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LA CINEMATOGRAPHIE FRANÇAISE
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TOUS LES FILMS
2 JUIN 1951
LES MIRACLES N’ONT LIEU QU’UNE FOIS (A.)
Aventure sentimentale (98 min.)
JEANNIC FILMS
Origine : Franco-Italienne.
Prcd. : Sacha Gordine-Excelsa Films, Rome, 1950.
Réal. : Yves Allégret.
Auteur : Scén. crig., adapt. et dial, de J. Sigurd.
Chef-Opérateur : Jean Isnard. Musique : Louis Beydts.
Décors : Alexandre Trauner.
Dir. de Prod. : Julien Derode Montage : Serein.
Chef-Opérateur du Son : R. J. Philippe.
Interprètes : Alida Valli, Jean Marais, Marcelle Arnold, Christine Chesnay, D. Ristori, Ch. Rutherford, N. Fiorelli, Moschino, E. Baron.
Première représentation (Paris) : 18 mai 1951, « Balzac », « Helder », « Scala », « Vivienne ».
EXPLOITATION — Le nom de Jean Marais, joint à celui d’Alida Valli. est un élément de lancement permettant à ce film une longue et belle carrièr:. Ine histoire d’amour, qui aurait pu être toute simple, prend une tournure dramatique du fait de la guerre. L’aventure, née dans l’allégresse, finirait avec amertume si la raison ne l'emportait sur le rêve. Le sujet, attachant, est doté d’une belle réalisation artistique, faite avec un grand sens artistique.
SCENARIO. — Jérôme , jeune étudiant timide, à l’approche des vacances, se décide à aller dire au revoir à Claudia, une camarade italienne qui part, le soir, passer l’été dans sa famille. Les deux jeunes gens osent s’avouer leur amour et Jérôme va la rejoindre un peu plus tard en Toscane, où elle devient sa maîtresse. Nous sommes en 1939, c’est la mobilisation et Jérôme doit partir avant d'avoir pu épouser Claudia. Pendant les années de guerre le jeune homme, sans nouvellee, ne peut oublier sa passion
LA PREMIERE LEGION (G.)
(The first Légion)
Drame psychologique (95 min.) (V.O-D.)
S. R. O.
Origine : Américaine.
Prod. : Joseph Lucachefitch-Leo Pictures Corporation.
Réal. : Douglas Sirk.
Auteurs : Scén. de E. Lafery, découpage de F. Lyon.
Chef-Opérateur : Robert de Grasse. Musique : H. Sommer.
Conseiller technique : Père Thomas J. Sullivan.
Interprètes : Charles Boyer, William
et, dès que les événements le permettent, il court rechercher Claudia. Après de difficiles recherches, il la retrouve, infirmière, vivant avec un médecin. Elle quitte tout pour suivre Jérôme, mais tous deux, hantés par leurs souvenirs, ne peuvent se retrouver. C’est la grande déception, qui aboutirait à une rupture si la voix de la raison ne les incitait pas à accepter un amour moins pur que celui qu’ils avaient rêvé.
REALISATION. — Scénariste et metteur en scène ont réussi un film très nuancé, traduisant avec sensibilité des sentiments dont nous suivons l’évolution. Ils sont parvenus à montrer le contraste entre la fraîcheur d'un amour naissant et l’âpre passion d’êtres mûris par une douloureuse séparation, situation psychologique difficile à rendre par l’image. Ce film, souvent amer, est doté de vues pittoresques embellies par une jolie photographie.
INTERPRETATION. — Jean Marais, en excellent acteur, extériorise ses sentiments et sait émouvoir par sa fougue juvénile autant que par sa souffrance d’homme. Il a, en Alida Valli, une excellente partenaire, au joli visage, touchante dans sa sobriété, mais manquant parfois un peu de puissance et d’enthousiasme. G. T.
Demarest, Lyle Bettger, B. Rush,
L.G. Carrol, W. Addi, H.B. Warner. Première représentation (Paris) : 4
mai 1951, « Colisée ».
EXPLOITATION. — Adapté d’une célèbre pièce dramatique posant le problème de la foi religieuse et des miracles pouvant en découler, ce film est traité sobrement, avec cette liberté d’opinion qui caractérise les milieux catholiques américains. S’adresse évidemment plus spécialement au public catholique.
SCENARIO. — Dans le collège jésuite de Saint-Grégoire, à Lakeside, le Père Sierra (H.B. Warner), paralysé depuis trois ans, alors qu’il est veillé par le Docteur Peter Morell (L. Bettger), se lève et descend à la stupéfaction de tous, l’escalier qui mène à la salle où sont réunis les Pères. Tous crient au miracle. Seul le Père Arnoux (Ch. Boyer) reste sceptique. Les pèlerins affluent. Une jeune fille paralysée, Terry (B. Rush), dont Peter est amoureux, croit aussi au miracle et espère en sa guérison. N’ayant pu la convaincre, Peter confesse à Arnoux qu’il est responsable de la guérison de Sierra et de la supercherie qui en découla. Malgré l’évidence, Terry croit toujours et sa Foi la. guérira.
