La Cinématographie Française (1950)

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IXXXXIIIIXXEXIIXXXXXXXXXXXXXTTT 14 1. jf l'XXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXl LA ciNÉMATOGRAPHiE FRANCAÎSE <jjf> lègue Loulou Lindberg. de Stockholm, et Louis Piret, le sympathique chef de publicité d’Universal, à Bruxelles, eut fort à faire pour protéger notre toujours souriante camarade Wanda Calvert, de Rio-de-Janeiro. « Bien entendu, la féroce (?) Louella Parsons était là, suivie de toute la presse d’Hollywood et des correspondants étrangers. Enfin, Mary Chase, la femme de lettres à laquelle nous devons Harvey, annoncée par tous les haut-parleurs des Wilshire et Fairfax Boulevards, fit une brillante entrée sous un tonnerre d’applaudissements ; je fus le premier surpris de cette popularité, étant donné que notre film Harvey n’était pas encore sorti lorsque M. Fortunat Baronat, directeur de la publicité d’Universal pour l’étranger, nous expliqua que Harvey avait été joué à New York pendant près de cinq ans et que la pièce avait fait le tour des Etats-Unis, interprétée par les plus gfrandes vedettes de la scène : Joe Brown, Franck Fay, James Stewart. Le nom de Mary Chase était donc devenu très populaire, mais ce triomphe n’a changé en rien sa modestie et le lendemain de cette première, je fus fort touché lorsque, apprenant que j’étais le chef de publicité d’Universal pour la France, elle se précipita vers moi pour me dire toute la joie qu'elle éprouvait en sachant que notre « adorable Marcel Achard » avait fait l’adaptation française de Harvey, que le grand comédien Fernand Gravey allait créer au Théâtre Antoine, à Paris. « Ce fut donc dans une ambiance indescriptible qu’eut lieu cette première mondiale. Un film aussi profond que Harvey — tout en étant un chef-d’œuvre comique — ne se raconte pas ; un synopsis de quelques lignes ne pourrait que trahir le thème magistral de Mary Chase qu’Universal n’hésita pas à payer un million de dollars pour l’adapter à l’écran. Henry Koster, le metteur en scène, a su tirer parti au maximum de toutes les ressources de la caméra et de l’optique très spéciale du cinéma : Howard Dufï, la sympathique vedette de CHASSE AUX ESPIONS, et la charmante Piper Laurie s’entretiennent avec Herbert Tonks, représentant d'Universal pour l’Extrême-Orient. il en a résulté une présence invisible de Harvey vraiment extraordinaire ; quant à James Stewart, il a fait du personnage d’Elwood une création inoubliable pleine de fantaisie, d’humour et de philosophie qui, parfois, atteint le tragique des personnages de Chariot ; il fut tellement applaudi que, parfois, c’était gênant pour comprendre les répliques suivantes ; la salle le chercha longuement ; malheureusement, James Stewart était à Londres, retenu aux studios Denham, où il tourne actuellement un nouveau film toujours sous la direction de Henry Koster. « Une autre actrice extraordinaire — mais encore inconnue du public français — j’ai Yvonne de Carlo est heureuse de retrouver au « Carthay Circle Theatre », Raphaël Bernard et Jack Sullivan. nommé : Joséphine Hull connut un succès égal à James Stewart... et ce n'est pas peu dire ! Elle le mérite, car elle apporte une fantaisie tellement ébouriffante à son rôle de la sœur d’Elwood qu’elle crève l’écran ! Joséphine Hull, voilà un nom à retenir et qui nous promet de joyeuses soirées en perspective. C’est une nature comique comme on n’en voit pas souvent à l’écran, et John Beck, le producteur de Harvey, mérite d’être félicité pour ce choix si heureux. Autour de James Stewart et Joséphine Hull, nous retrouvons d’excellents artistes bien connus des génériques «Universal» : Peggy Dow, Cecil Kellaway, Charles Drake, Jesse White, Wallace Ford, etc. Il est évident qu’aucun rôle n’a été sacrifié ; le script à lui seul a nécessité un travail de trois longues années de la part des Studios Universal. Mais cet effort a déjà été largement récompensé ; une fois par an, l’industrie américaine du cinéma désigne un seul film pour être présenté au Président Truman ; cette année, c'est Harvey qui a été choisi. Universal apporte donc aux directeurs de salle du monde entier la réussite la plus sensationnelle