La Cinématographie Française (1949)

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* ANALYSE CRITIQUE DES FILMS * % MAYA (A.) Comédie dramatique et d’atmosphère (78 min.) LUX FILMS Origine : Française. Prod. : Films Izarra, 1949. Réal. : Raymond Bernard. Auteurs : Adapt de S. Gantillon et R. Bernard, pièce et dial de S. Gantillon. Chef-Opérateur : André Thomas. Musique : Georges Auric. Décors : Léon Barsacq. Dir. de Prod. : Ralph Baum. Montage : Charlotte Guilbert. Chef-Opérateur du Son : J. de Bretagne. Interprètes : Viviane Romance, Dalio, Louis Seigner, sociétaire de la Comédie-Française, J. -P. Grenier, J. Castelot, Inkijinoff, Fréhel, M. Dalban, F. Hornez, Ph. Nicaud, Douking, M. Régamey. Premières représentations (Cannes) : 30 novembre 1949, « Le Paris » ; (Paris) : 9 décembre 1949, « Eldorado », « Elysées-Cinéma », « Lynx », « Paramount ». EXPLOITATION. — Cette transposition cinégraphique d’un grand succès théâtral et littéraire trouve à l’écran une nouvelle force d’expres | sion. La qualité du dialogue et de l'intrigue est mis en valeur. Viviane Romance fait une création de très grande classe, confirmant son grand talent dramatique. Le côté particulier du sujet, le personnage de la prostituée dispensatrice d’illusions, le cadre du « Quartier réservé » et des « rues chaudes » où se déroule l’action, sont des éléments qui ne manqueront pas d’aiguiser la curiosité du public et d’attirer les spectateurs. Interdite au moins de seize ans, cette peinture réaliste, poignante et colorée de la vie psychologique d’une « fille » et de ses « clients », s’adresse tout autant au public raffiné des salles d’exclusivité qu’au grand public. SCENARIO. — Bella (Viviane Romance), une prostituée surnommée « Maya » ( illusion ) par un oriental (Inkijinoff), vit dans le « Quartier réservé » d’un grand port, offrant aux marins l’illusion de l’amour comme évasion vers le rêve. Amoureux sans espoir, le Stewart (Dalio), tue un homme, puis est abattu à son tour après avoir auprès de Bella matérialisé son rêve. Jean (Jean-Pierre Grenier), un chef d’équipage, croit retrouver en Bella la femme de sa vie. Elle acceptera de quitter pour lui son misérable destin, emportée à son tour par une illusion. Le Capitaine retiendra de force Jean à son bord. Il repartira vers de lointains pays tandis que Bella reviendra à son triste quartier et reprendra son rôle d’idole sans -nom. REALISATION. — Raymond Bernard a donné à cette oeuvre, basée sur des finesses de détails et de subtiles évolutions psychologiques, sa puissance d’évocation, sa tragique poésie. Les images de Thomas sont en parfaite harmonie avec les idées, les personnages. Elles aussi créent l’ambiance d’irréel dans la sordide réalité. La partition de Georges Auric est intéressante. Les décors de Barsacq ont le caractère nécessaire. Le son est enregistré avec soin. INTERPRETATION. — Viviane Romance a pu le mieux exprimer les divers aspects de son talent dramatique. Elle supporte avec aisance tout le poids du film. Elle est l’illusion « Maya », prenant le visage de la femme éternelle, une et multiple. Sans recours au maquillage, elle se transforme, devient celle que chacun crée selon son désir, pare à son gré. Les autres interprètes, Dalio, torturé par LE SERMENT (A.) Drame historique et de propagande (110 min.) (V.O.) PROCINEX Origine : Russe. Prod. : Studio Cque de Tbilissi, 1946. Réal. : Tchiaoureli. Auteurs : Scén. de P. Pavlenko et M. Tchiaoureli. j Chef-Opérateur : A. Kosmatov. | Musique : A. Balantchivadze. Orchestre et choeurs du Ministère de la Cinématographie de l’U.R.S.S., sous la direction de V. Nebolsine. Décors : L. Mamaladze. Montage : V. Kolenko. Chefs-Opérateurs du Son : P. Lapinski, V. Dolidze, I. Renkov et B. Bouravlev. | Interprètes : M. Guelovani, N. Manovetov, N. Konovalova, Gribov, N. Byjov, G. Moucheguian, R. Youriev, Vimirondy, A. Khbylia, F. Blajevitch, M. Sidorhine, A. Sobolev, T. Belnikevitch, S. Guiatsintova, N. Bogolioubov, D. Pavlov. Première