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LES TAXES ONT TUÉ L'EXPLOITATION 200 SALLES ONT FERMÉ LEURS PORTES
a saison 1948-1949 a été marquée par l'augmentation des taxes en lévrier 1948, ce qui a créé des difficultés nouvelles pour l’exploitation.
Le résultat de ces taxes trop élevées (30 % du prix du ticket jusqu’à 1 kroner, 45 % du reste du prix) a été catastrophique. Il y a quelques semaines, 200 petites salles ont dû fermer et 500 autres prévoient leur fermeture pour le début de la nouvelle saison en août prochain.
Il est à noter que les cinémas qui sont obligés de fermer sont tous à la campagne, ce qui laisse plus d’un million d’habitants dans l’impossibilité de voir des films.
Le public, plus exigeant, choisit son spectacle, ce qui oblige à des changements de programmes plus fréquents. Malgré cela, le nombre des spectateurs a diminué de 10 % depuis le début de l’application des nouvelles taxes.
Le gouvernement n’a pas donné suite aux demandes de réductions formulées par les exploitants.
Du côté des producteurs, les soucis sont également nombreux, en raison des taxes nouvelles. Etant donné le prix de revient élevé d’un film, l’amortissement en est très difficile. Il en est résulté une baisse de la production. En 1948, 40 films devaient être réalisés, mais 36 seulement ont vu le jour. Les quatre autres ont été reportés à l’année suivante. Une des conséquences de la crise est l’obligation dans laquelle se trouvent les plus importantes sociétés d’arrêter la production, ne pouvant se permettre de perdre environ 100.000 kroner par film. Kungsfilm, une des firmes les plus actives ces dernières années, a fermé son département de production. La Terra Film a cessé toute activité. Trois autres sociétés sont en liquidation.
Voyant cela, le gouvernement suédois estima qu’il devait faire quelque chose et un comité, constitué par le Ministre des Affaires financières, étudie la situation, afin de tenter d’y remédier. Le public a bien accueilli cet effort, mais les membres de l’industrie restent très pessimistes.
Au cours de l’année 1948, 274 films étrangers sont sortis en Suède, ce qui représentent dix productions de plus qu’en 1947.
Etats-Unis, 177 ; Angleterre, 30 ; France, 29 : Italie, 10 ; Allemagne, 6 ; Danemark, 6 ; Union Soviétique, 5; Norvège, 3 ; Tchécoslovaquie, 2 ; Autriche, 2 ; Argentine, 1 ; Belgique, 1 ; Mexique, 1 ; Suisse, 1.
Avec les 36 films suédois, cela fait un total de 310 films présentés dans les salles d’exclusivité de Stockholm.
Parmi les plus importants films tournés en Suède, il faut mentionner Singoallci, dont les producteurs sont Lorentz, Marmstedt et Terra Film. Le sujet est tiré de la nouvelle de Viktor Rydberg ; il a été réalisé par Christian Jaque, avec Viveca Lindfors comme vedette dans les trois versions : suédoise, française et anglaise. C’est la production la plus coûteuse qui ait été jamais réalisée en Suède.
Ce film est déjà vendu dans la plupart des pays d’Europe situés à l’ouest du rideau de fer.
Parmi les autres films importants, tournés en Suède, signalons Gatan (La Rue), un drame réaliste produit par Kungsfilm, qui a eu beaucoup de succès dans le pays et est très bien accueilli à l’étranger, spécialement en Allemagne. Havets Son (Fils de la Mer), distribué à l’étranger par Art-Film, de Stockholm, a été tourné en versions suédoise et anglaise. Ce film est réalisé en vue de l’éducation culturelle populaire. Il existe, en effet, en Suède, une association culturelle, contrôlée par l’Office du Travail, et comprenant environ mille salles de cinéma et deux cents théâtres. Mdnnishors Riche (Le Pays
du Peuple), dont la première mondiale a eu lieu récemment dans le sud de la Suède, là où les extérieurs du film ont été tournés.
En 1949, les critiques de journaux, dans leur réunion annuelle, ont désigné les dix meilleurs films étrangers distribués en Suède. Ce sont :
1. Païsa (Italie), 2. Hamlet (Angleterre), 3. Les Chaussons Rouges (Angleterre), 4. Allemagne Année Zéro (Italie), 5. Johnny Belinda (Etats-Unis), 6. The Fallen Idol (Angleterre), 7. Oliver Twist (Angleterre), 8. La Perla (Mexique), 9. Mes Universités (Russie), 10, Der Prozess (Autriche).
Un seul film américain est mentionné, alors que la production des Etats-Unis représente environ 60 % des films distribués en Suède. L’An
gleterre domine nettement avec quatre films parmi lés dix meilleurs de l'année. Les films français arrivent plus loin sur la liste, ce sont :
11. Farrebique, 13, Antoine et Antoinette, 14. Le Silence est d'Or, 22. L’Idiot.
Le meilleur film suédois remarqué par les critiques est Fràmmande Hamn (Strange Harbour) , présenté au Festival de Cannes, sans grand succès du reste.
