La Cinématographie Française (1950)

20 immilmiimllimiixnxij LA ciNÉMATOGRAPHÎE FRANÇAISE LXXXXXIIXXXXXXXXXXXXTTiTirrryr! 94 ANALYSES DES FILMS 94 XmxmmmiIIIIIIIIIIIXIIIlUlIIIIIIIIIIIIIIlXIIÏIÏXXXlIIIIIItXXIXXIIIIIIHIIITTIITTITTTIIIITTTn UN HOMME DE FER (G.) (Tweive O’Clock High) Drame psychologique de guerre (132 min.) (V.O.-D.) 20th CENTURY FOX Origine : Américaine. Prod. : Darryl F. Zanuck-Fox, 1949. Réal. : Henry King. Auteurs : Sy Bartlett et B. Lay Jr. d’après leur roman. Chef-Opérateur : Leon Shamroy. Musique : Alfred Newman. Dir. artistiques : L. Wheeler et M. Ransford. Décors : T. Little et B. Mac Donald. Montage : Barbara Mae Lean. Interprètes : Grégory Peck, Hugh Marlowe, Gary Merrill. Millard Mitchell, D. Jagger, R. Arthur, P. Stewart, J. Kellogg, B. Patten, J. Mac Kenzie, D. Hicks Présentation corporative (Paris) : 31 mai 1950, « Le Paris ». EXPLOITATION. — Film de guerre décrivant révolution psychologique d’un « meneur d'hommes » au cours d’une action intensément dramatique. Cette excellente production fort captivante est certainement appelée à un grand retentissement. Pour tous les publics. SCENARIO. — 1942. Le 918” groupe de bombardement américain est cantonné près de Londres. C’est le premier à effectuer des attaques jnassives de jour contre les objectifs ennemis. Les pertes sont lourdes et le moral est bas. Pour remédier à cet état d’esprit, le général Savage (G. Peck) est placé ù la tête du groupe. Il fait régner une discipline de fer qui le fait peu aimer de ses hommes et il les conduit à la victoire sans préjuger de ses propres forces physiques. L’épuisement le guette et un jour la crise éclate. Savage doit abandonner son commandement, battu par l’énorme effort qu’il a fait pour mener sa tâche à bien. REALISATION. — La sobriété et la grandeur du sujet exprimées en situations humaines, traitées avec tact et réalisme par Henry King, fortement secondé par son opérateur Shamroy, ont fait de ce film une œuvre de grande classe, sans bavure, où l’intérêt est constant. D'authentiques prises de vues en combats aériens sont incorporées à l’action. INTERPRETATION. — L’excellent acteur Grégory Peck, dont l’éloge n’est plus à faire, interprète le rôle écrasant de Savage avec une puissance et une discrétion dignes de tous éloges. Ses camarades sont, eux aussi, parfaits de sobriété et de justesse. — P. R. •î* Le metteur en scène Willy Rozier vient d’arriver à Nice pour mettre définitivement au point la réalisation de la production Sport Film Le Bagnard. Les intérieurs, en décors réels se feront à Nice. Les extérieurs se feront à Nice, Marseille et en Guyane aux emplacements des anciens bagnes. Ce film s’inspire pour son intrigue de la célèbre affaire du Docteur Bougrat, praticien marseillais qui, condamné par la Cour d’assises pour meurtre d’un de ses patients, s’évada de Cayenne et parvint, aux prix de gigantesques efforts, à gagner le Vénézuéla où par sa conduite courageuse au cours d’épidémies, il a tenté de racheter sa faute. Traversant toute la France, le producteur Herbert Wilcox sera sous peu à Cannes pour y tourner, durant trois semaines, les extérieurs de Rendez-vous à Cannes, une production Imperadio Films de Londres dont les vedettes sont Anna Neagle et Anouk Aimée. Eve Arden, Zachary Scott et Ann Sheridan, dans L’INFIDELE, réalisé par Vincent Sherman et qui passe, depuis le 26 mai, au « Parisiana » et à « La Cigale » en V. F. (Cliché Warner Bros.) LES BAS-FONDS DE FR1SCO (G.) (Thieves’ Highway) Roman d’aventures (90 min.) (V.O.-D.) 20th CENTURY FOX Origine : Américaine. Prod. : Robert Bassler-Fox, 1949. Réal. : Jules Dassin. Auteur : Scén. de Z. I. Bezzerides, d’après son roman : « The red of my Blood ». Chef-Opérateur : Norbert Brodine. Musique : Alfred Newman. Dir. artistiques : L. Wheeler, Ch. Gore. Décors : Thomas Little. Montage : Nick de Maggia. Interprètes : Richard Conte, Valentina Cortese, Lee J. Coob, Barbara Lawrence, J. Oakie, M. Mitchell, J. Pevney, M. Carnovsky, T. Shayne. Présentation corporative (Paris) : 26 mai 1950, « Le Paris ». EXPLOITATION. — Beaucoup de mouvement et de péripéties souvent dramatiques dans ce film, typiquement américain, où l’amour a également sa part. Les routes de l’Ouest, puis les halles de Frisco (abréviation de San Francisco), sont le cadre principal des aventures d’un fils voulant venger son père, victime de la malhonnêteté humaine. SCENARIO. — Nick, rentrant apres un long voyage, apprend que son père est mutilé des deux pieds à la suite d’un accident d’auto. Il semble à Nick que son père, qui portait des légumes pour les vendre à San Francisco, a été la victime du grossiste Figlia, qui l’a fait boire et a provoqué l’accident pour ne pas le payer. Nick part donc pour la ville avec un chargement de pommes et, après un voyage difficile, démasque Figlia et lui administre une correction en règle avant de le faire arrêter. REALISATION. — Il y a de bons moments, parfois angoissants, dans la réalisation consciencieuse et soignée de cette production. C’est le sujet que l’on pourrait critiquer, car il