La Cinématographie Française (1949)

tTTTTTTrTTTTITTTTirrTT^Tr»»!»»^ ClNEtf GRAPHIE zxxxxz Fl JSE 1 1 LA PRODUCTION FRANÇAISE Jean COCTEAU a porté à l’écran ORPHÉE avec Jean MARAIS, Marie DÉA, Maria CASARÈS et François PÉRIER 14 FILMS EN COURS 2» SEMAINE YAO (Cotonou, Gabon). Prod. : A.F.C. Réal. : Cl. Vermorel. 3' SEMAINE LE CERCLE ENCHANTE (Côte d’Azur). Prod. : Sagitta Films. Réal. : M. Cravenne. 4» SEMAINE LA BELLE QUE VOILA (Joinville). Prod. : Films Gibé-Bercholz. Réal. : J :-P. Le Chanois. 5» SEMAINE ENVOI DE FLEURS (Billancourt). Prod. : Codo-Cinéma. Réal. : J. Stelli. LE PETIT ZOUAVE (Billancourt). Prod. : Codo-Cinéma. Réal. : G. Grangier. AGNES DE RIEN (Billancourt). Prod. : Codo-Cinéma. Réal. : P. Billon. LES ENFANTS TERRIBLES ( Théâtre Pigalle). Prod. : Melville Prod. Réal. : J. -P. Melville. SANS TAMBOUR NI TROMPETTE. (Vigny). Prod. : Général Film. Réal. : R. Blanc. NOUS AVONS TOUS FAIT LA MEME CHOSE (Eclair). Prod. : Prisonniers AssociésA.T.A. Réal. : R. Sti. 8e SEMAINE LE MAL DES SIECLES (ext. Saint-Cloud et Paris). Prod. : Métronome Films. Réal. : M. Téboul. LA NUIT S’ACHEVE (ext. Algérie). Prod. : Films Minerva. Réal. : P. Méré. 13° SEMAINE LE JUGEMENT DE DIEU (François-I'r). Prod. : B.U.P.-Française-E. Tucherer. Réal. : R. Bernard. 14» SEMAINE CE SIECLE A CINQUANTE ANS. Prod. : S.E.P.I.C.-U.G.C. Réal : D. -R. -Tuai. 19» SEMAINE LA VIE COMMENCE DEMAIN (ex-1950) (ext. Paris). Prod. : Cinéma Prod. Régi. : N. Vedrès. 3 FILMS TERMINÉS UN CERTAIN MONSIEUR (1712-49). Prod. : Eclectique Films. Réal. : Y. Ciampi. LA MAISON DU PRINTEMPS (Procédé Gévacolor) (17-12-49). Prod. : Protis Film. Réal. : J. Daroy. LADY PANAME (12-12-49). Prod. : Spéva Films. Réal. : H. Jeanson. Nous avons tous fait la même chose, la pièce de Jean de Létraz, adaptée pour l’écran par l’auteur et René Sti, et que ce dernier réalise actuellement aux studios d’Epinay, porte à son générique le nom d’une pensionnaire de la Comédie-Française, Hélène Bellanger... C’est la première fois, paraît-il, que l’auteur attitré du Palais-Royal, réussit à « arracher » de la maison de Molière une des plus jeunes et plus jolies pensionnaires. « Orphée, le grand poète de Thrace passait pour charmer les fauves. Or il venait de réussir quelque chose de plus difficile : il venait de charmer une jeune fille, Eurydice, de l’arracher au milieu des Bacchantes. La Reine des Bacchantes furieuse, em Marie Déa et François Périer, deux des principaux interprètes d’Orphée. (Cliché Discina.) poisonne la jeune femme. Orphée obtint d’aller la chercher aux Enfers, mais le pacte lui interdisait de se retourner vers elle ; s’il se retournait, il la perdait pour toujours. Il se retourna. Les Bacchantes l’assaillirent et le décapitèrent, et décapitée, sa tête appelait encore Eurydice. » C’est ainsi, qu’au cours d’une conférence faite le 7 décembre 1927, à l’Université des Annales, Jean Cocteau résumait le mythe d’Orphée. Cette belle légende a beaucoup inspiré poètes, artistes et musiciens. Jean Cocteau lui-même, dès 1920, rêvait de porter ce sujet à la scène, en le transposant comme il devait le faire, plus