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UN LANCEMENT DIGNE DE "L’HÉRITIÈRE" A PARIS
Deux cents affiches spéciales, de douze mètres carrés, ont été placées dans les rues les plus passagères de Paris. En voici quelques-unes : Place des Ternes (1), Gare Saint-Lazare (2), Faubourg Saint-Honoré (3), Bou
levard de Clichy (4), Rue de Passy (5), Place Pigalle (6), Rue Vivienne G), Rue de Courcelles (8), Rue de Richelieu (9), Avenue Kléber (10), Rue de Provence (11), Rue de Réaumur (12).
Tout a contribué au succès de ce chef-d’œuvre
Le film Paramount L’IIéritière nous arrivait précédé d’une enviable réputation.
Nous savions qu’il était considéré par l’Association de la Critique Etrangère de Hollywood comme le meilleur que l’Amérique ait produit en 1949, et qu’il était grand favori pour l’« Oscar ». On l’attendait de pied ferme. Et certains s’apprêtaient d’avance, par principe, à le faire tomber de son orgueilleux piédestal !
Or, il a pleinement justifié les espoirs qu’on mettait en lui. Parmi les critiques exceptionnellement élogieuses parues à son sujet, il en est une, celle de notre confrère Charensol, président de l’Association de la Critique Cinématographique, dont la sévérité est proverbiale, qui les résume toutes : c’est, à son avis, « le film sans doute le plus parfait que le cinéma nous ait donné jusqu’ici ».
L’Héritière a fait l’objet d’un lancement d’une force et d’une tenue cadrant bien avec le caractère de ce film. Et Paramount marque encore un bon point.
Tout, semble-t-il, a voulu contribuer à sa réussite. Jean Cocteau a insisté poulie présenter personnellement au Club « Objectif 49 », et jamais accueil plus enthousiaste ne fut fait à un film. Son
gagnant de 5 OSCARS
Une campagne de presse considérable a soutenu le lancement de L’Héritière. Voici la reproduction de quelques pavés publiés dans les grands quotidiens du soir et du matin.
metteur en scène, William Wyler, venu spécialement à Paris pour assister à la Première, a appris avec joie, à son arrivée, que son film venait d’obtenir cinq « Oscars ». II a reçu les journalistes, a donné des interviews à la Radio et à la Télévision. Toute la presse a parlé de lui.
« France-Soir » a publié L’Héritière en feuilleton peu avant la sortie du film.
Avec une solide campagne publicitaire dans la presse parisienne, deux cents affiches spéciales, de douze mètres carrés chacune, ont été placardées . aux meilleurs emplacements de Paris. Tous ces éléments réunis ont constitué un levier formidable grâce auquel L'Héritière, qui passait en double exclusivité, au Théâtre Paramount, en version française, et à l’Elysées-Cinéma, en version originale — et dont la carrière continue actuellement aux Agriculteurs, en version originale — a réalisé dans ces trois salles des recettes-record. Ce succès triomphal donne un brillant démenti à certains exploitants qui, sans en dénier la qualité exceptionnelle, doutaient â priori de ce film, de même qu’ils avaient douté, bien à tort, de Raccrochez, c’est une Erreur ! Tout le monde peut se tromper.
La publicité, quand elle est bien faite, paie toujours. Surtout quand il s’agit d’œuvres d’une valeur pareille. — J. P,