manque d’originalité et son déroulement est très conventionnel. INTERPRETATION. — De bons interprètes, très bien choisis, sont tous exactement dans la note. R. Conte qui joue le personnage de Nick est simple et humain, sa partenaire, V. Cortese a des expressions d’un troublant réalisme. — G. T. CŒUR D’ACIER (G.) Drame de la résistance en Silésie (85 min.) (V.O.) FILMS POLSKI Origine : Polonaise. Prod. : Films Polski, 1947. Réal. : Stanislaw Januszewski. Auteurs : Urbanowicz et G. Morcinek. Chef-Opérateur : Adolf Forbert. Musique : Mieczyslaw, Mierzejewski. Décors : Roman Mann. Interprètes : Laskowska, Hancza, Zukowski, Pietraszkiewicz, Winczewski, Biernatowicz, Buczynska. Première représentation (Paris) : 24 mai 1950, « Studio Parmentier ». EXPLOITATION. — Film sur la résistance des travailleurs des aciéries et des mineurs polonais. L’action dramatique, semblable à celle de tous les films de Résistance, est soutenue et accentuée par la mise en valeur des lieux où elle se déroule. SCENARIO. — L’ingénieur d’une forge de Silésie dirige l’action de résistance à l’occupant nazi en étroit contact avec les mineurs. Les actes de sabotage provoquent la désorganisation partout. La Résistance fait échouer les projets des Allemands après l’arrivée des troupes soviétiques, la forge et la mine travaillent pour la victoire finale. REALISATION. — La grandeur imposante de la mise en scène et la perfection de la technique maintiennent l’attention malgré l’inconsistance d'un scénario qui retrace trop fidèlement des faits vécus trop semblables à ceux déjà vus dans d’autres films. Il eut gagné à être plus romancé. INTERPRETATION. — Aucun des acteurs de ce film n’est connu en France. Ils tiennent consciencieusement leur rôle dont la psychologie n'est pas assez nettement exposée. . P. R. A San Remo viennent de s’achever les prises de vues de I’U get you for this, une coproduction Kaydor et Romolus Film dirigée par Joe Newman, d'après la nouvelle de J. Hadley Chase avec comme principales vedettes George Raft, Coleen Gray, Enzo Staiola et Charles Goldner. Le tournage a duré un peu plus de quatre semaines tant en Italie qu’en France. TREIZE A LA DOUZAINE (G.) (Cheaper by the Dozen) Comédie de situations (85 min.) Technicolor (V.O.-D.) 20th CENTURY FOX Origine : Américaine. Prod. : Lamarr Trotti-Fox, 1949. Réal. : Walter Lang. Auteurs : Scén. de L. Trotti, d’après le roman de F. et E. Gilbreth. Chef-Opérateur : Leon Shamroy. Musique : Lionel Newman. Dir. artistiques : L. Wheeler et L. Fuller. Décors : T. Little et P.F. Fox. Montage : J. Watson Webb Jr. Interprètes : Clifton Webb, Jeanne Crain, Myrna Loy, Betty Lynn, Edgar Buchanan, B. Bâtes, M. Natwick, S. AUgood, A. Sydes, R. Mac Caskell, N. Ollestad, C. Nugent, J. Hunt. Présentation corporative (Paris) : 30 mai 1950, « Le Paris ». EXPLOITATION. — Comédie de situations animées par le célèbre interprète de Monsieur Belvédère, Clif ton Webb. C’est l'histoire d’un père de douze enfants, de ses tribulations, de ses joies et de ses peines. Filmé en Technicolor, ce film aux épisodes parfois fort amusants doit être favorablement accueilli par tous les publics. SCENARIO. — Frank Gilbreth (C. Webb), ingénieur spécialisé est père de douze enfants. Il élève sa famille dans une discipline toute militaire, mais donne une apparence de démocratie à sa vie de famille en discutant en conseil des événements importants ou futiles intéressant sa femme Lillian (M. Loy) et ses enfants. Nous sommes en 1927, l’aînée, Anne (J. Crain) fait une action d’éclat : elle se coupe les cheveux pour aller au bal. Son père l’accompagne. Mais il lui faut bientôt renoncer à sa surveillance ; un télégramme l’appelle à Prague pour y faire une conférence. Après avoir pris toute une série de mesures qui assureront la bonne marche de son foyer durant son absence, Frank part la conscience tranquille mais, à la gare, il mourra subitement par embolie. REALISATION. — Ce scénario est tiré d’un roman écrit par deux membres d'une famille de douze enfants, qui relate les petits et les grands faits de leur première jeunesse. Le scénariste a adapté quelques faits dominants du livre et les a « reliés » au mieux, d'où l'apparence quelque peu « décousue » du film. La mise en scène apporte quelquefois un attrait « réaliste » à l’histoire. INTERPRETATION.— Clifton Webb a conféré à son personnage une partie du caractère fantaisiste de Monsieur Belvédère, mais les moyens lui ont fait défaut pour le rendre irrésistible. Myrna Loy est semblable à elle-même. Les enfants, petits et grands, ont de mignonnes fri mousses et sont de bons comédiens. 4 P. R. Sur les bords du Loup, non loin de Villeneuve-Loubet, Yvan Noë poursuit la réalisation de la coproduction Paris-Nice Productions-Coopam, Les Vacances finissent demain. Tout un camp de tentes en toile a été édifié car l’action de ce film se déroule parmi des adeptes du camping. Rappelons que les vedettes en sont Suzy Carrier, Michel Barbey, Claire Maurier, Pierrette Caillot, Paulette Laurent. Le chef-opérateur en est Fred Langenfeld, assisté de Rocca.