La Cinématographie Française (1952)

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rTTTTÏtlTTTTTTXTTTTTTTTTTYTTYTl LA ONEM ATOGRAPHiE FRANÇAISE XXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXX LA PRODUCTION FRANÇAISE ★ ★ 111 FILMS DE LONG MÉTRAGE ENTREPRIS EN 1951 par PIERRE ROBIN r L y a maintenant plusieurs semai*■ nés, la crise, dont souffre la production française, éclatait aux yeux de tous par la fermeture des studios de Joinville et par le retentissement que trouva ce fait dans la grande presse. En 1948, déjà, une crise semblable avait eu lieu et l’établissement de la loi d’Aide temporaire à l’indusLrie cinématographique avait colmaté la brèche financière que connaissait la production. La désaffection du public envers le cinéma (25 % d’entrées en moins), la hausse des matières premières, la situation éccnomique générale, la diminution du taux de calcul de l’aide appliqué sur les recettes à l’étranger, en août dernier, sont autant de causes qui ont à nouveau déséquilibré le financement de l’industrie, sans parler, bien entendu, de la fiscalité excessive qui grève le cinéma (28 % de la recette globale) Il semble qu’à côté de cette crise extérieure à l’industrie se trouvent d’autres ' causes, intérieures celles-là, qui nuisent au Cinéma français et si quelques abus, quelques affaires peu orthodoxes sont à mettre au passif de i certains membres de la profession, il n’est pas logique de généraliser le discrédit sur un profession où les compétences et les bonnes volontés ne font pas défaut. Pour juguler cette crise, les projets ne manquent pas. Chaque organisme, professionnel ou officiel, chaque personnalité un peu autorisée, a le sien propre. Les avis, souvent, s’opposent suivant l’intérêt immédiat. En fait, il semble qu’aucun projet ne puisse être adopté avant le dépôt du rapport de la Commission parlementaire d’enquête qui travaille actuellement à son élaboration. Ce n’est donc que dans quelques semaines que nous serons fixés sur les moyens pris par les Pouvoirs publics pour sauver une industrie qui, sans la loi d’Aide et sa prorogation, ne pourra, de toute façon, que végéter, banquiers et commandi, taires n’accordant plus qu’une confiance limitée aux possibilités de la production. NOMBREUSES COPRODUCTIONS A l’heure actuelle, donc, nombreux i sont les studios inactifs et pourtant, I en 1951, 111 films de long métrage bénéficiant de la nationalité française, ont été tournés ou entrepris, sans compter quelques films qui ont été interrompus dès les premières prises de vues pour des raisons financières. Certains de ces 111 films sont aussi interrompus, mais on peut espérer qu’ils seront bientôt terminés ; c’est pourquoi nous les avons signalés dans la liste des films de la Production ?951. A noter que ces 111 films se répartissent ainsi : 97 films effectivement preduits avec des capitaux français (dont un dessin animé, deux documentaires de long métrage) et six films de montage qu’il est difficile de comparer, quant aux devis, à des productions utilisant des équipes techniques et artistiques complètes) et 14 coproductions franco-étrangères. La lecture de ces chiffres laisse donc apparaître une nette augmentation de la Production française par rapport aux années précédentes. Pourtant, nous croyons utile de rappeler qu’en 1950 (meilleure année de Production depuis 1938), seuls 9 films avaient été tournés en coproduction franco-étrangère et 97 films produits avec des capitaux entièrement français. Une certaine stabilité se_dégage donc de ces chiffres et si l’on pouvait espérer mieux de la Production 1951, du moins pouvons-nous nous montrer satisfaits des résultats obtenus En qualité comme en nombre, notre Production n’a rien perdu de son prestige. Nos grands metteurs en scène ont presque tous travaillé, — hormis Marcel Carné et René Clair, — et les autres ont donné naissance à des œuvres très méritoires dans leur ensemble. Nous allons en juger. Auparavant, nous tenons à signaler que 2 films produits avec des capitaux français ont été réalisés en deux versions, française et anglaise (Monsieur Fabre et Nous irons à Monte-Carlo), et que 4 films ont été réalisés en couleurs : L’Agonie des Aigles, BarbeBleue, Bonjour Paris et La Croisière Rouge. Enfin, la grande caractéristique de l’année passée fut la faveur dont ont jouit les décors naturels et les extérieurs auprès des producteurs économes et des réalisateurs... réalistes. Il est intéressant de signaler, à cette occasion, que l’activité s’est concentré particulièrement sur la Côte d’Azur, sur les bords de la Méditerranée ou dans l’arrière pays. En 1950, trente et un films avaient été tourné dans cette luxuriante et ensoleillée partie de la France. En 1951, ce sont trente-cinq productions qui y ont vues le jour. Soit : 4 aux studios de La Victcrine, à Nice, 2 aux studios de Marseille, 16 en décors réels et 13 autres pour les extérieurs seulement (partie la plus importante de chacun d’entre eux). Au point de vue nationalité. 29 de ces films étaient français, 2 francoitaliens. 1 franco-américain, 2 anglais (Encore et Vingt-quatre Heures de la Vie d’une Femme) et un allemand (Johannes et les treize Reines de Beauté). La Côte d’Azur, que bon nombre d’Américains préfèrent à la Californie, deviendra peut-être le Centre européen du' Cinéma. LES FILMS LES PLUS MARQUANTS Parmi les films les plus dignes d’intérêt, il convient de mentionner : Agence Matrimoniale (J. -P. Le Chanois), L’Auberge Rouge (C. AutantLara), Barbe-Bleue (Christian-Jaque), Caf’ Conc’ (J. Grémillon), Gasque d’Or (J. Becker), Le Désir et l’Amour (H Decoin), Fanfan la Tulipe (Christian-Jaque), Le Garçon Sauvage (J. Delannoy), Une Histoire d’ Amour (G. Lsfranc), Jeux Interdits (R. Cément), Monsieur Fabre (H.-D. Berger), Nez de Cuir, Nous irons à Monte-Carlo (J. Boyer), La Nuit est mon Royaume (G. Lacombe), Oncle Tisane (M. Allégret), Le Petit Monde de Don Camillo (J. Duvivier), Le Plaisir (M. Ophüls). La Plus Belle Fille du Monde (C. Stengel), Le Plus Joli Péché du Monde (G. Grangier), Le Salaire de la Peur (H. -G. Clouzot), Les Sept Péchés Capitaux, Seul dans Paris (H. Bromberger), Un Grand Patron (Y. Ciampi), La Vérité sur Bébé Donge (H. Decoin), La Vie chantée (NoëlNoël), Le Voyage en Amérique (H. Lavorel), etc. Arletty et François Périer sont les principaux interprètes du film de Gilles Grangier, L’AMOUR, MADAME... qui sortira le 23 janvier aux « Marignan » « Marivaux ». (Cliché Films Ploquin-Sirius.)