La Cinématographie Française (1949)

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H rrYnmiHTiiiirimiiiiiiiiTiiiTTTiTi ELECTRO ACOUSTIQUE S'il est un plaisir de qualité, c’est bien celui de la musique qui a ces dernières années pris une place de choix grâce à la radio. Plaisir bien souvent gâché par une audition défectueuse, car si la masse des auditeurs admet bien des choses, il n’en va pas de même des amateurs de musique et des professionnels qui regrettent d’être loin des centres où ont lieu de grands concerts. Le problème de mettre à la portée de tous l’audition impeccable d’œuvres célèbres préoccupe depuis longtemps les techniciens de l’enregistrement et de la reproduction du disque, du film, du film magnétique. Le disque a donné certes des résultats intéressants, surtout pour le procédé en profondeur, mais il pose des questions extrêmement délicates, telles celles de la gravure, du pressage et de la matière à presser. Le disque souple rend de grands services également et il est indispensable dans de nombreux cas de la pratique, cependant il est sage de ne lui demander que ce qu’il peut donner et éviter notamment l'inscription de musique. Le film est une matière chère. Vouloir le faire sortir du cinéma, c’est aller à l’échec. Les résultats obtenus sous certaines conditions sont remarquables, mais ils peuvent également être lamentables. Ils le sont d’ailleurs fréquemment, car on lie à ce problème des conditions diverses : optiques, photographiques, radio-électriques, électro-acoustiques, si bien qu’en fait on est plus souvent déçu que satisfait de ce que l’on écoute. Reste le film magnétique, qui va permettre de résoudre le problème plus économiquement et plus simplement qu’on aurait osé l’espérer il y a quelques années. Quel que soit le mode intermédiaire de transmission qui fait parvenir à l’oreille de l’auditeur une sensation, il faut tenir compte de données scientifiques précises, puisqu’il s’agit de transmettre des variations sonores d’un point à un autre. Fig. 1 Schéma de l’installation construite au Laboratoire de Eindhoven pour la duplication de concerts. Dans la salle Za (,, salle mère”) le son est capté par une ..tête artificielle” contenant doux microphones pour le rendu stéréophonique (A2, 3). (Sur la photo on tête de l’article et qui représente une répétition au Concertgebouw d’Amsterdam, on peut voir la tête artificielle suspendue dans le haut vers la gauche.) De plus, on a prévu l’emploi éventuel de deux autres microphones simples (Ax, At) et d’une deuxième tête artificielle (A,,6) pour capter la musique de solistes ou d’un groupe de musiciens (ou le chant d’un chœur occupant un emplacement particulier. Les tensions des six microphones sont amenées au panneau de mélange Pi par l’intermédiaire do six préamplifica teurs (B) et de câbles. Le rapport d’intensité des deux circuits de chaque tète artificielle y sont réglés (bou. tons D2. 3 et DVi) ainsi que la contribution relative de chacune des quatre sources {A) a chacun des deux circuits stéréophoniques résultants (boutons C, et Dlt D6). En outre les sons les plus graves peuvent, être ren forcés dans les deux circuits (bouton Ep) et l’intensité totale peut être variée (bouton Et.) Au travers d’amplificateurs intermédiaires (P) les signaux atteignent le panneau de réglage P2 et sont dirigés ensuite au travers d’amplificateurs de ligne [K), soit vers une ligne téléphonique (T) qui transmet le concert, vers la salle Zb (salle auxiliaire), soit vers l’appareil Philips-Miller \V. En cas do reproduction directe dans la salle auxiliaire, les signaux sont appliqués aux filtres. Qj et Qu, apres amplification renouvelée ( V), réglage de l’intensité (bouton H) et du rapport mutuel (bouton J) des deux circuits stéréophoniques. Ces filtres séparent les notes graves des notes aiguës. Les notes aiguës sont amenées aux haut-parleurs Lj et L// par l'intermédiaire dos amplificateurs de puissarlce R/ et Ru L’image sonore stéréophonique apparaît entre ces deux haut-parleurs disposés à distance convenable l’un par rapport à l’autre. Les notes graves des deux circuits sont réunies et reproduites, apres amplification