La Cinématographie Française (1952)

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riz xxxixxxxxxxxxxrxxxmxxxxxx LACINÉMATOCRAPHiE FRANÇAÎSE riX?lT2ll^llllXIIIT3:?ZlYTYTyYT L’EGYPTE PRODUIT 100 FILMS PAR AN PROJETÉS DANS TOUT LE MOYEN-ORIENT, L’IRAN, L’IRAK, LES INDES ET L’AFRIQUE LE GRAND SUCCES DES FILMS EN LANGUE ARABE Les studios égyptiens où se tournent la majorité des films de langue arabe, alimentent le marché africain et trouvant de nombreux débouchés pour leurs productions dans : le Moyen-Orient, la Palestine, l’Iran, l'Irak, les Indes et, en général, dans tous les pays musulmans. Il est évident que cette nouvelle production est un aspect des problèmes Europe-Islam actuels. Une statistique récente établit qu’au Maroc, le film égyptien vient en troisième position avec 185 films (14 % de la recette), après : les films américains (752 films projetés : 50 % de la recette totale) et les films français (430 films projetés; 27 % de la recette). C’est en 1923 que la production égyptienne prit naissance et, depuis lors, son accroissement a été constant, atteignant 110 films en 1945-1946 et se maintenant à l’heure actuelle aux environs de cent chaque année. Les studios, au nombre de neuf, dont huit sont au Caire (Al Ahram, Choubrah, Galal, Lama, Misr, Nahas, Nassibian, Togo-Mizrahi) et un à Alexandrie (Rami), totalisent quatorze plateaux. Ils sont munis des équipements les plus modernes et rivalisent avec les studios les mieux équipés du monde. Les appareils d’enregistrement, de prises de vues et de tirage sont d’origine française, américaine, anglaise ou italienne, représentant un capital de 1.250.000 livres. Des tireuses Debrie et du matériel Maurice, entre autres, ont été installés dans différents studios et laboratoires. Plus de 10.000 techniciens et ouvriers sont employés dans ces studios. De bons metteurs en scène, aux techniques modernes, d’excellents artistes, y créent des films, dans l’atmosphère de ce pays de rêve. Malgré des progrès considérables, les films sont encore loin d’être parfaits, ainsi qu’on a pu en juger par ceux présentés à Venise, et un effort reste à faire spécialement au point de vue des sujets, presque tous identiques. Les trois principaux laboratoires des studios Misr, d’Al-Ahram et de Nassibian développent et tirent les copies de 80 % des films. Les conditions de production sont particulièrement avantageuses, la location deb Studios et de l’équipement, la main-d’œuvre et la figuration étant à des prix très raisonnables, ce qui permet de réaliser des films selon des budgets relativement bas. Du point de vue technique, l’Egypte nous a orécédés dans la réalisation_de films en couleurs selon les procédés Dufaycolor, Rouxcolor et Gevacolor. II nous a été donné de voir une de ces productions à Paris, l’an passé, en présentation privée dar>ç la salle de I’Olympia et d’apprécier sa qualité. L’exploitation dispose de 346 salles Les salles égyptiennes, généralement très modernes, s’élèvent au nombre de 346, dont une centaine au Caire, 35 à Alexandrie et le reste réparti dans l’ensemble du pays. Certaines salles sont particulièrement confortables et luxueuses telles le Femina-Paris du Caire et le Fouad d’Alexandrie, consacrées toutes deux aux films français. Les cinémas sont généralement très vastes et leur contenance n’est jamais inférieure à 1.000 places, certaines atteignant jusqu’à trois mille sièges. Le public, nombreux, est passé de 12 millions de spectateurs anuels, il y a quelques années, à 92 millions en 1950. Il se répartit en 28 millions pour Iss films américains, 4 millions pour les productions européennes, le reste, 60 millions, c’est-à-dire une grande majorité, restant fidèle aux films égyptiens. Une dizaine de maisons distribuent la production locale, sur place et à l’étranger. Les grandes firmes américaines ont des agences en Egypte et quelques distributeurs