La Cinématographie Française (1950)

rTTIXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXTX, XI 0jfe SUITE ET Fin DES PROJECTIONS Samedi 2 septembre : Le Quatrième Commandement (Das vierte Gebot) . Réalisateur : Edouard von Borsody (Autriche). Producteur : BernaDonau-Film. Comédie dramatique viennoise, évoquant les « bons jours » du début du siècle. C’est le tableau de la lente dégradation d’une famille qui se colore de nostalgie et de sentimentalité. Film à portée morale. Dimanche 3 septembre : Départ à l’Aube. Réal. : Roy Baker (Grande-Bretagne) . Prod. : Jay Lewis. Un sous-marin britannique est coulé en cours d’exercice. Deux groupes de quatre hommes peuvent s’échapper, grâce aux dispositions de sauvetage. Les travaux de relevage échouent. Lente et stoïque agonie des autres membres de l’équipage. Lundi 4 septembre : Don Juan. Réal. : José Luis Saenz de Heredia (Espagne). Prod. : Chapalo Films. Le personnage de Don Juan (Antonio Vilar), dans quelques-unes des aventures fameuses du célèbre héros romanesque espagnol. Amours secrètes, duels, scènes de violence et scènes de passion, déploiements de costumes, bal masqué à grande mise en scène... La belle Anglaise est représentée par Annabella. Mardi 5 septembre : La Nuit du Samedi. Réal. : Rafael Gil (Espagne). Prod. : Rafael Vasquez. Aventure d’une pauvre jeune fille (Maria Félix), modèle d’un sculpteur, elle devient sa maîtresse, puis celle d’un prince d'Europe centrale. Elle mène une vie brillante et mouvementées, qui s’achève dramatiquement. Parfois, des moments de naïveté. All King’s Men (.Les Fous du Roi). Réal. : Robert Rossen (U. S. A.). Réal. : Columbia Pict. Dramatique récit de l’ascension d’un politicien, d’abord honnête, et bientôt à son tour corrompu par l’exercice du pouvoir. Le ton du film est celui des films de gangsters, rapide, brutal, puissant. 7 septembre : Epvlog. Helmuth Kautner (Allemagne) . Prod. : Central Cinéma Corp. Drame à bord d’un yacht, en pleine mer. Des agents secrets, mêlés à un groupe de passagers, s’épient pour se détruire. On apprend qu’une bombe à retardement a été embarquée. La terreur monte jusqu’à un dénouement dramatique. Orphée. Jean Cocteau (France). Prod. : André Paulvé et Films du Palais Royal. Transposition moderne de la légende antique, illustrant le mythe de l’immortalité du poète, et son hésitation perpétuelle entre le thème de l’Amour et celui de la Mort. 8 septembre : Bara en mor ( Rien qu’une Mère). Alf Sjioberg (Suède). Prod. : Svenska Film Ind. Drame paysan sur le thème de la fille-mère. Justice est faite. André Cayatte (France). Prod. : Silver Film. Perplexités de conscience des jurés d’une Cour d’Assises. La décision de chacun est conditionnée par les événements de famille et autres qui surviennent, dans leur propre existence, dans le temps même du procès Le sort de l’accusée dépend, finalement, d’une seule voix, qui opte pour la sévérité, et la Cour condamne. (D’ailleurs, il y avait homicide ,et la peine est abaissée à cinq ans ! Le film a été longuement applaudi. 9 septembre : Dieu a besoin des Hommes. Réal. : M. Delannoy (France). Prod. : Transcontinental. Action dramatique sur un thème religieux dans l’île de Sein. Ce film a été longuement applaudi par le public. L’œuvre a fait une profonde sensation. Panique dans les Rues. Elie Kazan (U.S.A.). Prod. : Fox. Super-film de gangsters ; réalisation magistrale ; ce scénario mêle à l’enquête policière la recherche de cas de peste. 