par R0. par le haut-parleur L0 disposé h égale distance do Lj et Lu Si on adopte l’autre possibilité, consistant il faire un enregistrement, les signaux do sortie des amplifica teurs de ligne K, sont appliqués à deux enregistreurs Philips-Miller (iV) qui tracent la piste sonore stéréo phonique sur la bande ( U). Le son enregistré est repro duit. presqu’immédiatement dans la salle Z en vue de contrôle. La bande sonore passe en effet, immédiatement. après les inscripteurs, par le double dispositif optique d’analyse 0. Le signal qui en résulte est am plifié par V'. réglé à nouveau surde panneau de réglage (H' et J') et appliqué ensuite aux haut-parleurs L’ par l’intermédiaire des filtres et amplificateurs de puissance Q'et R' Le préposé de l enregist rement qui se trouve avec panneaux Pl et P2 dans la salle de con trôlo Zi, entend donc directement le résultat du me lange et des autres opérations. Avec le bouton du potentiomètre G sui le panneau de réglage, le préposé peut, d’après une partition qu’il a sous les yeux, diminuer l’amplification pour des passages intenses imminents et l’augmenter pour les passages pianissimo, afin d’éviter à l’enregistrement (ou à la transmission par lignes téléphoniques) la surcharge des amplificateurs (ou le bruit de fond). La dynamique ainsi réduite (comprimée) de la musique est entièrement rétablie il la reproduction, du fait que la position du bouton du potentiomètre est communiquée à la salle auxiliaire par des signaux particuliers (ou enregistrée sur la bande sonore) ; ces signaux causent une modification automatique de l’amplifi cation de V (ou bien, lors de l’exploration de la bandesonore, de celle de V'), toujours dans le sens opposé à ce qui se faisait avec G. Les connexions nécessaires à cette fin sont indiquées sur le schéma en traits fins. Sur le panneau de réglage il y a encore deux instru inents de mesure de la modulation Mx et M2 qui peu vent être placés en différents points du circuit en vue de contrôle (commutateur Si). Avec S2, la salle de contrôle Z ^ (<?', R\ L') peut être banchée directement sur le signal venant, du panneau de mélange, .pour le contrôle de mélange en cas de transmission directe par lignes téléphoniques, ou pour la comparaison immédiate de ce signal avec la reproduction d’un enregistrement. Pour des expériences, plusieurs filtres peuvent encore être mis en circuit par S3. En admettant qu’un concert soit musicalement parfait pour l’auditeur placé dans le local où a lieu ce concert, il n’est pas certain que le concert donné dans un autre local laisse la même sensation à l’auditeur considéré. On peut donc en conclure que si le concert peut être transmis électriquement, par exemple, qu’une correction sera nécessaire pour que les deux auditions soient identiques. Cette observation maintes fois faite a conduit de nombreux chercheurs à rechercher quelle méthode permettrait, d’abord cî’élucider certains points encore obscurs de l’audition, secondement de reproduire aussi fidèlement que possible une émission. R. Vermeulen, des Laboratoires Philips d’Endhoven, qui a ces dernières années publié diverses études d’électro-acoustique a donné, dans la « Revue Technique Philips » (décembre 1948) un exposé sur une série d’essais effectués au Concertgebow d’Amsterdam et aux laboratoires d’Endhoven. Nous allons résumer succinctement cette étude en y ajoutant quelques observations. Tout d’abord, l’installation utilisée pour les essais et le schéma correspondant éait la suivante : Il faut d’abord tenir compte que R. Vermeulen et ses collaborateurs décidèrent d’étendre la gamme de fréquences jusqu’à 8.000 c/s. au lieu de 4 à 5.000 recommandée par certains auteurs. Il est entendu que l’extension de 4 à 8.000 implique l’idée d’une reproduction parfaite (1). Les hautes sont primordiales pour la bonne re production des timbres. Cependant, il est difficile tant électriquement que photographiquement (cas du film) d’éviter si l’on monte trop haut un bruit de fond inadmissible. Les expériences de Vermeulen ont été faites, on l’a vu, avec deux têtes artificielles dites sourdaud (voir schéma). Le nombre de microphones utilisés