La Cinématographie Française (1950)

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aixilllixxiixilixxirxxxxmxn 0^ LACINÉMATOGRAPHiE FRANCAÎSE Jf nTrTTTTliixniï^trrYTTrYYyy^ LA PUBLICITÉ QUI PAYE «LA PUBLICITÉ DE CINÉMA A CRÉÉ UN NOUVEAU STYLE QUI ENTRAINE L’ADHÉSION DU PUBLIC TANT FRANÇAIS QU’ÉTRANGER » nous déclare Marcel OLLIER, président de» Publicitaires du Spectacle. Des agrandissements ornent les glaces du hall du « Marignan » et complètent la décoration en lui conservant sor. caractère publicitaire. (Cliché Codo-Cinéma.) Poursuivant notre enquête sur le rendement financier de la bonne publicité, nous avons rendu, aujourd’hui, visite à notre ami Marcel Ollier. Il est inutile de présenter à nos lecteurs cette importante personnalité de notre corporation. Sa compétence et son talent débordent le cadre même du Cinéma, puisque ses confrères du Spectacle, groupant les publicitaire du Cinéma, de la Presse, du Théâtre et du Music-Hall, l’ont choisi dernièrement comme président. Ses lancements sont connus de tous les Parisiens, car ils s’inscrivent au fronton d’une des plus belles salles de Paris : « Le Marignan », dont les façades, d'un goût très sûr, mobilisent immédiatement l’attention des foules qui hantent les Champs-Elysées et créent en elles le besoin de voir le film projeté dans cette salle. C’est à dessein que nous insistons sur le caractère artistique de ces panneaux du Marignan, car la préoccupation dominante de Marcel Ollier est de mettre au service de la publicité du Spectacle les ressources, jusqu’alors peu employées, du talent de nos peintres, décorateurs et affichistes, qui ont fait de l’Ecole de Paris la première du monde. Notre entretien va donc porter surtout sur la nécessité de retenir l’at tention d’un public saturé de sollicitations, par une publicité de bon goût qui puisse éveiller en lui cet attrait vers les produits de qualité, qui est une marque des plus caractéristiques du tempérament français. — Que pensez-vous, tout d’abord, des arguments développés par la Cinémato dans sa campagne pour l’amélioration et le renforcement de la Publicité ? — Comme tous nos confrères déjà interviewés, je ne puis que donner mon adhésion à une campagne qui ne peut qu’amener producteurs, distributeurs et exploitants à entreprendre des efforts payants pour ramener les spectateurs au cinéma. « Je dirais même plus. La campagne menée par la Cinémato est une des contributions les plus importantes apportées depuis longtemps par la presse corporative à la prospérité du Cinéma français. « Ces articles ont retenu l’attention des directeurs de province, ils les suivent de très près et y puisent des enseignements pour les lancements régionaux de leurs films. « Ils ont également frappé de nombreux producteurs, que la crise actuelle inquiète et que le ralentissement de la production incite à étudier de plus près les questions publicitaires. Certains, M. Harispuru, par exemple, se sont déjà convertis à la nouvelle publicité de qualité, d’autres sont sur le point de l’être. Un progrès important semble être acquis ». — Pourriez-vous me citer quelques exemples ? — Ce n’est pas le moment de dresser un palmarès, ni d’accorder un label de qualité, même moral. Je ne vous parlerai que de mon dernier lancement, celui de Minne, l’Ingénue libertine, au « Marignan ». Grâce à la compréhension de M. Dolbert, son producteur, qui possède une forte culture artistique, puisqu’il sort de l’école BernardPalissy, j’ai pu faire appel à Hervé Morvan. Sa décoration de la façade du « Marignan » est Réduction d’un cliché presse pour le lancement de MINNE, L’INGENUE LIBERTINE. Le choix d’un style inhabituel et conforme à celui du film attire l’attention des lecteurs. (Cliché Codo-Cinéma.) une réussite artistique qui a frappé les Français et les étrangers. Son graphisme, le style des personnages et le choix des teintes fraîches, traduisent immédiatement, pour l’imagination des passants, l’atmosphère du film. — Tout à fait d’accord. Le style choisi pour ces panneaux a inspiré également le dessin des affiches, des pavés dans les journaux. « Cet exemple d’effort artistique, dont, pour ma part, je limite l’exposé La façade du « Marignan » dessinée par Hervé Morvan pour MINNE, L’INGENUE LIBERTINE, constitue par son graphisme et ses teintes fraîches, une magnifique illustration du film. (Cliché Codo-Cinéma.) « Cette façade a été complétée de vitrines en tôle ajourée, et soutenue dans le hall par une large utilisation d’excellents agrandissements photographiques, disposées d’une façon inhabituelle. « Les résultats sont probants puisque, alors que la chaleur provoque l’effondrement de presque tous les films, Minne termine actuellement sa cinquième semaine aux « MarignanMarivaux ». « En dehors même de l’intérêt financier, qui représente une telle réalisation, il ne faudrait pas oublier son aspect artistique et décoratif au moment même où la capitale déploie ses fastes pour accueillir ses nombreux visiteurs étrangers pendant la Grande Saison de Paris. « On m’a ainsi signalé un touriste américain qui filma en plan général, puis en plans de détails, cette œuvre de Morvan, sur pellicule Kodachrome. » — Ce n’est pas étonnant. J’ai eu l’occasion d’assister à une scène sembable, une famille anglo-saxonne ctud:ant la façade en détail, la commentant et une des filles en prenant un croqu’s. Mais cette façade, pour réussie soit-elle, ne constitue qu’une partie du lancement publicitaire ? à ce film, se retrouve chez mes confrères. Etudiez les lancements de Jean Mounier pour Manèges, de Gaëtan de Boissière pour Macbeth, de Jean Laurance pour L’Epave et Primavera, etc., vous verrez qu’il se crée actuellement un style nouveau de la publicité spectacle, un style français, qui évolue selon le caractère des films, leur psychologie et qui est particulièrement bien adapté aux réactions d’un public individualiste et capricieux, qu’il faut séduire et non saturer de slogans. « Cette naissance d’un style moderne de la publicité française est d’autant plus importante que la publicité dite américaine de spectacle, actuellement fixée selon des règles bien établies, ne se renouvelle pas. Nos producteurs ont donc une arme, une arme nouvelle et de qualité à leur disposition pour défendre leurs productions. « Je suis sûr qu’ils sauront l’employer à fond dès le début de la nouvelle saison. — Jacques Lamasse. C’est le 6 juin que la production française dirigée par Maurice Cloche Monsieur Vincent a été présentée à Barcelone en exclusivité aux « Windsor Palace » et « Cinéma Cristina ». C’est une production distribuée par Balet et Blay.