La Cinématographie Française (1950)

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LACiNÉMATOGRAPHiE FRANÇAÎSE 7 rXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXZXXXXXXXTI fTYXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXrXl LAUSANNE, GENEVE, BERLIN ont la primeur d'un grand film français : "AU REVOIR M. GROCK” Le 31 mars, au Métropole, de Lausanne, le 6 avril à Berlin, le 7 du même mois à Genève, Au revoir M. Grock a abordé le grand public. Nous ne savons encore quel accueil les Genevois et les Berlinois (occidentaux) ont réservé S. M. la Reine d'Espagne, Mme C. Falaize et M. Nino Costantini, producteurs du film AU REVOIR M. GROCK, lors de la présentation du film au « Métropole », de Lausanne. (Cliché Le Trident-Diseïna.) à cette production, qu'interprète un des plus grands artistes internationaux, mais d'ores et déjà, nous devons signaler l’enthousiasme qu'elle suscita le soir de la première à Lausanne. S. M. la Reine d’Espagne, la Princesse Aga Khan, le Consul de Francs, M. Chevillotte, et toutes les personnalités de la ville avaient tenu à assister à cette manifestation, qui consacra à la fois le talent d'un grand artiste et surtout la qualité d’une œuvre française. Le scénario du film évoque une représentation de Grock au Cirque Prince de Madrid... et la Reine d’Espagne fut toute émue par la minutie avec laquelle cette reconstitution a été réalisée. Elle en félicita les producteurs, Mme C. Falaize et M. Nino Costantini. « J'ai plusieurs fois eu l’occasion d'applaudir votre interprète, leur dit-elle, lors de ses passages en Espagne, et plus spécialement, à ce même cirque Prince, juste quelques jours avant la naissance de l'Infante. Les docteurs s’opposaient à ce que je quitte le palais... mais pouvais-je manquer une représentation de Grock ! » Grand virtuose de l’accordéon, Grock patronne ou aide de nombreuses écoles d'accordéon en Suisse. Une des plus réputées, celle de M. Coderay, cornue dans le monde entier, était représentée à cette manifestation par son directeur et cinquante de ses élèves, choisis parmi les plus doués. Détail curieux, c’est avec M. Coderay que, pendant plusieurs mois, l’Infante d’Espagne, devenue Princesse Torlogna, s’initia aux difficultés de cet instrument. TOUJOURS PAS DE NOUVELLES PRODUCTIONS Nous avons annoncé, il y a deux semaines, que les producteurs français de longs métrages, avaient décidé de suspendre la réalisation de toutes les productions pendant six semaines, sauf, naturellement, celles dont les contrats étaient signés. Des bruits ont circulé dans l'industrie que cette décision avait été rapportée. Il n’en est rien. Aucune nouvelle production ne doit être entreprise avant la fin de ce mois. Il semble toutefois que les pourparler engagés entre les syndicats patronaux et ouvriers doivent aboutir sous peu dans le cadre de nouvelles conventions collectives. Certains postes seraient revalorisés, compte tenu des accords de 1936, ce qui établirait de nouvelles échelles de salaires et représenterait par conséquent plus qu’un réajustement. — L. O. William Wyler à Paris William Wyler, le célèbre réalisateur qui, depuis vingt-cinq ans, travaille dans les studios américains, est à Paris pour assister à la première de son film L’Héritière. Ce film, distribué par Paramount, a valu récemment à Olivia de Havilland, principale interprète, un nouvel « Oscar » pour sa création étonnante. Le réalisateur de nombreux films, notamment Les Hauts-de-Hurlevent, Madame Miniver, Les plus belles Années de notre Vie qui lui valurent un « Oscar »., a dirigé cette année son premier film pour Paramount avec L’Héritière. A cette occasion, M. Klarsfeld, directeur général de Paramount, a reçu aux côtés de William Wyler, la presse spécialisée au cours d’une amicale réception organisée par M. de Plunket, chef des services publicité de la grande firme. D’origine suisse, William Wyler grandit à Mulhouse et fut parmi les premiers officiers américains à pénétrer dans la ville alsacienne. Il est titulaire de la Légion d’Honneur à titre militaire. Après sa première réussite chez Paramount avec