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Membre du Syndicat M de la Presse Périodique M Technique et Profesionnelle H R. C. Seine 216.468 B H Télégramme : Lacifral-Paris h
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34e Année 75 Francs
LE CINÉMA FRANÇAIS
29, rue Marsoulan, Paris (12*). Tél. : DID. 85-35, 36, 37. Chèques postaux 706-90 Paris. REDACTION, ADMINISTRATION : Directeur t 1948 Valéry Roger. Directeur : Paul-Auguste Harlé. Directeur commercial : Antonin Eytard. Conseiller de Direction : Marcel Colin-Reval. Rédacteur en Chef : Laurent Ollivier.
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[J Abonnements annuels :
“ France et Union Française
2.000 fr. ; Pays étrangers.
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N° 1449
5 JANVIER 1952
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ELARGISSEMENT
DES MÉTHODES
Les dirigeants du Cinéma ont été tout occupés, ces dernières semaines, au redressement de la situation financière de ses producteurs imprudents.
Mais peut-on être à la fois producteur et prudent ? Les moyens de trésorerie actuels ont fait de la création des films, plus que jamais, un jeu. Un jeu difficile et passionnant. On y est saisi, esprit, corps et fortune. On manie des sommes bien supérieures à celles dont à l’origine on dispose. On y perd sa mise, ou on la gagne vingt fois. Et au perdant l’Etat donnera de quoi continuer à jouer malgré ses pertes, mais il ne s’en tiendra pas lui-même pour responsable, naturellement.
Eh bien, non ! pas « naturellement ». Si les conditions de l’exploitation sont telles que quatre-vingts films nationaux seulement, d’un prix élevé, peuvent s’y amortir, il ne faut pas que l’Etat dirigeant affirme qu’il veut que l’on en fasse cent.
Il possède, par le Centre National, un service de Statistiques maintenant très précis, qui lui donne, dans les conditions du secret administratif, tous les moyens d’évaluer les gains et les pertes. S’il sait que le producteur a une chance de gagner, il sait aussi que l’ensemble des producteurs ne peut faire autrement que de perdre.
L’Etat nous incite, nous force à produire, sans ajuster ces dépenses à nos recettes. Or il le pourrait, puisqu’il prélève en Taxes sur le Cinéma plus de trois fois ce qu’il consent à lui rendre. Voilà l’équivoque. Il faut avoir le courage de la dévoiler, et replacer la partie gouvernementale du système dans son rôle de modérateur, de compensateur financier, et d’arbitre. Le Cinéma sera alors un amusement populaire parfaitement prospère, et les beaux films français refleuriront.
Je crois aussi qu’il est temps d’appeler les regards de nos dirigeants sur l’évolution internationale.
Ces dernières années ont apporté dans le Cinéma une unité grandissante. La production s’est heureusement simplifiée. Soit par tournage en deux versions, soit par sous-titrage ou doublage, devenus d’application courante, les langages des films ne font plus obstacle à leur circulation. Les équipes de cinéastes peuvent travailler aussi bien à Paris, à Rome, à Berlin ou à Hollywood, avec un matériel et des méthodes identiques, interchangeables. Leurs films répondront à des besoins analogues : au lieu des trois ou quatre mille salles d’un seul pays, vingt mille salles en Europe, vingt mille salles en Amérique, vingt mille
salles dans le reste du monde demandent les mêmes éléments de programme, pour des projecteurs, des écrans, des fauteuils, et même des horaires semblables.
C’est le choix des meilleurs films, sans considération d’origine. L’échelle de mesure a changé, et aucun isolement national n’y résiste.
Les difficultés financières, même, que la France n’est pas seule à connaître, ont créé la coproduction qui répond, à la fois, à un esprit de création et à une méthode économique.
C’est maintenant qu’il faut s’apercevoir que l’un ne va plus sans l’autre.
Le geste le plus généreux que nous ayons vu depuis trois ans est celui des grandes firmes des Etats-Unis, aidant les producteurs européens à montrer leurs films à leurs propres spectateurs. Les projeter, n’est-ce pas élargir un fonds commun, en esprit et en méthode ?
Le complément de la coproduction sera évidemment la co-exploitation. Il s’agit là d’un dispositif à mettre en œuvre sur le plan diplomatique et, de nouveau, c’est une question de gouvernements. p & Harlé
Décret n° 51-1510 du 31 décembre 1951 modifiant le décret n° 49-13 du 4 janvier 1949 portant règlement d'administration publique pour l'application de la loi du 23 septembre 1948, instituant une Aide temporaire à l'industrie cinématographique. Le Président du Conseil des Ministres,
Sur le rapport, etc.,
Décrète :
Art. 1er. — L’article 4 du décret du 4 janvier
Rhonda Fleming qui vient de passer quelques jours à Paris est repartie pour Hollywood où elle sera la partenaire de John Payne dans le film Paramount
THE STREETS WERE PAVED WITH GOLD.
Nous avons déjà vu cette charmante artiste dans
UN YANKEE A LA COUR DU ROI ARTHUR et DON JUAN DE L’ATLANTIQUE. Prochainement, deux de ses derniers films, en Technicolor, L’AIGLE ET LE VAUTOUR et TETE D’OR ET TETE DE BOIS, sortiront à Paris.
(Cliché Paramount.)
1949 susvisé est abrogé et remplacé par les dispositions suivantes :
« Art. 4. — Lorsque le montant de l’aide doit être calculé d’après les recettes d’un film réalisé en coproduction et qu’un seul des coproducteurs dudit film, ou certains d’entre eux, demandent le bénéfice de l’aide, celle-ci n'est attribuée aux demandeurs qu’au prorata de leurs apports respectifs en espèces ou en nature dans ladite coproduction ; ces apports sont chiffrés ou évalués sous le contrôle des services compétents. »
Dernière Heure
MODIFICATION DE L'AIDE A L'EXPLOITATION
80 °/0 DU MONTANT DES DEVIS APPROUVÉS SERONT REMBOURSÉS AUX DIRECTEURS, IOO °f, POUR LA "PETITE EXPLOITATION"
L'AIDE DE COURTS METRAGES POURRA ETRE REPORTEE SUR UN GRAND FELM
Le « Journal Officiel » du jeudi 3 janvier 1951 publie, page 108, le décret modifiant le montant de l’aide attribuée aux directeurs de salles. Dorénavant, 80 % du montant du devis approuvé par la Commission nationale pourront être remboursés aux directeurs et pour les salles classées « Petite Exploitation », le montant du remboursement pourra atteindre 100 % du devis approuvé.
Nous attendions depuis plusieurs semaines cette décision qui va faciliter un peu plus la modernisation de nos salles et sommes heureux de la publier sans retard.
Nous nous refusons à faire écho à des informations jusqu’ici anonymes annonçant unej « dissidence » dans l’une des branches de notre industrie. Signalons que les organismes tant officiels que professionnels travaillent à l’élaboration des mesures propres à rendre au Cinéma français son activité. Enfin la Coimmission parlementaire d’enquête poursuit elle aussi sa mission.
Laurent OLLIVIER.