tard pour la légende de Tristan et Yseult dans L’Eternel Retour. Cette pièce, il l’écrivit en 1927, la fit jouer et la joua lui-même. Aujourd’hui, sur ce thème, l’auteur des Parents Terribles, Jean Cocteau a conçu un scénario qu’il a porté au studio. « Je n’ai pas pensé un instant à adapter ma pièce, a-t-il déclaré. Cette pièce est chose faite, répondant à une esthétique particulière. Le Cinéma a d’autres exigences et d’autres privilèges... » Sauf dans sa dernière partie dont le cadre comme l’action sont du domaine du fantastique, ce film a été traité de façon réaliste, sans stylisation de décors, sans procédés spéciaux de photographie. Sous le thème symboliste et légendaire, Cocteau veut laisser à son œuvre l’aspect d’un film policier susceptible de passionner le grand public. Ceux-ci sont interprétés par quatre grandes vedettes dans les rôles principaux : Jean Marais (Orphée), Marie Déa (Eurydice), François Périer ( Heurtebise), Maria Casarès (la Princesse), par un jeune débutant, Edouard Dermit (Cégeste) et d’excellents comédiens dans les rôles secondaires : Henri Crémieux, Jacques Varenne, Jacques Carhège, Roger Blin, Pierre Bertin, etc. On verra aussi dans les rôles d’Aglaonice et de sa suivante, Juliette Gréco, la « muse » de Saint-Germain-des-Prés, et Renée Cosima, la révélation d’Au Royaume des Cieux. De nombreuses scènes d’Orphée ont été tournées au hameau des Moutiers, près de Bullion dans la région des Vaux-de-Cernay. D’autres ont eu pour cadre une immense carrière de sable de la Vallée de Chevreuse, paysage étrange situé au milieu des bois, qui a offert au chef-opérateur Nicolas Hayer la possibilité de réaliser des effets photographiques fort curieux. Les casernes détruites par le bombardement de Saint-Cyr-l’Ecole ont servi aussi de décor à d’importantes séquences de nuit, mais c’est au studio Francœur à Paris que la mise en scène d’Orphée a acquis toute sa puissance, grâce à la collaboration de Jean Cocteau avec l’architecte-décorateur Jean d’Eaubonne. Aujourd'hui « dans la boîte » Orphée suscite la curiosité. Demain sur l’écran, il provoquera certainement l’admiration du public. FICHE TECHNIQUE ORPHÉE Titre : ORPHEE. Prod. : ANDRE PAULVE-DISCINA. Dist. : DISCINA. Vente à l’Etranger : DISCINA. Réal.-Auteur : Jean Cocteau. Assistants-Réal. : Claude Pinoteau, Claude Clément. Chef-Opérateur : Nicolas Hayer. Opérateur : Martin. Deuxièmes Opérateurs : Souvestre et Pierre Charvin. Musique : Georges Auric. Décors : D’Eaubonne. Assistante-Décoratrice : Mlle de Nobili. Dir. de Prod. : Emile Darbon. Montage : Jacqueline Sadoul, assistée d’Hélène Baste. Photographe : Corbeau. Script-Girl : Claude Vériat. Régie générale : J.