L’Héritière, William Wyler tournera pour cette même compagnie Carrie Ames et Détective Story, tiré d’une pièce à succès de Broadway. — L. O. Jean -Georges Auriol est mort C’est avec stupeur et affliction que nous avons appris la mort accidentelle de notre excellent confrère et ami Jean-Georges Auriol, survenue sur la route de Chartres, dimanche dernier, renversé par une voiture qui roulait à vive allure. Jean-Georges Auriol, journaliste de talent, critique apprécié et scénariste, était le fondateur et l'ardent animateur de La Revue du Cinéma, dont l’importance, avant la guerre et depuis la Libération, n’a pas à être précisée, car elle a toujours fait autorité dans le monde entier. Ses articles dans L’Ami du Peuple, Pour Vous, L’Ecran Français, La Revue Internationale du Cinéma, réflétaient une grande intelligence et une connaissance approfondie de cette « matière » qu'il aimait depuis toujours : Le Cinéma. Jean-Georges Auriol traduisit et présenta les ouvrages documentés : La Technique du Film et Silence on tourne, collabora aux scéharii de L’Honorable Catherine et du Carrefour des Enfants perdus, adapta et dialogua Fabiola et Primavera. Il travaillait, avec Henri Jeanson, au scénario du prochain film de Jean Gabin, que doit réaliser Luigi Zampa, en Italie. Un nombre important d'amis et de confrères ont assisté à ses obsèques, célébrées à Paris, le 5 avril dernier. — P. R. 4 "AU NOM DE LA LOI" AU CINÉMA D'ESSAI Massimo Girotti, Ione Salinas et Camillo Mastrocinque dans AU NOM DE LA LOI, qui sort le 11 avril au cinéma « Les Reflets ». (Cliché Lux.) SEMAINE FRANÇAISE A ZURICH Ainsi que nous l’avons annoncé, UnifranceFilm a organisé, du 27 au 31 mars, une semaine de la production française à Zurich. Au Bellevue, salle de 500 places, ont été présentés : La Beauté du Diable, Nous irons à Paris, Rendez-vous avec la Chance, La Marie Ray Ventura, Danièle Delorme et René Clair arrivant devant la Librairie Française de Zurich. (Cliché Unifrânce-Film.) du Port, Miquelte et sa Mère, La Souricière, Les Amants de Vérone et Un Homme marche dans la Ville. Au Studio Nord-Sud a été présenté Orphée. D’autre part, les courts métrages français étaient représentés par Génissiat, Van Gogh, qui a obtenu récemment un « Oscar » aux U.S.A., Le Petit Soldat, dessin animé de Paul Grimault. Combourg, visage de pierre et Les Gisants. René Clair a présenté en matinée et en soirée, La Beauté du Diable ; Ray Ventura, producteur et principal interprète de Nous irons à Paris, a connu un beau succès personnel avec ce film ; Emile-E. Reinert était également à Zurich pour son film, Rendez-vous avec la Chance, dont nous avons dit, lors de la « Semaine cle Cannes », tout le bien que nous en pensions, et enfin Jean Cocteau a lui aussi obtenu un très grand succès en présentant Orphée. M. Robert Cravenne, délégué général d’Unifrance-Film, présent à Zurich, nous a précisé que ce festival français, quoique restreint, a été particulièrement efficace auprès de nos voisins de Suisse alémanique. Les films présentés, en version originale sous-titrée en langue allemande, ont tous connu un très grand succès auprès du public. M. Hoppenot, ambassadeur de France, a tenu à assister à plusieurs projections, ainsi que nos confrères suisses de la presse spécialisée. Cette semaine de Zurich a créé un fort courant d’opinion pour la propagande des films français. On en aura un exemple en sachant que sur une douzaine de salles d’exclusivité que compte la ville, huit affichaient des productions françaises, pendant cette semaine et une large poussée de demandes de films a été observée par les producteurs français, émanant de distributeurs suisses. Prochainement, c'est-à-dire vraisemblablement pendant le Holland Festival du mois de juin, des manifestations semblables seront organisées à La Haye, Rotterdam et Amsterdam, en accord avec le Bioscoop Bond. Les jeunes vedettes françaises, Danièle Delorme, Nicole Courcel, Nicole Stéphane, se sont rendues à Zurich, ainsi que MM. Lourau, Paulvé, Raymond Alexandre, Ray Ventura, représentant les producteurs de longs et courts métrages et les exportateurs. — L. O.