La Cinématographie Française (1950)

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16 fXXIXXXXXXXXXXTXITXXXXXXXXXXXn LA ciNÉMATOGRAPHÎE FRANÇAÎSE nxixxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx^ 112 ANALYSES DES FILMS 112 xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxszxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx LA FILLE DE LA FORET (G.) (Forest Rangers) Comédie d’aventures (81 min.) Technicolor (V.O.-D.) PARAMOUNT Origine : Américaine. Prod. : Robert Sisk-Paramount, 1942. Réal. : George Marshall. Auteurs : Scén. de H. Shumat d’après une histoire de Thelma Strabel. Chef-Opérateur : Charles Lang Jr. Musique : Victor Young. Dir. artistiques : Hans Dreier, Karl Hendrick. Montage : Paul Weatherwax. Interprètes : Fred Mac Murray, Paulette Goddard, Susan Hayward, Rod Cameron, Lynne Overman, Albert Dekker, Eugène Pallette, Regis Roomey. Premières représentations (Monte-Carlo) : 22 juillet 1950, « Cinéma d’Eté » ; (Paris) : 11 août 1950, « Paramount » et « Normandie ». EXPLOITATION. — Le ton humoristique de la narration et les situations hautement fantaisistes alternent avec les scènes pleines de puissance et de grandeur. Exaltant l’œuvre ardue et dangereuse des « Forestiers », ce film, par son ampleur, la beauté des images, la qualité de la couleur, l’habileté des prises de vues, se range parmi les œuvres marquantes de ce genre. Cette production s’adresse à un très large public aimant les films combinant action et humour, drame et fantaisie, et elle doit donner de bons résultats d’exploitation. SCENARIO. — Don Stuart (Fred Mac Murray), du service des Eaux et Forêts, a charge de la protection des forêts du NordOuest américain contre le feu. Au cours d’une enquête à la suite d’un violent incendie allumé criminellement, Don fait ■ la connaissance à la ville de Celia Huston (Paulette Goddard) qu’il épouse. La directrice d’une scierie, Montana Mason (Susan Hayward), amoureuse de Don, soumet, par dépit, Celia à toutes sortes d’avanies qui l’aguérissent au lieu de l’effrayer. Don découvre que le coupable est l’aviateur Frank Hatfield (Lynne Overman) qui après avoir abattu son complice Twig Dawson (Albert Dekker), un exploitant forestier, tente de tuer Don en incendiant l’appareil au-dessus de la forêt en feu. Après avoir sauté en parachute, aidé par Jim Lawrence (Rod Cameron), Don sauvera Celia et Montana, prisonnières de la forêt en flammes. REALISATION. — La sauvage grandeur d’immenses forêts en flammes est magistralement rendue grâce à un « Technicolor » de qualité, et à des prises de vues aériennes ou en voiture survolant et traversant de vastes espaces de forêts en feu. George Marshall a donné à ce film un rythme très rapide et beaucoup de vie, créant une détente par des scènes de la plus joyeuse fantaisie alternant avec d’impressionnantes séquences magistralement réalisées. INTERPRETATION. — Paulette Goddard, en femme débordante d’humour ou courageuse devant le danger, prête son charme, sa beauté, son talent à un personnage d’amoureuse décidée. Susan Hayward, en « forestière » énergique, volontaire et rude, est fort jolie, jouant avec sobriété et non sans humour. 1 ed Mac Murray, dans un rôle alliant action et gaieté, est dans la peau de son personnage. Tous les autres interprètes jouent avec métier et compétence. — P.-A. B. LE DEMON DES ARMES (A.) (Gun Crazy) Drame (91 min.) (V.O.-D.) ARTISTES ASSOCIES Origine : Américaine. Prod. : King Brothers Prod., 1950. Réal. : Joseph H. Lewis. Auteurs : Scén. de Mac Kirlay Naetor et M. Kaufman. Chef-Opérateur : Russell Harlan. Musique : Victor Young. Interprètes : Peggy Cummins, John Dali, Berry Kroeger, M. Carnovsky, A. Shaw, H. Lewis, N. Young. Première représentation (Paris) : 18 août 1950, « La Cigale », « Olympia », « Triomphe ». EXPLOITATION. — Film âpre, réaliste et violent réalisé avec un grand souci de la vérité psychologique sans négliger l’aspect moral et social du drame. Cette œuvre dure est un spectacle de grande qualité et constitue un programme de choix pour un public cultivé. SCENARIO. — Bart, dès sa jeunesse, a une passion pour le tir et acquiert une redoutable virtuosité. Dans une baraque foraine, il relève le défi d’une reine du tir et se marie. Mais Laurie, qui est une garce et veut mener la grande vie, le presse à utiliser son adresse pour des cambriolages. Ils en viennent à tuer et, poursuivis par la police, se réfugient dans le pays natal de Bart. Ses amis sont policiers et ne peuvent faire autrement que de les poursuivre. Les deux assassins trouvent la mort après une poursuite dans les montagnes. REALISATION, — Le travail de Joseph H. Lewis est d’une très grande virtuosité. L’emploi de cadrages inhabituels, d’un éclairage heurté créent une atmosphère très dramatique. Par ailleurs, le style de l’ensemble appartient à l’école néo-réaliste américaine. INTERPRETATION. — Peggy Cummins campe une vamp tour à tour garce et tendre qui dénote de sa part un grand talent de comédienne. John Dali a un jeu d’une très grande intensité dramatique. Les seconds rôles sont très « vrais ». J. L. DEUX NIGAUDS COW-BOYS (G.) (Ride'em Cowboy) Comédie (86 min.) (V.O.