La Cinématographie Française (1950)

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'TTTIIIIITIIII1XXXXXIXIXXXITTT1 0Sl la cInématographIe francaL cxxxixxxxrxxxxxxxxxxxxxxxrExxx: BON DÉMARRAGE DE LA NOUVELLE SAISON AUX ÉTATS-UNIS A Hollywood, le rythme de la production se maintient au niveau de 1949 New York. — Au début de cette nouvelle saison cinématographique 1950-1951, on constate une reprise nette des affaires pour l’Exploitation dont les recettes sont généralement supérieures à celles réalisées voici une année. C’est ainsi que sur les 60 derniers films de long métrage sortis dans les principales villes des U.S.A., plus de la moitié ont connu un rendement très au-dessus de la moyenne. Si rares sont sans doute les productions qui atteignent les maxima sensationnels des années de guerre, plus rares aussi sont celles faisant les basses recettes enregistrées en 1948 et 1949. Cette amélioration de la situation de l’Exploitation est essentiellement la conséquence d’une meilleure qualité générale de la Production. L’un des meilleurs succès actuels est sans conteste le film de Billy Wilder avec Gloria Swanson, William Holden et Von Stroheim : Sunset Boulevard qui, en sept semaines, a totalisé plus d’un million de dollars au Radio City Music Hall de New York, la meilleure recette réalisée par cette grande salle pour une durée analogue. Il est curieux à ce sujet de remarquer que si Sunset Boulevard bat tous les records dans les grandes et moyennes cités, il connaît un accueil assez réservé dans les bourgades de moindre importance. Mais comme on a constaté que les recettes des grandes productions provenaient pour les trois quarts de 10 % seulement des 18.000 salles américaines — celles des villes-clés et des « major » circuits — c'est en réalité le public de ces 1.800 salles qui fait le succès d’un film de classe « A » comme Sunset Boulevard et c’est essentiellement de lui qu’il faut tenir compte. « Pour qui doit-on faire les films », a-t-on souvent demandé à Hollywood ? La réponse est claire. Quelle est actuellement la situation à Hollywood? Les dernières statistiques publiées montrent que le rythme du travail dans les studios californiens se maintient au niveau de l’année dernière avec près de quarante films en cours de réalisation. A noter le nombre croissant des films réalisés par les producteurs américains en Europe. Ceux-ci dépassent actuellement la demi-douzaine : — Deux en Grande-Bretagne : Calling Bulldog Drummond (M.G.M.), réalisé par Victor Saville, avec Walter Pidgeon et Margaret Leigjhton ; No Highway (20th Fox), réalisé par Henry Koster avec James Stewart et Marlène Dietrich. — Deux en Allemagne : La Légion des Damnés (20th Fox), réalisé par Anatol Litvak, avec Gary Merrill et Richard Basehart ; La Belle de Naples (William Skezely), réalisé par John Wolfe, avec Maria Montez, Massimo Serrato et Alan Curtis. — Un en Autriche : Heil (Briskin-Smith Prod.), réalisé par Irving Reis, avec Luther Adler et Patricia Knight. — Un en Italie : Quo Vadis? (M.G.M.), technicolor réalisé par Mervyn Le Roy, avec Robert Taylor et Deborah Kerr. — Un en France (William Marshall), avec Micheline Presle et Errol Flynn (coprod. franco-américaine) . Signalons également que le producteur Benedict Bogaus tourne au Mexique pour Eagle Lion-Classics The Kid from Mexico que réalise Elliot Nugent avec Mickey Rooney et Wanda Hendrix ; que Delmer Daves tourne aux Iles Hawaï pour la 20th Century Fox une nouvelle version de Bird of Paradise où Louis Jourdan et Debra Paget ont repris les rôles respectifs de Joël McCrea et de Dolores del Rio. Parmi les plus importantes productions en cours dans les studios d’Hollywood, on relève Carrie (Paramount) que produit et réalise William Wyler avec Laurence Olivier et Jennifer Jones, The Scarlet Pen (20th Fox) « remake » du Corbeau réalisé par Otto Preminger avec Linda Darnell, Charles Boyer et Françoise Rosay ; On the Riviera (20th Fox), technicolor réalisé par Walter Lang, avec Danny Kaye, Gene Tierney, Dalio, Jean Murat et Corinne Calvet (qui interprète le rôle prévu pour Micheline Presle) ; Un Tramway nommé Désir (Warner) produit par Charles K. Feldman et réalisé par Elia Kazan, avec Vivien Leigh et Marion Brandon ; Goodbye My Fancy (Warner), réalisé par Vincent Sherman, avec Joan Crawford ; Macao (RKO) « remake » du film français que réalise Josef von Sternberg, avec Robert Mitchum et Jane Russell. On constate un effort certain dans le choix et la qualité des sujets de façon à réaliser des films au-dessus de la moyenne et qui puissent, aussi bien aux U. S. A. qu'à l’étranger, consolider la réputation du Cinéma américain. Joe Williams. LES