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chet précisa que le principal animateur de l’émission s’arrêta au beau milieu de celle-ci, pour déclarer : « Maintenant, Mesdames et Messieurs, je vous demande de comprendre que la Télévision coûte très cher et qu’il est juste de remercier l’annonceur qui nous a permis de vous offrir un spectacle aussi exceptionnel. Je
En ce qui concerne les constructeurs, leur position à l’égard de la Télévision est extrêmement complexe et leur porte-parole, M. Damelet, président du Syndicat National des Industries Radio-Electriques, exposa d’une manière subtile et sybilline que la production et la vente de récepteurs de Télévision sont fonction des conditions techniques les meilleures dans lesquelles le public peut se décider à acquérir la Télévision. Ce qui revient à dire que le choix d'une basse ou d’une haute définition, qui a donné lieu en son temps à d’âpres discussions, fait toujours l’objet de controverses. Elles sont maintenant presque terminées (ou elles devraient l’être), et c’est pourquoi M. Damelet expose les idées d’un industriel moyen de sa profession, sans se prononcer pour le 819 lignes, en disant : « La Télévision est avant tout un problème d’actualité qui doit être traité dans le présent et non dans un avenir plus ou moins défini. »
Par ces mots, il sous-entend que la Télévision à basse définition (440 ou 625 lignes), aurait sans doute permis la création rapide d’un réseau national. Il songe au public qui attend impatiemment qu’on la mette à sa portée ; les trente mille revendeurs répartis en France ont permis de recueillir sur ce point les informations les plus sûres. Qui plus est, la Télévision n’intéresse pas seulement le citadin, mais aussi le paysan.
« Sur les bases actuellement adoptées, — dit M. Damelet, — les industriels craignent que la Télévision française ne puisse atteindre que la moitié de la population. » Poursuivant : « Nous pensons qu’il n’appartient pas de faire courir de tels dangers au grand public et qu’il convient avant tout de traiter les problèmes tels que celui de la Télévision sur le plan de l’intérêt général beaucoup plus que sur celui des considérations techniques. Nous n'oserions notamment, en aucun cas, parler à l’époque actuelle de la Télévision en couleurs.
« En Grande-Bretagne, de nombreux récepteurs de Télévision ont été achetés dans la région de Birmingham, avant même la mise en ♦ service de l’émetteur, parce que les habitants savaient qu’on allait leur retransmettre les programmes de Londres dont ils connaissaient l’intérêt. »
« Imaginons qu'il existe à Paris deux cent mille récepteurs, ce qui devrait être. La seule taxe d’usage apporterait au budget six cents millions de francs, chiffre à comparer au montant actuel des crédits de programmes qui est, à notre connaissance, de l’ordre de cent millions. Ce chiffre de deux cent mille est le résultat d’une étude technique des besoins immédiats de la région parisienne. La réalisation d’un tel programme est possible dans un délai de deux ou trois ans. Nous voudrions signaler l'importance de ce fait.
« Je souhaite que l’importance primordiale des aspects économiques de la Télévision soient aussitôt que possible un fait reconnu. Nous n’avons cessé de défendre ce point de vue puisque depuis trois ans nous sollicitons des Pouvoirs publics la création d’un Comité consultatif de la Télévision, groupant à la fois des représentants de l’administration responsable et les représentants qualifiés des grandes activités du pays intéressées à la Télévision. »
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Ces différentes déclarations de personnalités sont d’autant plus intéressantes qu’elles concluent à l’urgence d’une entente entre les activités qu’elles représentent et la Télévision, au moment où les Pouvoirs publics semblent se mouvoir pour sortir d’une passivité jusque-là déconcertante.
me fais un devoir de faire moi-même la publicité qui nous permet à nous, artistes, de vivre, et à vous, public, de vous réjouir de ce que vous voyez. »
Ces exemples, pris parmi beaucoup d’autres, démontrent, s’il en était besoin, l’extraordinaire efficacité de la publicité en Télévision.
Nous venons donc de voir la position de l'industrie cinématographique française vis-à-vis de la Télévision et les problèmes d’ordre très général que celle-ci rencontre.
Il apparaît toutefois que les déclarations que nous venons de résumer sont un peu platoniques en face des faits. Pour s’en convaincre, il suffit de voir comment « voisinent » et collaborent la Presse Filmée et le Journal Télévisé.
Le téléjournal
De tous les programmes que présente la Télévision française aux quelques 80 ou 100.000 téléspectateurs répartis devant 25.000 récepteurs, l’émission quotidienne du Journal Télévisé est sans conteste celle qui remporte le plus de succès, ceci n’est d’ailleurs pas particulier à la Télévision française, nous avons vu qu’il en est de même en Angleterre et aux Etats-Unis.
En attendant un jour qui n'ést pas très lointain où la reproduction de l’actualité deviendra intégralement instantanée (en direct), soit à domicile, soit dans des salles de cinéma spécialement équipées, les informations télévisées offrent actuellement leur principal attrait dans le fait qu'elles sont bi-quotidiennes. En effet, l’extraordinaire éloquence des images animées concurrence et remplace avantageusement tous les autres moyens d’information brève qu’ils soient imprimés quotidiennement dans les journaux, ou présentés hebdomadairement dans les cinémas.