10 septembre : Surcos de Sangre. Réal. : Hugo del Carril (Argentine) . Prod. : Del CarrilCavallo-Auzuola. Demain sera trop tard. Léonide Moguy. Auteurs : Alfred Machard et Léonide Moguy. Coprod. : Italie-France. : Prod. : Film Amato. Le problème de l’éducation sexuelle dans une colonie mixte de jeunes. LA CÎNÉMATOGRAPHiE FRANCAÎSE Avant soi LE IIe SALOî Le IIe Salon du Cinéma, qui se tiendra au Garage Marbeuf, 32-34, rue Marbeuf, à côté de l’avenue des Champs-Elysées, connaît d’ores et déjà un succès tel que ses organisateurs doivent, dès maintenant, réviser leurs plans. Comme nous l’avions déjà annoncé, deux salles avaient été prévues : la première, au rez-dechaussée, consacrée à une série d’attractions, prises de vues, etc. et le premier étage comprenant l’exposition du matériel cinématographique. Or, les demandes des constructeurs sont telles que les organisateurs dressent les plans d’aménagement d’un deuxième, troisième étage, et même d’un bâtiment situé derrière le garage proprement dit. Aux dernières nouvelles voici comment se présentera cette manifestation du 5 au 15 octobre. Au rez-de-chaussée : reconstitution d’un studio de prises de vues où, dans le grand décor du Château de Verre — dont nous publions la photographie fragmentaire dans ce numéro, page 1 — les visiteurs pourront effectuer un bout d’essai après s’être fait maquiller par un spécialiste. Après développement de la pellicule, ils pourront se voir sur l’écran de la salle de projection. Pour les amateurs du petit format, sera présenté un camion-laboratoire pour le tirage du 16 mm. Ce camion fut utilisé pendant le tour de France. Enfin, nouveauté sensationnelle, le constructeur Debrie présentera un appareil qui assurera l’enregistrement d’une scène pour la télévision, son report sur film, son développement et sa projection sur écran, le tout en soixante-cinq secondes. . Dans les étages supérieurs, présentation du matériel cinématographique de tous formats : 35 mm., 16 mm., 9 mm. 5 et 8 mm. 7 K* exxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx; ouverture, DU CINÉMA D’ores et déjà, des délégations officielles étrangères nombreuses ont annoncé leur visite. Ce IIe Salon du Cinéma, organisé par le Syndicat des Constructeurs, va faire l’objet d’une publicité largement orchestrée par notre ami Marcel Ollier, qui bénéficiera de l’appui de toute la corporation, notamment des Actualités. Il paraît donc incontestable que l’attention du public, de Paris et même de province, puisque ce Salon du Cinéma coïncide avec celui de l’Auto, sera fortement sollicitée par le Cinéma. Il nous semble donc de bonne politique que les directeurs parisiens se préparent à profiter de cette ambiance favorable à leurs intérêts et qu’ils songent à soigner particulièrement leur programmation de la première quinzaine d’octobre. — Jacques Lamasse. * UNE NOUVELLE SALLE DE PREMIÈRE VISION A NICE C’est le 6 septembre que s’est ouvert, place Garibaldi, à Nice, une nouvelle salle de première vision, Le Politeama, avec au programme la production Lux Films, Au Nom de la Loi (La Maffia). Cet établissement qui compte 700 places appartient à MM. Willemsen et Michaux. Il a été entièrement remis à neuf et rééquipé suivant les techniques les plus modernes. Il fonctionnera en tandem avec I’Excelsior et aussi avec le Royal et le Hollywood. La programmation est assurée par M. Garnier pour l’ensemble de ce circuit qui compte déjà quatre salles à Nice et va sous peu en incorporer de nouvelles, tant en cette ville que dans la région et en Corse. — P.-A. B. Errol Flynn dans une scène de LA TAVERNE DE NEW-ORLEANS, dont l’équipe a regagné Paris et tourne aux studios de Billancourt depuis le 12 septembre 1950. LA TAVERNE DE NEW-ORLEANS est une production Robert Dorfmann de Silver -Films, distribuée par les Films Corona. connaît déjà un succès dépassant les prévisions