La Cinématographie Française (1950)

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5 cxxxixxxxxxxxxxsxxxtyfxxxxxxxx: txxxrrxxmxxzxxzxxxxxxzxxxxxza LACÎNÉMATOGRAPHiE FRANÇAÎSE UNE OPINION FRANÇAISE D’AMÉRIQUE De notre correspondant à New York : Nous avons rendu visite à M. René Messières, conseiller culturel près de l’Ambassade de France aux U. S. A. Nous avons connu M. Messières quand il était professeur de français à Wellesley College et qu’il présidait aux destinées de « France Forever », à Boston ; c’est un homme affable, érudit et sympathique, qui depuis de nombreuses années travaille pour le prestige de la Culture française. De tous temps, M. Messières s’est beaucoup intéressé au cinéma et croit beaucoup en sa portée en tant que propagande culturelle. A New York, il suit la question de très près et il est en contact permanent avec les principaux exploitants et distributeurs ; il connaît toutes les salles spécialisées et il voit presque tous les films qui parviennent ici. « Le public américain, nous dit M. Messières, n’est aucunement différent des autres et il sait apprécier un beau film. Il aime voir dans un film français quelque chose de typiqe, tant par le sujet que par les décors et l’atmosphère. « Quand il va voir un film français, il ne s’attend pas à voir un Tyrone Power ou une Linda Darnffll. Raimu était un des artistes français qui était le plus aimé par les Américains. Parmi d’autres, Chevalier, Jouvet, Viviane Romance et Danièle Darrieux sont très appréciés quand ils paraissent dans de bons films. « Regardons la liste des succès parmi les films français : il y a eu d’abord La Femme du Boulanger, La Grande Illusion et la Kermesse Héroïque avant la guerre. Depuis la Libération : La Symphonie pastorale , Les Enfants du Paradis, Monsieur Vincent, Le Diable au Corps et Quai des Orfèvres. Tous ces films étaient excellents et le public américain a su les reconnaître et les apprécier à leur juste valeur. Ce qui est difficile de lui demander, c’est d’aller voir des films médiocres et de devoir les reconnaître comme bons. « Il y a eu, cependant, quelques bons films qui sont tombés à plat. Chaque fois, il y avait une raison pour justifier le fait : Les Anges du Péché, par exemple, était un sujet trop mystique. Antoine et Antoinette était un film c; cellent, mais son intérêt résidait dans une fidélité de détails qu'on ne peut apprécier ici La Bataille du Rail, pour une raison ignorée de •nous, a pris trop de temps pour sortir et a été présenté à un moment où l’intérêt, pour de tels sujets, était tombé. » Nous avons demandé ensuite à M. Messières quels conseils il pourrait donner aux producteurs en France sur le genre de films qu’ils devraient réaliser pour avoir du succès aux EtatsUnis. A cette question, M. Messières nous répondit : « Il n’existe pas un genre de films qui plaît plus qu’un autre ; il y a les beaux films qui plaisent au public américain et les mauvais qu’il ne désire pas voir. Il m’est difficile de dire ou de conseiller ce qu’il faut faire. Mais je puis citer trois choses qu'il ne faut pas faire : « 1° Les films français exploités aux EtatsUnis s’adressent toujours à une élite. Que cette élite soit mille, dix mille, cent mille ou un million de spectateurs, prise dans cent quarante millions d’habitants, c’est toujours une élite. Cette élite, quand elle va voir un film français, désire voir un film spécifiquement et typiquement français et où il n’y a rien d’américain. Donc, le point essentiel est de ne pas essayer de copier les Américains en faisant des films à l’américaine, mais de faire des films français à tous les points de vues. « 2° Ne pas essayer de choisir des vedettes parce qu’on croit qu’elles plairaient aux américains, mais prendre des artistes dont le type sied le mieux au rôle. « 3° Prendre autant que possible des décors naturels ou reproduire des décors de la vie française, et non pas mettre un salon ou une chambre à coucher d’un somptueux inexistant ou une boîte de nuit d’évidente irréalité. » André Harley. Aldo Fabrizi, Facteur le plus populaire d’Italie, devient « M. Dupont » dans un grand film français Aldo Fabrizi, le Raimu italien, tourne sous la direction d’Alessandro Blasetti, son premier grand film français, M. Dupont et la Première Communion, dans les rues de Rome au milieu d'une grande affluence qui prouve sa popularité. M. Dupont et la Première Communion est une coproduction EGE et Universalia. La distribution est assurée par Sirius pour la France et par Franco-London-Film pour l'étranger. G. DE SANTIS VA RÉALISER DEUX COPRODUCTIONS FRANCO-ITALIENNES Guiseppe de Santis, le jeune et déjà célèbre réalisateur italien de Chasse Tragique et, plus récemment, Riz Amer, a séjourné quelques jours à Paris. Il vient, en effet, de signer un nouveau contrat qui le lie pour la réalisation de ses deux prochains films, à MM, M. Mayer De gauche à droite : G. de Santis, M. Mayer et A. Landeau, signent le contrat pour le prochain film du réalisateur de Riz amer, dont le titre provisoire est Notre Pain quotidien. et A. Landau, respectivement producteurs italien et français. La première de ces deux productions intitulée provisoirement Notre Pain quotidien, commencera au mois d’août en Calabre, dans la région de Crotone et sera presque totalement réalisée en extérieurs puisqu’il est prévu quinze semaines de tournage dont deux seulement en studio à Rome. La seconde coproduction franco-italienne sera réalisée en France. Nous avons eu l’occasion, grâce à M. Landau, de rencontrer Guiseppe de Santis et on ne peut qu’être conquis par son dynamisme et sa parfaite courtoisie. C’est à ses origines paysannes que de Santis doit sa prédilection pour les sujets qu’il a traités déjà à l’écran. Nous aurons bientôt l’occasion de juger son troisième film, que distribue la Lux, Pas de Paix sous les Oliviers. L. O. 80 MILLIONS POUR LA PRESSE FILMÉE (J. O. du 24 Mai 1950) Le ministre d’Etat, chargé de l’information, le secrétaire d’Etat aux finances et le ministre de l'industrie et du commerce, chargé de la cinématographie. Vu, etc. Arrêtent : Art. Ur. — La part des ressources du fonds spécial d’aide temporaire à l’industrie cinématographique afférentes au premier exercice financier dudit fonds, fixée provisoirement à 80 millions de francs en faveur de la presse filmée, est définitivement arrêtée à ce montant pour ledit exercice. Art. 2. — Le montant de l’aide à la presse filmée pour la deuxième année d'application de la loi du 23 septembre 1948 susvisée est provisoirement fixé à 80 millions de francs. Art. 3. — Le montant définitif de cette aide sera arrêté, dans les mêmes formes, en fin d’exercice. Art. 4. — Le directeur général du centre national de la cinématographie, président du conseil d’administration du fonds spécial d’aide temporaire à l’industrie cinématographique, est chargé de l’exécution du présent arrêté, qui sera publié au « Journal Officiel » de la République française. UN NOUVEL ACCORD ENTRE L'ARGENTINE ET LES ÉTATS-UNIS Un nouvel accord vient d’être signé entre les Etats-Unis et l’Argentine autorisant l’importation illimitée des films américains en Argentine et accordant une remise de 1.100.000 dollars, devant être crédités sur les 500.000.000 de dollars que les compagnies américaines ont actuellement gelés en Argentine. La balance des gains américains peut être investie sans restriction.