Parmi les films français sortis en 1949, citons : Pour une Nuit dAmour, L’Homme traqué, Bataillon du Ciel, Le Voile bleu. Mademoiselle s’amuse, Les Maudits, L’Idiot, La Ferme du Pendu, Clochemerle, Le Signal Rouge. Il sembla que Clochemerle ait été celui obtenant le plus de succès.
Depuis le début de l'année 1950, les films français présentés à Stockholm sont les suivants : Le Secret de Mayerling, Volpone, Une Belle Garce, Cargaison Clandestine, Au delà des Grilles, Le Royaume des deux. Rêve d’Amour, Bal Cupidon, Scandale aux Champs-Elysées, Au P’tit Zouave, Passeur d’Or, Rendez-vous de Juillet, Le Dessous des Cartes. — Swen G. Winquist.
HOLLANDE
— QUELQUES SUCCÈS FRANÇAIS FONT ESPÉRER UN NOUVEL ESSOR DE NOS PRODUCTIONS
M. F.L.D. Strengholt.
Quand on veut, en Hollande, être renseigné sur la situation du film français sur ce marché, il faut s'adresser au directeur de N.V. Filmverhuurkantoor « Nederland », M. F.L.D. Strengholt. « Nederland-Film » est depuis la guerre la principale maison importatrice du film français. Nous avons pu obtenir ainsi des précisions sur les succès des productions françaises en Hollande depuis la Libération.
M. Strengholt sépare l’après guerre en trois époques : Immédiatement après la Libération, le film français a bénéficié d’une prospérité générale et de l’absence du film américain. Par la suite, différentes circonstances économiques provoquèrent une forte réaction et en même temps eut lieu la normalisation de l’importation de films concurrents et tout particulièrement des films américains.
Enfin la période que nous vivons au cours de .laquelle seule la qualité du film est la garantie réelle du succès.
En ce qui concerne la première période, M. Strengholt pouvait parler de sa propre expérience, quand il nous rappelait les résultats excellents obtenus avec des productions comme :
Un Ami viendra ce Soir, L’Eternel Retour, La Belle et la Bête, Les Visiteurs du Soir, etc., pour ne pas oublier Les Enfants du Paradis, dont le succès (34 semaines au Théâtre Alhambra, Amsterdam) était devenu légendaire.
A ceci succédait la période, pendant laquelle il devenait difficile, malgré tous les efforts, d’obtenir un succès avec les films français. Les compagnies américaines venaient avec leurs productions et la réputation, que Hollywood avait su établir grâce à ses méthodes publicitaires avant la guerre. Il fallait aussi constater qu’en ce moment la qualité de la production française était en recul, et les films anglais, et surtout italiens étaient en droit d’exiger une participation plus importante des semaines qui
restaient pour les films européens à côté des films américains.
Le résultat fut que le film français en général arriva au point le plus bas de son exploitation et il fallait beaucoup d’optimisme et de confiance dans l’esprit français pour continuer à importer une quantité même réduite de films français.
Heureusement, poursuit M. Strengholt, nous avons maintenant atteint la limite. Depuis la fin de l’année dernière, le film français, bien que très modestement, a obtenu quelques succès sur le marché. Ceci commençait à la fin de l’été dernier avec Jour de Fête, que Jacques Tati présentait personnellement aux journalistes hollandais. Ce film était suivi par Aux Yeux du Souvenir. Noël-Noël venait à l’occasion de la première des Casse-Pieds et obtenait à la première un succès définitif. Egalement très réconfortant est le succès obtenu avec Manon, de Clouzot, dans presque toutes les villes importantes du pays. Là où le film a été présenté, on a pu obtenir une prolongation. Il y a donc des raisons d'envisager l’avenir avec plus d'optimisme et plus de confiance, malgré des déceptions inévitables, en ce qui concerne la force d’attraction du film français sur le public hollandais.
On se plaint souvent du pessimisme du film français ; le « film noir » est-il un handicap pour l’étranger ? — Il est très difficile de répondre à cette question. Un film très sympathique comme Antoine et Antoinette a à peine su éveiller quelque intérêt, où un film comme Manon devenait un grand succès. Où peut-on trouver l’homme qui sait prédire le genre du film qui aura du succès auprès du public et quel film n'aura pas de succès ? La réaction du public dépend de facteurs qui changent selon le moment, facteurs d’origine économique, politique et psychologique. Des conditions, qui garantissent aujourd’hui un succèg, auront demain perdu toute leur force. Toutefois, les raisons principales du succès restent : un bon scénario, une direction habile et des interprètes sélectionnés. A côté de ceci, on peut affirmer qu’une publicité bien dirigée et intelligente est très souvent le facteur définitif pour le succès du film.
Que penser à propos de la publicité faite actuellement en France pour l’étranger, de la