peut surprendre les praticiens, nous n’en discuteront pas Topportunité, manquant de précisions sur l’utilisation de ces microphones, la chose présente cependant une grande importance. Quoi qu’il en soit, disons que certains concerts ont été duplicatés outre la salle zb (schéma 1) au laboratoire même d’Endhoven par des lignes spéciales téléphoniques. Voici les observations relevées : La presque totalité des auditeurs préfère le concert duplicaté à l’audition d’une émission radiodiffusée (2) . La question de savoir comment les auditeurs (1) Le problème est le même pour le cinéma, où la gamme s’étend de 40 à 7.500-8.000, limitée pour les basses par l’ouverture du noiseless et pour les hautes par les émulsions et le tirage. Si les basses et les hautes ne sont pas exemptes de défauts, mieux vaut les supprimer que de laisser un pathos qui gâche l’audition. trouvaient la qualité du son en lui-même, obtint 85 % bon et 15 % moyen. A celle de : « La musique vous donne-t-elle satisfaction? 95 %, c'est-à-dire la presque totalité des àùditeurs répondirent « Oui ». Pour ce qui touche les essais de stéréophonie, le même nombre d’auditeurs (95 %) en reconnurent la valeur (3). Le réglage du niveau sonore est, les praticiens le savent, un point assez délicat, les avis divergeant fréquemment. A la question posée : « Etes-vous satisfaits du niveau sonore ? », il y eut : 11 % de réponses : « Intensité trop forte » ; 78 % de réponses : « Intensité bonne » ; 11 % de réponses : « Intensité trop faible ». Là se place une observation capitale qui corrobore des remarques faites dans ce journal sur la question des basses. Ici ouvrons une parenthèse. Le célèbre musicien américain Léopold Stokowski, qui suivait les expériences de Vermeulen, a dit un jour : « C’est une des grandes carences de l’orchestre que les sons graves soient relativement faibles et ne contrebalancent pas, par conséquent, suffisamment les sons du médium et de l’aigu. » Lors des expériences, il a été remarqué que le technicien chargé de la duplication avait systématiquement tendance à donner plus d’irhportance aux fréquences graves qu’elles n’en j avaient dans l’original. Ceci découle de ce que l’oreille humaine a une plus faible sensibilité pour les notes graves que pour les notes aiguës et de ce que les sources sonores actuelles n’ont qu’une faible résistance de radiation pour les notes graves (4). Augmenter le nombre d’instruments donnant des notes graves n’est pas une solution quand on considère que porter le nombre d'instrumentistes de cette catégorie de 8 à 16, ne donne que 3 décibels de gain. Reste donc la solution électro-acoustique pour retoucher et améliorer la musique d’orches (2) Ceci nous semble l’évidence, car (voir schéma), la reproduction par les haut-parleurs prévus salle Zb doivent très certainement, premièrement, être les aboutissants d’une chaîne très supérieure aux chaînes ordinaires de réception, et de plus on ne saurait comparer le modeste haut-parleur habituellement utilisé à ceux prévus dans le cas des expériences citées. (3) On notera que dans le cas envisagé, on se trouve placé en face du problème dans ce qu’il a de plus simplifié, que l’image n’est pas et pour cause, liée au phénomène et qu’il est pour le moment bien difficile de se faire, en ce qui concerne le cinéma, une idée nettede la question, celle-ci étant liée pour celui-ci à des données d’ordre pratique. Les expériences de stéréophonie faites aux U.S.A. par Western et R.C.A., en Allemagne par Klang, ont, pour le cinéma, fourni d’intéressantes précisions sur ce qu’on peut attendre de ce procédé. Toutefois, au stade actuel de l’enregistrement et de la reproduction, il faudrait travailler en pistes pushpull et en pistes séparées pour la lecture de la stéréophonie, c’est beaucoup exiger de l’industrie lourde et de l’exploitation, qui ne peuvent, même aux U.S.A. , envisager les modifications à apporter aux méthodes utilisées. (4) Il est connu d’ailleurs que dans de nombreux cas de la pratique on modifie l’impression auditive en augmentant ou affaiblissant certaines fréquences, notamment aux extrémités du spectre sonore. TECHNIQUE & MATÉRIEL i