La Cinématographie Française (1950)

rzxxxxxxxxzzzzzz * zxxxxxxr^dm LA CÎNÉMATOGRAPHiE FRANÇAISE dXX XXXXXXXXtXTTXXXXXTXXZTTTXT nels ou d’un romanesque un peu improbable, du moins le talent des metteurs en scène, la beauté des paysages, la valeur des interprétations des meilleurs acteurs (Maria Félix, Armendariz), donnent aux films une valeur de spectacle certaine. CONGRÈS DIVERS Le Congrès International de la Fédération des Associations de Producteurs a repris, à Venise, ses travaux commencés à Cannes et à Madrid. La présidence, soumise à la règle du roulement, est assurée cette fois par M. Frogerais (France). L'ordre du jour porte sur l’étude des diverses questions relatives au droit d auteur du film. La télévision est également le souci majeur des discussions. Les Britanniques se tiennent, à cet égard, sur une réserve totale ; les autres délégations s’orientent plutôt vers la recherche d'un équilibre entre le nouveau moyen d’une part, et la Production et l’Exploitation d’autre part sur un plan international. Un observateur américain, M. Van Dee, assiste aux entretiens. M. Rapoport est venu de Paris apporter une étude sur le problème de l’auteur du film. Le Congrès de l’Union européenne des Directeurs de théâtres cinématographiques siège également, sous la présidence de M. Dutillieu (Belgique). C’est la télévision qui est à l'ordre du jour, avant toute autre préoccupation. Là également, l’avis presque général est moins d’ignorer ce nouveau moyen que de rechercher un terrain commun valable pour l’ensemble de la Profession. Le premier Congrès International des FilmsClubs vient de se tenir également, groupant (sur le modèle des Pen-Clubs littéraires) des scénaristes, metteurs en scène et écrivains, tels que Vittorio de Sica (Italie), René Clair (France), Molander (Suède), Olufsen (Danemark)... La réunion a entendu un exposé de René Clair sur la question du dépôt légal des films, indiquant notamment les dispositions récemment arrêtées en France. M. Maxwell (Angleterre) a donné des indications substantielles sur l’activité des diverses organisations britanniques : Film Institute et l’Académie britannique du Cinéma. Après le vote de vœux divers, concernant le dépôt légal, et l’échange libre des films culturels, M. René Clair a été élu président de la Fédération. PROJECTION Il faut signaler la bonne qualité de la projection et de la reproduction sonore, assurée par le matériel de la Cinemeccanica, et la parfaite régularité d'un service qui a été particulièrement lourd. Pratiquement, les projections Cabine double du Palais du Cinéma de la Biennale de Venise. duraient 18 heures par jour ! Le matériel de la salle des Galas constitue une équipement exceptionnel, dont nous donnerons une description détaillée prochainement. La cabine offre tous les moyens de répondre à toute demande ; et la mise au point de ce matériel était réalisée de façon absolue. Aux sous-sols, deux petites salles de vision également surchargées, sont LE PALMARÈS DE LA BIENNALE Le Lion de Saint-Marc, Premier Grand Prix à JUSTICE EST FAITE (France), réalisé par André Cayatte. Trois prix ex-æquo à : PANIC IN THE STREETS (Panique dans les Rues) (Etats-Unis) réalisé par Elia Kazan. DIEU A BESOIN DES HOMMES (France), réalisé par Jean Delannoy. PRIMA COMMUNIONE (Sa Majesté Monsieur Dupont) (Italie), réalisé par Alessandro Blasetti. Prix de la Meilleure interprétation féminine : Eleanor PARKER (Etats-Unis), -interprète de CAGED (Femmes en Cages). Prix de la Meilleure interprétation masculine : Sam JAFFE (Etats-Unis), interprète du rôle de Doc Erwin dans ASPHALT JUNGLE. Prix du Meilleur scénario : Jacques NATANSON et Max OPHULS pour LA RONDE (France). Prix de la meilleure photographie : Martin BORDIN pour BARA EN MOR (Rien qu’une Mère) (Suède). Prix du Meilleur décor : D'EAUBONNE pour LA RONDE (France). Prix du Meilleur commentaire musical : Brian EASDALE pour GONE TO THE EARTH (Départ à l’Aube) (Angleterre). Le Prix à la disposition du jury à Walt