La Cinématographie Française (1950)

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LA CINEMATOGRAPHIE FRANÇAISE Lx^iiimTiiTiïmniimriTTr LA CINEMATOGRAPHIE SOUS MARINE .. ,;_:ixxxxxxxxxxxxz.iiiiiiiirxxxx7 à une température d'environ 40 degrés centigrades, s'enflamma spontanément. Dans les mêmes conditions opératoires, un rouleau prit feu à 49 degrés centigrades. Ces températures étaient, bien entendu, celles des locaux où avaient lieu les expériences, la température mesurée à l’intérieur des boîtes avoisinant 65 degrés centigrades. Au moment de l'inflammation, le thermo-couple de contrôle indiquait brusquement une température de 230 degrés centigrades. Il y a lieu d'indiquer qu’on ne peut, à titre absolu, donner d'indications précises sur les critères des caractéristiques des différents stades de la décomposition des films, mais que, pratiquement, la période de danger réel est atteinte lorsque les spires des rouleaux commencent à coller entre elles. Partout où l’on emmagasine du film, il y a lieu de vérifier, au moins une fois l’an, l’état du film contenu dans chaque boite. Un indice à retenir est l’émanation si caractéristique des vapeurs nitreuses suffocantes. L'étude américaine conseille, pour les films où l’on décèle un commencement de collage des spires, le passage dans le tétrachlorure de carbone, l’opération étant de préférence effectuée dans un laboratoire spécialisé. Ne jamais effectuer l'opération dans un local ordinaire non ventilé, en raison des dangers qu’elle présente. Pour les documents précieux, s’ils ne sont pas gravement atteints, il est à conseiller d’en réaliser le tirage ou le contretypage et de détruire les rouleaux altérés. Si, découvrant une bobine abîmée, on a un doute sur sa possibilité d’inflammation, la mettre dans un récipient plein d’eau, la brûler à l’air libre, loin des locaux d’habitation, en s’éloignant des vapeurs nitreuses émises. Bien qu’il n'y ait pas lieu de s’exagérer le danger que présentent les vieux films, la plus grande prudence est à recommander à ceux qui les détiennent, ces films étant maintenus dans des boîtes étanches, chattertonnées et stockées dans des endroits où la température ne peut s’élever anormalement. — A.-P. R. STUDIOS AU MAROC Nous avons reçu des Studios et Laboratoires Simec, à Rabat-Souïssi (Maroc), une magnifique brochure éditée et réalisée dans les ateliers de cette société. La plaquette illustrée de splendides photographies donne un aperçu des ressources artistiques du Maroc et des moyens techniques mis en œuvre pour donner au cinéma un appui de valeur. Depuis la création modeste du centre, des capitaux importants ont été investis dans : le studio, l’auditorium, le laboratoire, le matériel de prise de vues et de son, les ateliers annexes, le matériel d’éclairage, etc. L’inventaire de ce matériel fournit la preuve que nombre de studios européens ne disposent pas de tels moyens mis à la disposition des réalisateurs. La mise au point de cet organisme, difficile au début car loin de la métropole, est maintenant chose faite, puisque les studios et laboratoires ont maintenant un personnel d’élite recruté dans les différentes branches du cinéma français. Le centre de Souïssi, créé dans un cadre unique, à quelques kilomètres de Rabat, permet de travailler avec la certitude de résultats impeccables. Il est à souhaiter que nombre de producteurs le sachent et n’hésitent pas à aller sur place constater de visu que, sous un ciel clément dans un climat idéal, ils peuvent produire d’autres films que des films spécifiquement coloniaux. L’œuvre de la Simec, encouragée par la Résidence Générale, doit l'être par ceux qui tiennent à ce que le mot « français » ne soit pas un mot vide de sens. — A.-P. R. La cinématographie sous-marine, en dehors des problèmes mécaniques et optiques qu’elle pose, exige la résolution d'autres problèmes d’ordre photographique. La photographie sous-marine s'apparente en fait à la photographie dans le brouillard, un brouillard quelque peu différent puisqu'au lieu de particules d'eau on a affaire à des particules de corps lourds, variables selon les milieux. Il a été : emarqué que certaines eaux de mer étaient plus transparentes que d'autres, phénomène connu, qui s'applique aux eaux douces, lesquelles, sous une épaisseur donnée, transmettent plus ou moins de la lumière îeçue à la surface de l’eau. Dans tous les cas. cette transmission se mesure et les mesures effectuées ont montré que certains endroits des côtes de Floride et méditerranéennes avaient des eaux claires, alors que d'autres ne jouissaient pas de cette propriété. D'une étude de B. Collins parue dans le Photographie Journal et reproduite par l’American Cinematographer, on peut déduire que certaines eaux marines se rapprochent de l'eau distillée pour leur pureté et que la transmission au large pour les lumières bleues et vertes régions de 4.500 à 5.500 est légèrement favorisée, tandis que la même région bleu 5.000 environ l’est moins à l’approche des côtes ; le jaune et le vert l'étant, par contre, mieux. La question de transmission lumineuse des diverses radiations en milieu aquatique, est importante