La Cinématographie Française (1950)

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5 rTTTTTTTTTTTTTTTTTXXXTïTTTYTTn LA CÎNÉM ATOGR APHiE FRANÇAISE txxxxxXxxxxxxxxxlxxxXXXxxxxxXx Le Président de 1’Âssociation des Producteurs indépendants américains réclame l’intervention du Gouvernement pour agir contre les restrictions existant sur les marchés étrangers New York. — M. Ellis Arnall, Président de la Society of Independent Motion Picture Producers, a invité M. Eric Johnston, la Motion Picture Association of America et la Motion Picture Export Association, et tous ceux qui font partie de la production cinématographique américaine, à quelque titre que ce soit, de se joindre à lui pour presser le Gouvernement des U.S.A. d’entrer en action contre les restrictions subies par les films américains dans les pays étrangers. M. Arnall a déclaré qu'une récente étude montrait que la situation devenait de plus en plus difficile pour les films d’Hollywood sur les marchés étrangers. En examinant chaque pays un à un, on s’aperçoit que nous perdons partout du terrain. « Il ne^ s’agit pas pour le moment des restrictions monétaires sur les recettes faites à l'étranger par nos films, a précisé M. Arnall, mais bien de tous les quotas, droits de doublage, licences spéciales, et toutes les autres barrières. » Le Président de la S.I.M.P.P. a ajouté que l’Industrie américaine du cinéma n’était pas LA SACEM VA FÊTER SON CENTENAIRE assez puissante pour se mesurer avec un gouvernement étranger. C’est le Gouvernement des U.S.A. qui devait intervenir. Un porte-parole de la M.P.E.A. a annoncé que son organisation a déjà cherché l’aide du Gouvernement des U.S.A. pour les problèmes en question et déjà, M. John McCarthy, viceprésident de la M.P.A.A., a demandé au Département d’Etat d’intervenir pour obtenir une réduction du quota en Grande-Bretagne, et en France une augmentation du nombre des licences de doublage, celles-ci étant limitées actuellement à 121 par an. — Joe Williams. N.D.L.R. — A la lecture des journaux corporatifs américains, il semble qu’une demande de révision des accords de Paris du 16 septembre 1948 puisse être présentée cette année. L’article V prévoit, en effet, que « l’une des deux parties pourra demander, deux mois avant la date d’expiration de chaque période annuelle, une révision des dispositions contenues dans l’un quelconque des documents annexés... ». Cette demande serait d’autant plus vraisemblable que 1949 a vu les recettes étrangères des films américains diminuer de 10 %. Mais c’est le quota anglais qui semble pourtant être le plus visé, car c’est en Grande-Bretagne que les pertes américaines sont les plus lourdes. ROBERT FLOREY EST DÉCORÉ La Société des Auteurs, Compositeurs et Editeurs de Musique' fut créée le 20 février 1850, par quelques chansonniers parisiens. Elle comprend aujourd’hui 14.000 membres, et établit leurs droits grâce à une puissante organisation de perception, avec direction et comptabilité à Paris, 25 directions et 300 agents régionaux en province. Des contrats de réciprocité la lient à l'étranger avec 40 sociétés similaires. Le répertoire compte 1. 500.000 œuvres diverses, et ses usagers sous contrat sont 60.000. Pour son administration, elle ne retient sur les droits de ses membres, lesquels ont atteint cette année 1.000.000.000 de francs, que un demi pour cent. La Sacem est ainsi l’une des plus importantes caisses de solidarité professionnelle, et des moins dispendieuses pour ses adhérents. On remarquera que le Cinéma, sur la base actuelle de 1,50 pour cent de ses recettès, assure à lui seul près du quart des droits perçus. Au cours d’une récente conférence de presse, le Président Albert Willemetz a annoncé que la Société donnerait plusieurs manifestations à l’occasion de son centenaire. L'acteur américain Charles Jarrrel et François Patrice dans LE GRAND RENDEZ-VOUS qui vient de sortir aux « Gaumont-Palace » et « Rex ». (Cliché Films Vendôme-Corona.) Tous ceux qui ont eu l’occasion de voir Robert Florey en action à Hollywood seront heureux de cette nouvelle : la France vient de le décorer de la Légion d’Honneur, reconnais Notre ami Robert Florey qui vient de recevoir le grade de Chevalier de la Légion d’Honneur. sant ainsi l’amitié fidèle que cet excellent metteur en scène porte à notre pays. Florey a tourné plus de soixante films, dont Monsieur Ver doux pour Charlie Chaplin. Ecrivain et journaliste, il a écrit trente scénarios (dont celui de Frankenstein) , de nombreux articles (notamment dans notre journal), et plusieurs livres sur la vie cinématographique. Le plus récent est « Hollywood d'hier et d’aujourd'hui » préfacé par René Clair. Il a débuté dans le journalisme à « Cinémagazine » et dans la mise en scène avec Louis Feuillade. Il s’est fixé en Amérique depuis 1920. Il est venu en France en 1930 pour y tourner l’un de nos premiers films parlants : La Roule est belle. Orson Welles dans CAGLIOSTRO, un film de Gregory Ratofï d'après l’œuvre d’Alexandre Dumas. (Cliché Ed. Small Prod. -Artistes Associés.) FILMS PRESENTES A CANNES A l’heure où nous mettons sous presse la sélection complète des six grands films qui doivent être présentés à Cannes la semaine prochaine, n’est pas encore définitive. Il semble pourtant que la Commission de sélection retienne Valse de Paris, production Lux de Marcel Achard, avec Yvonne Printemps et Pierre Fresnay, Prélude à la Gloire, production Miramar de Georges Lacombe, avec Roberto Benzi, Jean Debucourt et Paul Bernard, La Marie du Port, production Sacha Gordine de Marcel Carné avec Jean Gabin et Blanchette Brunoy, R.endez-vous avec la Chance, production S. B. Film-Silver Film, d’Emile-E. Reinert, avec Henri Guisol, Suzanne Flon et Danielle Delorme. Quant aux courts métrages, la liste semble définitive avec : Les Petits Mystères de Paris, La Lanterne des Morts, La Vie dramatique de Maurice Utrillo, Les Etoiles de Daudet, Un Cirque passe, Quand chantent les Antilles et Islam. LÉGION D’HONNEUR Parmi les récentes promotions dans l’Ordre de la Légion d'Honneur, nous avons eu le plaisir de voir les nominations : Pour le grade d'Officier, de René Chomette, plus connu à l’écran sous le nom de René Clair, et pour le grade de Chevalier de M. Tenoudji (Cohen-Edmond), producteur de films. i * * * Dans la dernière promotion du Ministère de l'Industrie et du Commerce, nous relevons, avec le plus grand plaisir, la nomination de M. Antoine de Rouvre, animateur de la Société des Films Sirius, au grade de Chevalier de la Légion d’Honneur. M. Antoine de Rouvre, dont l'activité s’étend à de nombreuses branches industrielles, s’est consacré tout particulièrement, depuis 1924, à la production de films cinématographiques. On sait la place occupée par la Société des Films Sirius sur le marché français et nous sommes heureux d’adresser à M. Antoine de Rouvre nos félicitations pour la distinction dont il vient d’être l’objet.