-M. Loutrel. Régie adjoint : Alain Darbon. Régie extérieurs : Volper. Accessoiristes : René Veltrin et Roger Bollengier. Secrétaire de Prod. : Simone Nuyttens. Costumier : Escoffier. Maquilleur : Marcus. Habilleuses : Simone Gerber, Jeannette Soudane. Tapissier : René Brun. Coiffeur : Lalaurette. Chef-Opérateur du Son : Calvet. Assistant du Son : Dagoneau. Enregistrement : Western Electric. Studios : Francœur. Extérieurs : Vallée de Chevreuse, Versailles. Commencé le : 12 septembre 1949. Terminé le : 16 novembre 1949. Interprètes : Jean Marais, Marie Déa, François Périer, Maria Casarès, Edouard Dermit, Henri Crémieux, J. -P. Melville, J. Varennes, André Carnège, Worms, Roger Blin, Cl. Mauriac, Gréco, Pierre Bertin, Cosima, Philippe Bordier. Sujet (genre) : Drame poétique et féerique. Cadre-Epoque : Moderne. Résumé du scénario. — Adaptation moderne de la légende d’Orphée et Eurydice. RENDEZ» VOUS DE JUILLET Samedi dernier 10 décembre, une projection privée de Rendez-vous de Juillet, l’excellent film de Jacques Becker qui, la veille même, s’était vu attribuer le Prix Louis Deluc, avait été organisé par les producteurs S.N.E.G.-U.G.C. et le distributeur A.G.Û.C. Cette projection eut lieu au « Studio des Champs-Elysées ». Elle avait pour spectateurs la presse parisienne et des « délégués » du public qui s’étaient vus invités, la veille au soir, au cinéma « Madeleine », à la sortie d’une représentation ordinaire du Troisième Homme. L’accueil fait à Rendez-vous de Juillet fut des plus chaleureux. Ce film qui traite du problème de la jeunesse d’après-guerre, a été réalisé avec une maîtrise indiscutable et un sens précis des nuances. Les jeunes interprètes du film : Daniel Gélin, Nicole Courcel, Brigitte Auber, Philippe Mareuil, Maurice Rouet, Pierre Trabaud présents à cette projection, furent félicités pour leurs excellentes créations. On regrettait l’absence de Bernard Lajarrige, Louis Seigner et des autres acteurs de ce( film qui sortira à Paris le 23 décembre, aux « Madeleine » et « Biarritz ». — P. R. “ LE MARTYR DE BOUGIVAL” •ï» L’excellente vedette comique Bach fait une rentrée sensationnelle dans Le Martyr de Bougival, la nouvelle production Optimax Film qu'a réalisée Jean Loubignac. Le scénario de ce film est adapté par Jean Loubignac de la pièce fameuse de Jean Guitton Et la Police n’en savait rien, qui triompha à Paris cette année. Aux côtés de Bach, nous retrouverons, avec leur talent habituel, Armontel, Alexandre Rignault, Jeanne Fuzier-Gir, Simone Michel, Simone Paris, Line Dariel, Orbal, Lacourt, Jacques Belioz, Raphaël Patorni, etc. Le Martyr de Bougival sortira à Paris au cours du mois de mars 1950, dans quatre salles d’exclusivité. C’est la Société Nouvelle des Films Georges Muller qui en assure la distribution dans la grande région parisienne. “UNE NUIT DE NOCES” Le dernier film de René Jayet, Une Nuit de Noces, production Parai Film, distribution S.E.L.F., est aujourd’hui terminé. Son action fort amusante est illustrée d’excellents dialogues, plein 'd’esprit, écrits par le bon chansonnier Robert Rocca. La distribution artistique groupe des comédiens de talent : la ravissante Martine Carol — qui chante deux chansons dont la vogue est certaine — le cocasse Jean Parédès, la charmante Micheline Rolland, révélation du film, Mona Goya, Félix Oudart, Gilberte Lombard, Paul Barré, Dorette Ardenne, Nina Myral, Alice Tissot, etc. Ce film doit remporter partout un franc succès. COPIE DE DÉCOUPAGES LIVRAISON TRÈS RAPIDE ICOPY BOURSE r 130, Rué Montmartre G Ü.T. 15-11