lorsqu'il est fait appel à des sources lumineuses artificielles comme on le verra plus loin,. Les essais ont été principalement effectués en Méditerranée, à Malte, en immergeant un objet blanc, par beau temps d’été, ou des mires dégradées. L’auteur considère, à la suite de ses études, qu’on ne peut horizontalement obtenir un contraste satisfaisant du sujet au delà de 10 à 11 mètres, et cette distance est d'autant plus réduite que l’eau est plus trouble. Le test d’essai était un panneau mire représentant une échelle de gris du type de celles utilisées par les opérateurs de prise de vues. On a pu, en établissant certaines conditions opératoires déterminées, établir à l’aide de la mire que, pour l’obtention d'un contraste donné, la distance de 11 mètres (au large) tombait, dans le port de La Valette (Malte), à 2 m. 50 maximum,. Les essais sur mire furent effectués à six distances différentes, distances allant de 10 mètres à 1 m. 20, selon la transmission du milieu marin mesuré. Il a été constaté que le blanc de la mire est toujours plus brillant (avec éclairage solaire) que l'entourage du milieu marin et que le dernier gris visible a un facteur de réflexion de 16 % environ. L’angle d'éclairage agit sur le rendu de l’objet par rapport à l'entourage de fond. Ainsi dans un éclairage de contre-jour, la mire dégradée devient plus foncée que la mer, le noir plus visible et le blanc, par contre, moins. Il faut surtout, avec la lumière artificielle, faire très attention à ce que les lumières réfléchies par cet éclairage auxiliaire ne viennent frapper l’objectif. C’est, somme toute, dire qu'il faut appliquer les méthodes d’éclairage propres à éviter les retours des faisceaux lumineux vers l’objectif, les particules des corps boueux en suspension diffusant la lumière. Les appareils d’éclairage utilisés par l’expérimentateur étaient des lampes 250 watts et 400 watts à vapeur de mercure et 45 watts à vapeur de sodium dites flood-lights, équipées avec coupe flux. Un spot-light avec miroir de 100 mm. de dia mètre lampe de 250 watts fut également employé,. Puisque le contraste des images des objets immergés tend à baisser, il convient de rechercher les moyens d’utiliser l’émulsion la plus adéquate au maintien du contraste et des détails. Malheureusement, l'absorption de la lumière, d’autant plus forte que le milieu est plus troublé ou la profondeur plus grande, ne permet le plus souvent que l'utilisation d’émulsions panchromatiques a gros grains. L’émulsion panchromatique à grain fin, type dit Background X. Kodak doit, chaque fois que la lumière est suffisante, leur être préférée. L’expérience montre que cette pellicule est d’un emploi limité, car dans la majorité des cas la lumière est insuffisante pour son emploi. L'éclairage doit être sérieusement mesuré, et dans ce but un luxmètre spécial, dont l’efficacité s’est trou/ée vérifiée, fut utilisé lors des prises de vues. L'emploi de filtres tels ceux employés pour la prise de vues en extérieurs s’est révélé sans grand intérêt, les meilleurs résultats, d’après certains expérimentateurs, sont obtenus avec le filtre brouillard. En résumé, cette étude montre que la photo et la cinématographie sous-marine dépendent des facteurs énumérés, et qu’il y a lieu de tenir compte de la turbidité du milieu où l'on opère. * NOUVELLE PELLICULE HYPERSENSIBLE UTILISÉE PAR COLUMBIA Un type nouveau de pellicule hypersensible pour filmer des scènes dont l’éclairage ne permettrait pas normalement la photographie sur pellicule ordinaire, vient d'être mis au point par Gerald Rackett. directeur technique de la Columbia. Ce procédé ne demande que le tiers ou la moitié de l’intensité lumineuse habituellement utilisée et permet une rapidité beaucoup plus grande pour les prises de vues. Une fois la pellicule tournée, le laboratoire rehausse le niveau de lumière au degré demandé pour une projection ordinaire. Columbia a essayé ce procédé pour Born Yesterday, l’opérateur Joseph Walker l’utilisant pour des scènes d'intérieur à Washington, D.C., à la Bibliothèque du Congrès, à la Galerie du Sénat, et à la « National Art Gallery », dont l’éclairage est très faible. Si une pellicule ordinaire avait été employée, des projecteurs supplémentaires auraient dû être amenés et il aurait fallu plus de deux semaines pour tourner ces scènes qui, grâce à la nouvelle pellicule, furent réalisées en sept jours. Les directeurs de Columbia se montrèrent très satisfaits lorsque les premières bobines de Born Yesterday, tournées avec le nouveau procédé, furent projetées au studio. Cette invention de Rackett permet selon eux non seulement une grande économie de temps et d’argent mais elle constitue aussi un succès artistique. OUVRAGE TECHNIQUE : “ TECHNIQUE PHOTOGRAPHIQUE ” •F Signalons à nos lecteurs la 5“ édition en deux volumes brochés (23 cm. 5x15, cm. 5, 287 figures, 1.960 francs, franco 2.200 fr.) , de « Technique Photographique ». Cet ouvrage de la plus haute tenue technique est une véritable encyclopédie de la photographie et de ses dérivés. Nous le recommandons particulièrement. Editions P. Montel, 189, rue Saint-Jacques, Pâtis (5r). TECHNIQUE & MATÉRIEL