La Cinématographie Française (1950)

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RACINE RAPHIE ISE ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ Nu 1396 23 Décembre 1950 publié sous la direction technique de A.-P. RICHARD raxxxxxxxxxxxxxxxxxx TECHNIQUE ET MATERIEL LES ENCHAINEMENTS DE BOBINES De l’enchaînement des bobines en cours de projection, dépend le plus souvent pour le spectateur, la bonne compréhension de ce qu’il voit. Ceux-ci doivent être réalisés de manière à montrer le plus d'images possible de la bande qui reprend. Réalisé trop juste, un changement peut laisser voir un noir à l’écran. Le spectateur, qui suit l’action dans son déroulement sonore, voit cette action brusquement interrompue, mais cela ne dure qu’un court instant et comme il ne perd rien de cette action, celle-ci reprend rapidement .et normalement son cours dans son esprit après le court instant de flottement que le noir a créé. Réalisé trop loin dans les images, le changement peut être à l’origine de troubles plus graves pour la bonne compréhension de l’action. En effet, le changement manqué risque, à la fin d’une bobine, de couper un fondu : important, car utilisé généralement pour indiquer un changement de temps ou de lieu, une réplique brève, une partie de phrase, déformant ou rendant incompréhensible ce qui vient de se passer où ce qui va se passer. Mêmes remarques pour les coupures faites au début de la bande. Quelques images, quelques mors, le fondu, étaient là pour situer la scène qui va se dérouler dans un certain temps ou dans un certain lieu.. Cela équivaut, en quelque sorte, à sauter une page au cours de la lecture d'un livre. Un roman doit être lu page par page, un film doit être vu image par image. Autant de groupes d’images, autant de parties sonores soustraits à la vue ou à l'oreille du spectateur, autant de pages sautées. En sautant une page, lorsque nous avons un livre dans les mains, le trouble est de courte durée, car on a vite fait de comprendre et de revenir en arrière pour reprendre la lecture au point où elle a été interrompue involontairement. Mais au cours de la projection, c’est l’opérateur qui a le livre en mains et qui tourne les pages. Et s’il fait ainsi sauter une page à chaque changement d’appareils, c’est autant de perdu. A ce moment, l’esprit du spectateur cherche à reconstituer un enchaînement logique, quelquefois il y arrive, mais d’autres fois, entraîné par la succession rapide des images, il n’en a plus le temps et le trouble persiste. La même chose répétée plusieurs fois au cours de la projection d’un film et la qualité du film s’en ressent beaucoup. C’est donc tout l’ensemble du film qui supporte les conséquences de ces pages sautées. Les enchaînements doivent être l’objet de toute l’attention de l’opérateur et être réalisés très soigneusement. Mais, reconnaissons-le, il y a eu de tous temps de grandes difficultés à réaliser proprement un changement d’appareils ; travail pourtant élémentaire dans l’exercice du métier de la cabine. Comme moi, vous avez eu, et vous avez encore trop souvent malheureusement des bobines aux amorces trop courtes «ou même trop longues, ce qui est heureusement un dommage réparable), sans amorces, ou avec des amorces dans un état tel qu’il valait mieux consédérer la bobine comme n’en ayant pas. Vous connaissez également les films de bandes si bien repérées par des trous, des rayures, des croix, des coups de ciseaux, tout ce que la fantaisie et la nécessité de s’y reconnaître peuvent imposer à un opérateur qui doit, à toutes forces, s’y retrouver. Et pourtant, avec tout cela, il faut réaliser ses changements. D’où les habitudes de charger aux premières images, suivant l’ancienne méthode et de faire à nouveau ses repères parmi les autres. Le résultat est un changement fait loin dans les images pour ne pas avoir de noir à l’écran. Tant pis pour l'action si le spectateur ne s’y retrouve pas. Le changement n’est pas manqué, car on a l’habitude de considérer comme manqué un changement qui laisse un noir et bon un changement qui, parfois, « mange » trois mètres d’images. L’habitude de ces repères et de cette manière de procéder est très mauvaise, et il faut la perdre sans délai. Cela est indispensable pour la qualité de la projection et la compréhension de l’action qui se déroule. Entrons maintenant dans un peu de technique et examinons le mécanisme du changement d’appareil. Pour être théoriquement parfait, un changement d’appareil devrait se faire de telle sorte que : — la dernière image de la bande qui termine soit projetée à l’écran. — et que la première image de la bande qui reprend soit également projetée. Cela exigerait un mécanisme de déclenchement précis et rapide, puisque le changement devrait donc se faire en 1/24" de seconde. On pourrait demander ce travail à l’automatisme, seul capable de le réaliser, mais on ne peut le demander à l’opérateur. Aussi n’est-on pas aussi exigeant. Mais on estime néanmoins que les changements sont possibles : — pendant que la bande qui termine projette les trente derniers centimètres d’image, — et pendant que la bande qui reprend est dans ses trente premiers centimètres d’images. 1. ( Voir figure 1 ci-dessus.) Dans ces conditions, moins d’une seconde de projection est escamotée, ce qui ne peut avoir aucune conséquence pour la bonne compréhension de l’action. Comment, maintenant, réaliser ces conditions. Examinons la figure 2 ci-dessous, qui donne le mécanisme de changement tel que nous avions l’habitude de le faire lorsque les oandes nous étaient livrées sans repère ou sans amorce. (Voir page suivante figure 2.) La bande qui reprend est chargée à la première image. Deux repères : A et E sont faits sur la fin de la bande qui termine. Le repère A commande le démarrage du moteur de l’appareil qui reprend assez loin de la dernière image pour que l'appareil qui reprend soit à sa vitesse normale et un repère B commande le changement d'appareil. Dans ces conditions, la distance BA varie suivant les cabines, car elle est fonction de la vitesse de démarrage de l’appareil qui reprend. D’où la mobilité de l’emplacement des repères de fins de bobines et les détériorations que nous avons regrettées plus haut, chaque opérateur en faisant les siens devait les faire différents des précédents pour s'y reconnaître. L’inconvénient de cette méthode résidait dans le fait que, pendant le temps qui s’écoulait entre les passages des repères A et B devant la zone. De rMANûe^ENT 30 ^ amoqcc un K B Fig.