La Cinématographie Française (1950)

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16 'YTYrXTTTTXXXXXTXXXXXXXXXXXXXX3 LA ciNÉMATOGRAPHiE FRANCAÎSE Depuis 1945, les spectateurs se trouvaient représentés par la Fédération des Ciné-Clubs, fraction sans doute intéressante, mais extrêmement limitée du public des salles de spectacles cinématographiques. C’est sur ce point seulement qu'innove le nouveau décret en adjoignant au représentant des spectateurs désigné par les Ciné-Clubs, un représentant des familles françaises désigné par l'U.N.A.F., mandataire légal des Associations familiales auprès des Pouvoirs Publics. L’Union Nationale des Associations Familiales n’est, comme chacun le sait, en aucune manière dépendante de l'Administration. Il est donc totalement inexact d'affirmer que cette nouvelle désignation accentue la prédominance de l’Administration au sein de la Commission. On ne peut que s’étonner de voir contester aux familles, leur titre à faire connaître leur avis en pareille matière, comme de voir suspecter, à priori et avant même qu’il ait été désigné, l’impartialité et la compréhension de leur représentant à la Commission de Contrôle des Films. Au sujet des assertions suivant lesquelles la censure constituerait une gêne de plus en plus considérable pour la production cinématographique française, il ne paraît pas inutile de rappeler quelques chiffres : Du 1er janvier au 1er juillet 1949, sur 326 films de long métrage présentés au Contrôle, 4 ont été interdits, 14 interdits aux mineurs. Du 1er juillet 1949 au 1er janvier 1950, sur 340 films présentés, 2 ont été interdits, 9 interdits aux mineurs. Du 1er janvier au 1er mai 1950, sur'223 films présentés, 1 a été interdit, 6 interdits aux mineurs. Il y a lieu de souligner que les films ayant fait l'objet d’une interdiction totale sont tous des films étrangers. Leur interdiction, nécessitée par des motifs d’ordre public, n'a donc pas porté préjudice à l’industrie cinématographique française. A la suite de cette lettre collective de démission et du communiqué ministériel, nous croyons savoir que M. Teitgen, ministre d’Etat chargé de l’Information, a adressé à chacun des membres démissionnaires une lettre par laquelle il les informe qu’il ne saurait accepter cette démission. DIFFICULTÉS A HOLLYWOOD Le département des statistiques ouvrières de l’Etat de Californie révèle qu’en janvier les studios ont employé 12.500 artisans, soit moins qu'au mois correspondant de l’année 1948. En janvier dernier, les salaires des ouvriers se sont élevés à 4.870.000 dollars, soit une diminution de 70.000 dollars sur janvier 1949. 60 % des budgets cinématographiques furent couverts en 1946, par des emprunts consentis par les banques et principalement par « The Bank of America » (institution privée) de San Francisco. Or, cette banque vient d’intenter deux procès contre les producteurs des films Magic Town et The Fabulous Dorsey’s. Elle réclame la saisie de ces productions parce que le remboursement n’a pas été exécuté intégralement. Orson Welles, remarquable interprète de MACBETH. (Cliché Republic-F. Rivers.) Une scène amusante de LADY PANAME, avec Suzy Delair et Henri Guisol.. « Ennemis » d'enfance du faubourg Saint-Martin, la jeune chanteuse et le compositeur en vogue n’ont pas oublié leur rancune d’autrefois... Mais la réconciliation ne semble pas très loin. Henri Guisol confirme dans ce nouveau rôle son talent de comédien à la fois fantaisiste et humain. __ (Cliché Discina.) “ LE POINT DE JOUR ” en U.R.S.S. A la suite de la parution, page 7 de notre numéro 1361, du 29 avril dernier, d’un article sur Nos relations commerciales avec l’U. R. S. S. », nous avons reçu de M. Louis Daquin, réalisateur du Point du Jour, la lettre suivante, que nous publions : Messieurs, Je vous serais reconnaissant de bien vouloir publier cette lettre, venant rectifier quelques erreurs qui se sont glissées dans votre article du 29 avril, sur l’exploitation du Point du Jour en U.R.S.S. Un de vos amis, actuellement à Moscou, vous écrit que « les critiques et le public local, voyant des intérieurs d’ouvriers français, les voyant tellement beaux, qu’ils crient à la propagande bourgeoise ». Or, j’ai justement sous les yeux une série de critiques que « France-U.R.S.S. » vient de me faire parvenir. Je les tiens à votre disposition. Vous y verrez, comme moi que le langage des critiques est tout autre... Le journal « Trend », du 7 avril, parle de « film document... Aride vérité... vérité sans grandiloquence, etc. » « L’Art soviétique », du 4 avril, écrit que ce film est « sévèrement réaliste », « Moscou-Soir », du 6 avril, parle de « tableau exact de la vie des mineurs et de la mine », « Ogoniak », du 9 avril, constate que le film est « véridique et sans fard... qu’il est une représentation réelle... que l'absence