La Cinématographie Française (1950)

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LA CÎNÉMATOGRAPHiE FRANÇAISE Jf txxxxxxxxixxxxxxxixxxzxxxxxxra PRODUIRE POUR LES U.S.A. 6 rTTxxxxxxxxxxxxxx-ixxxixxxrxTm caméra de précision portable^ et à moteur qui complète les caméras type studio existantes. » C’est la première fois qu'une caméra française obtient ure récompense de la part des plus grands techniciens américains qui constituent le jury de cette académie, tous les prix antérieurs ayant été décernés à des matériels américains. La cérémonie de la distribution des Oscars a eu lieu le 23 mars dernier, en présence de 3.000 personnes au Pantages Theater de Hollywood et retransmise par radio et télévision. On estime à 10 millions de personnes l’audience de cette retransmission. Rappelons que le Caméflex, qui a déjà obtenu le Grand Prix à la première Exposition Internationale de la Technique cinématographique à la Biennale de Venise en 1948, est une réalisation de MM. Coûtant et Mathot construit dans les ateliers des Ets Eclair. Nous sommes heureux de féliciter MM. Coûtant et Mathot ainsi que leurs collaborateurs des Ets Eclair pour ce très beau succès dont l'éclat rejaillit sur la corporation toute entière. PREMIERE MONDIALE A COMPÏEGNE DE ON N’AIME QU’UNE FOIS On n’aime qu’une fois, ex-La Caille, le dernier film de Jean Stelli, production Consortium de Production de Films-Ciné Reportages, distribué par le Consortium du Film, a été projeté en première mondiale, le jeudi 13 avril, au Marigny-Palace, à Compiègne. Cette ville avait été choisie pour remercier ses habitants de l'amabilité avsc laquelle ils avaient accueilli les cinéastes lors du tournage du film. Les efforts conjugués de notre ami René Thévenet et du Syndicat d’Initiatiye de Compiègne procurèrent aux invités parisiens de ce gala une journée exceptionnelle, comprenant la visite des châteaux de Pierrefonds, de Saint-Claire, où furent tournées de nombreuses scènes du film, de la forêt de Compiègne, le tout ponctué de quatre réceptions accompagnées de sonneries de trompes de chasse. La soirée de gala eut lieu devant une salle comble, sous la présidence de la Comtesse de Grammont et des autorités locales, au bénéfice des anciens prisonniers de guerre. Le film, ainsi que les vedettes Renée Faure, Jacques Berthier, Pierre Larquey, Mady Berry, présentées sur scène par René Dary, coproducteur du film, furent très applaudis par les spectateurs, émus par cette histoire d'une femme qui se sacrifie pour ses enfants. — J. L. “ L’ASTREE ” DE SAINT-ETIENNE C’est le nom d'un nouvel établissement cinématographique qui vient d’être construit à SaintEtienne, en plein centre' de la ville, place du Peuple, et qui sera inauguré bientôt. Il s’agit d’un palace de 750 places, dont un balcon de 280 places, il comprend, outre une architecture qui flatte l’œil, tous les derniers aménagements modernes. Rien n’a été négligé : éclairage, chauffage, ventilation, sonorisation, cabine, fauteuils, tout est parfait. Cet établissement, qui fera du permanent, attirera certainement une importante clientèle. 4* Voyage à Trois, production Francinalp, disbuée par Astoria, vient, en dépassant le million, d’égaler les meilleures recettes de I’Apollo de Bordeaux. Son exclusivité se poursuit au Marivaux. New York ( Bureau de la Cinématographie Française ). — Nous sommes malheureusement obligés de constater que les films produits en France ces deux dernières années n’ont pas su plaire aux Etats-Unis. Nous nous sommes laissés dire que les cinéastes italiens ont mieux compris le marché des films étrangers aux Etats-Unis que ceux des autres pays. .Depuis le succès de Rome, ville ouverte, qui a fait près d’un million de dollars de recettes, ils se sont mis à produire des films plus spécialement pour l’exportation ; ces films sont exploités en Italie avec un succès moyen, mais à l’étranger ils rapportent des succès et des devises : Voleur de Bicyclette, Sciuscia, Païsa, etc. Des roms complètement inconnus ici : de Sica, Rossellini, Anna Magnani, se sont faits une réputation aux Etats-Unis du jour au lendemain de par la qualité de leur travail et de leur interprétation. Produire un film pour l’exportation, ne veut pas dire produire