CENSEURS BRITANNIQUES NIENT AVOIR INTERDIT UES FILMS FRANÇAIS Londres. — Le British Board of Film Censors vient de déclarer qu'il n'a jamais interdit les films français Manon, Trafic in Soûls (Le Chemin de Rio) ou Occupe-toi d’Amélie, au contraire de ce qui avait été reproché. On sait que ces trois films sont exploités à Londres sans le visa de la censure, mais avec une licence spéciale du London County Council. Le Secrétaire du Board of Censors, M. T. L. Watkins, a donné à ce sujet, les précisions suivantes. La censure britannique, qui a pour mission d’examiner tous les films devant être projetés en Angleterre, ne peut leur donner que l’une des trois catégories suivantes de visas : visa pour l’exploitation générale sans restriction (universal : « U »), visa pour les films destinés aux adultes (adults : « A »), que les enfants peuvent voir s’ils sont accompagnés d'une personne adulte responsable ; enfin le visa pour les films d’horreur interdits à tous les moins de 16 ans, accompagnés ou non. Les trois productions françaises en question ne correspondant à aucune de ces catégories, le Board of Censors s’est trouvé embarrassé et a finalement laissé sans visa, Manon, Le Chemin de Rio et Amélie. C’est pourquoi, le London County Council a autorisé la projection des trois films à Londres en leur attribuant une licence spéciale : « Pour adultes seulement », solution qui aurait été adoptée par le Board of Censors s’il en avait eu le pouvoir. Devant ces difficultés, le Board vient de demander au Gouvernement l’autorisation de délivrer de tels visas. En attendant, c’est aux autorités locales de donner des licences aux films que la censure se voit dans l'incapacité de viser, mais qu’elle n’a jamais eu l'intention d’interdire. — Ted Porter. RECORD pour (> JUSTICE EST FAITE” aux «Marignan» et «Marivaux» Ce film distribué par Corona voit le public parisien comme la critique ratifier chaleureusement la décision du Jury de Venise qui lui a décerné le Lion de Saint-Marc. En cinq semaines à Paris aux Marignan-Marivaux il obtient 41.157.775 fr. de recettes, soit une moyenne de 8.230.000 fr. par semaine, chiffre inégalé jusqu’à ce jour. Eric Portman et Coco Aslan dans une scène dramatique de LA ROUTE DU CAIRE (Cairo Road), le grand film d'aventures que distribue Victory-Films. PREMIERE ni: GÆEÆ de "DIEU A BESOIN DES HOMMES" au Théâtre des Champs-Elysées C’est mardi, 24 octobre, à 21 heures qu'a eu lieu au Théâtre des Champs-Elysées la première de gala de Dieu a besoin des Hommes, une production Paul Graetz de la Transcontinental Film, distribuée par la 20th Century-Fox Film Corporation. Vestibule brillamment illuminé entre deux haies de gardes républicains. Robes du soir, habits noirs, uniformes, dans les galeries d’accès. Salle extrêmement élégante. Dans les loges du balcon se pressaient les plus hautes personnalités du monde officiel et diplomatique. Ce gala, placé sous la présidence effective de M. René Pleven, était donné au profit de l’Œuvre des Familles des Marins et Pêcheurs Péris en Mer. Dieu a besoin des Hommes a été réalisé par Jean Delanno.y, d’après le roman d’Henri Queffelec, « Un Recteur de l'île de Sein ». Jean Aurenche et Pierre Bost ont signé l’adaptation et les dialogues de ce film, dont Pierre Fresnay, Madeleine Robinson, Daniel Gélin, Sylvie, Andrée Clément et Jean Brochard sont les principaux interprètes. Décors de René Renoux. Ce film, au sujet puissamment original, soumet au spectateur, dans le cadre d’une île de naufrageurs bretons, l'un des dilemnes les plus élevés de la conscience humaine : l'appel du divin et sa réponse humaine. L’humour s’y mêle au drame, en vérité profond, et souleva en de nombreux passages l’émotion et les applaudissements du public éclairé qui emplissait la vaste salle. Rappelons que Dieu a besoin des Hommes reçut l’un des Grands Prix de la Biennale de Venise 1950 , ainsi que le Prix, unique, de l’Office Catholique International du Cinéma. Ce film a commencé son exclusivité au Madeleine le 25 octobre. LA REPERCUSSION DE LA GUERRE DE CORÉE SUR LES ACTUALITÉS Les actualités américaines ont augmenté leurs recettes de 10 % depuis le début de la guerre de Corée, et les salles qui avaient cessé de projeter des actualités les ont reprises en raison de l’intérêt montré par le public. Certaines salles spécialisées, qui s’étaient mises à présenter de grands films, étant donné le peu d’intérêt du public pour les journaux parlés, sont revenues aux actualités et comprennent quatorze salles du circuit Telenews. Les recettes les plus élevées sont réalisées par Fox Movietone, suivi de près par Paramount. Viennent ensuite Métro et Warner.