Disney (Etats-Unis), pour sa remarquable participation à la XIe Exposition d'Art Cinématographique, avec les films « CENDRILLON » et « BEAVER VALLEY » (La Vallée des Castors), et particulièrement pour l’heureuse transposition de ses expressions fantastiques dans la réalité du documentaire. Le Prix de la Présidence du Conseil des Ministres pour le Meilleur film italien à : DOMAN1 E TROPPO TARDI (Demain sera trop tard), réalisé par Léonide Moguy. Trois Prix pour les courts métrages à : VISITE A PICASSO (Belgique). LES CHARMES DE L’EXISTENCE (France), réalisateurs J. Grémillon et P. Kast. MILLESÏMO DI MILLIMETRO (Millième de Millimètre) (Italie). En dehors des prix officiels de la Biennale, ont été attribués : Le Prix de la Critique italienne à : GIVE US THIS DAY (Donnez-nous aujourd’hui) (Angleterre), réalisé par E. Dmytryck. Le Prix de la « Fipresci » (Critique Internationale) à : ORPHEE, réalisé par Jean Cocteau. Le Prix de 1 O.C.I.C. (Office Catholique International du Cinéma) à : DIEU A BESOIN DES HOMMES, réalisé par Jean Delannoy. LES DOCUMENTAIRES FRANÇAIS COURONNES A VENISE 1950 : Documentaire d’Art, section documentaire de Peinture : Mention à GAUGUIN. Production : Panthéon-Production-Braunberger. Films scientifiques, section documentaires de Chirurgie, série pathologique chirurgicale : Premier Prix à LE PRATICIEN DEVANT LA RADIOGRAPHIE VERTEBRALE. Production : S.D.A.C. Films scientifiques, section Mécanique : Premier prix à RECTIFICATION. Production : Tadié. Films scientifiques, section Physique-Mathématiques : Mention à LIEUX GEOMETRIQUES. Production : Jean Mineur. Films culturels, section Réalisation sociale : Mention à ŒIL POUR ŒIL. Production : Union Cinématographique Lyonnaise. Le film FLEUR DE FOUGERE, qui a été transféré de la Première Exposition Internationale du Film Scientifique et du Documentaire d’Art au XI Festival International du Film pour Enfants, a remporté le Premier prix pour le Meilleur film de dessins animés. desservies par un double équipement placé dans une cabine unique. L’amphithéâtre en plein air (2.000 places) donne un rendement de qualité irréprochable. Enfin, dans la ville même, au siège de l’administration de la Biennale, deux salles de vision, également équipées par la Cinemeccanica, ne connaissaient guère de répit. Quinze projectionnistes et auxiliaires assurent en permanence ce service, sous les directions de l’ingénieur en chef Carmina et de M. Cecchi, administrateur général, assistés de M. Léon Althansan, directeur de l’Agence de Paris. U L’arène en plein air. faut signaler spécialement la précision et l’ampleur des prévisions qui ont assuré ce service impeccable et digne d’une grande manifestation. ACTUALITÉS DU FESTIVAL La Incom assurait un service quotidien d’actualités « du jour », sonorisées au micro à la cabine. Un groupe très actif de ciné-reporters suivait toutes les manifestations, congrès, rencontres, arrivées de vedettes ou de personnalités. Elle était dirigée par M. Sandro Pallavicini, directeur général en personne et MM. Musu et Manfredi, avec l'opérateur-chef Climati. Ils ont projeté, au cours des vingt soirées de gala, pas moins de 12.000 mètres de pellicule. RECONSTRUCTION DU PALAIS DU FESTIVAL Les plans ont été établis par l’architecte Qualiata pour l’agrandissement et le réaménagement du palais du Festival. La façade sera démolie et reportée vingt mètres en avant. La salle pourra ainsi être agrandie et le nombre des places porté de 1.200 à 2.500. Une salle sera construite à l’alignement de la nouvelle façade, s’élevant à six étages, pour contenir des bureaux et locaux divers. Sur le toit sera aménagé un restaurant-bar-dancing. Une vaste salle de conférences et de fêtes est également prévue au dernier étage. En sous-sol, trois salles de vision sont prévues : deux de 300 places et une plus grande de 400 places. Le coût de ces travaux est évalué à 700 millions de lires. NOS ABONNES TROUVERONT EN PAGES 20, 21, 22 NOTRE CHRONIQUE DESTINEE AUX DIRECTEURS.