un film cher, à grande mise en scène avec des vedettes à gros cachets. Il faut laisser à Hollywood le soin de dépenser l’argent pour le grandiose et pour le bluff. Ce que le public américain cherche à voir dans un film français c’est ce qu’il ne trouve pas dans les films produits par Hollywood : de la vraie couleur locale, des sujets typiquement français, des extérieurs et des décors pris dans la vie quotidienne française ; des artistes qui ne sont pas là à cause de1 leurs noms, mais parce qu’ils conviennent. Il peut y avoir de la poésie, de l'enchantement, des décors intéressants, des dialogues étincelants» de grandes vedettes, de la belle photo, mais tout ceci doit être accessoire et pour que le film soit apprécié, ces facteurs ne doivent jamais dominer. Les dialogues doivent être bons, mais il doit y en avoir le moins possible. Le film doit être basé sur l’action et non' sur le dialogue. Il faudrait pour ainsi dire que le film soit compréhensible, même s’il est projeté en muet avec quelques sous-titres, car le grand public américain que nous essayons de toucher ne comprend pas la langue française et n'apprécie pas les films doublés. Cependant, si on lui présente un film étranger avec une action prenante et soutenue, il ira le voir et saura l’apprécier. Nous ne croyons pas qu'un genre de film plaira plus qu’un autre ! le principal est qu’un film soit bon et qu’il ait quelque chose à dire. Cette question d’exploitation de films français aux Etats-Unis est extrêmement sérieuse et à l'ordre du jour. Les maisons de' distribution de films français à New York sont sérieuses et font tout leur possible pour bien exploiter les films qui leur sont confiés. Mais il est indispensable que les producteurs français produisent au moins cinq à six films par an qui soient acceptables pour le grand public américain. Ceci pas tellement pour faire de gros profits et ramasser des devises — ce' qui en soi n’est pas à dédaigner — mais pour soutenir le prestige de la France. Nous ne voulons plus recevoir des Clochemerle et des Rosier de Mme Husson, mais des films de la classe de La Symphonie Pastorale, La Grande Illusion, La Fille du Puisatier, La Kermesse Héroïque, Gigi, etc. Il est facile de dire ce qu’il ne faut pas faire, mais il e t difficile de conseiller ce qu’il faut faire. Nous estimons que tous conseils donnés en ce sens ne seraient fondés sur aucune base, même s’ils venaient des plus hautes personnalités d’Amérique, car le cinéma est un de ces métiers capricieux où l’on ne sait jamais d’avance ce qui plaira. Nous pouvons cependant insister sur les points suivants sans peur d’être contredits : 1° Seuls les dialogues nécessaires doivent figurer. 2° Elimination de toutes longueurs et de toutes les images n'ayant pas trait à l'action. 3° Pas de décors « cinéma » mais des décors naturels : s'il s’agit d'un restaurant, reproduire aussi exactement que possible un vrai restaurant. 4° Ne pas habiller tout le monde en smoking et habits dan? un théâtre ou dans une boîte de r.uit, si cela ne se fait pas dans la vie courante. 5° Eviter les sujets scabreux ; montrer la France telle qu'elle est. telle qu’elle vit, comme les Américains ont essayé de faire avec Les Meilleures Années de notre Vie. Pour conclure, nous croyons qu'il serait intéressant pour les cinéastes français, tant producteurs que metteurs en scène, de faire des voyages d’étude aux Etats-Unis pour se rendre compte par eux-mêmes de l’état d’esprit des spectateurs d'ici. — André Harley. "AU REVOIR M. GROCK” a remporté un très grand succès en Allemagne et en Suisse La première, à Berlin, d’Aù revoir M. Grock a donné lieu à un grand gala, auquel assistaient les plus hautes personnalités berlinoises, françaises et alliées. Manege Frei (c’est le titre allemand d 'Au revoir M. Grock) obtint le plus vif succès et sort La façade de la salle berlinoise projetant AU REVOIR MONSIEUR GROCK (Cliché Fiims le Trident.) actuellement dans plus de quinze villes allemandes. Ce très chaleureux accueil, après celui recueilli à Lausanne et à Genève, est la juste récompense du gros effort des producteurs C. Falaize et W. Constantini. auxquels nous devons déjà La Bataille de l'Eau lourde. UN SUCCÈS CERTAIN UN (EMMN MONSIEUR..»