REALISATION. — Le problème de la croyance dans les miracles n’est pas traité ici sous l’aspect d’un rigoureux exposé de théologie. Le sujet n’est qu’effleuré et peut ainsi intéresser tout le monde. Ce que le film perd en puissance, il le gagne en clarté. La mise en scène soutient bien l’action.
INTERPRETATION. — Si, dans l’ensemble, les acteurs peu connus de ce film sont sobres et convaincants. Charles Boyer et Lyle Bettger pêchent par manque de vigueur. Leur jeu très détaché a une apparence superficielle — hormis peutêtre au cours de la scène finale — qui diminue la crédibilité de leurs personnages. — L. R.
Premières nouvelles de : ROME-PARIS-ROME
MARDI 22 MAI : Extérieur Paris : Pont d'Arcole. Cour de Rohan. MERCREDI 23 MAI : Intérieur Gare de Lyon.
JEUDI 24 MAI : Extérieur Gare de Lyon.
VENDREDI 25 MAI : Intérieur "A la Bonne Franquette" à Montmartre. SAMEDI 26 MAI : Même lieu.
LUNDI 28 MAI : Scènes d'intérieur au Bal Nègre.
Interprètes : Aid o Fabrizi, Sophie Desmarets, Peppino de Félippo. Mise en scène : Luigi Zampa.
Co-Production : FORGES DAVA N Z ATI -LUXFl LM
Distribution : LUX-FILMS
26, RUE DE LA BIENFAISANCE PARIS
EVE (A.)
(Ail About Eve)
Comédie dramatique (115 min.) (V.O.-D.)
20th CENTURY FOX
Origine : Américaine.
Prcd. : Darryl F. Zanuck-Fox, 1950. Réal.-Auteur : Joseph L. Mankiewic Chef-Opérateur : Milton Krasner. Musique : Alfred Newman.
Dir. artistiques : L. Wheeler, G. V Davis.
Décors : T. Little, W. M. Scott. Montage : Barbara McLean. Interprètes : Bette Davis, Anne Ba> ter, George Sanders, Celeste Hoir Gary Merrill, Hugh Marlowe, T. Ri ter, M. Monroe, G. Ratoff, B. Bâte W. Hampden, R. Stuart, C. Hill, 1 Harris.
Première représentation (Paris) : ! avril 1951, « Broadway ».
Prix spécial du jury et Prix d l’interprétation féminine attribué Bette Davis au Festival de Canne 1951.
EXPLOITATION. — Cette satyr du monde du théâtre, remarquable ment réalisée et interprétée, est u des meilleurs films américains de ce derniers mois. Si l’on peut lui repre cher d’être un peu bavard, il fat reconnaître qu’il ne lasse jamais que l’intrigue est montée par un ma tre. La création de Bette Davis lui valu le prix de l'interprétation fém nine au récent festival internation de Cannes.
SCENARIO. — Eve Harringto (Anne Baxter), reçoit la plus haut récompense peur une actrice c théâtre. Karen (Celeste Holm), re vit la carrière fulgurante d’Eve. U an auparavant, Karen rencontr Eve, pauvrement vêtue à la por du théâtre ou Margo Lion (Bett Davis) , triomphe tous les soir Karen, dont le mari, Lloyd R chards (Hugh Marlowe), est l’au teur des pièces qu’interprète Mar go, présente Eve au petit group qu’ils forment avec le metteur scène, ami de Margo, Bill (Gar Merrill). Bientôt Eve vit avec Mar go et gagne les bonnes grâces d’u critique, de Witt. Grâce à Karer elle double Margo. Elle obtient u triomphe. Elle va réussir égalemen à prendre à Karen son mari, ma de Witt s’y oppose. En rentrai chez elle, Eve trouve une jeun fille qui lui ressemble comme un sœur...
REALISATION. — Joseph Mankie wicz a su découper son film sans un erreur. Chaque scène a une valeu et campe un personnage dans so comportement le plus intime. Il avec autant de bonheur, la puissanc d'un grand écrivain et la netteté d’u chirurgien étudiant chèque organ Décors très vrais et technique de trè grande qualité.
INTERPRETATION. — Bette Dav est l’excellente comédienne que non connaissons. Le prix de Cannes con sacre un état. Anne Baxter est doué d'un talent vraiment exceptionnel en n’oubliera pas sa création dans l! rôle d’Eve, arriviste à tous crin: Celeste Holm, ordinairement assez in signifiante, a pris son rôle plus cœur. Gary Merrill, Hugh Marlowe ( George Sanders, très bons acteur: sont toutefois nettement dominés pa leurs partenaires féminins. — L. C|
Le Centre National a refusé 1 dérogation qui aurait permis au journalistes membres de l’Associatio française de la Critique de Ciném de voir le film russe La Chine Libéré refusé au récent Festival de Canne) Par contre, Jean Renoir a promi à l'Association la primeur de soi dernier film, tourné aux Indes, Th River.