La Cinématographie Française (1950)

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14 ^0,^mx^xxxxxïxj:ixxtxxxxxxxxa 0jfe LA cinématographIe françaîse miiimiiTTTTTTiiiTrmiinT; 91 ANALYSES DES FILMS 91 XXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXX-ixxxXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXTXXXXXXXXTlMrXXXYTTTXTTTYTTTXTT L'HERITAGE DE LA CHAIR (G.) (Pinky) Drame social (95 min.) ( V.O.-D.) 20th CENTURY FOX Origine : Américaine. Prod. : Darryl F. Zanuck-Fox, 1949. Réal. : Elia Kazan. Auteurs : Scén. de Ph. Dunne et D. Nicholz, d’après un roman de Cid Ricketts Summer. Chef-Opérateur : Joë Mac Donald. Musique : Alfred Newman. Dir. artistiques : L. Wheeler, J. Russell Spencer. Décors : Th. Little, W. M. Scott. Montage : Harmon Jones. Interprètes : Jeanne Crain, Ethel Barrymore, Ethel Waters, William Lundigan, B. Ruysdael, K. Washington, N. Mae Mc Kinney, G. Barnett, F. O’Neal, E. Varden. Présentation corporative (Paris) : 24 mai 1950, « Le Paris ». EXPLOITATION. — Ce film, intéressant à plus d’un titre, traite de l'un des aspects du problème « Noir » aux Etats-Unis. Cette œuvre de qualité, humaine, sociale, prenante, a été réalisée par l’excellent metteur en scène de Boomerang et du Mur invisible, Elia Kazan. Pour tous publics. SCENARIO. — Fille de Noirs, Pinky (J. Crain), mystérieux phénomène de la nature, est née blanche. Elevée dans le Nord des EtatsUnis, Pinky, devenue infirmière diplômée, s’est fiancée à un jeune médecin blanc, Thomas Adams (W. Lundigan). Revenue dans le Sud, Pinky retrouve sa vieille grand’mère (E. Vaters), qui vénère une riche blanche, Miss Em (E. Barrymore) et dont la maladie et le grand âge, requièrent les soins d’une infirmière. Malgré maints efforts, Pinky accepte de veiller sur Miss Em. Celleci meurt en lui léguant sa propriété. La famille de la défunte entame une procédure. Pinky obtient gain de cause et décide de rester dans son village pour se consacrer à l’émancipation des Noirs. REALISATION. — Le sujet est intéressant pour ce qu’il dévoile du racisme aux U. S. A., racisme dont les manifestations sont proches de celles que nous avons connues, en Europe, il y a quelques années. Il semble pourtant que le sujet n’ait pas été traité à fond et certaines lacunes sont à regretter. La technique est excellente. INTERPRETATION.— Jeanne Crain, dont on a déjà pu admirer la jeunesse, le charme et le talent dans quelques récents films de qualité, est ici fine, sensible, tendre et tragique, sans effort : une grande artiste. A ses côtés, Ethel Barrymore est admirable comme toujours. Les autres interprètes, peu connus, sont parfaits. — P. R. Henri GU1SOL dans “ LADY PAMME” 4* La Société Discina qui distribue le film Lady Paname dont la carrière vient de commencer au « Gaumont-Palace » et au « Rex » nous prie de signaler qu’une erreur s’est produite dans les textes d’affichage de ce film. Le nom de Henri Guisol, qui interprète le rôle du compositeur Jeff, devait être mentionné aussitôt après le titre Lady Paname, seul sur une ligne, et en caractères de la même importance que ceux de Louis Jouvet et de Suzy Delair. L’excellente création que fait là Henri Guisol rétablit pour le plaisir du spectateur, cette erreur typographique. LE PASSEUR (G.) (Il Passatore) Drame d’action (86 min.) (V.O.) SONOREAL Origine : Italienne. Prod. : Lux Films, 1947. Réal. : D. Coletti. Auteur : D’après un roman de Bruno Corra. Chef-Opérateur : Carlo Montuori. Musique : Enzo Masetti. Décors : Ottavio Scotti. Dir. de Prod. : G. Laterza. Interprètes : Rossano Brazzi, Valentina Cortese, Carlo Ninchi, Carlo Campanini, L. Laine, C. Tamberlani, G. Grasso, C. Pilotto. Première représentation (Paris) : 10 mai 1950, « Cinévox-Pigalle », « Midi-Minuit-Poissonnière ». EXPLOITATION. — Ce film, qui conte l’aventure tragique et véridique d’un brigand italien, se distingue par son intrigue sentimentale et ses scènes d’action réalistes. Il est accompagné d’un documentaire