complète de lyrisme caractérise le film, etc. » Pourquoi votre ami, actuellement à Moscou, ne cite-t-il pas ses références ? D’autre part, je tiens à déclarer qu’il est faux que « la version russe diffère sensiblement de la copie originale ». Aucune modification n’a été apportée et la lecture des critiques — que je tiens à votre disposition — vous prouvera par certains jugements assez sévères portés sur le fond du film, qu’il n'y a justement eu aucun changement. Et quand votre correspondant ajoute que « l’adaptation du film, comme prévu, a été effectuée par coupure et modification », il fait une simple confusion, pardonnable d’ailleurs... Il est exact, en effet, que « l’adaptation du film, comme prévu, a été effectuée par coupure et modifications », mais c’est en France que cela s’est passé, et non en U.R.S.S. Je tiens à votre disposition la lettre adressée par la Direction des Charbonnages du bassin du Pas-de-Calais, lettre par laquelle il était dit que l’autorisation de tourner ne me serait pas accordée si je n’apportais certaines modifications soit dans le texte, soit dans les scènes... Suivait une énumération de cinq pages, assez réjouissante parfois, assez révoltante aussi comme l’interdiction de tourner une scène de grève prévue dans la rétrospective... Voilà ce que je voulais rectifier e!t puisque vous teniez tant à donner des informations sur la sortie du Point du Jour à Moscou, pourquoi ne vous êtes-vous pas adressé, vous, journal corporatif, à un membre de la corporation, c’est-à-dire à moi-même. Je me serais fait un plaisir, sans garder l’anonymat « comme votre ami actuellement à Moscou », de vous donner des précisions sur l’exploitation du Point du Jour en U.R.S.S., film tiré à 1.000 copies (mille) et doublé en 14 langues... Je vous aurais aussi parlé du cinéma soviétique, mon récent voyage m’ayant permis de rassembler une très importante documentation. REUNION DE REDACTEURS DE JOURNAUX FILMES DE L’UNION OCCIDENTALE Sur l’invitation du Foreign Office britannique, les rédacteurs en chef des journaux filmés des pays du Traité de Bruxelles, se sont réunis à Londres les 2, 3 et 4 mai, pour étudier les moyens de faciliter et de développer la production d’informations et de features filmées susceptibles d’être projetées en Belgique, en France, en Luxembourg, dans les Pays-Bas et dans le Royaume-Uni. Cette conférence, la première du genre, a fait suite aux discussions du Sous-Comité des Journaux Filmés du Comité Culturel de l’Organisation du Traité de Bruxelles qui eurent lieu à Paris en février dernier, et qui avaient pour but de supprimer toute entrave à la production de films de ce genre. Les participants à la Conférence ont été unanimes à souhaiter que les journaux filmés contribuent dans une pleine mesure à la réalisation des buts du Traité de Bruxelles, et ont formulé une série de recommandations destinées à être soumises à la Commission Permanente du Traité de Bruxelles, et contenant des suggestions de nature à permettre aux compagnies de films d’actualités de faire, dans les meilleures conditions, des reportages filmés d’événements susceptibles d’intéresser le public des cinémas de l’Union Occidentale. •> Les participations à Venise Plusieurs pays annoncent leur participation, ainsi l’« Association of Specialized Film Producers », qui contrôle toute la production anglaise de films documentaires et pour la jeunesse. De même, le Comité du Département d'Etat (U.S.A.) a fait savoir qu’il avait commencé ses travaux pour le choix des films. Beaucoup de maisons françaises enverront des films, tout spécialement au Festival de la Jeunesse. D'autre part, on peut souligner que plusieurs maisons productrices d’Allemagne occidentale annoncent l’envoi de films et de courts métrages. Deux interprètes d'EVE ET LE SERPENT : Jacqueline Gauthier et Félix Oudart. (Cliché Films Vog.) Je pense qu’il était nécessaire de vous fournir ces rectifications connaissant votre souci d’objectivité. Je pense aussi qu’il est indispensable de publier, dans votre journal, cette lettre, de la publier intégralement... sinon je me verrais dans l’obligation de le demander à un autre hebdomadaire. Et ceci serait regrettable. Mes salutations les meilleures. Louis Daquin. Nous aurions sincèrement regretté de ne pouvoir publier cette lettre intégralement, faute de place ou pour toutes autres raisons. Nous sommes particulièrement sensibles au jugement de M. Louis Daquin « concernant notre souci d’objectivité ». Nous pouvons penser, par conséquent, qu’il nous permettra de lui faire remarquer que si son film a été doublé en quatorze langues, et tiré à mille copies, — ce dont nous sommes heureux — il n’a pu connaître les opinions de tous les critiques et du public, à moins qu’il ne faille admettre que ces opinions sont savamment orchestrées. — Laurent Ollivier.