La Cinématographie Française (1951)

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nraxxximilllixxxixxxxiixxruj LA ClNÉMATOGRAPHiE FRANCAiSE rnn>»TnM»»»tTmmHTi' LE FESTIVAL INTERNATIONAL DE CANNES Salle, la projection de Farewell Mr. Grocl c, version en langue anglaise de Au Revoir M. Grock, qui poursuit une brillante carrière sur les écrans français. Si vous avez le pied agile, et mangez rapidement, vous aurez le temps d’aller dîner, avant de revenir au Palais des Festivals pour la soirée. Si vous avez une provision de sandwiches et une voiture rapide, et le don d’ubiquité indispensable durant tout le Festival, vous vous serez rendus à Antibes où, sous la présidence de Pablo Picasso, a été présenté La Dernière Etape par son réalisateur Wanda Jabukowska. Dans l’assistance se trouvaient MM. Poudovkine, Daquin, Chezeau, Professeur Brousil de Pragues, et d’Albrecht, délégué polonais. Puis revenu à Cannes, vous pouvez voir hors Festival, présenté par Nicolas Tcherkassov, son film Le Député de la Baltique, et un film éducatif Transformations de la Nature. Cette séance présidée par Yvan Noé, réunit de nombreux sympathisants et admirateurs du film russe. Restons au Palais des Festivals pour y voir le film hardi de Georges Régnier, présenté par le Maroc : Hommes des Oasis, unissant, en des images expressives, la vie d’un humain et d’un végétal. Avec Les Hommes et les Bêtes, la Belgique offre en un saisissant raccourci l’effort fait pour améliorer les soins au cheptel, les croisements de races, les services vétérinaires. Le film brésilien Caicara, le premier réalisé dans ce pays, est un curieux mélange de réalisme et de naïveté. Après cela, rendez-vous au Martinez, pour la soirée offerte par la délégation polonaise. Vodka, caviar, vin d’Alsace, cognac, gâteaux et sandwiches furent offerts avec cordialité. MATINEE THE NEXT VOICE YOU HEAR (La Voix que vous allez entendre). Réalisation de William Wellman. Scénario de Charles Schnee, d’après une nouvelle de George Sumner Albee. Images de William Mellor. Musique de David Raksin. Décors de Edwen B. Willis. — Comparable à Janus, ce film apparaît sous deux aspects fort PROJET DE LETTRE (Suite de la page I ) de songer à la rentabilité de leurs entreprises. On estime à juste titre que c’est pour eux un devoir. Mais alors, pourquoi accepter sans contrôle cette idée première qu’il en va différemment pour la Production cinématographique ? Alors, qu’au contraire, étant une délicate, voire même dangereuse spéculation, elle appelle des précautions et une attention particulière ? Enfin, a-t-on vu que les hommes de lettres, artistes, etc..., qui sont les vrais et bien souvent les seuls gagnants de la Production, se désintéressent de leurs honoraires, même lorsque ceux-ci viennent ajouter au déficit de l’opération ? Ils ont pourtant bien aussi, quoiqu'on dise, leur responsabilité dans les insuccès. C'est pourquoi je souhaiterais vivement — sans trop y croire — que vos confrères et vous-même vouliez bien appliquer vos réflexions à un nouvel examen des conditions d’un exercice raisonnable et utile de la critique cinématographique et que tant de talent cesse enfin d’être dépensé dans une sorte de jeu de massacre, brillant peut-être, mais généralement inutile, souvent malfaisant, et à la réflexion dénué de pertinence ? Je terminerai par un aveu qui m’est un peu pénible : je suis producteur de films. Sans entreprendre une discussion du partage des responsabilités entre le producteur et les techniciens et artistes d’un film, je veux marquer une surprise, de voir le producteur déclaré systématiquement coupable de mauvais films, alors qu’il n’est plus question de lui rendre un quelconque hommage quand le film est manifestement réussi. Cela tient, peut-être, à ce que le producteur a le triste et courageux devoir de défendre et d'admirer même les mauvais films qu’on a faits pour lui, et qu’il lui faudra tout de même vendre, au risque de compromettre sa réputation d’homme de goût. Il est vrai que c’est bienséance chez quelques artistes — par bonheur, peu nombreux — de cinéma, d’afficher pour ces sortes de soucis, une généreuse et gratuite contemption. Veuillez agréer. Monsieur, etc... différents. Le premier est celui d’une excellente comédie de mœurs où, en notations pleines d’humour, est peint la vie d’une famille d’ouvriers américains. Ici, nous sommes en liaison avec le meilleur Capra. Soudain, le ton, le rythme, l’aspect même du film change pour devenir un prêche moralisateur. Sur les plans technique, artistique, de l’interprétation, cette production est des plus soignées. Le scénario part d’une idée originale. Dieu, par le truchement des ondes, fait un suprême effort pour faire comprendre aux hommes que leur bonheur ne peut être sans l’amour et la foi, dans la paix et la liberté. Espérons que cet appel à la compréhension trouvera un écho dans le cœur des hommes. LE CAIRE (350 m., 13 min.). Egypte. Réalisation de Nahas et Luxor Films. Images de Massimo Dellamano. Musique folklorique harmonisée par Boby Almanza. — Ce court métrage présente, en un brillant raccourci, le contraste entre hier et aujourd’hui, archaïsme et modernisme, masures et immeubles ultra-modernes, qui donne tout son caractère à la grande métropole égyptienne. La vie