représentation (Paris) : 30 novembre 1949, « Studio Parmentier ». EXPLOITATION. — Fresque romancée de la vie politique de l’U.R.S.S. de la mort de Lénine à la Victoire sur l’Allemagne. Action dramatique qui met en valeur le laborieux travail des populations russes. Film didactique, politique et patriotique, réalisé avec de très grands moyens. SCENARIO. — 1924. Lénine meurt. Staline lui succède. Sur la place Rouge, à Moscou, il jure devant le peuple de poursuivre l’œuvre de son prédécesseur et d’achever la socialisation de la Russie. Le premier Plan Quinquennal est mis en application, des usines se construisent, une ville, parmi d’autres, naît : Stalingrad. Un second Plan Quinquennal, puis un troisième portent leurs fruits. L’U.R.S.S. devient une puissante nation industrielle. La guerre devient inévitable : Staline prépare donc son pays. 1941 : attaque allemande, invasion, sièges de Moscou et de Stalingrad. 1944 : contre-attaque et victoire. Le Maréchal Staline est acclamé par le peuple qui s’entend féliciter par lui pour son héroïsme et son courage. REALISATION. — Ce film rappelle parfois quelques-uns des grands chefs-d’œuvre du cinéma soviétique : La Ligne générale, La Mère, La Terre, etc. Mais l’ampleur du sujet et son apparence panégyrique devaient obligatoirement limiter l'intérêt documentaire de certaines séquences. La technique est habile, la photo est très belle et les cadrages recherchés, confèrent une grande puissance aux images. Beaux, vastes et nombreux décors. INTERPRETATION. — Les acteurs interprètent leur rôle avec une conviction sincère, mais l’importance et la rigueur de leur personnage, les a parfois contraint à charger leur jeu. P. R. COPIE DE DÉCOUPAGES LIVRAISON TRÈS RAPIDE 1 CO P Y bourse! 130, Rue Montmartre GUÎ. 15-1 1 un amour impossible, Jean-Pierre Grenier, sincère, droit et rêveur, Inkijinoff, mystérieux et philosophe, Louis Seigner, bonasse et indifférent, Fréhel, truculente et réaliste, Jacques Câstellot, sûr de lui, Philippe Nicaud, tendre, forment une distribution de premier ordre. — P.-A. B. EVE ET LE SERPENT (G.) Comédie de situations (95 min.) FILMS VOG Origine : Française. Prod. : Aurore Films, 1949. Réal. : C.-F. Tavano. Auteurs : Scén. orig. de G. Léglise et J. Bru, adapt. et dial, de S. Térac. Chef-Opérateur : Raymond Clunie. Musique : Henri Goublier, chansons de F. Lopez. Décors : Robert J. Garnier. Dir. de Prod. : Jean Goiran. Montage : Arnstam. Chef-Opérateur du Son : L. Kieffer. Interprètes : Gaby Morlay, Jacqueline Gauthier, Félix Oudart, Marguerite Deval, H. Garaud, R. Moncade, E. Saint-Jean, A. Michel, P. Levasseur, N. Lanier, Ch. Delacroix, Baryel. Présentation corporative (Paris) : 8 décembre 1949, « Marignan ». EXPLOITATION. — Amusante comédie de situations pleine de fantaisie, réalisée avec beaucoup de soins par C.-F. Tavano et animée par d’excellents comédiens, dont Gaby Morlay, Jacqueline Gauthier, Félix Oudart et Marguerite Deval. Son caractère distrayant doit lui assurer une belle carrière auprès de tous les publics. SCENARIO. — Louisette (J. Gauthier) entre au service de M. Grombat (F. Oudart). Mais Grombat ne cherche qu’à faire de Louisette sa maîtresse. Cependant, elle parviendra à lui échapper, retrouvera Georges (R. Moncade), son fiancé, et Grombat son ancienne amie (G. Morlay). REALISATION. — Bien qu'elle se déroule presque uniquement en intérieurs, l’action est fort animée, grâce au dynamisme des interprètes et à une technique appropriée. Les situations comiques sont parfois classiques dans leur genre, mais le public ne boude pas son plaisir. INTERPRETATION. — Très homogène. Gaby Morlay, excellente comme toujours, est dans le ton voulu par son personnage. Jacqueline Gauthier, toute charmante, est pleine de fantaisie. Marguerite Deval et Félix Oudart sont semblables à eux-mêmes — c’est-à-dire parfaits — dans des rôles sur mesure. Hélène Garraud affirme son talent de