indépendants s’occupent des films en provenance des autres pays. Pour la saison 1949-1950, le nombre des films importés s’est élevé à 445 comprenant 275 films américains, 70 italiens, 48 français, 36 anglais et 16 provenant de divers autres pays. Le pourcentage des films égyptiens projetés a été de 80 %. Régime des Importations Pour les importations, une loi permet d’obtenir des devises pour l’achat de films provenant de pays à monnaie facile. En ce qui concerne les pays à devises rares, les acheteurs ou distributeurs éventuels passent des accords selon le système dit « Royalty Basis » pour importer des films. En dehors de l’Amérique, soumise à certaines restrictions, tous les pays peuvent traiter librement avec l’Egypte, sans limitation. Le doublage des films n’est autorisé que pour trois films par an, à condition qu’ils représentent un intérêt éducatif ou documentaire. Jean Richard, nouveau jeune comique, est l’une des vedettes du film DROLE DE NOCE. (Cliché ■»,*$. df VeîiitK>*e,FiGl*S!R.J»=Sirtus,) L’importation de la pellicule, qui avait été difficile au cours des années de guerre, est redevenue normale, grâce aux Sociétés Kodak, Dupont de Nemours et Gevaert. L’exportation importante des films égyptiens est orientée vers les pays de langue arabe : Palestine, Irak, Syrie, Liban, Jordanie, Tripolitaine, Afrique du Nord française, A.E.F., A.O.F., Soudan égyptien, Erythrée, Ethiopie, Zanzibar, Indes, Pakistan, Indes néerlandaises, Kenya, Nigeria, Singapour. Donnons quelques pourcentages de recettes : Algérie, 9 % ; Syrie, 19 % ; Irak, 15 %. Ceci permet l’amortissement de 40 % de la valeur des films, le marché intérieur couvrant les 60 % complémentaires. Le climat délicieux de l’Egypte, son ciel toujours bleu, ses sites uniques au monde et, d’autre part, ses conditions de travail très avantageuses ont attiré dans ce pays les producteurs étrangers. Les sociétés américaines et anglaises sont venues y tourner des œuvres d’inspiration orientale de grande importance, tels que Le Voleur de Bagdad, Les Mines du Roi Salomon, Kim, Samson et Dalila, Bagdad, etc. Le succès des £ilms égyptiens en Afrique du Nord La Société Régence-Algérie est la plus importante organisation existant en Afrique du Nord pour l’importation du film arabe. Elle possède des agences à Alger, Tunis, Casablanca, ainsi qu’en A. O. F., Lybie et Tripoütaine. Toutes les productions composant son important programme sont de provenance égyptienne. Quelques essais de réalisation en langue arabe ont été tentés au Maroc mais n’ont pas donné de résultats satisfaisants, le public préférant les films dont il connaît déjà les vedettes. Ces films sont presque toujours des réalisations contenant de nombreuses danses et chansons, dont les spectateurs arabes sont particulièrement friands. Les sujets s’apparentant au folklore berbère, sont toujours les plus goûtés. Sur les 150 films que programme cette société, 50 sont des films de danses et de chants, 10 présentent la vedette la plus populaire, Farid El Attrache et trois sont en couleurs. Le genre bédoin qui occupe la place des « Westerns » dans la clientèle populaire française, évolue cependant lentement vers la comédie, lorsque les vedettes en sont connues. La présence de vedettes telles que la danseuse Samia Gamal, connue du public de Cannes, Deauville et Paris, du professeur Mohamed Abdel Wahab, du chanteur Farid el Attrache, déjà cité, du tragédien Youssef Wahby, du jeune premier Mohamed Fawzi, pour ne citer que les principaux, amène peu à peu les Arabes à s’intéresser à des films plus évolués. Les films Régence-Algérie, qui furent fondés en 1943 par M. Haïk et dont la gérance est assurée par Mme Haïk, ont pour direetrice Mme Pépin qui, depuis la fondation de cette affaire, suit les progrès de l’exploitation en Afrique du Nord du film arabe et fait autorité sur la question. Cette société achète chaque