d'Hollywood ; en France, un film aussi spirituel et puissant que Harvey doit connaître un succès d’exploitation sans précédent. » FILMS FRANÇAIS A LONDRES Depuis six semaines, le cinéma Tatler, de Londres, petite salle de 597 places de St.Martin's Lane, passe avec un immense succès le film français réalisé avant la guerre par Robert Siodmak, Le Chemin de Rio, avec JeanPierre Aumont, Kate de Nagy et Suzy Prim. Présenté sous le titre Tfaffic in Soûls, ce film distribué en Grande-Bretagne par Adelphi Films Ltd. et autorisé par le London County Council pour les adultes seulement, a totalisé 12.278 entrées au cours de sa première semaine. PRODUCTION CINÉMATOGRAPHIQUE EN ITALIE DU NORD Après une période de calme, les studios Fert, de Turin, viennent de reprendre leur activité. Sur les trois grands plateaux se dressent les décors de quatre films importants. Ce sont d’abord trois productions de la Rovere Film, de Turin, distribuées par la Lux Film. Carrefour (Il Bivio), d’après un scénario original de Léo Bcnvenuti, Marcello Gianini, Giuseppe Mangione, qui en ont fait l’adaptation en collaboration avec Corrado Pavolini, mise en scène de Fernando Cerchio. Ce film policier a pour principaux interprètes Charles Vanel, Claudine Dupuis, Raf Vallone, Saro Urzi. Persiennes closes < Perciene Chiuse) est un scénario original ide Federico Fellini, Tullio Pinelli, Giano Puccini, mise en scène de Luigi Commencini. Les principaux interprètes en sont Massimo Girotti, Eleonora Rossi. Giuletta Masina (vedette de Sans Pitié), Sidney Gordon (interprète de La Cité sans Voiles et Quo Vadis ), Antonio Nicotra (un des principaux interprètes de Sciuscia). Le Gamin de la Rue (Il Moneiïo délia Strada) est un scénario original de Carlo Borghesio, qui en assure également la mise en scène. Ce film comique a pour vedette Macario, qui a pour partenaires Leusa Rossi, Ciccio, Sare Urzi. Après des intérieurs aux studios Fert, de Turin. le metteur en scène Zumglano poursuit en extérieurs, sur la Riviera italienne, la réalisation d’une comédie gaie : Le Diable au Couvent, avec comme vedette Tito Gobi. A Milan se tournent les extérieurs d'une fantaisie humoristique, dont le titre n'est pas encore définitivement arrêté, sous la direction de Steinman, réalisateur de Berliner Ballad. C’est l’amusante histoire d’un antifasciste qui se cache depuis quinze ans, ignorant tout des bouleversements qui se sont produits. Son contact avec un monde nouveau forme une suite d'amusantes aventures. — P. -A. B. Nouvelle sortie de "JOAN OF ARC” monté en western Le 1" novembre est sortie dans un grand nombre de cinémas américains une nouvelle édition du film en couleurs de RKO, Jeanne d’Arc, avec Ingrid Bergman. Jusqu’ici, ce film n'avait été projeté aux Etats-Unis que sous forme de « roadshow », c'est-à-dire à raison d’une ou deux salles d’exclusivité par ville. La version qui est présentée en sortie générale a été îéduite de 30 minutes, le nouveau montage étant concentré sur les scènes d’action et de spectacle. Une nouvelle campagne de publicité a été également mise au point, laissant complètement de côté le point de vue religieux et s’appuyant également sur les éléments spectaculaires. LE MUSÉE DU CINEMA IRA-T-IL AUX ARTS MODERNES ? Trois conseillers municipaux parisiens viennent de proposer d’aménager certains locaux du Musée Municipal d’Art Moderne, qui fait pendant, quai de New York, au Musée National (tx-Luxembourg) , pour présenter le Musée du Cinéma, fort à l’étroit avenue de Messine. Une protestation a été aussitôt émise par notre confrère Descargues, dans l’hebdomadaire « Arts », lequel craint que cet éventuel transfert des pièces rares de la Cinémathèque ne vienne réduire une place consacrée, depuis 1936, aux Salons saisonniers de peinture et de sculpture. En fait, il n’en est rien. Le Cinéma viendrait seulement donner de la vie à des espaces encore inoccupés et d'ailleurs inutilisables par les autres arts plastiques. Ajoutons que la question est encore en suspens. La Cinémathèque Française, encore que contrôlée et aidée par l’Etat, est une association privée, en majorité formée de professionnels du cinéma. Elle entendra conserver son indispensable indépendance.