La Cinématographie Française (1950)

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xmxxxxxxx xm; xxxxxxxxrx Mo 135 7 du 1"r Avril 1950 publié sous la direction technique de A.-P. RICHARD. DE L’ÉVASION, AU COMMERCIAL L'Exploitation cinématographique va vivre des heures difficiles et ce n’est malheureusement pas une augmentation du prix des places qui améliorera la situation. Le leurre des recettes en augmentation, alors que le nombre des spectateurs diminue, ne trompe personne et surtout pas les exploitants. Dans les nombreux facteurs qui influent sur le rendement d’une salle, les uns sont principaux, les autres secondaires. Parmi les premiers se pose le principe d’une salle confortable sinon luxueuse ; d'un film correspondant au souci d’évasion du public. Parmi les facteurs accessoires, qui peuvent avoir une influence décisive sur le rendement, on peut citer la date de présentation, le temps, le goût local du public. Nombre de critiques donnent d’un film le compte rendu de leur goût personnel, oubliant que le public peut, et a le droit, de ne pas être de leur avis. Ceci ne signifie pas que le critique ait tort, mais que le film plaît aux spectateurs pour des motifs autres que ceux qui ont motivé l’avis du critique. Il se peut même que le film, qui a eu l’heur de plaire aux spectateurs à un moment donné, ne leur plaise plus quelques mois plus tard, le souci de l’évasion s’étant déplacé et reporté sur un autre thème. Les soucis de la vie moderne ont atteint une acuité telle qu’ils font vaciller les masses entre des pôles attractifs qui changent rapidement et c’est à l’exploitant de veiller à ce que ses possibilités commerciales soient en mesure de suivre le rythme oscillant des variations du goût public. Est-ce à dire qu’il lui faille oublier son rôle de guide et de pilote ? certes non, mais il lui faut prévoir les fluctuations possibles des préférences de sa clientèle et chercher à la satisfaire. Le rôle du programmateur de salle, si négligé et pourtant si important, nécessite une parfaite connaissance des conditions d’exploitation de la salle et la préscience des rotations du goût de la clientèle. Le public va au cinéma pour y voir un spectacle qui l’intéresse et pour y trouver soit un confortable qu’il n’a pas chez lui, soit pour varier son impression de confortable. Son impression favorable commence dès le hall ; il s’assied, jauge la qualité du siège, admire la salle, sa couleur, sa décoration, s’estime satisfait de la tenue d’un personnel stylé, puis la projection commencée, juge la qualité de la projection et celle du son. Cela est si exact que les statistiques des entrées des salles modernisées montrent une poussée en avant de toutes ces salles. Il importe donc que l’exploitant, qui veut moderniser une salle, s’attache à ce que ceux auxquels il confie cette tâche établissent au préa lable un devis détaillé de chaque poste par rapport à l’investissement total. Malheureusement il n’en est pas toujours ainsi quand on ne fait pas appel à un architecte spécialisé, car les architectes locaux, non familiarisés avec les problèmes de l’exploitation, établissent souvent des devis déséquilibrés, qui conduisent invariablement à bâcler la salle, sa décoration et son réglage acoustique qui vont de pair. Or, le fait d’avoir des parois aussi solides qu’une prison n’intéresse en rien le public qui veut avant d’avoir un spectacle sur la scène et sur l’écran, en avoir un au préalable dans la salle. La pompe liturgique n’a pas été créée sans but. Elle correspond à une nécessité dont doivent s'inspirer ceux qui entendent canaliser la foule à l’intérieur d’un édifice. Le soin de régler l'ordonnancement des oeuvres intérieures ne peut être confiée qu'à un spécialiste et c’est commettre une erreur grave, que de croire que n’importe qui est qualifié pour procéder à l’agencement d’une salle. Cette erreur est d’ailleurs fréquente et nombre d’exploitants, arrivés au stade de la décoration et des corrections acoustiques, se contentent de s’en référer à des prospectus de matériaux dits acoustiques, s’imaginant qu’il suffit de les clouer au mur pour répondre aux données artistiques et commerciales qu’ils croient connaître. Ils sont d’autant plus enclins à céder à la On sait tout l’intérêt qui s’attache au maintien des copies dans le meilleur état possible au cours de leur exploitation. S’il en résulte pour le distributeur uni gaiit appréciable, il convient de ne pas négliger le meilleur niveau de qualité assuré au public par l’absence ou la réduction des défauts d'usure affectant à la fois la projection de l’image et la reproduction du son. Ce problème comporte évidemment de nombreux facteurs parmi lesquels les plus importants sont les conditions de manipulation, du film, ies caractéristiques mécaniques des appareils de projection, les caractéristiques de résistance du support, etc... L’expérimentation dans ce domaine est assez délicate. Cependant, il est apparu qu’à la suite de la normalisation adoptée en divers pays, d’une distribution en bobines de 600 m. au lieu de 300 m., une amélioration substantielle s’était produite dans le comportement des copies en cours d’exploitation. facilité que les crédits qu’ils s’étaient alloués au départ sont, le plus souvent, largement dépassés. Il faudrait un tapis. Tant pis, il n'y en aura pas. Le luminaire devrait être calculé et dessiné pour s’intégrer dans la décoration. Hélas ! il ne le sera pas, les crédits sont limités. Finalement, la salle n’est pas ce qu’elle devrait être et son exploitation se ressent de ces lacunes. Un autre adjuvant du cinéma approche à grands pas : la télévision, nouvel épouvantail de l’Exploitation mondiale, exige une sérieuse étude de ses conditions futures d’application. Pour la France, il ne peut, pour le moment, être question que de quelques salles parisiennes selon le programme de la Télévision française. Pour ces salles, l’information que nous avons donnée récemment, concernant le prix d’installation d’environ 1.200.000 fr. (à New York), ne rend pas impossible l’application de la télévision à une grande salle. Rappelons que, aux U. S. A., l’appareil de télévision est installé au balcon, à une distance de l’écran qui n’excède guère 15 à 17 mètres. Il ne s’agit pas actuellement d’envisager une application étendue de la télévision au cinéma, bien des problèmes soulevés n’étant pas résolus, mais d'étudier une application restreinte qui satisfasse le goût de nouveauté du public, car nous persistons à croire que l’industrie et l’art du spectacle moderne sont enchaînés à un renouveau toujours en évolution. — A.-P. R. La question avait été examinée depuis deux ans déjà au sein de la Commission Technique de Distribution et Exploitation et il avait été reconnu effectivement qu’un certain nombre d’avantages marquants pouvaient être retirés de la distribution en 600 mètres : 1" Réduction de la détérioration des fins de bobines par les multiples rayures formant « pluie » ; 2° Réduction semblable des nombreuses marques de passage surajoutées au cours de l’exploitation du film ; 3° Diminution des manipulations, donnant aux opérateurs plus de facilité pour s’occuper de la surveillance des projecteurs ; 4° Il n’est plus besoin, pour monter les programmes en 600 mètres, de pratiquer les coupures de bande amorce et les recollages des parties paires et impaires bout à bout, d’où résultent généralement des coupures intempestives sur les scènes enchaînées, et assez souvent des interversions de parties ; LA DISTRIBUTION DES PROGRAMMES EN BOBINES DE 600 METRES