-D.) UNIVERSAL FILMS Origine : Américaine. Prod. : Alex Gottlieb -Universal, 1942. Réal. : Arthur Lubin. Auteurs : Scén. de T. Boardman et J. Grant d’après une nouvelle de Ed. L. Hartmann ; adapt. de H. Shumate. Chef-Opérateur : John W. Boyle. Musique : Charles Previn. Dir. artistique : Jack Otterson. Interprètes : Bud Abbott, Lou Costello, Dick Foran, Anne Gwynne, J. Mac Brown. J., T. et J. Mac Michael, M.L. Cook, E. Fitzgerald, S.S. Hinde. Première représentation (Paris) : 16 août 1950, « Aubert-Palace », « Gaumont-Théâtre », « Monte Carlo ». EXPLOITATION. — Ce film gai mettant en scène une nouvelle aventure des deux compères est agrémenté de scènes de rodéo, de danses et de chants du Far-West. Cette parodie de western est un agréable délassement pour tous publics. SCENARIO. — Les deux nigauds employés dans un cirque, à la suite d’une mésaventure, sont obligés de s’enfuir au Far-West. Ils y retrouvent un de leurs amis, un romancier spécialisé dans les romans westerns que son chef de publicité fait passer pour un as du rodéo. A la suite d’un pari, il doit participer à la grande finale du rodéo et défendre les couleurs du ranch de sa fiancée. Les deux nigauds lui apportent leur concours... Mais tout finira pour le mieux. REALISATION. — L’intrigue un peu faible est très bien soutenue par des chants, des danses, des cavalcades et des numéros d’acrobatie équestre. Les gags sont assez nombreux et portent le plus souvent. INTERPRETATION. — Ce film qui est un des premiers tournés par les deux nigauds voit déjà les deux partenaires en pleine possession de leurs moyens respectifs. Dick Foran, Anne Gwynne apportent la note de charme et de beauté. — J. L LA FEMME AUX CHIMERES (G.) (Young Man With a Horn) Comédie dramatique musicale (112 min.) (V.O.-D.) WARNER BROS. Origine : Américaine. Prod. : Jerry Wald, 1949. Réal. : Michaël Curtiz. Auteurs : Scén. de C. Foreman et Ed. H. North, dial, de N. Stuart, d'après le roman de Dorothy Baker. Chef-Opérateur : Ted McCord. Dir. musicale : Ray Heindorf. Décors : William Wallace. Dir. artistique : Edward Carrere. Montage : Alan Crosland Jr. Interprètes : Kirk Douglas, Lauren Bacall, Doris Day, Hoagy Carmichael, Juano Hernandez, Jerome Cowan, M. Beth Hughes, N. Paiva. Premières représentations (Monte-Carlo) : 3 juillet 1950, « Cinéma d’Eté » ; (Paris) : 4 août 1950, « Olympia », « Les Images » ; 11 août 1950, « Le Paris ». EXPLOITATION. — Ce film relate la vie et les efforts pour améliorer ses qualités musicales, d’un joueur de trompette de jazz. C’est Kirk Douglas qui paraît mais c’est l’inimitable Harry James qui joue de la trompette. Cette production séduira tout particulièrement les amateurs de jazz. SCENARIO. — Orphelin très jeune, pour vivre il joue dans des orchestres religieux ayant pour maître Juano Hernandez. A vingt ans, Kirk Douglas, avec son ami Hoagy Carmichael, jouent un peu partout. Grâce à Doris Day, une chanteuse, ils trouvent un engagement à New York. C’est rapidement la grande notoriété et il devient un « trompette » fort célèbre et adulé. Il épouse une riche snob, Lauren Bacall, se désintéresse de son art et s’adonne à la boisson. La mort de Juano Hernandez lui rend conscience de lui-même. L’abus de travail ébranle sa santé maintenant débile. Il tombe malade après avoir rompu avce sa femme. Grâce à la chanteuse et à son ami, il se rétablira et reprendra le chemin du succès. REALISATION. — La mise en scène de Michael Curtiz, réalisée avec un grande luxe de moyens, baigne dans une atmosphère musicale très jazz, composée d’extraits de tous les grands succès de ces dernières années. Le rythme est rapide, l’intrigue conserve son intérêt, les images sont belles, le son est soigné : tout cela forme un ensemble très attrayant. INTERPRETATION. — Artiste consommé, au jeu concis et sobre, Kirk Douglas fait une fort belle création, donnant aux évolutions psychologiques, qui sont fort complexes, toute leur valeur et leur intérêt. Lauren Bacall, toute « sex-appeal », fait une création étrange et remarquée. Doris Day, qui a une fort belle voix, est charmante, toute a un amour qui tarde à être compris. N’oublions pas Harry James qui, sans paraître, est entendu tout le long du film, et Juano Hernandez fait de remarquables effets avec sa trompette. — P.-A. B. « ROBINSON CRUSOÉ” •i» Jeff Musso, qui doit sous peu de jours partir pour la Guadeloupe, où se tournera la partie la plus importante de Robinson Crusoé, vient de faire un bref séjour à Nice, Cannes, Monte-Carlo pour y repérer des emplacements pour divers extérieurs de ce film qui doivent être réalisés sur la Côte d’Azur. June Haver, révélation éblouissante du grand film en Technicolor : LE GRAND TOURBILLON, production Warner Bros., qui est sorti le vendredi 18 août, en version originale, à 1’ « Ermitage », et en version doublée aux « Max-Linder », « Moulin-Rouge » et « Club des Vedettes ». (Cliché Warner Bros.)