La Cinématographie Française (1950)

xxxxrrro ms X“ 12 7 7; -« do 26 Août 1950 publié sous la direction technique de A.-P. RICHARD. TECHNIQUE ET J Exploitation Comme suite à un précédent article sur l'acoustique, citons cet exemple rigoureusement authentique : Un exploitant de film 16 mm. se lasse de faire le forain et d’aller de place en place. Il jette son dévolu sur une salle libre dans une i sous-préfecture des environs de la capitale, s’installe sans amortir la salle et commence son exploitation. Les premières semaines les résultats sont satisfaisants, la clientèle semble attachée a i l’établissement, les recettes montent, puis doucement elles baissent et notre homme de s’interroger. Sa publicité est bien faite, il touche la clientèle nécessaire à ses quatre cents places, sa projection lui semble bonne, ses fauteuils en bois ne sont certes pas du dernier type, mais quand jj il y a un nombre suffisant de spectateurs, la gêne que peuvent apporter les fauteuils aux conditions acoustiques n’est pas prohibitive. Que se passe-t-il ? Pour en avoir le cœur net, il interroge un des spectateurs qui lui semble apte à l’éclairer sur la question et en reçoit la réponse suivante : « Que voulez-vous, monsieur X..., on est pas mal chez vous, mais on ne comprend que le quart des phrases. Alors on aime mieux mettre : un peu plus cher et aller dans une salle de 35 mm. où on comprend .facilement ce que disent les acteurs. » Sur ce, notre homme voit son entrepreneur qui prend position et lui fait miroiter un solde de bâches ignifugées qu’il possède en stock. La Préfecture, qui a les plus grandes raisons de se méfier depuis la catastrophe de Rueil, refuse les toiles ignifugées, mais ne dit rien sur la question acoustique qui ne la concerne pas. On offre ensuite à l’exploitant du bois en copeaux compressés auquel est associé un liant carbonate de magnésie, ciment, etc.. A l’analyse, [ les corrections acoustiques avec les toiles sont illusoires et les compressés de bois, isolants ■ parfaits aux bruits, à la chaleur et au froid, ne I sont pas anti-réverbérants. La modification de l’acoustique d’une salle avec ce matériau est donc également du domaine de la fantaisie, k comme le sont les données techniques fournies par des techniciens non spécialisés qui oublient qu'un matériau bon pour l’usage isolant i n’est pas obligatoirement doué de qualités .. acoustiques. Une autre face du problème conI siste à envisager pour l’amortissement le matériau le meilleur marché en fonction de son r application. Ainsi, si je dois premièrement établir une garniture amortisseuse de fond, collée, clouée ou cloisonnée au mur. puis la recouvrir d’un i; tissu incombustible, il me faut, fonction du travail d’application et des frais de maind’œuvre, établir le prix de revient final de l’ensemble et le comparer à celui de pose d’un i tissu totalement incombustible, tel l’amiante en i tissus lourds dont la pose est infiniment meil! leur marché que le travail précédent. ’ La question décoration si importante dans une salle étant dans le second cas mieux résolue que dans le premier, il y a lieu de faire examiner le problème par des spécialistes ei non de le confier à un entrepreneur ou un architecte non familiarisés avec les données dudit problème. On a eu le tort de croire que les conditions d’exploitation du format réduit sont très différentes de celles de son frère aîné le 35 mm., et que la clientèle du premier peut tout ingurgiter. Or le son du 16 mm. est un son châtré par le bas et le haut de la bande de fréquences, sa qualité de report du 35 mm. en 16 mm. n’est pas toujours optimum, la plupart des lecteurs sonores sont de qualité moyenne et les haut-parleurs, vu leur prix, ne sont pas ce qu’ils devraient être. N’ajoutez donc pas, vous, exploitants, à ces raisons celle d’une acoustique de cathédrale qui rendra les films inintelligibles. Certes, il est difficile d’exiger de vous les conditions d’exploitation du film normal, mais n’oubliez pas que chaque jour s’amenuisent les chances de voir une clientèle fidèle fréquenter vos salles si vous ne lui donnez pas un cachet de propreté, de netteté, voire d’élégance. On s’est naïvement imaginé que le fait d’amener à la disposition de la clientèle un spectacle, suffit à l’amener à fréquenter la salle ; c’est vrai pour le cirque et faut-il encore que le programme soit de qualité. Ce n’est pas exact pour le cinéma dont la périodicité de présentation doit donner au public le besoin de sa présence hebdomadaire . La IIe Exposition internationale de la technique du cinéma se tiendra du 30 septembre au 20 octobre 1950 au Palais de la Promotrice des Beaux Arts au Valentino à Turin. Le prix des stands est de 4.000 lires it. le m2 outre la taxe d’inscription de 3.000 lires it. et l’I.G.E. (impôt général sur le revenu) de 3 %. Au cours de l’Exposition auront lieu les réunions suivantes : a) Ier Congrès international des techniciens du cinéma ; b) Réunion nationale de la cinématographie en couleurs ; c) Réunion nationale des journalistes de cinéma. Des prix internationaux seront décernés aux exposants : un grand prix international (taureau d’or) et 6 prix internationaux (taureaux d’argent), outre ceux qui seront attribués par les Associations, Organismes, etc. Ces prix, qui seront répétés chaque année, seront décernés par un jury international composé des représentants des Associations professionnelles techniques du Cinéma des différents pays. L’Exposition Technique de Turin 1950 porte sur toutes les catégories de matériel employé en cinéma, son, images, couleurs, amplification, éclairages, appareils d’enregistrement, réduction, trucage, etc. Et naturellement appareils de prise de Jacques Becker a rendu visite à Robert Bresson, réalisateur du JOURNAL D’UN CURE DE CAMPAGNE, lors des extérieurs de ce film. (Cliché A.G.D.C.) Si donc vous vous trouvez dans le cas (et nombre d’entre vous y êtes) de posséder une mauvaise acoustique de salle, consultez un spécialiste lequel pourra peut-être modifier les conditions techniques de cette acoustique en procédant par paliers, ce qui vous permettra d’améliorer progressivement et votre standing d’exploitant et la satisfaction de votre clientèle. Persuadez-vous de ceci : Le public en a soupé des granges et des salles malpropres et ne croyez pas que le fait de vendre du spectacle à bas prix vous dispense d’une bonne projection et d’une émission correcte du son. A.-P. R. vues, projecteurs de cabine, tireuses, pellicules et produits chimiques. Les maisons ayant l’intention de participer â l’Exposition, sont priées d’en faire la demande au Comité d’Organisation. Renseignements à : ITALIE : 1) Comité de l’Exposition Piazza Lagrange 1 Turin Téléph. 41-267. 2) II Exposition internationale de la Technique cinématographique Bureau de Rome : presso A.N.I.C.A. Via Sistina 91 Roma Tel. 64.02362-735. FRANCE : a) « Intec » 115, avenue des Champs-Elysées Paris Tél. : Ely. 45-73. b) Société de Transports Gondrand Frères 24, rue de la Douane Paris Tél. : 29-40. SUISSE : a) Pondil 1, rue de la Tour-de-l’Ue Genève Tél. : 5.62 34. b) Gebrüder Gondrand Viaduktstrasse 8 Base!. BELGIQUE : a) Rag. Giulio Brayda 47, rue de l’Amazone Bruxelles Tél. : 377.290. b) Société Gondrand-Frères 9, quai du Commerce Bruxelles Tél, t 17.23.30. llllllllllllllll 30 Septembre au 2 Octobre à Turin II* 1 2 EXPOSITION TECHNIQUE INTERNATIONHLE i:Ü