La Cinématographie Française (1950)

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^xxxxxxxxxxxxxxxxxxx Membre du Syndicat de la Presse Périodique, Technique et Professionnelle R. C. Seine 216.468 B Télégramme : Lacifral-Paris TTXXXXXXXXXXXXXXXXX. 32* Année 30 Francs LE CINÉMA FRANÇAIS 29, rue Marsoulan, Paris (12e). Tel. : DID. 85-35, 36, 37. Chèques postaux 706-90 Paris. REDACTION, ADMINISTRATION : Directeur t 1948 : Valéry Roger. Directeur : Paul-Auguste Harlé. Directeur commercial : Antonin Eytard. Rédacteur en chef : Marcel Colin-Reval. Secrétaire génér^ : Laurent Ollivter Txxxxxxmxxmxrnr; Abonnements annuels : France et Union Française, 1.200 fr. ; Pavs étrangers, 2.600 fr. ; U S. A., $ 10. Changement d'adresse, 30 fr. N° 1358 8 AVRIL 1950 REVUE HEBDOMADAIRE L’ARBRE EN FLEURS Il y a aujourd’hui cinq semaines, les Secrétaires d’Etat à l’Industrie, au Commerce et aux Affaires économiques, se décidaient à signer le Décret, tant demandé, tant attendu, de liberté du prix des places. Tout le monde tremblait. Sauf nous. On eut dit qu’on lâchait des fauves ! Qu’allait-il arriver? Serait-ce la hausse, encore du public perdu, ou la baisse, et la ruine des films? Comme pour une consultation électorale, les bureaux de calcul (en l’espèce les remarquables Statistiques du Centre), n’ont pas encore dégagé les résultats officiels complets. Il faut le temps de recevoir les bordereaux des salles et de les répercuter sur les fiches des machines électro-comptables. Contentons-nous du télégraphe du désert, qui bat de vitesse les meilleurs mécanismes. Résumons les réponses d’exploitants et distributeurs doués d’une bonne expérience du métier : — Chiffres de recettes en général, augmentés ou diminués? — Augmentés dans l’ensemble de 10 à 12 %. — La fréquentation s’en ressent? — Non. Depuis janvier, qui fut vraiment inquiétant, nous avons retrouvé nos clients. CENSURE MORALE AUX U.S.A. 76 % des films américains, réalisés en 1949, ont été décrétés visibles pour un public familial, par dix organisations féminines. Cette moyenne est supérieure de 8 % à celle de 1948 et de 9 % par rapport aux trois années précédentes. Ce record n’a été dépassé qu’une fois depuis 1939. La M.P.A.A. a refusé l'autorisation de distribution du film français, Le Diable au Corps, et du film italien, Voleur de Bicyclette, à travers l'Amérique. Une nouvelle association, en voie de formation, comprenant une cinquantaine de distributeurs indépendants et de représentants de producteurs étrangers, a désapprouvé cette façon de procéder. Paul Graetz a protesté de son côté auprès d’Eric Johnston, contre cette mesure atteignant son film Le Diable au Corps. Notre Numéro Spécial d’Exportation est en préparation. Nous prions nos correspondants et annonciers de nous faire parvenir le plus rapidement possible les textes qu’ils désirent voir figurer dans cette édition hors-série. La perte d’entrées n’est actuellement que de 2 à 3 % par rapport à l’an dernier. Tout le monde a augmenté? — C’est général, mais dans des proportions variables. Question de clientèle, et de concurrence locale. On a vu doubler des tarifs. La plupart n’ont modifié que leurs bas prix, et souvent rien qu’en fin de semaine. — Observations du public? — Aucune incidence sur le public. Dans l’ensemble, l’exploitation a agi très prudemment. Résultats pour les programmes? — Le public choisit. Les films médiocres y perdent. Les bons y gagnent. C’est la réaction classique. Ceci dit, le résultat est bon. Comme on le voit, l’arbre de la Liberté, timidement, tardivement planté car il eût dû l’être dès octobre, prépare cependant ses fruits dans la pluie et dans le vent. Quand on lui aura procuré des « premières parties » dignes du terme, on pourra rendre à l’Exploitant ses bonnes grâces. Il est bien le défenseur naturel des films. P. A. Harlé Nous avons brièvement signalé, il y a trois semaines, que les acteurs et techniciens de la postsynchronisation étaient en grève. Depuis lors, le black-out le plus complet entourait les ~'ourparler, qui semblaient être engagés entre L Syndicat français de Post-Synchronisation lie Films et son président, M. Descombey, d'une part, et M. Jean Darcante, secrétaire général de l’Union des Artistes, d’autre part. Cette semaine, enfin, quatrième de la grève qui immobilise les studios de doublage, M. Jean Darcante> a tenu une conférence de presse pour faire connaître au grand public où en était la question. Au cours de cette conférence de presse, tenue au siège de l’Union des Artistes, rue Monsigny, à Paris, M. Darcante a déclaré, notamment, que si, au début du parlant, vers 1930-1931, les acteurs de doublage étaient bien payés, il n’en était plus de même aujourd’hui. « Le doublage est un travail qui demande du comédien une grande maîtrise. De 1931 à 1934 Edwige Feuillère, remarquable JULIE DE CARNEILHAN, qui sortira en exclusivité, à Paris, très prochainement. (Cliché Sirius.) DES FILMS FRANÇAIS DOUBLES EN G.-B. Un mémorandum a été soumis au Board of Trade pour la distribution par les grands circuits britanniques des films français doublés. Le texte de ce mémorandum, destiné à économiser des dollars à la Grande-Bretagne, doit être publié lundi prochain. En réciprocité, le contingent des films anglais doublés en France serait augmenté. environ, la durée moyenne de travail pour chaque film oscillait entre dix et 25 jours, avec un cachet de 500 à 600 francs. A la suite de sous-enchères, d’une part, et de la technicité des acteurs, le doublage s’effectuait, en 1939, en huit à dix jours pour un cachet de 350 à 500 francs par jour. Actuellement, poursuit Jean Darcante, je vous citerai un chiffre : Paula Dehelly, pour doubler Ingrid Bergmann, dans Jeanne d’Arc, a touché 52.000 francs. Si l’on considère que les films étrangers font en France 55 % des recettes totales des salles, il est inconcevable que les acteurs français, grâce auxquels en somme, les grandes stars américaines ou autres, sont connues chez nous, parce qu’elles parlent français, ne bénéficient que de salaires aussi dérisoires. Nous avons donc demandé une augmentation de ces salaires, qui grèvent peu les frais de doublage, puisqu'un film, même très important ne coûte guère qu’un million et demi à post-synchroniser. On nous a offert les 8 % LA GREVE DE LA POSTSYNCHRONISATION — Une conférence de presse de M. Jean Darcante, se crétaire général de l’Union des Artistes. — Une Interview exclusive de M. Descombey, président du Syndicat de Post-Synchronisation de Films