La restitution des actualités télévisées est plus rapide (quelques heures de décalage entre l’événement et sa reproduction à domicile) et plus complète que celle des actualités de la Presse Filmée ; celle-ci ne dispose que de sept minutes pour exposer les principaux événements d’une semaine entière ; de plus, certains événements secondaires sont même obligatoirement escamotés. Tandis que le journal télévisé présente tous les jours un.ï moyenne de 15 à 20 minutes d'événements cinématographiés développés. Cette performance, d'ailleurs, peut être encore améliorée : deux éditions différentes pourraient être aussi bien réalisées dans l'avenir pour serrer l’actualité de plus près ; ou l’édition unique augmentée du simple au double. C’est une question de crédits.
Nous avons entendu tout à l’heure M. WeilLorac demander, au nom de la Chambre Syndicale de la Presse Filmée, que le téléjournal soit composé pour 50 % de documents émanant des « actualités » cinématographiques.
Pour le dynamique et entreprenant rédacteur en chef du téléjournal, cette exigence ne lui paraît pas réalisable, en raison des moyens économiques et pratiques limités de la Presse Filmée.
Cette exigence de la Presse Filmée est symptomatique. Elle illustre le genre de relations que sont appelés à avoir la Presse Filmée et le service du téléjournal de la Télévision française, l’une marchant au rythme quotidien (et même plus vite), l’autre marchant au rythme hebdomadaire (et même plus lentement, en province) .
La concurrence Presse Filmée et téléjournal étant appelée à s’intensifier, il nous a paru particulièrement indiqué d’étudier le fonctionnement actuel de ce dernier.
Pierre Sabbagh, 32 ans, était radio-reporter à la Radiodiffusion Française lorsqu'il fût chargé de monter et d’animer en 1949 le service du téléjournal. Il a maintenant sous ses ordres une trentaine de personnes. Les reporters cinématographiques opèrent avec deux Caméflex 16/35 du dernier modèle qui sont venus compléter les caméras déjà en service ; quatre Jeeps et une Juvaquatre assurent les déplacements. Le
Une scène du film de John Ford, RIO GRANDE, avec Maureen O’Hara et Claude Jarman Jr.
(Cliché Republic Pictures-Films F. Rivers.)
6 mars dernier, le téléjournal a fêté sa 500‘1 émission quotidienne, représentant un métrage de 120 grands films et 5.000 reportages !
« Au moment où nous avons « démarré » en mars 1949, la Presse Filmée nous a été d’un grand secours en nous fournissant à l’époque beaucoup de documents. Puis notre organisation s’est améliorée, mais nous continuons toujours d’utiliser des éléments de la Presse Filmée, dans des quantités variables dont le critère est celui de la qualité et de l’intérêt. »
Le processus s’établit ainsi : le reporter qui revient avec des événements enregistrés sur pellicule inversible 16 mm. muette, confie ses bobines aux laboratoires de la télévision. La pellicule est développée dans une machine automatique puis « visionnée » avec d’autres documents rapportés par d’autres reporters. Les meilleurs sont sélectionnés et chronométrés pour fournir une durée de projection de 15 à 20 minutes. A cette fin, le chef-monteur procède à différents montages et collages et les journalistes spécialisés préparent les textes qui accompagnent la projection des images. Le moment venu, le commentateur se trouve devant le micro et reçoit, à l’instant de l’émission définitive, la même image que les téléspectateurs. Sa tâche est difficile : elle exige beaucoup de présence d’esprit ; elle ne laisse place à aucune défaillance. A aucun moment, le reporter ne peut s’évader de son rôle : il est prisonnier du rythme de l’image. Quant au montage sonore, le metteur en ondes a repéré précédemment les disques qui accompagnent les images selon ce qu’elles représentent.
Le Journal Télévision fonctionne exactement comme un journal quotidien, avec cette différence que stylos, papier ,et encre d'imprimerie sont remplacés là par des caméras, de la pellicule et des récepteurs de télévision.
Pierre Sabbagh a sous sa coupe un rédacteur en chef adjoint, quatre adjoints, un chef-opérateur, six opérateurs, un chef-monteur, trois menteurs, un chef des informations, six journalistes reporters-commentateurs, un réalisateur effectuant la synthèse du travail d’équipe, quatre chauffeurs assistants-cameramen, un électricien, un metteur en ondes pour les bruitages et musique d’accompagnement en direct et deux personnes pour le travail de secrétariat. L’âge maximum de l’équipe est de 30 ans et travaille sans aucun répit contre la montre 20 heures sur 24.
« J’ai eu beaucoup de difficultés, dit Pierre Sabbagh. à trouver les opérateurs de prises de vues qualifiés pour monter mon équipe. Je ne pouvais évidemment pas débaucher ceux déjà en fonction dans des maisons d’actualités. Je me suis donc mis à la recherche, patiemment, de tous ceux qui étaient en chômage ; certains même avaient déjà quitté le métier. Selon leur valeur et leur ancienneté, ils gagnent de 40 i 100.000 francs par mois. »
Outre les documents que le téléjournal enregistre par ses propres moyens, la Presse Filmée contribue dans une certaine mesure à l’élaboration de chaque journal télévisé. Le téléjournal achète indirectement aux quatre maisons
LES CONSTRUCTEURS FRANÇAIS