La Cinématographie Française (1949)

# ANALYSE CRITIQUE DES FILMS Utî2) ± MILLIONNAIRES D’UN JOUR (G.) Comédie à sketches i98 min.) PATHE CONSORTIUM CINEMA Origine : Française. Prod. : P.A.C.-S.N. Path j-Cméma, 1949. Réal. : André Hunebelle. Auteurs : Scén. orig. d’Alex Joffé, adapt. et dial, de J. Alain. Chef-Opérateur : Marcel Grignon. Musique : Jean Marion. Décors : Lucien Carré. Dir. de Prcd. : Paul Cadéac. Montage : Jean Feyte. Chef-Opérateur du Scn : R.-C. Forgct. Interprètes : Gaby Morlay. Pierre Brasseur, Jean Brochard, Yves Deniaud, Gabriello, Bernard Lajarrige, Pierre Larquey, André Vaimy, Ginette Leclerc, Jacques Baumer, P. Destailles, J. Dynam, J. FusierGir, Balpêtré, Francœur, J. Marken. Présentation corpcrative (Paris) : 13 décembre 1949, « Marignan ». EXPLOITATION. — Fort amusante comédie à sketches. réalisée par André Hunebelle (Métier de Fous, Mission à Tanger), à 1 humour nuancé et au comique direct. On rit sans réserve à de nombreuses séquences. De nombreuses vedettes au talent connu et apprécié, animent ce film, qui doit effectuer une belle carrière devant tous les publics. SCENARIO. — A la suite d’une « coquille », parue dans un quotidien, différentes personnes croient avoir gagné le gros lot de la Loterie Nationale, alors que les gagnants réels croient avoir perdu. Un procès intenté par les mystifiés au journaliste coupable de l’erreur, permet des éclaircissements et des dénouements plus heureux que tragiques. REALISATION. — Tous les sketches (sauf le premier peut-être) sont bien composés et fort animés. « Le couple uni » est toute finesse, toute observation, tout esprit. « Les gangsters », très réaliste, est agrémenté d'une bagarre fort bien réglée. « Le centenaire » — le meilleur sketch — est plein de fantaisie, d'humour, de soleil, de gags. Excellents dialogues, belles photographies, beaux décors. INTERPRETATION. Excellente. Gaby Morlay, nous semble-t-il, domine l’interprétation. Mais non loin derrière elle suivent Gabriello, Pierre Brasseur, Larquey, Ginette Leclerc, Brochard, Baumer, Lajarrige, tous enfin, dans des personnages typiques qu'ils ont composés avec talent. •î» Jeudi 8 décembre, lors d’une réception à l’Association des Forces Françaises Libres, 12, Rond-Point des Champs-Elysées, M. Pierre Clostermann a parlé de son film à la Presse. Le mot d’ordre de toute la production, nous a-t-il dit, est « vérité ». Nous avons cherché à faire un film reproduisant exactement ce que nous avons vécu et nous pensons y avoir réussi. Tout dans ce film, jusqu’au plus petit détail, a été vécu. Les appareils mêmes sont réellement des avions de la guerre que l’on a fait voler, non sans danger ; les Focke Wulfe, en particulier, étaient tellement hors d’usage que l'on a trouvé des nids d'oiseaux dans les moteurs. SUZANNE ET SES BRIGANDS (G.) Fantaisie policière comique (76 min.; FILMS ARC DE TRIOMPHE Origine : Française. Prod. : Ciné-Reportages-Films Olympia, 1948. Réal. : Yves Ciampi. Auteur : Scén., adapt. et dial, de P. Véry. Chef-Operateur : Marcel Grignon. Musique : Louiguy. Décors : Carré. Dir. de Prcd. : Hervé Missir. Montage : Jean Feyte. Chef-Opérateur du Son : R. Louge. Interprètes : René Dary, Suzanne Flon, Spinelly, Balpêtré, L. Arbessier. Ch. Vissières, R. Pélissier, M. Leduc, J. Sommet, Destailles, Dinel, J. -F. Laley, C. Damet, Clérouc, Trégis. Premières représentations (Nice) : 15 juin 1949, « Olympia » ; (Paris) : 9 décembre 1949, « Caméo », « Portiques ». EXPLOITATION. — Pierre Véry, auteur de nombreux romans et films à succès, a réuni ici trois énigmes policières par le truchement d'un personnage humoristique. C’est un film simple, joué avec bonne humeur par René Dary et avec une certaine fantaisie par Suzanne Flon. SCENARIO. — Suzanne Seguin (Suzanne Flon), avocate, est la I femme de l’inspecteur Seguin (René Dary). La recherche de clients à défendre, la mêle à trois aventures policières : l’assassinat de l’antiquaire Bevardel (Balpêtré), le meurtre du météorologue Beaurepaire (Charles Vissières), par le docteur Brehin (Louis Arbessier), un vol par Lydia (Spinelly). Ce sera en vain que Seguin tentera de la guérir de cette manière de faire. REALISATION. — La mise en scène d’Yves Ciampi est simple et sans prétention. La photo de Grignon, pour ce qui est des extérieurs, est excellente. Le montage manque un peu de dynamisme. La liaison entre les divers épisodes est fort lâche, rompant un peu l’unité de l'action. INTERPRETATION. — René Dary joue sobrement, avec conviction et sincérité. Suzanne Flon est fort sympathique et réussit à donner de l'humour et de la fantaisie à son personnage. Spinelly ne manque pas de métier, I assurant du relief à son rôle grâce à J sa personnalité. — P. -A. B. 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