La Cinématographie Française (1952)

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y t TTTtnnTTTTTjtgiifTixx XXXXXXXXX LA CINÊMATOGRAPHiE FRANÇAISE J|^ XTXXTXXXXTXTXXXXXTXTXXTTXX^XX^ chent à diffuser les programmes cinématographiques : 1° parmi les populations musulmanes ruralss des trois départements et de certains points des Territoires du Sud ; 2° les Colonies de vacances, les mouvements de jeunesse et d’éducation populaire ; 3° les centres permanents d’éducation surveillée ; 4“ les établissement scolaires ; 5° les Ciné-dubs, et également les Foyers ruraux, casernes, foyers de la Croix-Rouge et les postes du Fezzan. A titre d'exemple, relevons parmi ces programmes quelques titres : Pèlerins de la Mecque (en arabe). Regards sur l’Union Française, Avec ceux des Goums, Oranie, L’Algérie au Travail, L’Algérie moderne, Kabylie, La Bourgogne, Les Arts du Feu (Limoges-Baccarat), J’ai fait Escale à Bordeaux, Les Solitaires de la Grande Forêt, Assaut des Montagnes, Les Sources de la Ville : Les Alpes, Dans le Ciel des Frontières, Tennis, Cross-Country, La Réunion, terre sucrière française, Au Royaume des Jouets, Les Enfants et les Bêtes... Et parmi les films commerciaux de long métrage : La Belle et la Bête, Sylvie et le Fantôme, Pontcarral, La Belle Aventure, Petites Pestes, Adémdi, bandit d’honneur, Les Deux Vagabonds, La Septième Porte. De Tunis à Rome, Débarquement Sud, Le Fils du Shériff, Sentinelles de l’Empire... Débuts modestes, progrès rapides. — Les premiers esais remontent à 1943, avec une Peugeot, rescapée d;s combats de Tunisie, empe ~int un groupe électrogène léger, un tourne-disque, un ampli... Puis un premier camion Renault fut envoyé de Paris (3 tonnes 5, équipé par AcmarParisA L'écran caoutchouc, de 4 m. sur 5 m., est placé à distance convenable selon les lieux et l'importance de la foule. En dehors des films, dont l’importance est grande, les camions permettent, par leur pickup, de s’adresser à la foule, et ainsi de suppléer à l’insuffisance des émissions radiophoniques musulmanes et à l’emploi délicat des conteurs publics. Le speaker présente le film en langue dialectale arabe, soit avant le passage du film, soit pendant la projection, le son original enregistré étant atténué ou coupé. Les séances comportent des disques de chant et de mu, sique et des sketches comiques enregistrés par Rechid Kentini, surnommé « le Molière algérien »... Des films typiques, relatant dJ s aspects de la vie algérienne, font aussi partie intégrante des programmes, afin d’apporter, en manière d’introduction au spectacle, des images familières à l’auditoire. Les disques ont aussi une grande importance de préparation psychologique : ce sont des chants classiques pour certaines régions, la flûte d’Ali Soufi sur les hauts-plateaux, la musique moderne dans nombre de petites agglomérations, les complaintes des chanteurs et chanteuses algériens, dont les noms sont très connus ; les airs popularisés en FUELS ET BRULEUR “TORRYD” Que le thermomètre monte ou descende, qu’il fasse froid ou que lé temps soit humide, c’est dans chaque salle de spectacle ou studio, le même refrain entendu : « X... manque ce matin. Il a pris froid. Il faut dire qu’ici, avec ce mauvais chauffage... » Pour le Directeur, le chef d’entreprise, le problème du chauffage est un cauchemar. « Quand en aurai-je fini avec ce problème annuel du chauffage ? », se répète-t-il. Et cependant, pour un propriétaire de salle de spectacle, un producteur, un distributeur, la solution est simple et... économique. Il suffit de chauffer rationnellement. Les installations de chauffage au mazout, notamment, nécessitaient l’emploi d’appareils compliqués activant la flamme. S’adaptant à toutes les chaudières, le brûleur atmosphérique TORRYD. réalisé par un technicien connu. M. DEMANTFS. constructeur 6. m* Ler>"rouse, à PANTIN (Seine). Tél. BOT. 12-89 (Métro : Porte de la VILLETTE) . mettra fin a.ux soucis de l’entreprise et brûlera tous les fuels : léger, domestique, . mazout. Le brûleur atmosphériqu ° TORRND est spécialement conçu pour les chaudières de chauffage central d’une puissance inférieure à 90.000 calories-heure, calorifères en fonte, etc. Pour le TORRYD, on obtient des gaz à 1.000° à la sortie du brûleur et la mise en circuit de chauffage est très rapide. Kabylie par Cheik Nourredins ou Homhammed Laanka. Le fonctionnement de ces tournées est très au point et constitue un moyen de contact extrêmement important et efficace avec les populations rurales. MAROC La Résidence générale a créé, en 1944, un Centre cinématographique marocain, office d’Etat doté de l’autonomie financière et financé par une taxe sur les recettes des salles et par une dotation administrative. Le Centre administre le Service du cinéma, dirigé par M. Henri Menjaud, à Rabat. D’une part, ce Service facilite la tâche des cinéastes français et étrangers en mettant à leur disposition le moyen d’utiliser commodément les ressources qu’ils souhaitent trouver sur place : recherches de sites, de figurants, interprètes... D’autre part, le Service poursuit une politique de production ou de coproduction qui a permis, en plusieurs occasions, de porter sur les écrans européens les aspects du Maroc, de sa population, de ses beautés et les réalisations sanitaires, techniques, sociales, économiques, etc., réalisées par le Protectorat. Des courts métrages sont entrepris, chaque année, destinés à l’éducation sanitaire et hygiénique des indigènes, diffusés dans le pays, sur les écrans des salles locales ou par caravanes cinématographiques. Beuacoup d'entre eux, surtout ceux d’éducation médico-sociale, sont sonorisés en arabe. Certains, destinés à une diffusion plus large, sont sonorisés en anglais et en espagnol, tel Le Pain de Barbarie (Roger Leenhardt). Chaque fois, pour réaliser ces films, un cinéaste est appelé de France, citons Pierre Barlattier (Les Filles du Soleil, en couleurs), Raymond Bricon ( Chellah , Marrakech, Bijoux berbères, en 16 mm. Kodachro.me) , Philippe Este ( Tapis parterres du Maroc, Moulay-Idriss, Pêcheries marocaines), Etienne Lallier (Maroc en marche), Georges Régnier (Hommes des Oasis), André Zvobada (Vingt-Quatre Heures de la Vie du Beld, Naissance d’Agadir, Symphonie berbère, Echec à la Misère)... Déjà, le Maréchal Lyautey (lettre du 31 décembre 1920), avait indiqué que le cinéma était le moyen d’expression le plus efficace pour toucher des populations arriérées. L’emploi du cinéma dans le milieu rural marocain se heurte à des difficultés nombreuses ; la pluralité des langues est l’une d’elles : de la côte vers l’intérieur les dialectes se multiplient et diffèrent plus profondément ; les Berbères du Sud ne comprennent plus leurs frères de race du Moyen-Atlas... et tous deux ne comprennent pas leurs frères des villes et de la plaine. Aussi a-t-on dû adopter la formule « universelle » pour les films : la bande ne comporte pas de parole et le commentaire est fourni au microphone par des speakers spécialisés. Au Maroc également, les campagnes par camions-cinéma sont actives ; mais bien souvent les camions arrivent dans des tribus où nul jamais n’a vu de film ni même d’images... Le problème se pose de savoir comment atteindre ces esprits uniquement réceptifs et ne pouvant concevoir que des concepts extrêmement simples : la solution adoptée a été de se référer constamment aux notions appartenant à leur vie matérielle quotidienne. Les programmes, établis par les officiers du Service des affaires indigènes, comportent trois parties : D’abord un documentaire « d’apprivoisement » ou d’initiation à l’image, qui montre des scènes courantes de la vie marocaine, autant que possible en couleurs. Cette première partie est destinée à familiariser l’indigène avec l’écran et avec le spectacle cinématographique, auquel il assiste bien souvent pour la première fois de sa vie ! Il voit des personnages, des lieux, des scènes qu’il connaît bien, qui lui sont familiers, car il les voit chaque jour. On lui prouve ainsi que ce genre de spectacle montre la vie