Crémieux, Henri Guisol, Jane Marken, Germaine Montero, Vera Norman, Monique Mélinand, Pierre Trabaud, Claire Olivier, Guérini, Huguette Faget, Odette Laure, Jeanne Helly. Sujet (genre) : Comédie musicale. Cadre-épcque : Faubourg Saint-Martin, Olympia, 1920-1925. Résumé du scénario. — Caprice (S. Delair). chanteuse de Caf’ Conc', acquiert la célébrité grâce à une chanson que lui a confiée un jeune compositeur. La vie de Caprice se déroule au milieu d’aventures qui surviennent à tous les compositeurs et à tous les chanteurs pour qui le Faubourg Saint-Martin est le paradis. et Paulvé, producteurs du film, et grâce aux talents conjugués des décorateurs Jean d’Eaubonne et Jacques Guth avec le concours du maître staffeur François Milhau. Cette Porte Saint-Martin de 12 mètres de haut — « l’original » a 15 mètres — domine l’enfilade des maisons centenaires, des boutiques, des hôtels et des cafés éternels, que n’ont pas retrouvés sans émotion ceux qui furent invités à « l’inauguration » solennelle du décor et qui, chaque jour, depuis toujours, les aime. Au milieu de l’animation habituelle du faubourg Saint-Martin à la terrasse du « Batifol », devant les affiches du « Concordia », nous rencontrerons sur l'écran, Suzy Delair, Lady Paname, l’un de ses soupirants, bohème un peu fou qu’incarne Louis Jouvet et puis Henry Guisol, Raymond Souplex, Monique Mélinand, Véra Norman, Jane Marken, Henri Crémieux, Germaine Montero, etc. « Au fond, nous a dit Henri Jeanson, Lady Paname est une histoire tout à fait artificielle avec de vrais acteurs, dans de vrais décors... en contreplaqué. » Qu’en dire de plus, sinon que nous avons hâte de nous convaincre que cette histoire artificielle est en réalité très naturelle, puisque c’est celle de Paris. — P. Robin. COPIE DE DÉCOUPAGES LIVRAISON TRÈS RAPIDE | COPY BOURSE 130, Rue Montmartre GUT.’ ; .151.1 COTE D’AZUR •î» Orson Welles, après un bref séjour à Nice, a gagné Saint-Paul-deVence où il met la dernière main au découpage de son prochain film Ulysse qui sera tourné partie au Maroc, partie en Egypte. Il est accompagné de M. de Rode, son directeur de production, et de Georges Fanto, son chef-opérateur. •J* A Monte-Carlo, le chef-opérateur Kelber procède à de nombreuses prises de vues pour les transparences du film que réalise en ce moment en Espagne, la star mexicaine Maria Félix, intitulé La Nuit de Samedi, dont l’action se déroule en grande partie sur la Côte d’Azur. •i* A Marseille, Jacques Daroy poursuit activement la réalisation du film en Gévacolor La Maison du Printemps. Maintenant les travaux de laboratoire sont effectués à Paris poulies images et pour le son aux Laboratoires G.T.C. de Nice. •ï» Au Canadel, près du Lavandou, a été donné le 21 novembre le premier tour de manivelle de Nous avons tous fait la même chose que met en scène René Sti, assisté de Henry Lepage. Cette production « Les Prisonniers Associés » et « Artistes et Techniciens Associés » est adaptée par l’auteur et René Sti de la pièce de Jean de Létraz. Les intérieurs se feront aux Studios Eclair d'Epinay. Les principaux interprètes sont José Noguéro, Pierre Louis, Charles Lemontier, Philippe Hersent, Lucien Callamand et Hélène Bellanger, de la Comédie Française, Luce Feyrer, Mady Berry, Madeleine Suffel, Rachel Devyris, Michèle Gérard. Paul-A. Buïsine.