La Cinématographie Française (1950)

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,8 fTTtlXIXXXXXXXXTTTXXXXXXXXXXXXl LA CÎNÉMATOGRAPHiE FRANÇAISE 105 ANALYSES DES CXXZX1XHZXXXXXXXXXXXXXXXTTTTT"! FILMS 105 XXXXXXXXXXXXXXXXTTXX^XXXXXXXXXXXXXXXXXXTrxYl-XTYXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXl Rossano Brazzi et Danielle Darrieux, principaux interprètes du film XOSELLI (titre provisoire), mis en scène par Diulio Coletti. C’est une production Lux-Films. LE PLANQUE MALGRE LUI (G.) (VVhen Willie ccmes marching Home) Comédie satirique (85 min.) (V.O.) 20th CENTURY-FOX Origine : Américaine. Prod. : Fred Ko'nlmar-Fox, 1950. Réal. : John Ford. Auteurs : Scén. de M. Loos et R. Sale, d’après une histoire de Sy Comberg. Chef-Opérateur : Léo Tover. Effets spéciaux : Fred Sersen. Musique : Alfred Newman. Dir. artistiques : L. Wheeler. Ch. Gore. Décors : Th. Little. B. Mac Donald. Montage : James B. Clarke. Chefs-Opérateurs du son : E. Grossman, R. Heman. Interprètes : Dan Dailey, Corinne Calvet, Colleen Townsend, W. Demarest, J. Lydon, L. Corrigan, E. Varden. Première représentation (Paris) : 14 juilet 1950. « Le Paris ». EXPLOITATION^ — Cette très bonne comédie, signée John Ford, est une satire assez virulente de l'administration, du nationalisme, du patriotisme et du militarisme américain. On rit souvent au récit des vicissitudes de ce planqué malgré lui. dont certaines, pourtant, celles ayant trait à la Résistance française, étonneront un peu. Pour tous les publics. SCENARIO. — Bill Kluggs (D. Dailey), /ils d’un vétéran de V American Légion (W. Demarest), est le premier engagé volontaire de sa petite ville en 1941. Envoyé dans un camp d’entraînement, il se retrouve près de sa ville natale. Bill, reconnu comme un tireur d’élite , est contraint de demeurer là en qualité d’instructeur. Les habitants de la ville, qui le considéraient comme un héros, ne voient plus en lui qu’un planqué. Une circonstance imprévue lui permet de s’envoler pour l'Europe, mais une journée à peine après son départ, il se trouve en France dans un maquis. Le chef de celui-ci, Yvonne (C. Calvet) , lui remet un film secret sur les V. 1 et le fait passer en Angleterre. Là. il est aussitôt renvoyé aux U. S. A., car le document est capitol. Cuisiné tour à tour par une dizaine de colonels et généraux, il est renvoyé dans ses foyers avec l’ordre d e ne pas parler de son expédition. La M.P. survient et emmène Bill à Washington pour le faire décorer par le Président. REALISATION. — Cette histoire, simple en apparence, fertile en aventures, souvent fort amusantes, est traitée sans emphase par John Ford. On déplore, toutefois, une longueur, en France. Le comique de répétition de certaines séquences est plein d’humour. INTERPRETATION. — Dan Dailey est un jeune comédien de talent ; il a su interpréter son personnage sans mièvrerie ni charge. William Demarest, est, comme toujours, parfait dans son rôle de vétéran militariste. Corinne Calvet est semblable à ellemême ; on s’étonnera certainement de son « genre » en qualité de chef de maquis. Colleen Townsend. fiancée de Bill, est ravissante. — P. R. ♦ «!LA RITE” Le film suédois, La Rue, distribué par Provefi. sorti, en troisième version. le 14 juin dernier, au cinéma « Agora » petite salle de quartier du bou'evard de Clichy, est resté trois semaines à l’affiche, battant les records de recettes de cette salle avec 8.200 entrées. SUZANNE ET SES IDEES (A.) (Susan and God) Comédie dramatique (108 min.) (V.O.) M.G.M. Origine : Américaine. Prod. : M.G.M. , 1940. Réal. : George Cukor. Auteurs : D’après la pièce de Rachel Crothers, dial, de Anita Loos. Chef-Opérateur : Robert Planck. Musique : Herbert Stothart. Dir. artistique : Cedric Gibbons. Décors : Edwin B. Willis. Dir. de Prod. : Hunt Stromberg. Chef-Opérateur du Son : Douglas Shearer. Interprètes : Joan Crawford, Frédéric March, Ruth Hussey, John Carroll, Rita Hayworth, N. Bruce, B. Cabot, R. Hobart, C. Collier. R. Quigley, G. DeHaven, R. O. Crant. Première représentation (Paris) : 12 juillet 1950, « Caméo ». EXPLOITATION. — Un véritable festival Crawford. Sa personnalité, son talent et son métier lui permettent de dominer tous les autres interprètes de ce mélodrame mondain, qui débute en comédie et se termine en drame larmoyant. Pour public averti. SCENARIO. — Suzanne, femme du monde, vient de se convertir à une nouvelle secte. Au nom de Dieu, elle apporte trouble et bouleversement parmi ses amis, qu’elle cherche à convertir. Mais elle oublie sa fille et son mari qui, délaissé, s’enivre. Elle reprend, pour un temps la vie familiale, mais l’abandonne pour le congrès de sa secte. Son mari la quitte pour une de ses amies, mais tout finira bien, REALISATION. — Le film hésite entre la comédie de mœurs et la satire des dérèglements mystico-philosophiques, suscités par la naissance périodique de nouvelles religions aux U. S. A. Le caractère typiquement américain de l’intrigue la rend peu perméable aux Français. INTERPRETATION. — Joan