comédienne. — P. ,R. L’INVISIBLE MEURTRIER (A.) (The Unseen) Drame policier (81 min.) (V.O.) PARAMOUNT Origine : Américaine. Prod. : John Houseman-Paramount, 1945. Réal. : Lewis Allen. Auteurs : Scén. de Hagar Wilde et Raymond Chandler, adapt. de H. Wilde et Ken Englund, d’après un roman de Ethel Lina White. Chef-Opérateur : John F. Seitz. Musique : Ernest Toch. Dir. artistiques : H. Dreier et E. Hedwick. Montage : Doane Harrison. Chef-Opérateur du Son : W. Nogle et J. Cope. Interprètes : Joël Mac Créa, Gail Russell, Herbert Marshall, P. Brooks, I. Elsom, N. Lloyd, M. Rasumny, E. Risdon, T. Tully, N. Griffith, R. Lyon, V. Horne, M. Field. Première représentation (Paris) : 7 décembre 1949, « Lord-Byron ». EXPLOITATION. — Film policier aux ressorts bien montés, dont la principale originalité est de confier le rôle le plus mystérieux à un jeune garçon. Succès assuré auprès des spectateurs friands de mystère. SCENARIO. — Dans un quartier PASSEPORT POUR PIMLICO (G.) (Passport to Pimlicô) Fantaisie humoristique (87 min.) (V.O.) GAUMONT DISTRIBUTION Origine : Britannique. Prod. : Michaël Balcon-Ealing Studios, 1949. Réal. : Henry Cornélius. Auteurs : Scén. de T.E.B. Clarke, découpage de Jean Graham. Chef-Opérateur : L. Banes. Dir. musicale : Ernest Irving. Musique : Georges Auric. Dir. artistique : Roy Oxley. Dir. de Prod. : M. Maser et R. D. Hogg. Montage : Michaël Truman. Chef-Opérateur du Son : S. Dalby. Interprètes : Stanley Holloway, Hermione Baddeley, Margaret Rutherford, Paul Dupuis, Basil Radford, N. Wayne, R. Huntley, J. Slater, J. Hylton, B. Warren, B. Murray. Premières représentations (Nice) : 26 octobre 1949, « Windsor » ; (Paris) : 7 décembre 1949, « Broadway ». EXPLOITATION. — Rarement le sens de l’humour n’a reçu aussi parfaite consécration. Toutes en fines touches, en détails bien à leur place, les trouvailles comiques et les situations humoristiques atteignent leur maximum d’effet. Ce film s'adresse à tous les publics, avec la certitude de garantir d’intéressantes recettes. SCENARIO. — A Pimlico, l’explosion de la dernière bombe de Londres met à jour un édit du XV” siècle établissant que ce quartier est la propriété des Ducs de Bourgogne. Les autorités britanniques protestent, établissent un cordon douanier, exigent des passeports, coupent Veau et l’électricité. « La Bourgogne » mise en état de siège, menacée par la famine, ravitaillée par les Londoniens compatissants, résistera jusqu’à ce qu’un accord intervienne. Pimlico prêtera son trésor à la Grande-Bretagne, qui aidera ses habitants. REALISATION. — Cette fantaisie est une satire humoristique du domaine administratif. La réalisation de Henry Cornélius, tout à fait dans la note de fantaisie de René Clair, dont il fut le collaborateur, est un modèle de mise en place intelligente de tous les éléments comiques ou satiriques. Sur un sujet d’une totale nouveauté, il a réussi à tirer le maximum d’effets. La photographie est fort soignée. Le montage est très alerte. INTERPRETATION. — Tous les acteurs, peu connus du public français, sont excellents. Chacun type sèn personnage avec autorité. Citons particulièrement Stanley Holloway, Paul Dupuis, nonchalant et sympathique. Hermionne Baddeley, Margaret Rutherford. — P.-A. B. aristocratique , une maison est abandonnée depuis douze ans. Une vieille femme, qui y vit un soir de la lumière, est assassinée. La maison voisine est occupée par un veuf, Joël McCrea, avec deux enfants, . dont l’aîné a une activité mystérieuse en rapport direct avec le meurtre. Leur jeune institutrice arrive à débrouiller l’énigme et à faire arrêter le meurtrier. REALISATION. — Lewis Allen a su tirer parti au mieux de ce scénario, qui n’est pas dépourvu d’invraisemblances. Le montage adroit procure des émotions au public. INTERPRETATION. — Gail Russell, au jeu très sensible, se révèle comme le personnage le plus humain du film. Joël Mac Créa et Herbert Marshall font de bonnes compositions. — J. L.