si diverse de ses habitants, l’activité incessante, se poursuivent inlassablement sous le regard éternel du Sphinx. Les images sont belles et la musique évocatrice. INONDATION (453 m., 16 min.). Canada. Réalisation de Al Stark et Morten Parker. Images de H. Lemieux et R. Campbell. Montage de Jean Cocteau plaisante avec Jacques Becker, le réalisateur d’EDOUARD ET CAROLINE, le film français le mieux accueilli du Festival. (Photo Manciet.) Nick Balla et Marion Meadows. Commentaire de Jacques Bobet. — Les immenses dégâts causés, il y a quelques mois, dans la région de Winnipeg, les efforts pour lutter contre le fléau, l’ardeur de la remise en état des zones ravagées, forment le sujet d’une œuvre fort intéressante. Les images montrant l’homme en lutte contre les forces de la nature, revêtent une tragique grandeur. Formé uniquement de séquences prises sur le vif par les opérateurs d’actualité ou des particuliers, ce film a une valeur de document quasi unique. FESTIVAL TIME (280 m., 11 min.). Inde. Réalisation de M. Bahvaani. Commentaire de Berkeley Hill. — Les principales fêtes populaires ou familiales de l’Inde sont présentées dans leur véritable cadre : rues et places grouillant de foule, intimité calme des foyers, sérénité des temples. Fort pittoresque, ce film fait apparaître le goût des habitants de l’Inde pour la musique et la danse, leur respect des traditions religieuses. Des effets d’illuminations par de simples bougies, cernant le moindre détail d’immenses palais, est d’un effet saisissant. LE CHEVALIER A L’ETOILE D’OR (2.850 m., 105 min.). Réalisation de Iouli Raizman. Auteur : Semione Babaievski. Scénario de Boris Tchirskov. Images de S. Ouroussevski. Musique de T. Krennov. Décors de A. Parkomenko. Chansons de I. Chvedov et A. Iachine. Couleur : procédé Sovcolor. — Cette production, dont le réalisateur, l'auteur et l’adaptateur sont lauréats du Prix Staline, permet d’admirer toutes les qualités du Sovcolor, utilisé cette fois presque exclusivement en extérieurs ou décors réels. Les personnages sont vigoureusement dessinés, interprétés par de jeunes acteurs ou des débutants, avec talent et autorité. La musique est d’une riche force évocatrice. Le scénario qui exalte, dans les grandes comme les petites choses, la vie des kolkhosiens du Kouban, permet de découvrir un aspect des conditions d’existence, des aspirations, des réalisations des populations campagnardes soviétiques. Le développement, parfois assez lent de l’action, a de beaux morceaux de bravoure au rythme plus nerveux, à l’humour peu perceptible pour le spectateur non au courant de certaines questions ou faits politiques. MATINEE : PETITE SALLE FAREWELL Mr. GROCK (Au revoir M. Grock). — Cette version anglaise du film, déjà présenté sur nombre d’écrans français, est fort intéressante et a recueilli les applaudissements unanimes du nombreux public assistant à cette présentation privée. S OIREE LES HOMMES ET LES BETES (430 m., 15 minutes). Belgique. — Les soins apportés aux animaux par les services vétérinaires belges, la lutte contre les épizooties, l’amélioration des races, les méthodes modernes d’élevage, les sélections raisonnées, l’insémination artificielle, sont étudiés avec soin. Puis, c’est l’apport des bêtes à la nourriture humaine, à la préparation des sérums. Film fort intéressant, de haute valeur morale, de bonne qualité technique. L’opération césarienne sur une vache est fort bien réalisée» et photographiée. HOMMES DES OASIS (750 m., 27 min.). Maroc. Réalisation de Georges Régnier. Images de Roger Arrignon et Ghislain Cloquet. Musique folklorique marocaine. — Au rythme de l’eau qui coule, mesurant le temps, la vie d’un homme se déroule parallèlement à celle de l’arbre, le palmier-dattier. Tous les grands faits marquant les étapes d’une existence se complètent : naissance, plantation : circoncision, développement : mariage, fécondation artificielle : naissance du fils, cueillette des dattes : mort, abatage du palmier... De très belles images, un montage habile, une musique évocatrice, en font une œuvre pleine d’intérêt et source de connaissances. CAICARA (2.700 m., 90 min.), Brésil. Réalisation de Adolfo Celi. Images de H. E. Fowle. Montage de Oswald Hafenrichter. Musique de Francisco Mignone. Décors d’Aldo Calvo. — Ce film, produit par Cavalcanti, est le premier long métrage réalisé au Brésil. Il faut en admirer la beauté des images, le sens des cadrages, la puissance expressive des gros plans. D’une histoire touffue, parfois confuse^ émane une réelle force expressive, qui, par une naïveté voulue, donne au réalisme de la réalisation toute la vigueur nécessaire. Le cadre d’une île isolée de la côte brésilienne, les notations sur la vie des habitants, les chants et danses folkloriques apportent au drame toute l’atmosphère, expliquant la violence des sentiments et des sens exacerbés par le climat, alcool et le désir. Samedi 14 Avril Les jours se suivent et se ressemblent, car le programme d’aujourd’hui ne le cède en rien à celui d’hier. A la même heure, mais en des endroits différents, des conférences, des projections, des manifestations. Certains irrésolus préfèrent rester tranquillement devant un « pastis » du « Blue Bar » et attendre le compte rendu des événements, que l’on ne manquera