Crawford est une très grande artiste. On le savait déjà et la revoir fait toujours plaisir. Frédéric March, dans un rôle très nuancé, paraît effacé à côté de sa partenaire. — J. L. ANNA LUCASTA (A.) Drame réaliste (92 min.) (V.O.) COLUMBIA FILMS Origine : Américaine. Prod. : Philip Yordan-Security Pictures, 1949. Réal. : Irving Rapper. Auteurs : Scén. de Ph. Yordan et A. Laurents d’après la pièce « Anna Lucasta », de Ph. Yordan. Chef-Opérateur : Sol Polito. Musique : Morris Stoloff. Dir. artistique : George Brooks. Décors : William Kiernan. Montage : Charles Nelson. Chef-Opérateur du son : G. Cooper. Interprètes : Paulette Goddard, William Bishop, Oscar Homolka, John Ireland. B. Crawford, W. Geer, G. Page, M. Wickes, W. Bissell, L. Golm, J. Brown. D. Moore. Première représentation (Paris) : 7 juillet 1950, « Avenue ». EXPLOITATION. — Ce drame réaliste ayant pour cadre la maison sordide d’ouvriers d’une petite ville américaine permet à Paulette Goddard de jouer avec dynamisme un rôle de respectueuse. Pour public averti. SCENARIO. — Anna Lucasta a quitté sa famille victime de la jalousie de son père. Elle se consacre au divertissement des matelots de Brooklyn. Arrive dans sa famille un jeune ami de son père qui cherche à se marier. Sa mère la fait revenir et une idylle s’ébauche entre les deux jeunes gens. Mais le père, toujours jaloux, oblige sa fille à fuir après son mariage. Elle retourne à Brooklyn où son mari la retrouve finalement à la mort de son père. REALISATION. — La mise en scène pourrait être signée d’un Suédois tant est fait de place au réalisme des bars à matelots et des intérieurs sordides. Quelques scènes « sexy » viennent pimenter un ensemble assez terne et conventionnel. INTERPRETATION. — Le talent de Paulette Goddard peut librement se donner cours dans une composition de fille perdue au grand cœur. William Bishop et Oscar Homolka sont très bien. Les autres personnages sont heureusement dessinés. J. L. LA PLUIE QUI CHANTE (G.) (Til the Clouds Roll By) Comédie musicale (133 min.) Technicolor (V.O.-D.) M.G.M. Origine : Américaine. Prod. : Arthur Freed-M.G.M., 1946. Réal. : Richard Whorf. Auteurs : Guy Bolton, scén. de M. Connoly et J. Halloway, adapt. de G. Wells. Chef-Opérateur : H. Stradling et G. J. Folsey. Dir. musical : Lennie Hayton. Musique : Jerome Kern. Dir. artistique : Cedric Gibbons. Décors : Edwin B. Willis, R. Pefferle. Montage : Albert Akst. Interprètes : June Allyson, Lucille Bremer, Judy Garland, Kathryn Grayson, Van Heflin, Lena Horne, Van Johnson. Tony Martin, Dinah Shore, Frank Sinatra, Robert Walker, G. Champion, C. Charisse, H. Hayden, P. Langton, A. Lansbury, P. Macey, R. Mc Donald, M. Nash, V. O'Brien, D. Patrick. The Wilde Twins. Premières représentations (Nice) : 17 mai 1950, « Excelsior », « Royal » ; (Paris) : 14 juillet 1950, « Club des Vedettes », « Ermitage », « MaxLinder », « Moulin-Rouge ». EXPLOITATION. — La mise en scène de cette œuvre en fait une des productions les plus luxueuses et les plus importantes dans le domaine de la comédie musicale. Plus de vingtcinq grandes vedettes animent le film, qui retentit de tous les airs à succès de Jerome Kern. SCENARIO. — Jerome Kern (Robert Walker) et son ami James Hessler (Van Heflin), après des débuts difficiles, connaissent le succès. Kern épouse Eva Leale (Dorothy Patrick). Ses opérettes triomphent à Broadway, mais la mort de Hessler le touche profondément. Il veillera sur sa fille Sally Hessler (Lucille Bremer), qui deviendra vedette à Hollywood dans un grand film sur les airs à succès de Kern. Après « Show Boat », il poursuivra sa brillante carrière, se partageant entre la scène et l’écran. REALISATION. — Seuls les moyens d’Hollywood pouvaient permettre une production d’une telle ampleur. La couleur est charmante par son velouté, la douceur des demi-teintes. Richard Whorf a mené chanteurs et danseurs avec une grande habileté. L’enregistrement sonore est impeccable. INTERPRETATION. — Il y a tant de vedettes, qu’il est difficile de les citer toutes : Judy Garland, June Allyson, Kathryn Grayson. Lena Horne, Dinah Shore, Frank Sinatra, Tony Martin, Virginia O’Brien, Van Johnson, danseur plein de fantaisie, Lucille Bremer, etc. Dans le rôle de Jerome Kern, Robert Walker joue avec dignité et finesse. Van Heflin est un excellent Hessler plein de naturel. — P.-A. B. •î* On verra prochainement, à Paris, Le Rouge et le Noir, un très grand film, tiré du célèbre roman de Stendhal. Les deux principaux rôles du Rouge et le Noir sont interprétés par deux artistes, qui, après avoir tourné plusieurs rôles importants en Italie, furent remarqués par Hollywood, où ils firent d’importantes créations. Il s’agit de Rossano Brazzi, qui eut le périlleux honneur de reprendre le rôle jadis tenu par le célèbre Rudolf Valentino, et de Valentina Cortese, dont la belle silhouette et la beauté s’allient à un talent éprouvé. Le Rouge et le Noir sera projeté, en exclusivité, aux « Normandie » et « Max-Linder », à partir du 28 juillet prochain.