réelle, exacte, et non des inventions artificielles préparées « pour les besoins de la cause ». La vue d’un maréchal-ferrant, qui ferre un âne, d’un potier au travail, d’un vieillard mangeant une sauterelle... provoquent, en effet, des exclamations joyeuses et le commentaire amusant, prononcé en langue locale, achève d’entraîner l’assistance. Viennent alors les films « éducatifs » proorement dits, travail de la terre, élevage, irrigation, lutte contre les parasites, hygiène des hommes et des animaux. C’est là la partie la plus importante. Luis Mariano et Marthe Mercadier dans RENDEZ-VOUS A GRENADE. (Cliché S.F.C.-Sirius.) Enfin, vient la troisième partie : un film comique ou d’action, souvent américain : Tarzan, Cow-Boys, Tom Mix, etc..., expliqué au micro, qui détend et délasse la foule. Il a été établi que des parties de chant (disques au micro) ont une importance particulière et considérable sur ces vastes audiences, et provoque une sensation physique, une émotion que le public blanc n’éprouve pas au même degré. Aussi, ces séances sont-elles utilisées pour faire apprendre de petits refrains, comportant une leçon pratique d’hygiène ou de mieux-être. Depuis 1938, le cinéma rural marocain s’est développé d’année en année ; des milliers de séances ont été données sur toute l’étendue du territoire, depuis l'Atlantique jusqu’au Sahara, partout avec le même succès. Le programme de travail des cars-cinéma comporte au moins trois cents centres au cours de l'année, et les autorités locales enregistrent et signalent l’intérêt des résultats obtenus ainsi. Au début, un premier type de camionnette légère emportait des appareils de 16 mm. et un petit groupe électrogène, avec son écran et son micro. Plus récemment, un modèle de voiture a été établi, répondant à l’ensemble des conditions particulières du pays. Les cars-cinéma comprennent un équipement complet, étudié spécialement pour résister aux mauvaises pistes aussi bien qu’à la chaleur. Ce sont : un appareil de projection sonore 16 mm. ; un appareil sonore en 35 mm.; un ampli de son à 110 volts ; un ampli de son à 6 volts ; un mélangeur de son permettant de passer de la piste sonore au disque ou au micro ; un appareil de T.S.F. de 6 volts et de 110 volts, permettant de diffuser les émissions de radio en utilisant les amplis du camion ; un tournedisque à 6 et à 110 volts, permettant de sonoriser sans arrêt les films muets ; un appareil enregistreur de son permettant de réaliser et de diffuser instantanément un enregistrement ; une caméra de prise de vues en 16 mm. ; un micro pour le speaker dans la cabine du conducteur du car : divers appareils : téléphone de bord, appareils de contrôle, changeurs de batteries, ventilation ; une filmathèque et une discothèque de bord ; un écran de grandeur normale, qui se place à 25 mètres du car-cinéma sur bâti de bois à bonne hauteur, les spectateurs voient de face ou par transparence ; des haut-parleurs fixés sur le bâti de l’écran, au nombre de quatre, deux dans une direction et deux dans l’autre et portant à 1.000 mètres. Enfin, un puissant projecteur et une rampe d’éclairage de 1.500 watts sur le toit de la cabine pour éclairer la foule avant et après la projection. Un second camion auxiliaire emporte le groupe électrogène silencieux, ainsi que les bagages, les pièces de rechange, le carburant et des accessoires divers. L’équipe se compose d’un chef responsable de l’itinéraire, de l’organisation des séances et capable de contrôler les speakers ; un opérateur qui doit être un radio-électricien éprouvé, capable d’effectuer les réparations en cours de voyage ; un aide-opérateur ; un speaker d’arabe, un speaker de berbère : tamazight, un speaker de berbère : tachelhit. Les séances sont gratuites ; après les saluts et diverses bienvenues, le spectacle est l’objet d’une annonce générale ; puis chaque film est d’avance expliqué par une annonce. Le démontage des appareils et de l’écran, qui se fait en musique (disques), est aussi un spectacle apprécié. Pierre Michwut.