français suivant le procédé dit bilingue. SCENARIO. — 1850. Bien qu’elle aime Stefano (R. Brazzi), Barbara (V. Cortese) a été fiancée par son oncle, le curé (C. Ninchi), à un autre garçon. Stefano tue le fiancé et, se réfugiant dans la montagne, devient un bandit. Pour le sauver, son père se fait tuer par la police. Devenu furieux, Stefano abat le curé qu'il rend responsable de tous ses malheurs. Barbara déchaîne la colère des paysans contre lui. Mais au dernier moment, elle lui pardonne ses erreurs. Les deux amants seront tués. REALISATION. — Le récit s'appuie fortement sur le réel et cette authenticité, renforcée encore par de nombreux extérieurs, rend très attachante cette histoire dramatique. La photographie est très bonne et les cadrages sont fort variés et bien choisis, comme le témoigne la scène finale de la rencontre des deux héros. INTERPRETATION. — Rossano Brazzi joue avec une grande sincérité son rôle de brigand sympathique. Valentina Cortese, qui sait être tour à tour tendre, passionnée, haineuse, est fort émouvante. — ; ♦ “ LE BAGfVAÆ&n >> 4* Après L'Epave, sorti récemment à Paris et en province avec le succès que l’on sait, le producteur-metteur en scène Willy Rozier prépare Le Bagnard, film d’aventures et de psychologie aux situations spectaculaires. Le Bagnard est un scénario original de Xavier Vallier, auteur de L’Epave, dont l’action se situe en Guyanne. Aussi, lorsque seront terminées les prises de vues d’intérieur qui commenceront dans le Midi, en décors naturels, le 5 juin prochain, Willy Rozier et quatre membres de son équipe, dont l’opérateur Michel Rocca — qui photographia les vues sousmarines de L’Epave — partiront, le 2E août exactement, pour Salnt-Laurent-du-Maroni. Là-bas, l’équipe et plusieurs tonnes de matériel remonteront le Maroni jusqu'aux tribus indiennes afin d’y réaliser un grand nombre de scènes. La distribution du Bagnard comprend Lily Bontemps et Pierre Gay, pour leurs débuts à l’écran, et Lucien Nat, Milly Mathis, Alexandre Rignault, André , Fouché, Arius, etc. L’équipe technique sera composée de Fred Langenfeld, directeur de la photographie, Nase régisseur général et Jaspard directeur de production. LE SOUVENIR DE VOS LEVRES (G.) (This time for Keeps) Revue nautique (105 min.) Technicolor (V.O.) M.G.M. Origine : Américaine. Prod. : Joë Pasternak-M.G.M., 1947. Réal. : Richard Thorpe. Auteurs : E. Gelsey et L. Fielding, scén. de G. Lehman. Chef-Opérateur : Karl Freund. Musique : Géorgie Stoll. Dir. artistiques : C. Gibbons et R. Duell. Montage : John Dunning. Chef-Opérateur du son : D. Shearer. Interprètes : Esther Williams, Lauritz Melchior, Jimmy Durante, Johnny Johnston, Xavier Cugat et son orchestre, Dame May Whitty, S. Mac Manus, D. Simmons, M. Stuart. Première représentation (Paris) : 12 mai 1950, « Elysées-Cinéma ». EXPLOITATION. — La présence d’Esther Williams, dans une féerie nautique, ne peut laisser aucun spectateur indifférent, surtout quand elle est parée des fantaisies du Technicolor. L’inconsistance du scénario fait de cette production une attraction essentiellement visuelle et sonore. Pour tous publics. SCENARIO. — Le fils d’un ténor de l’Opéra rencontre la vedette d’un ballet nautique et en tombe amoureux. Mais il est fiancé et tarde à rompre. Il en résulte un malentendu que les efforts des familles des deux jeunes geris parviendront à dissiper. REALISATION. — Toute la mise en scène est centrée sur le spectacle des ballets nautiques, fragments d’opéra, chansons de charme, scènes de neige, etc. Le rythme est bon et l’ensemble extrêmement plaisant. INTERPRETATION. — Esther Williams est toujours aussi attrayante sur terre comme dans l’eau, chante agréablement et joue avec conviction. Jimmy Durante apporte l’élément comique. La petite est d’une laideur émouvante. — J. L. LA RECTIFICATION Formation professionnelle 1.600 m. en 35 mm. en trois parties Origine : Française. Prod. : Tadié Cinéma. Réal. -Chef-Opérateur : André Tadié. Conseiller technique : G. Girard-Nonat. Schémas animés : Ateliers Tadié Cinéma. Remarquable film de formation professionnelle, réalisé pour l'Enseignement Technique, et agréé par la Commission du Cinéma d’enseignement (visa n° 120). Destiné aux Ecoles et Centres professionnels, le film comprend trois parties séparables, selon le degré des études des élèves. Ce sont : Principe de la Rectification ; Technique de la Rectification ; Applications pratiques. Le film, réalisé dans une dizaine d’usines les plus importantes de France, permet de montrer aux élèves, en fonctionnement, des types de machines très importantes et très coûteuses, et assez rares. Conçu comme le complément et l'illustration de la leçon théorique, le film présente divers aspects importants des machines et des opérations : par exemple, principe et fabrication des meules ; notions de « dureté » et de « grade » ; mouvements d'avance et de coupe ; lubrification ; rectification plane, cylindrique, conique ; machines spéciales. ADAM ET EVELYNE (G.) (Adam and Evelyne) Comédie (84 min.) (V.O.) VICTORY FILMS Origine : Britannique. Prod. : Harold French-Two Cities Film, 1949. Réal. : Harold French. Auteur : D'après une nouvelle de N» Langley. Chef-Opérateur : Guy Green. Musique : Mischa Spoliansky. Décors : Paul Shériff. Montage : John Cuphridge. Chefs-Opérateurs du son : Wlindop et D. Drew. Interprètes : Stewart Granger, Jean Simmons, Helen Sherry, Raymond Young, Ed. Stylef, F. Johnston. Première représentation (Paris) : 17 mai 1950, « Le Paris », « La Royale ». EXPLO ITATION. Excellente comédie anglaise ou le comique de situation est fortement soutenu par cet humour dont les Anglais ont le secret. La délicieuse Jean Simmons, que nous avait révélé Hamlet, est la grande vedette du film. Pour tous publics. SCENARIO. — Une jeune orpheline est recueillie par un ami de son père, un joueur professionnel. Elle tombe amoureuse de lui et parvient à faire sa conquête après nombre de mésaventures. REALISATION. — L’intrigue, fort mince, vaut par la justesse des notations de détail et par la description humoristique de la vie britannique. La photo est très bonne et le rythme soutenu. L’ensemble attendrit et fait sourire plus qu’il ne fait rire. INTERPRETATION. — Jean Simmons, vive, gracieuse, enjouée, se révèle comme une ingénue de premier plan, la Gigi britannique. Stewart Granger joue avec beaucoup de nuances un rôle difficile. Les seconds rôle sont excellents. — J. L. ♦ 4* Les Productions R.C.M. viennent de terminer les prises de vues de Terre de Lumière, Terre de Feu, un court métrage réalisé par Edmond Floury d’après un scénario de Julien Jenger et Edmond Floury. Pour les images, Edmond Floury était assisté par M. Hubert. Ce film de 600 mètres présente les poteries provençales artistiques et culinaires dans leur cadre depuis l’époque des colons grecs jusqu’à Picasso. Le tournage s'est effectué à Biot et à Vallauris. Picasso a prêté son concours et a été saisi en plein travail chez le potier Madoura. 4» Jean-Paul Sassi, aussitôt après l’achèvement des prises de vues de Capitaine Horatio Hornblower où il a rempli les fonctions de premier assistant de Edmond T. Gréville, superviseur des prises de vues en France, sera le premier assistant de Maurice Gleize pour Moi je te dis qu’elle t’a fait de l'œil, une production Mondia Films dont le premier tour de manivelle sera donné le 25 juin. Belles prises de vues avec champ bien dégagé, sous une lumière très homogène ; présentation très simple et directe, excluant tout « effet » cinématographique pittoresque ou spectaculaire (tels les jeux d’étincelles). Commentaire sobre et technique, utilisant avec exactitude le vocabulaire spécial du métier. Les répétitions et retours en arrière sont nécessités par les exigences de la pédagogie. Belles réalisations de schémas animés, graphiques et maquettes explicatives. Spécimen remarquable du film d’enseignement moderne. — P. M.